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LE GÉNOCIDE RWANDAIS ET SES SECRETS ! TRIBUNE LIBRE !

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Rwanda

 

 

Rwanda, disparition d’un témoin clé
 
Le génocide rwandais de 1994 n’a pas encore livré ses secrets.
Ce génocide a bien eu lieu, mais alors qu’on le présente comme le génocide des Tutsis, le tribunal international pour le Rwanda (TPIR), a montré d’une part qu’il y avait eu des victimes en nombres comparables chez les tutsis et les hutus, d’autre part que ce génocide n’était pas prémédité mais la conséquence de l’attentat contre le Falcon 50 du président rwandais le 6 avril 1994 entrainant sa mort.
 
Le TPIR, sous la pression des Américains, s’est refusé à rechercher les auteurs de l’attentat ce qui aurait pu mettre en cause le général Paul Kagamé, Tutsi, l’actuel président du Rwanda, l’allié des Américains.
 
Actuellement Kagamé dirige le Rwanda d’une main de fer, mettant au pillage des régions entières de son voisin, la République Populaire du Congo, en pleine déliquescence.
Mais les familles de l’équipage français du Falcon 50 tués dans l’attentat, ayant porté plainte, l’affaire est en instruction en France, d’abord sous la direction du juge Bruguière maintenant à la retraite qui mit en examen plusieurs proches de Kagamé, celui-ci étant couvert par son statut de chef d’état, puis des juges Trévidic et Poux qui devraient bientôt clôturer l’instruction.
 
Pour beaucoup qui suivent ce dossier depuis longtemps, en particulier pour l’africaniste Bernard Lugan, qui fut expert assermenté auprès du TPIR et eut accès à toutes les archives du tribunal, la culpabilité de Kagamé ne fait pas de doute.
Le juge Trévidic devait rencontrer deux témoins essentiels, anciens proches de Kagamé avec lequel ils avaient rompu et qui avaient pu suivre la préparation et l’exécution de l’attentat contre le Falcon présidentiel.
Ils ne témoigneront plus : Le colonel Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements extérieurs de Paul Kagamé affirmait pouvoir prouver au juge, l'implication de ce dernier dans l'assassinat du président Habyarimana ; il fut étranglé le 31 décembre 2013 dans sa chambre d’hôtel de Johannesburg.

Et maintenant Emile Gafarita, l'un des trois membres du FPR, parti de Kagamé, qui transportèrent depuis l'Ouganda jusqu'à Kigali les missiles qui abattirent l'avion du président Habyarimana a été enlevé à Nairobi le 13 novembre 2014. Il n'a pas réapparu depuis.

Après le meurtre de Patrick Karegeya, le général Kagamé avait prévenu : "Celui qui trahit son pays, celui qui trahit le Rwanda, quel qu'il soit, ne peut pas s'en sortir sans payer le prix". 
 
Lisons ce qu’écrit Bernard Lugan :
 
"La semonce était claire et nul ne pouvait ignorer que la vie d'Emile Gafarita serait menacée si sa volonté de témoigner contre son ancien chef venait à être connue. Dans une procédure de réouverture d'instruction, le résumé de ce qu'il allait dire au juge étant en théorie normalement accessible aux avocats, le général Kagamé avait bien conscience des conséquences mortelles de telles déclarations pour son régime.

Malgré cela, la justice française a été incapable de protéger ce témoin essentiel puisque ses ravisseurs ont été prévenus qu'il était depuis quelques semaines à Nairobi où il vivait clandestinement sous un nom d'emprunt dans l'attente de son départ pour la France afin d'y être entendu par le juge Trévidic. 
 
Qui a livré l'adresse secrète d'Emile Gafarita à ses ravisseurs, se rendant ainsi complice d'enlèvement, probablement de torture et peut-être d'assassinat ? La convocation à comparaître devant le juge Trévidic est en effet directement arrivée chez son avocat français chez qui il était domicilié, or, ne connaissant pas son adresse au Kenya, ce dernier lui a transmis la convocation du juge par mail.

Une enquête administrative s'impose car il n'existe que trois hypothèses:
1) Celle d'une fuite au niveau du cabinet du juge,
2) Celle d'une interception des communications de l'avocat français par les ravisseurs,
3) Celle d'une fuite au niveau de l'ambassade de France à Nairobi, cette dernière étant probablement chargée d'organiser le voyage du témoin.
 
Dans son livre "La France dans la terreur rwandaise" (Editions Duboiris, 2014, page 302), le journaliste Onana rapporte de graves propos tenus par le colonel Karegeya peu avant son assassinat : " (...) tout ce que fait votre juge (Trévidic) se trouve dans les médias, même les noms des témoins qui peuvent ainsi être retournés par Kigali ou assassinés".

L'affaire qui est gravissime n'est plus du niveau du juge Trévidic, mais de celui de Madame Taubira et du Quai d'Orsay.
La France peut-elle en effet, et cela sans réagir, laisser ainsi "liquider" des témoins qui s'apprêtent à parler à un juge anti-terroriste ?
Le silence des autorités françaises étant à ce jour assourdissant, la question doit être posée; compte tenu de la gravité de l'évènement, il serait logique qu'elle le soit par des députés. 

Même si l'enlèvement d'Emile Gafarita porte un coup très sévère à la crédibilité de la lutte anti-terroriste française, il n'anéantit pas pour autant l'instruction en cours sur l'attentat du 6 avril 1994.
 
Le juge Trévidic qui a succédé au juge Bruguière en 2007 n'est en effet pas désarmé car son dossier contient les nombreux éléments rassemblés par son prédécesseur: témoignages, numéros de série des missiles qui faisaient partie d’un lot de 40 missiles SA 16 IGLA livrés par l'URSS à l’armée ougandaise quelques années auparavant, lieu du tir des missiles, marque et couleur des véhicules utilisés pour transporter ces derniers depuis l’Ouganda jusqu’au casernement de l’APR situé au centre de Kigali et de là jusqu’au lieu de tir à travers les lignes de l’armée rwandaise, ainsi que le déroulé de l’action. Emile Gafirata, le témoin enlevé à Nairobi allait  raconter au juge comment il avait véhiculé ces missiles depuis l’Ouganda.

En juillet 2013 puis en janvier 2014, le juge Trévidic a pu interroger Jean-Marie Micombero, ancien secrétaire général au ministère rwandais de la Défense et qui, le 6 avril 1994, était affecté à une section chargée du renseignement dépendant directement de Paul Kagamé ; le témoin lui a donné les noms des deux membres de l'armée de Paul Kagamé qui, le 6 avril 1994, tirèrent les deux missiles qui abattirent l’avion présidentiel.
Il a également livré nombre de détails sur les préparatifs et sur le déroulement de l’attentat. Ces déclarations recoupaient en les confirmant celles recueillies en leur temps par le juge Bruguière auprès d’autres témoins.

Relais constant des thèses du régime de Kigali, la presse française n'a fait aucun écho au scandale judiciaire et humain que constitue l'enlèvement d'Emile Gafirata venant après l'assassinat du colonel Karegeya".
 
Ajoutons que la presse française dans sa grande majorité, n’a cessé de vouloir impliquer l’armée française dans le génocide, l’accusant d’avoir formé et aidé les "troupes génocidaires" du régime hutu.

 

 



Contre amiral (2°S) 

 



Ecole navale (1949)

 


Directeur du Centre d'Essais de la Méditerranée (1981-1986)
Inspection des Armements nucléaires (1978-1980)
Commandant du Bâtiment Atelier Jules Verne (1975-1976)
Etat-major des Forces Françaises du Sud de l'Océan Indien 
     à Madagascar puis à la Réunion (1972-1974)
Commandement du bâtiment de débarquement de chars (BDC) Bidassoa (1968-1969)
Ecole des Applications militaires de l'énergie atomique (1963-1968)
Divers embarquements
Guerre d'Indochine dans les forces fluviales du Sud VietNam (1952-1954)

 


Ouvrages
La désinformation et le journal Le Monde  (2004) Indochine 1952-1954 - Les Luc Binh - Souvenirs d'un marin du fleuve  (2008)
De Judas à Tartuffe - Lettres au Monde  (2009)
 

 


Distinctions 
Officier de la Légion d'Honneur
Officier de l'Ordre National du Mérite
Croix de guerre des TOE (Théâtre des opérations extérieures)
Chevalier des palmes académiques


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