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RAPPEL : LE DERNIER DISCOURS DE SAYED HASAN NASRALLAH

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Je vous adresse le dernier extrait du discours de Sayed Hassan Nasrallah du 25/10/2014, consacré à l'Etat Islamique, et publié ce jour.



Dans cet extrait, Hassan Nasrallah affirme que le takfirisme n’a aucun lien avec l’Islam et son Prophète, mais qu’il est avant tout le fait de la secte hérétique wahhabite créée et propagée par l’Arabie Saoudite. Il soutient que l’Etat Islamique ne pourra être vaincu que par les musulmans et que la confrontation doit avoir lieu avant tout sur le terrain idéologique, appelant tous les musulmans à dénoncer et réfuter les thèses wahhabites comme une abominable distorsion des principes élémentaires de l’Islam, à proclamer et défendre l’Islam authentique et à avoir un comportement qui incarne les nobles valeurs de l’Islam. Plutôt que de se précipiter vers une solution militaire, qui doit être un dernier recours, il convient d’abord de stopper la diffusion du wahhabisme dans le monde arabo-musulman pour en préserver les peuples, et d’essayer de raisonner ceux qui ont été égarés et combattent avec l’Etat Islamique en croyant qu’ils combattent dans la voie de Dieu.

 

C'est une responsabilité primordiale des musulmans du monde entier.


 


Salah



Hassan Nasrallah : l'Etat Islamique est avant tout Wahhabite, chaque musulman doit le combattre (VOSTFR)

 

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hasan Nasrallah, le 25 octobre 2014, à l’occasion de la commémoration de ‘Ashura, le martyre de l’Imam Hussein.

 

Discours consacré à l’Etat Islamique – VOSTFR

 

 

Vidéo sous-titrée : Hassan Nasrallah : l'Etat Islamique est avant tout Wahhabite, chaque musulman doit





Dans cet extrait, Hassan Nasrallah affirme que le takfirisme n’a aucun lien avec l’Islam et son Prophète, mais qu’il est avant tout le fait de la secte hérétique wahhabite créé et propagée par l’Arabie Saoudite.

 

Il soutient que l’Etat islamique ne pourra être vaincu que par les musulmans et que la confrontation doit avoir lieu avant tout sur le terrain idéologique, appelant tous les musulmans à dénoncer et réfuter les thèses wahhabites comme une abominable distorsion des principes élémentaires de l’Islam, à proclamer et défendre l’Islam authentique et à avoir un comportement qui incarne les valeurs authentiques de l’Islam.

Plutôt que de se précipiter vers une solution militaire, qui doit être un dernier recours, il convient d’abord de stopper la diffusion du wahhabisme dans le monde arabo-musulman pour en préserver les peuples, et d’essayer de raisonner ceux qui ont été égarés et combattent avec l’Etat Islamique en croyant qu’ils combattent dans la voie de Dieu.

 

 

 

Transcription :

 

Pour faire face [à l’Etat Islamique], un « remède » seulement sécuritaire ou militaire ne suffit pas et quiconque croit que c’est la bonne voie s’illusionne. Cette question est bien trop profonde pour pouvoir être réglée seulement de manière sécuritaire ou militaire.

 

D’autres personnes prétendent encore que ces mouvements se développent dans des environnements pauvres, et que la solution est donc le développement (économique). Un tel développement est de toute façon nécessaire, mais beaucoup d’entre eux (l’Etat Islamique) ne viennent pas de zones pauvres. Nombre d’entre eux viennent d’Europe et ont une situation matérielle confortable et vivent très aisément voire luxueusement, etc. Ces diagnostics sont simplificateurs.

 

Permettez-moi de me prononcer sur ce point en ces termes : quiconque recherche des raisons politiques, économiques ou sociales (pour comprendre l’existence de l’Etat Islamique) se trompe. Ce ne peut être là que des facteurs secondaires qui y contribuent – les conditions, les prétextes, l’environnement. Mais la raison véritable et fondamentale est cette raison dogmatique, idéologique et culturelle, à savoir que sont apparus dans le monde islamique des personnes qui sont venues dire ceci à ces milliers de jeunes, à ces dizaines de milliers de jeunes ou de familles : « Votre responsabilité est de purifier la Terre de la mécréance, de purifier la Terre du polythéisme et de tous les infidèles ; et vous voyez tous les peuples de cette région (le Moyen-Orient) ? Leurs dirigeants, leurs gouvernements, leurs armées, leurs communautés, tous sont des polythéistes, et vous avez le devoir de les combattre et de les tuer, et de faire ceci, ceci, cela, etc. » Ils assurent à ces groupes que c’est là leur obligation religieuse. Ces (membres de l’Etat Islamique) croient qu’ils se rapprochent ainsi d’Allah et qu’ils combattent sur Sa voie, ils en sont convaincus. Telle est la véritable tragédie.

 

Permettez-moi, puisque j’ai dit que notre responsabilité est de dire les choses en toute franchise, car nous tous... – mais bien sûr je ne veux pas en faire là une habitude pour mes discours, mais je dois le dire en toutes lettres au moins pour cette fois, sans vouloir provoquer personne, mais juste pour une fois –, nous avons le devoir d’affirmer la vérité telle qu’elle est, à savoir que ce dont on parle, et dont nous chuchotons tous le nom entre nous, dont nous parlons de manière générale en l’appelant le courant takfiri... Le fond de cette pensée est la pensée wahhabite. Le wahhabisme.

 

Ces gens-là ne sont pas des partisans (du Prophète) Muhammad b. Abdallah, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui et sa famille. Ces gens sont les partisans du Cheikh Muhammad b. Abd-al-Wahhab (fondateur du Wahhabisme allié à la Maison des Saoud). Ce courant wahhabite, dont j’ai expliqué que des gens ont œuvré pour le répandre, le propager et le soutenir partout dans le monde, c’est de lui qu’il s’agit. Aujourd’hui, lorsqu’on rejoint Al-Qaïda, Daech (l’Etat Islamique) ou (le Front) Al-Nosra, quels sont les livres qu’ils étudient ? Quels livres enseignent-ils ? Ce sont les livres du Cheikh Muhammad b. Abd-al-Wahhab, de ses descendants et des savants et des cheikhs de son école ainsi que des muftis qui sont venus après lui [Ibn Taymiyya, etc.]. Voilà ce qu’ils enseignent, c’est cette culture, cette pensée, cette voie, et c’est là que réside le danger. Quiconque recherche un remède authentique, véritable, et efficace à ce dont nous souffrons en tant que musulmans, chrétiens, et tous les peuples de cette région du fait de ces défis doit considérer la source du problème pour voir comment y trouver une solution.

 

Eh bien, la lutte (contre l’Etat Islamique) doit donc être principalement et avant tout une lutte idéologique, culturelle, intellectuelle. Quelle sont donc nos responsabilités en la matière ? Je vais les rappeler très brièvement.

 

Premièrement, nous devons défendre l’Islam. C’est bien sûr avant tout (mais pas seulement) la responsabilité des savants : les savants chiites, les savants sunnites, tous les savants de l’Islam car afin que je sois très clair encore une fois, nous n’avons pas le droit de dire que les membres de ce courant (l’Etat Islamique) sont des sunnites, ce serait injuste et inexact. Ils se prétendent sunnites, mais ils considèrent que les sunnites du monde aujourd’hui (peut-être un milliard) ne sont pas des sunnites. Ils les considèrent (avec mépris) comme des soufis, des ach’aris (branche majoritaire de l’Islam sunnite), etc. Par conséquent, la responsabilité des savants de l’Islam, sunnites et chiites, la responsabilité de chaque personne éduquée, de chaque professeur, de chaque enseignant ou enseignante, de chaque jeune homme ou jeune femme – car nous n’avons pas de corps constitué des hommes de religion, non –, quiconque a une culture islamique, une compréhension de l’Islam, des connaissances sur l’Islam doit, que ce soit sur les chaînes TV, dans les journaux, sur les sites Internet, avec toutes nos capacités et partout dans le monde, nous devons tous faire de notre mieux pour que notre voix soit la plus forte, car leur voix (celle de l’Etat Islamique) est forte. Leur voix est très forte, et les moyens médiatiques dont ils disposent sont considérables. Il faut que notre voix soit forte et porte loin (et proclame) : « O les gens, ô les musulmans et les non musulmans, ô tous les peuples du monde ! Ce que vous voyez là, ce n’est pas l’Islam ! Cela n’a absolument aucun rapport, aucun lien avec l’Islam ! Ce n’est pas cela qu’enseigne le Coran, ce n’est pas à cela qu’il appelle. Ce n’est pas là la religion (du Prophète) Muhammad b. Abdallah, que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa famille. » Cette voix doit s’élever. [Audience : Salutations sur le Prophète et sa famille.]

 

Premièrement pour le principe, mais ensuite il faut également clarifier, expliquer cela. Il ne suffit pas de tenir un discours général. Nous devons montrer que ces versets coraniques qu’ils invoquent pour justifier leurs actes sont faussement utilisés, que ce n’est pas leur signification. Mais bien sûr, ils ont une méthode d’interprétation et d’inférence bien à eux. Je n’ai pas le temps de développer ce point maintenant, peut-être le ferai-je à une autre occasion.

 

Ces traditions prophétiques qu’ils citent et attribuent au Messager d’Allah sont des traditions fabriquées et mensongères. Les musulmans ne les acceptent pas, les savants de l’Islam ne les reconnaissent pas (comme authentiques). On peut facilement démontrer ces choses-là. Notre premier devoir est donc de défendre l’Islam.

 

Notre deuxième devoir est d’expliquer la réalité de l’Islam au monde. Ce n’est pas là une question d’école contre école. Par Dieu, ce n’est pas dû au fait qu’il y a d’un côté l’Islam chiite, de l’autre l’Islam sunnite ou telle ou telle école, non ! Cet Islam sur lequel nous sommes unanimement d’accord, nous tous les membres des différentes écoles islamiques, nous l’écrasante majorité des musulmans, nous devons le présenter au monde entier.

 

Notre troisième devoir, qui est d’une importance capitale, est d’avoir un comportement modèle. Ils présentent un modèle barbare, macabre, terrifiant, outrageux, déformé de l’Islam. Eh bien, le reste des musulmans, qu’ils soient chiites, sunnites, etc., (a le devoir de réagir). Aujourd’hui, c’est la responsabilité des musulmans à titre individuel, où qu’ils soient – au Liban, dans le monde arabe, en Europe, en Afrique, en Amérique du Nord ou en Amérique Latine, où qu’ils soient –, c’est leur responsabilité en tant qu’individus, familles, communautés, groupes, partis ou mouvements, personnalités ou gens du commun, qui qu’ils soient. Oui, à l’heure actuelle, la responsabilité de présenter, à travers le comportement, à travers (l’application de cette tradition prophétique) « Appelez les gens à l’Islam autrement que par votre langue. » (= par l’exemplarité de vos actes). A travers (l’application de la tradition) « Soyez un ornement pour votre Prophète Muhammad (par votre exemplarité), et ne soyez pas une souillure pour votre Prophète (par vos vices) », que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui et sa famille. Aujourd’hui, c’est une responsabilité majeure. Afin que les gens puissent dire : « Non, l’Islam ce n’est pas ça (l’Etat Islamique), c’est ça (les musulmans du quotidien). » Il faut que les musulmans, les masses musulmanes, les peuples musulmans, dans leurs pays et avec les non-musulmans partout dans le monde, incarnent le modèle normal de l’homme musulman : celui qui est sincère, qui restitue les dépôts qui lui sont confiés, qui considère le mensonge comme un péché, le vol et la spoliation comme un péché, le fait de tuer toute âme humaine, que Dieu a rendue sacrée, comme un péché, celui qui ne commet pas de crimes, qui ne trahit pas, qui ne trompe pas, celui qui n’agresse pas les autres, etc., etc., etc. Celui qui s’ouvre aux autres, car notre religion est la religion du dialogue, notre Prophète est le Prophète du dialogue, notre Coran est un Livre de dialogue, celui qui dialogue avec les autres, qui est prêt à prendre d’eux et à leur donner, à rechercher avec eux la vérité et l’erreur, etc. Celui qui se comporte avec les autres avec droiture, justice et bonté, ce qui est également le contenu des versets coraniques qui nous appellent à cela.

 

Aujourd’hui, présenter un modèle différent (de celui de l’Etat Islamique) est une responsabilité majeure, plus importante que jamais. Tel jour, je me comporte bien (simplement) car ma responsabilité est de bien me comporter. Mais aujourd’hui, ma responsabilité est décuplée : je dois bien me comporter, et montrer le bon exemple en ce qui concerne la religion, le Coran et le Prophète auxquels j’appartiens car il y a un grand danger de distorsion de cette religion, de ce Coran et de ce Prophète. Notre responsabilité est décuplée.

 

Quatrièmement, oui, il faut confronter ce mouvement, et il faut une coopération des gouvernements, des Etats, des savants, des organisations et de tous les musulmans pour prévenir, empêcher sa propagation. Et encore une fois, il faut être francs : aujourd’hui, le pays qui porte la plus grande responsabilité, dans le monde islamique, pour mettre fin à la propagation de cette pensée est le Royaume d’Arabie Saoudite, qui en a déjà souffert dans le passé lointain et le passé proche, et qui en souffre encore, indépendamment de toute autre caractérisation politique. Oui, elle en porte également la responsabilité.

 

Il n’est pas suffisant que nous fassions – ou plutôt qu’ils fassent car nous n’y avons pas participé et nous n’y participerons jamais – une alliance internationale pour que les armées du monde entier viennent combattre Daech. Avant tout, arrêtez – et je m’adresse là à tout le monde –, fermez les écoles qui forment les adeptes de cette pensée daechiste. Cessez et fermez les portes du takfir (accusation d’apostasie) et le jugement qui déclare les gens infidèles pour les raisons les plus triviales. Lancez un appel aux savants du courant wahhabite afin qu’ils reconsidèrent leurs principes et acceptent de dialoguer avec le reste des savants musulmans, sunnites et chiites, au sujet de ces croyances qu’ils œuvrent à promouvoir et diffuser dans le monde. Et aussi dans la confrontation de ceux qui ont pris les armes dans n’importe quel pays arabe et/ou musulman, nous appelons à ne pas se précipiter vers (la guerre) – sauf lorsque la bataille est déjà déclenchée, c’est une autre question –, mais tant que l’affrontement n’a pas commencé, il faut déployer des efforts sur le plan de la pensée, du dialogue, de la culture, essayer absolument de tenir des discussions avec ces gens-là (les wahhabites) surtout de la part des savants, des gens dotés de connaissance, de lucidité, d’éveil, car nombre d’entre eux (les wahhabites) ont des doutes. Ils ont une compréhension fausse (de l’Islam), une doctrine fausse. La base de la confrontation des jeunes membres de ce courant doit être de leur ouvrir les yeux, et non de les leur fermer définitivement (les éliminer). Certains se disent tout de suite que les gouvernements, les régimes, les armées et les Etats forment des alliances pour éradiquer les adeptes de ce mouvement... Non !

 

Il faut d’abord penser à réveiller ces gens, à leur ouvrir les yeux et à leur tendre une main secourable. Il faut dialoguer avec eux, certains savants peuvent avoir une influence sur eux. Et naturellement, ici, la responsabilité des savants de nos frères sunnites est bien plus grande que celle des savants chiites. Car en ce qui concerne les savants chiites, quel que soit celui qui se présente à eux, son sort est certain (car ils le considèrent comme un apostat méritant la mort). Mais peut-être qu’ils accepteront d’écouter des savants sunnites. Une grande responsabilité repose sur les savants sunnites, celle de dialoguer avec eux. Et que personne ne dise que ça ne sert à rien, qu’il n’y a aucune chance, aucun espoir, aucun résultat à attendre. Pourquoi donc ?

 

Nous avons une expérience similaire dans l’histoire. Aujourd’hui, si quelqu’un veut faire un rapprochement, il compare ce problème (le mouvement takfiri et ce qui se passe) avec le précédent historique des Kharijites, à l’époque du Commandeur des Croyants, Ali b. Abi Taleb, que la paix soit sur lui. Tous les musulmans le considèrent comme le calife légitime : les sunnites le considèrent comme le quatrième calife bien-guidé, et les chiites le considèrent (le premier) Imam des musulmans à leur manière. Mais il n’y a pas de débat sur le fait qu’il est le calife légitime, malgré les différences en ce qui concerne les principes du califat légitime. Eh bien, un peuple a pris les armes contre lui, et il a été appelé les Kharijites (= ceux qui sont sortis de l’allégeance), et le Commandeur des Croyants, sur lui la paix, est allé à leur rencontre pour les combattre, accompagné du reste des Compagnons d’entre les Muhajirin (émigrés de La Mecque) et les Ansars (de Médine) et de leurs enfants. Les Kharijites étaient 12 000, et certains d’entre eux avaient commis des crimes. Et dès le premier jour, le Commandeur des Croyants leur a demandé de livrer les criminels, mais ils refusaient. Malgré tout cela, il n’a pas décidé qu’il fallait éradiquer ces 12 000 personnes. Il a dit à son compagnon : « Approche, ô Abdallah b. Abbas. Tu as un statut reconnu, une grande science, etc. (et tu pourras peut-être les convaincre) ». Adballah b. Abbas s’est donc approché, il a tenu un discours (aux Kharijites), il a parlé, avancé des preuves, a dialogué avec eux, a discuté, débattu... Grâce aux efforts de Abdallah b. Abbas, 4000 hommes sont revenus, ils se sont retirés de l’armée kharijite qui comptait à l’origine 12 000 hommes (il n’en restait donc que 8000). Eh bien, après cela, plus personne ne bougeait. L’Imam ‘Ali lui-même, paix sur lui, s’est ensuite approché, il a discouru, exhorté, parlé, avancé des preuves, rappelé, débattu, etc., et le résultat est que 4000 autres hommes se sont retirés (des rangs kharijites). Sur les 8000, il en restait donc 4000, mais ça y est, ils n’avaient plus aucune disposition à écouter ou dialoguer avec qui que ce soit.  « On ne veut rien savoir. » Ils ont fermé la porte (des discussions). C’est alors que la guerre a eu lieu. Et ce fut donc la bataille de Nahrawan, qui fut très violente pour eux.

 

Par conséquent, il n’est pas juste, dans la confrontation de ce mouvement, que ce qui vienne à l’esprit de nos dirigeants dans le monde arabe et islamique soit directement le sécuritaire, le militaire, l’élimination, le combat, etc. Non ! Il y a une responsabilité, une véritable responsabilité légale, religieuse, morale et humanitaire à faire en sorte qu’il y ait des efforts sincères – sur le plan de l’idéologie, la culture, la doctrine, la foi, les médias, le dialogue, etc., afin d’ouvrir les yeux de ces gens-là. Telle est notre religion. Notre religion ne recherche pas la mort mais la délivrance. Elle recherche à ouvrir les yeux des gens ici-bas et à leur ouvrir les yeux dans l’au-delà.

 

Et même, au contraire, beaucoup de ces gens-là sont à plaindre. Ils ont perdu la vie d’ici-bas, et ils auront la surprise désagréable de découvrir qu’ils ont également perdu l’au-delà.  « Ceux dont les efforts, dans cette vie, sont déployés en pure perte, et qui croyaient cependant bien agir. » (Coran, XVIII, 104). Et c’est pourquoi ces gens-là sont à plaindre, ce sont de misérables orphelins, plus que les orphelins. Et la grande responsabilité est de leur ouvrir les yeux.

 

Par conséquent, face à ce défi dangereux et majeur, si nous voulons défendre notre Islam et notre communauté, et éloigner ce danger, notre effort doit être avant tout de l’ordre de la connaissance, de la pensée, de la culture.

 

Premièrement, nous devons protéger le reste des musulmans – nous devons agir sur deux plans : le premier devoir est de protéger le reste des musulmans de cette pensée destructrice, de les prémunir contre elle, et c’est là qu’interviennent les savants, les intellectuels, les hommes politiques, les partis, les hommes, les femmes, les pères, les mères, les médias, etc. Et le deuxième devoir est d’agir en vue d’ouvrir les yeux de tous ce qui peuvent être réveillés parmi les adeptes de cette pensée takfirie kharijite meurtrière dans laquelle il y a la perte de ce monde et la perte de l’au-delà, et après cela, il faut agir selon les circonstances. Aujourd’hui, oui, notre religion et notre communauté font face à ce défi, et notre devoir est de prendre cette position husseinite (de l’Imam Hussein b. Ali, martyr) claire.

 

Partout où la situation exigera de nous qu’on proclame la vérité, nous nous tiendrons au milieu du champ de bataille et nous proclamerons la vérité, et nous désignerons les choses par leur nom. Et lorsque la situation exige de nous que nous versions notre sang et sacrifiions nos proches et nos êtres les plus chers, en défense de notre Islam, de notre communauté et de nos peuples, comme l’a fait l’Imam Hussein à Karbala, nous ferons de même, nous l’avons fait et continuerons à le faire si Dieu le veut.

 

Que la paix soit sur toi ô mon maître et commandeur, ô Aba ‘Abdillah al Hussein, ô fils (descendant) du Prophète, ainsi que sur les âmes qui sont tombées à tes côtés. Recevez de ma part le salut et la paix perpétuels, aussi longtemps que je vivrai, aussi longtemps que dureront le jour et la nuit. Que Dieu ne fasse pas de cette visite (ces salutations à distance) la dernière que je vous rendrai. Que la paix soit sur Hussein, sur ‘Ali le fils de Hussein, sur les (autres) enfants de Hussein, et sur les compagnons de Hussein. Que Dieu vous récompense tous (pour votre piété en ces jours sacrés). Que la Paix de Dieu soit sur vous, ainsi que Sa Miséricorde et Ses Bénédictions. [Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

 

 

Première partie de ce discours : Hassan Nasrallah: L’Etat Islamique est la plus grande distorsion de l’Islam dans l’Histoire

 

Deuxième partie de ce discours : Hassan Nasrallah : les principales victimes de l’Etat Islamique sont les musulmans sunnites

 

Merci SALAH





Voir également :

 


Sayed Hassan Nasrallah : L'Etat Islamique est l'allié d'Israël et vise La Mecque et Médine ; « L’Amérique est la mère du terrorisme » ; Le Hezbollah aurait dû intervenir plus tôt en Syrie ; Al Qaïda est une création des services de renseignement américains et saoudiens ; Le djihadisme takfiri menace l’Orient comme l’Occident ; La situation en Syrie et le danger takfiri ; Les terroristes takfiris n’ont ni religion ni patrie ; J’irai moi-même avec tout le Hezbollah combattre en Syrie s’il le faut

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