UE/livraisons de gaz russe : les problèmes commencent déjà
Eh bien c’est assez simple. Le gaz fourni par la Russie aux clients de l’UE est tout simplement volé.
Par qui ? Par la « nouvelle » Ukraine.
Cette dernière ayant une colossale dette envers Gazprom pour le gaz déjà fourni, qu’elle ne se presse nullement de régler, et sachant parfaitement ce qui l'attend dans les prochains mois, elle commence donc à tout simplement voler le gaz russe destiné aux pays de l’UE et transitant par son territoire.
Que faire donc dans cette situation puisque cela touchera irrémédiablement les consommateurs de l’Europe bruxelloise ?
La société Gazprom a d’ores et déjà déclaré qu’elle n’avait pas réduit ses livraisons de gaz mais qu’elle ne comptait pas répondre aux exigences des clients au-delà des volumes contractuels.
Cette déclaration a été faite après que la compagnie gazière polonaise PGNiG ait affirmé que les fournitures de gaz russe à la Pologne via l’Ukraine et la Biélorussie ont diminué de 45%.
En d’autres termes, la Russie ne compte pas fournir plus que ce que prévoient les volumes contractuels entre Gazprom et les compagnies gazières de l’UE. Loi du marché oblige.
En effet, la Russie n’a absolument aucune raison d’accorder des « bonus » gratuits aux Etats de l’Union européenne dans ce secteur très sensible que représentent les livraisons de gaz et surtout vu l’état actuel des relations entre les pays occidentaux et la Russie. Pourquoi le devrait-elle ?
La Russie réalise-t-elle pleinement ses obligations en termes de livraisons de gaz à l’Union européenne ? Oui. La Russie aurait-elle ne serait-ce qu’une bonne raison d’offrir des cadeaux (destinés à la base aux pays amis et alliés) aux élites de l’UE, surtout compte tenu de la réalité géopolitique actuelle et du jeu des sanctions lancé par les élites occidentales à l’égard de la Fédération de Russie ? Non, aucune.
Le troisième concerné, l’Etat ukrainien (ou plutôt ce qu’il en reste), sachant parfaitement qu’il aura à passer un hiver fort rigoureux, pratique ouvertement le vol du gaz transitant par son territoire et destiné aux clients de l’UE.
Ce pays est-il aujourd’hui un allié ou ne serait-ce qu’un partenaire honnête de la Russie ? Non. Au contraire, la junte de Kiev crie chaque jour qui passe qu’elle est l’alliée des USA et de l’UE et déclare à n’importe quelle occasion sa haine pour la Russie. Parfait.
Des questions donc plutôt simples avec des réponses tout aussi simples. Qui donc dans cette situation doit faire pression sur Kiev pour qu’il cesse de voler le gaz destiné aux autres ? Moscou ou Bruxelles ? Logiquement le second. Bien que, et on le sait tous, avant que Bruxelles ne « prenne » une décision, il faut qu’elle soit validée par Washington. Mais cela est une autre histoire.
Pour Kiev, ce sont bien sûr les dures lois de l’économie de marché. Pour ceux qui ont oublié comment cela fonctionne, on rappellera les lois basiques. Vous payez pour un service et vous obtenez ledit service.
Vous ne payez pas pour le service, vous ne l’obtenez pas. Et vous ne pouvez aucunement prétendre à un énième service lorsque le précédent n’est pas réglé.
Ce précédent service représente 4,5 milliards de dollars. C’est exactement la situation qui prévaut.
Seulement la junte de Kiev essaie de se convaincre, ainsi que ses citoyens, que vu « l’énorme solidarité » des USA et de l’UE envers l’Ukraine actuelle, tout devrait être réglé de la meilleure des manières possibles. Sauf qu’il est très peu probable que les consommateurs européens soient prêts à sacrifier le chauffage de leurs foyers au profit des citoyens ukrainiens.
Et les leaders bruxellois le savent pourtant parfaitement. Mais au lieu de faire pression sur leur « allié », il est bien évidemment toujours plus facile d’accuser la Russie de tous les maux.
La Russie, elle, respecte entièrement ses engagements. Les volumes de gaz prévus à la livraison pour les pays de l’UE se font et se feront en intégralité, en conformité avec les obligations contractuelles.
Mais lorsqu’en cours de livraison, ce gaz se perd sur le territoire d’un pays officiellement allié de l’Occident politique, ce n’est aucunement à la Russie de chercher à régler le problème mais bien aux responsables des pays-clients, en l’occurrence à l’Union européenne.
Dans ce cas concret, il ne s’agit aucunement d’une quelconque pression russe en direction de Bruxelles. La Russie est effectivement prête à prendre de nouvelles mesures de rétorsion efficaces dans le cas où de nouvelles sanctions seront établies par l’UE à son encontre. Mais dans la situation présente et pour résumer court, nous avons affaire au problème suivant : l’UE souhaite recevoir en intégralité les volumes de gaz achetés à la Russie.
La Russie fournit ces volumes en intégralité et en conformité des contrats.
L’Ukraine, elle, se trouvant au bord du gouffre, commence à comprendre que ce ne sont pas les biscuits distribués par les représentants du Département d’Etat étasunien et de l’Ambassade des USA en Ukraine sur le Maïdan à Kiev, qui les aideront à se chauffer durant la rude période hivernale qui s’annonce. Ni les promesses occidentales sans suite et ce malgré la situation économique catastrophique qui prévaut dans l’Ukraine actuelle. L’Union européenne de son côté vraisemblablement ne prévoit pas de partager ses importations de gaz avec son nouvel allié.
La Russie, elle, ne prévoit des conditions spéciales qu’en faveur de ses alliés, qu’ils soient issus de l’étranger proche ou lointain.
Pour les autres, une formule simple et bien connue s’impose : « Rien de personnel, juste le business »./N
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