Le mythe du musulman "modéré"
mercredi 25 mars 2015 , par Aqveyli N-Jerjer
Comment ne pas faire de lien entre les musulmans pratiquants qu’on dénomme volontiers "musulmans modérés" et qui fréquentent les mosquées, et ceux qui sont désignés "terroristes" ou "intégristes", ou "fondamentalistes", ou "djihadistes" ?
Ceux dénommés "majorité silencieuse" ou "modérés" sont ceux qui, à bien des égards, font que la violence islamique devienne ce qu’elle est aujourd’hui : une évidente banalité qui fait qu’il ne se passe pas un jour sans qu’on ait à dénombrer des morts horribles causées par les adeptes de Mahomet.
Ces gens "tranquilles" et les égorgeurs sont bien les mêmes croyants. Si les premiers n’ont pas encore pris le chemin de la violence, c’est juste une question de temps.
C’est juste une question de logique, puisque tous ces gens, tant les "modérés" que les autres, ont en commun le même enseignement — on devrait plutôt dire bourrage de crâne — qui commence dès le plus jeune âge. Méthode traditionnelle islamique qui fonctionne à merveille depuis 14 siècles et qui est immanquablement accompagnée de sa sœur de route, la terreur.
C’est, au passage, ce qui maintient encore en vie ce dogme mortifère.
Alors qu’ils ne sont pas encore dans la préadolescence, on les endoctrine, on les incite à haïr tout ce qui n’est pas comme eux, à considérer tous les non-musulmans comme des ennemis à éliminer ou à convertir.
Tous les gens "modérés" ont également en commun avec les "extrémistes" de réciter les mêmes prières, de fréquenter les mêmes mosquées, d’écouter les mêmes prêches rabâchés par les mêmes imams, de lire les mêmes livres.
Nombre d’entre eux connaissent ceux que d’autres dénomment pudiquement "islamistes", pour être leurs père ou fils ou frères ou oncles ou voisins.
Quand un membre de cette "majorité silencieuse" verse de l’argent pour une des innombrables associations "caritatives" musulmanes, il sait très bien ce que ce don représente : c’est l’impôt du djihad dû par chaque bon musulman.
Une sorte de deuxième zakat qui se transforme peu à peu en sixième pilier de l’islam : "paye, tu contribues à l’expansion de l’islam, et Allah te le revaudra".
Il sait que l’argent récolté servira à alimenter les foyers de guerre où sont impliqués ses frères combattants, à planifier des attaques terroristes et à préparer le djihad contre les kuffar.
Voilà ce qu’il cautionne et ce à quoi il adhère.
En réalité, on ne devrait pas parler de don, mais plutôt d’un impôt obligatoire, un prélèvement qu’on vous soutire de gré ou de force, autre méthode traditionnelle islamique qui fonctionne parfaitement.
Comme l’impôt islamique prélevé durant la guerre d’Algérie parmi la diaspora, ou, plus près de nous, l’impôt spécial décrété par l’égocentrique Hassan II sous forme de "souscription nationale" quand il a fait construire sa gigantesque mosquée de Casablanca.
Il sait que ce don lui rapportera des "hassanates", ces sortes de bon-points que le musulman doit cumuler tout au long de son existence s’il veut un jour mériter le paradis de son Allah et goûter aux délices qui lui sont réservés auprès des 72 houris et des éphèbes, "éternellement jeunes et beaux".
Comme leurs frères djihadistes, les musulmans "modérés" vivent ainsi dans l’espoir de voir triompher les armées d’Allah et de voir s’édifier le Grand Califat Mondial.
Les plus éminents de leurs imams n’arrêtent pas de le leur seriner, car il faut bien veiller à ce que le feu de la croyance ne s’éteigne pas dans les cerveaux de ces bons "mouminin" [ 1 ] :
«Vous devez comprendre que nous, Musulmans [ 2 ] croyons fermement que toute personne qui ne croit pas en l’islam comme elle le devrait est, de ce fait, un incroyant, condamné à l’enfer éternel. Ainsi, l’un des premiers devoirs du musulman est de répandre l’islam partout dans le monde et de sauver ainsi des gens de la damnation éternelle.
Ainsi, ce que le passage du tafsir Uthmani (un commentaire du coran) veut dire est que si un pays ne permet pas la diffusion de l’islam auprès de ses habitants d’une manière appropriée ou s’il s’oppose à cette diffusion, alors le gouvernant musulman est en droit de faire le djihad contre ce pays, afin que le message de l’islam puisse atteindre ses habitants, et ainsi les sauver du feu de l’enfer.
Si l’incroyant nous permet de répandre l’islam paisiblement, alors nous n’engageons pas le djihad contre lui [ 3 ]»
Voilà qui a le mérite d’être clair. Le musulman "modéré" comme l’extrémiste se voient ainsi dans l’obligation d’obéir à cette injonction coranique s’ils ne veulent pas griller éternellement:
«Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah seul. S’ils cessent, donc plus d’hostilités, sauf contre les injustes (2:193 et 8:39).»
On en déduit que la seule différence entre le musulman "modéré" et l’égorgeur qui sévit en Libye, en Irak ou au Pakistan est contenue dans cette phrase de Ferhat Mehenni :
«L’islam c’est l’islamisme au repos et l’islamisme, c’est l’islam en mouvement.
C’est une seule et même affaire.»
Aqveyli N-Jerjer
[ 1 ] croyants
[ 2 ] Les musulmans adorent mettre des majuscules à tous les noms communs qui s’appliquent de près ou de loin à leur dogme.
[ 3 ] Texte extrait de askimam.org
25/03/2015
Source : http://apostat-kabyle.blog4ever.com/le-mythe-du-musulman-modere-1