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DEVOIR DE MÉMOIRE ! LES HARKIS ET LEURS FAMILLE

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Youssef Ben Brahim
« Parcours de Harkis et de leurs familles » du 1 au 7 décembre 2014


p. 2 13h00 – 17h00 Maison de la Musique 38240 MEYLAN
Du 1 au 7 décembre 2014 prochain
l’UNION NATIONALE DES
COMBATTANTS DU DAUPHINÉ,
sections du Grésivaudan, de la
Matheysine, du Vercors et de la Haute
Savoie présentera à la Maison de la
Musique de Meylan l’exposition
« Parcours de Harkis et de leurs
familles ». Elle sera dédiée à la
mémoire du lieutenant harki Youssef
Ben Brahim mort pour la France.


L’inauguration de cette exposition,
aura lieu le mardi 2 décembre à 18h30
à la Maison de la Musique de Meylan.
22 tableaux seront présentés au public.
Cette oeuvre de mémoire est due à l'OFFICE NATIONAL DES ANCIENS
COMBATTANTS ET VICTIMES DE GUERRE (ONACVG).


Présentation de l'exposition
Dans le cadre de la campagne de valorisation de la mémoire harkie, l’ONACVG
organise différentes actions (expositions, campagne de recueil de témoignages, « chemin
de la mémoire harkie »,...).
Le premier volet de cette campagne est la réalisation en 2013 d’une exposition
intitulée « Parcours de Harkis et de leurs familles », inaugurée le 25 septembre dernier
par M. Kader Arif, alors ministre délégué auprès du Ministre de la Défense, chargé des
Anciens Combattants.
Elle retrace l’histoire des harkis et de leurs familles, au travers de photographies et
cartes légendées, depuis le début de la présence française en Algérie (1830) jusqu’à nos
jours.
Les textes de cette exposition ont été écrits par l’historien Jean-Jacques Jordi en étroite
collaboration avec M. Némiri et les Coordonnateurs mémoire et communication de la
région Ile-de-France et de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
« Parcours de Harkis et de leurs familles » du 1 au 7 décembre 2014
13h00 – 17h00 Maison de la Musique 38240 MEYLAN p. 3
Cette réalisation donne aux Harkis la place qu’ils méritent dans l’Histoire et la
mémoire nationale elle se découpe en trois parties :
La première partie de l'exposition replace l’emploi des supplétifs d’Algérie dans un
contexte traditionnel car la constitution de ces troupes ne peut se comprendre qu’au
travers du prisme des liens passionnels les unissant à la France et à son armée. « Cet
engagement commence dès 1830 avec le ralliement des indigènes à l'Armée d'Afrique
dans les régiments de Turcos, de Zouaves et de Tirailleurs algériens. Ils s'illustrent aux
côtés de leurs compatriotes « pieds-noirs » dans la plupart des campagnes militaires de
1850 à 1914 et 1940. Au cours des deux guerres mondiales et en Indochine, les troupes
de l'armée d'Afrique, répondent à nouveau à l'appel de la France et jouent un rôle capital
dans les différentes campagnes qu'elles mènent (débarquement en Provence, campagne
d'Italie sous les ordres de Giraud, Weygand, Juin, Delattre, prise de Monte-Cassino,
entrée dans Paris du régiment du général Leclerc 2ème DB, etc...).
La seconde partie traite de la période 1954-1962. Dès le déclenchement de la guerre
d’Algérie, l’état-major lève à nouveau des troupes supplétives avec un triple objectif :
quadriller le territoire, assurer la protection des villages et contrôler la population. Quatre
catégories de forces sont alors mises sur pied afin de contribuer aux opérations de
maintien de l’ordre dans cette Algérie qui cache une triste réalité : l’Algérie des villes -
des élites - et celle des campagnes qui vit dans un grand dénuement. Cette seconde frange
de la population constitue l’enjeu principal entre le FLN et l’armée française dans la
guerre d’Algérie.


En 1961-1962, le pays est déchiré, les accords d’Evian semblent assurer la liberté de
choix et offrir un certain nombre de garanties pour ceux qui se sont battus aux côtés de la
France. Ces accords ne seront jamais respectés par le nouvel état algérien, et les harkis et
leur familles seront massacrés en très grand nombre (les archives françaises et
algériennes sont encore occultées). Pour les supplétifs et leurs familles, partir pour la
France est une question de survie. Certains officiers et cadres de l’armée ramèneront leurs
hommes au risque de leur carrière, n’hésitant pas à organiser des filières plus ou moins
clandestines. Ces soldats français seront abandonnés au FLN après avoir été désarmés par
l'armée française sur ordre du gouvernement.
Afin de compléter l'information du public sur le destin cruel des harkis et de leurs
famille, l'Union nationale des combattants du Dauphiné a ajouté quelques panneaux
extraits de son exposition : « la guerre d'Algérie, une exigence de vérité ».
La troisième partie de l'exposition de l'ONACVG évoque les conditions de départ et
d’arrivée, les premiers pas en métropole ainsi que la vie des familles dans les différents
centres d’hébergement (camps, hameaux forestiers et cités urbaines). Elle aborde
également pour la période allant de 1975 à aujourd’hui, l’ensemble des actions qui ont
mené à une prise de conscience de la condition de vie dans les camps, à savoir de grandes
manifestations pour faire valoir des droits de Français à part entière pour ces femmes et
ces hommes déracinés.
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« Parcours de Harkis et de leurs familles » du 1 au 7 décembre 2014
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ANNEXES
Gilles Bonnier, de l'association « AJIR pour les Harkis », donne son avis sur cette
exposition :
« J’ai trouvé très bien les panneaux relatifs à la période « Exil et installation » sur le sol de
métropole et beaucoup de panneaux leur sont consacrés . C’est un bel hommage aux Familles de
Harkis. De plus la qualité de la présentation et le choix des photos sont excellents.
En revanche, pour la période de la guerre et surtout la dernière phase de 1962, il y a
finalement moins de 5 panneaux.
J’ai été très choqué ( certes pas totalement surpris ) que les assassinats et les massacres de
masse soient à peine évoqués. Leur ampleur n’en est même pas abordée et leurs auteurs pas
nommés.
On parle seulement de « souffrances » qui continuent pour les Harkis. Évidemment on ne
parle pas non plus à cette occasion des vagues d’enlèvements et d’assassinats de Pieds Noirs.
Il me semble que les tragédies de 1962 en Algérie ont été de fait occultées. A-t-on voulu
ménager l’État algérien d’aujourd’hui et le FLN ? Sans doute et ceci dans un réflexe maintenant
systématique de la recherche à tout prix de ce que l’ on appelle « la mémoire apaisée », mais au
détriment de la vérité historique.
Nulle part il est question du FLN, de fellaghas, de terroristes ou de rebelles, on parle des
indépendantistes ( sans aborder les tueries dont ont été victimes le MNA ).
Pourtant, comme on le dit souvent à propos des tragédies de notre histoire : « avant de
tourner une page d’histoire, il faut l’ écrire ».
Comment des « jeunes » ( ou des moins jeunes ) qui ne connaîtraient rien de cette histoire
tragique des Harkis pourraient comprendre les raisons de cet exil ( qu’ils pourraient confondre
ainsi avec l’immigration venant du Maghreb ...qui a bien d’autres raisons ).
Le drame des Harkis et la raison de leur exode ( pour ceux qui le purent et hélas pas pour
ceux qui sont pas restés sur le sol algérien comme cadavres... ) ce sont d’abord ces massacres
dont le ministre délégué et le président de la République actuels ne parlent jamais dans leurs
discours ou messages. J’en ai fait la remarque à M Kader Arif dans son tour pour saluer les
invités après la cérémonie de dépôt de gerbe.
Il me semble aussi que cette exposition aurait aussi pu mettre plus en valeur les personnes
( des Justes, militaires ou civils ) qui ont aidé, dès la première heure certaines familles de
Harkis, à fuir l’Algérie sain et sauf, puis à s’installer dans leur nouvelle vie, ainsi que ceux qui
ont participé au travail de mémoire et à la lutte contre l’ oubli historique ( les Wormser,
Abolivier, Nicolas d’Andoque, Schnapper .... et d’autres ). Il n ’y a pas que le centre d’Ongles
( même si ce sujet est très bien traité).
Sans vouloir gâcher la fête, car je le répète c’est un bel hommage aux familles de Harkis,
c’est quand même fâcheux.
Ce n’est pas pour cela que se sont battues des associations qui ont oeuvré pour briser l’oubli
des massacres de Harkis par un FLN politiquement vainqueur.
C’est peut être un combat qui n’est plus à l’ordre du jour. Je l’ai constaté sur d’autres sujets
mémoire dont je m'occupe : il ne faut pas choquer ... la vérité, quand elle est atroce, fait peur.
Bonne journée
Gilles Bonnier »
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« Parcours de Harkis et de leurs familles » du 1 au 7 décembre 2014
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Lieutenant Youssef BEN BRAHIM
Youssef Ben Brahim naît à
Saïda en 1927. Ce fils de
marchand rejoint la rébellion
dès 1954.
Il a pour mission d'assurer le
convoyage des armes, des
médicaments et des fonds entre
les premiers maquis des wilayas
3 et 6. Très vite, il y découvre la
vénalité des chefs du FLN et les
brutalités de leur politique
terroriste.
Les massacres dont celui du
village de Mélouza (pro-MNA,
concurrent du FLN) où 315
hommes, femmes et enfants
sont assassinés dans des conditions indescriptibles l'amènent à contester ouvertement ces actions.
Il est alors dénoncé, et arrêté par l'armée française.
A cette époque, Bigeard vient de créer le « commando Georges », spécialisé dans la contreguérilla,
dont le commandement est confié au lieutenant Georges Grillot. Ce commando est
composé d'anciens fellaghas ralliés dont Youssef Ben Brahim fera partie. Soldat d'exception, il
devient rapidement l'adjoint de Grillot.
C'est lui qui recrutera les ralliés capables de devenir responsables de compagnies. Bientôt, le
commando va compter 130 hommes tous français de souche nord-africaine. Ben Brahim, soldat
audacieux est de tous les combats. Ayant infiltré déguisé en fellagha une filière, il capturera
l'officier de liaison-renseignement de la wilaya 5.
Il est grièvement blessé d'un coup de hache le 24 janvier 1961.
Après le 19 mars 1962, le commando Georges comptait 242 hommes. 180 tomberont entre les
mains du FLN et seront exécutés dans des conditions abominables.
Grâce à un officier de l'armée de l'air qui désobéira aux consignes du gouvernement, Youssef
et sa famille seront évacués en hélicoptère vers Oran, puis ils rejoindront la France.
Youssef Ben Brahim, sous-lieutenant, sera nommé lieutenant. Il est chevalier de la légion
d'honneur, médaillé militaire et titulaire de neuf citations dont quatre à l'ordre de l'armée.
En France, le FLN essaiera par trois fois de l'abattre. Il déjouera ces tentatives en éliminant
neuf des terroristes, mais sera finalement lâchement assassiné ...
Baroudeur d'exception, à la fidélité sans faille, le lieutenant Youssef Ben Brahim sera mis à
l'honneur en donnant son nom à une nouvelle promotion d'officiers de l'Ecole d'Application de
l'Infanterie de Montpellier.
Il aura fallu près d'un demi siècle pour que les harkis, ces héros, reniés par De Gaulle et son
gouvernement, soient enfin reconnus et mis à l'honneur de la France.
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« Parcours de Harkis et de leurs familles » du 1 au 7 décembre 2014
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GENERAL FRANCOIS MEYER
François Meyer sort de Saint-Cyr en 1957 et choisit l’armée blindée de cavalerie en passant
un an à l'Ecole de cavalerie de Saumur.
Il rejoint l’Algérie en 1958
et est affecté au 23ème spahis
composé de spahis musulmans
et européens. En 1960 François
Meyer prend la tête du
commando « Griffon ». Petit à
petit les discours de De Gaulle
mettent fin aux illusions quant
à l’avenir de l'Algérie
Française, tout en demandant à
l’armée de continuer à
éradiquer l’ALN sur le terrain.
De son coté le FLN cherche à
éliminer par la terreur tout
Musulman jugé pro-français ou même simplement neutre ou tiède vis-à-vis du FLN.
En 1961, il est clair que De Gaulle veut "larguer" l’Algérie. François Meyer mesure tous les
jours sur le terrain les conséquences dramatiques de ce virage politique. Le commando griffon
est dissous. Les nombreux musulmans fidèles à la France se sentent abandonnés. Les harkis sont
désemparés. Le FLN qui a été complètement défait sur le terrain remporte une grande victoire
politique.
Les solutions proposées aux harkis sont lamentables : engagement dans l’armée pour certains
célibataires, abandon à leur sort avec une modique prime, enrôlement dans une force locale sous
contrôle FLN !
Malgré les dispositions des accords d’Evian tous les harkis de Bou Alam sont condamnés à
mort par l’ALN. Les massacres succèdent aux massacres. Le crime d’Etat que constitue
l’abandon des harkis par le gouvernement gaulliste est en marche.
Pour François Meyer il n’est pas question d’abandonner ses hommes et de trahir la parole
donnée par la France. Malgré les directives données par le gouvernement, des officiers décident
d’organiser eux-mêmes le rapatriement de leurs hommes. Après des délais et des attentes
inutiles, le transfert des harkis et de leurs familles vers Oran s’effectue dans des conditions très
difficiles. Le 13 juillet 1962, après bien des péripéties c’est le départ de François Meyer et de ses
protégés. Adieu l’Algérie !
Après avoir débarqué à Marseille, la centaine de harkis et leurs familles sont dirigées sous la
houlette de François Meyer vers un camp militaire dans l’Aisne. Quel déracinement ! Francois
Meyer participe à l’aventure des « villages du renouveau » et continue d’aider avec dévouement
« ses harkis » implantés dans diverses régions de France, notamment en Auvergne. Avec ceux
installés près de Clermont, il participe au côté de Mohand Hamoumou au premier noyau
dynamique de l'association « AJIR pour les harkis ». Parce que le combat pour la vérité n’est
jamais fini face aux tromperies du politiquement et de l’historiquement corrects, il publie des
articles, écrit un ouvrage et donne des conférences.
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« Parcours de Harkis et de leurs familles » du 1 au 7 décembre 2014
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LE BACHAGHA BOUALEM
Saïd Benaisse Boualam, dit le bachagha Boualem, né le 2 octobre 1906 à Souk Ahras
(Algérie) et décédé le 8 février 1982 à Mas-Thibert, était un capitaine de l'armée française et un
homme politique français. Son titre de « bachagha » signifie « haut dignitaire », ou « caïd des
services civils », c'est-à-dire chef de 24 tribus arabes des beni-boudouane, situées en Ouarsenis
(entre Alger et Oran). Il fut responsable de la harka de la région de l'Ouarsenis pendant la guerre
d'Algérie.


De 1958 à 1962, le bachagha
Boualam est élu quatre fois viceprésident
de l'Assemblée nationale,
devenant le symbole des musulmans
favorables à la France.
Carrière militaire
Saïd Boualam est né le 2 octobre
1906 à Souk Ahras, dans le
département de Bône. Il appartient à
une ancienne famille de notables des
Beni Boudouane. Enfant de troupe à
Saint-Hippolyte-du-Fort et à
Montreuil-sur-Mer de 1919 à 1924,
il devient officier dans l'armée
française, au 1er régiment de
tirailleurs algériens. Au cours de la
Seconde Guerre mondiale, il atteint
le grade de capitaine. Il est élevé à la
dignité de commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire et reçoit la Croix de guerre, la
Croix du combattant et la Croix de la valeur militaire.
Bachagha de l'Ouarsenis, il devient responsable de la harka de la région en juillet 1956.
Durant les combats contre le FLN, il perd dix-sept membres de sa famille, dont un de ses fils,
Abdelkader.
Carrière politique
En 1945, il est « caïd » du douar des Beni Boudouane, il est nommé « agha » en 1955 et
« bachagha » en 1956. Après le coup d'État de mai 1958, Saïd Boualam se rallie à De Gaulle. Il
est élu député de la 5e circonscription d'Algérie le 30 novembre 1958, celle d'Orléansville, sur la
liste de l'Union nationale pour l’intégration et le renouveau (UNIR). Elu vice-président de
l'Assemblée nationale, il siège au sein du groupe des élus de la « Formation administrative des
élus d’Algérie et du Sahara » (EAS), puis du « Regroupement national pour l’unité de la
République » à partir de 1960.
En 1959, il est élu maire de la commune de Beni Boudouane et conseiller général du
département d’Orléansville. Il est victime d'une tentative de meurtre le 26 septembre 1959, à
Orléansville.
Le 16 juin 1960, il préside à la création du Front Algérie française (FAF), qui regroupe très
vite 500 000 adhérents dont 200 000 musulmans pour finir à 1 million avant sa dissolution en
décembre.
Il s'éloigne peu à peu du gaullisme et ne prend pas part au vote sur la déclaration de politique
générale de Michel Debré le 15 octobre 1959. Le 2 février 1960, il vote contre le projet attribuant
des pouvoirs spéciaux au gouvernement et s'oppose à la modification de la Constitution le 11 mai
1960. Il est démis de son mandat à l'indépendance algérienne, le 3 juillet 1962.
Rapatrié d'Algérie le 18 mai 1962, avec une maigre partie des harkis et de sa famille, il se
retire en Camargue, à Mas-Thibert, à 18 km d'Arles. Il préside alors le Front national des
rapatriés français de confession islamique (FNRFCI). À ce titre, il est nommé à la Commission
nationale chargée de l’étude des problèmes des Français musulmans en 1979. Il meurt le 8
février 1982.


Décorations : Grand officier de la Légion d’honneur, Commandeur de la Légion d'honneur à
titre militaire, Croix de guerre 1939-1945 (deux citations), Croix de la Valeur militaire, Croix du
Combattant.
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« Parcours de Harkis et de leurs familles » du 1 au 7 décembre 2014
p. 8 13h00 – 17h00 Maison de la Musique 38240 MEYLAN
En corrélation à cette exposition, le Cercle algérianiste de Grenoble recevra
M. Philippe LAMARQUE, docteur en Histoire,
membre de l'Académie des Sciences d'Outre-mer
pour une conférence intitulée
« Le destin des Harkis »
le 3 décembre 2014 à 18h00
dans les salons de l'Ecole Lesdiguières,
122, cours de la Libération 38000 GRENOBLE

 


Objet de la conférence :
Face à un conflit révolutionnaire auquel ils n'étaient pas préparés, l'armée française et les
pouvoirs publics ont dû trouver une réponse adaptée. Entre la réalité des faits et la routine
administrative doctrinale, la sauvagerie d'une guerre qui refuse de porter son nom et la pesanteur
des bonnes consciences, les drames quotidiens d'une province d'outremer et l'indifférence de la
métropole, les populations ont dû s'approprier le conflit, nolens volens.
Tenant compte de l'inadaptation des troupes régulières instruites aux guerres conventionnelles,
quelques rares généraux comme Salan recrutèrent les supplétifs parmi les Français de statut
coranique, et les Français de code civil pour servir dans les Unités territoriales.
Avec des moyens dérisoires, un armement hétéroclite et périmé, des ordres contradictoires du
commandement et les atermoiements du pouvoir, un peuple s'est levé. Après la victoire militaire
et la reconquête psychologique de la population, les unités territoriales furent dissoutes, et les
harkis furent désarmés et abandonnés au FLN vainqueur politique de cette guerre. Cette galerie
de photos évoque leur destin.


Le conférencier :
Philippe LAMARQUE est né en 1958 à Alger. Il a publié une trentaine de livres dans des
domaines variés, trois cents articles de presse, une centaine d'émissions de radio et a assuré le
conseil de huit films et téléfilms.
Il est docteur en Histoire et Philologie, en Droit, en Théologie, et entre autres titres Membre
correspondant de l'Académie des Sciences d'outremer. Il a enseigné près le groupe des écoles
supérieures de communication (EAC). Passionné par l'Armée, la science héraldique, la
vexillologie et l'histoire napoléonienne,... il a été Officier instructeur de futurs conscrits, et a
instruit ainsi un millier d'élèves officiers et sous officiers.


Il serait trop long de publier le palmarès exhaustif de cet érudit, écoutons ce qu'il a à nous dire
sur le destin des Harkis …
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13h00 – 17h00 Maison de la Musique 38240 MEYLAN


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