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UMP : APRÈS LA CRISE RESTERA LA HAINE

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UMP: après la crise restera la haine

 

Par , publié le 28/11/2012 à 10:09

Dans tout parti politique, les crises internes laissent des traces, de la base au sommet.

 

Du Front national au PS en passant par les centristes,  présidence de l'UMP rappelle de mauvais souvenirs.

Témoignages. 

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Depuis maintenant dix jours, défilent sur les écrans les mêmes images des déchirements internes de l'UMP, avec d'anciens amis échangeant menaces et invectives par caméras interposées.

Un spectacle que leurs adversaires et concurrents regardent avec un mélange d'ironie et de compassion. 

  Suivez en direct les dernières informations sur la guerre Copé-Fillon pour la présidence de l'UMP 

Pour le député PS Malek Boutih, ce genre de crise révèle "le caractère infantile des dirigeants politiques". "Quand quelque chose se casse en eux, la posture de sérieux qu'ils arborent cède la place à un comportement immature", remarque le socialiste, encore marqué par le congrès de Reims de 2008. Le danger maximal résiderait dans les situations où deux camps se font face. "Avec cette bipolarisation, l'instinct grégaire prend le dessus sur la réflexion individuelle.

Ce n'est plus un combat politique mais une lutte à mort et dès que l'odeur du sang se répand, la meute refuse tout arrangement", observe ce proche de Ségolène Royal

Tout cela laisse bien sûr des traces. Député du Loir-et-Cher,Maurice Leroy n'a rien oublié de ces jours de mai 2007 qui virent la plupart des députés UDF quitter François Bayrou pour fonder le Nouveau centre. "Personne ne contestait son leadership mais nous étions en désaccord sur sa ligne politique.

 

Humainement, c'était une déchirure à cause de l'affection qui nous liait à Bayrou", se rappelle l'ancien ministre de la Ville.  

Et cinq ans après cette épreuve "aussi douloureuse qu'un divorce"? "Vous ne pouvez pas oublier ce qui s'est passé, même si le temps fait son oeuvre", reconnait "Momo" Leroy.

S'il conserve son amitié à Michel Mercier, resté proche de François Bayrou, il admet que "ce n'est plus comme avant avec Jacqueline Gourault", pourtant élue comme lui du Loir-et-Cher. 

Trop de haine accumulée chez les chefs

Au Front national, les cicatrices tardent tout autant à se refermer.

 

La scission des partisans de Bruno Mégret a beau remonter à 1998Marie-Christine Arnautu n'a jamais pu oublier ce "traumatisme". "Ce qui m'a le plus blessée, c'est la violence des attaques à l'égard de Jean-Marie Le Pen.

 

Certains arrivent à séparer la politique de l'affectif, moi, je n'y arrive pas, confesse cette fidèle de la famille Le Pen.

Quand ma confiance a été trahie, je n'arrive pas à la renouveler." Problème, plusieurs anciens mégrétistes ont refait surface dans l'entourage proche de Marine Le Pen.

"On travaille ensemble", assure, prudente, la vice-présidente du FN. 

Pour Malek Boutih, une fois le calme revenu, c'est bien aux responsables intermédiaires d'un parti de lui redonner son centre de gravité.

Les principaux protagonistes restent en effet prisonniers de la haine accumulée.

Tout comme François Mitterrand et Michel RocardMartine Aubry et Ségolène Royal, François Fillon et Jean-François Copé "ne pourront jamais se rabibocher". "Lors de son passage sur TF1, Fillon a adressé un message subliminal à Copé.

Il lui a dit 'Je peux renoncer à beaucoup de choses y compris à la présidence de l'UMP- mais pas à te détruire.'" 

  


Source et publication:  
   http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ump-apres-la-crise-restera-la-haine_1192563.html?xtor=EPR-181-%5BXPR_Quotidienne%5D-20121128--143559538@221023227-20121128154423 


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