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UNE INTERVENTION TURQUE EN SYRIE ?

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Daesh et anti-Daesh préparent l’intervention turque en Syrie


Posted: 01 Oct 2014 06:22 AM PDT

Le groupe terroriste de Daesh et la Coalition anti-Daesh balisent le terrain à l’intervention de la Turquie en Syrie, indiquent les stratèges militaires.


L’armée turque continue pour la deuxième journée consécutive le déploiement de ses forces sur la bande frontalière face à la ville d’Ain al-Arab (Koubani en kurde) au nord de la Syrie, a fait état Fars News, citant le journal syrien Al-Watan.

Entretemps, le groupe terroriste-takfiriste de Daesh a intensifié le siège de cette ville et il en est arrivé à 3 km, d’après la même source.

Les stratèges sont d’avis que les services secrets turcs collaborent avec le groupe takfiriste de Daesh pour poursuivre la pression sur Aïn al-Arab, d’après Al-Watan.

L’indifférence de la coalition anti-Daesh envers les dangers qui menacent Aïn al-Arab est un autre facteur qui justifie le projet d’une zone tampon par la Turquie dans cette région, une région qui, selon la Turquie, serait un lieu sûr pour faire immigrer les Kurdes.

Dans ce sens, l’ex-candidat à la présidentielle turque, et co-président du Parti Démocratie Populaire Kurde (HDP) Selahhatin Demirtas, qui a visité la ville d’Aïn al-Arab a demandé à Ankara d’entreprendre des mesures contre les terroristes.

 

Quelle est la nature de l’EI et comment lui résister (islamologues)?


Posted: 01 Oct 2014 06:05 AM PDT

Pendant que l’Occident ne cesse de porter de nouvelles frappes aériennes contre l’EI, les experts doutent que son idéologie puisse être vaincue par de telles méthodes.


Pourquoi cette idéologie est-elle si vivace et trouve si facilement de nouveaux adeptes ?
Le professeur de l’Université islamique d’Al-Azhar du Caire, la plus ancienne au monde, et l’idéologue du groupement radical « Al-Gamaa al-Islamiya » bien connu dans la passé. La parole est au cheikh Mohamed Mahanna, conseiller en politique extérieure :

« Les causes de l’extrémisme sont différentes. Premièrement, il fait son apparition si on mélange la religion et la politique. L’extrémisme surgit là où la lutte pour le pouvoir est menée au nom de la religion. Il peut aussi provenir du manque de tolérance envers l’opinion d’autrui qui sous-tend d’ailleurs la doctrine islamique.

Certes, il existe également des facteurs économiques et de nombreux extrémistes exploitent la misère des gens.

De nos jours, le terrorisme devient en plus une arme des services spéciaux et un outil des relations internationales. L’Occident s’est toujours volontiers servi du procédé de création de l’image d’ennemi même à l’intérieur de son propre système. Depuis les trois derniers siècles, il se trouve dans un état de guerre permanent pour la bonne raison que son système économique se fonde sur l’extension des marchés. La guerre qui est actuellement menée contre l’islam est souvent le fait de ceux qui défendent en apparence la pureté de la doctrine mais en sont réellement bien loin. »

Nageh Ibrahim, ancien idéologue du groupe « Al-Gamaa al-Islamiya » bien connu dans les années 80-90 du siècle dernier, estime qu’il est possible de gagner la guerre contre l’extrémisme. Il a passé 24 ans en prison où il avait été jeté après l’assassinat du président Sadat. C’est en prison qu’il a commencé à prêcher la non-violence et il continue à le faire après sa libération.

« C’est le takfirisme qui présente le plus grand danger. Accuser le musulman d’apostasie revient à justifier d’avance son assassinat. Le takfirisme et le terrorisme sont deux faces d’une seule et même médaille. Les membres de l’EI sont les super-takfiristes car ils accusent d’apostasie non seulement toutes les armées arabes mais encore tous les partis islamiques. C’est pour cette raison que je dis que les adeptes de l’EI s’en prennent non pas aux renégats comme ils disent, mais à l’islam lui-même.

Il ne sert à rien de les combattre par les armes. En effet, on peut tuer tous les membres d’une organisation terroriste mais l’idée demeure. Par exemple, si Al-Qaïda a perdu par endroits, ses idées n’en demeurent pas moins. Tout commence par les idées et il faut éliminer les facteurs générateurs d’idées aussi destructrices.

Il est également important de comprendre que plus l’homme se montre tolérant envers la diversité idéologique, religieuse et politique, plus il est acquis aux idées de l’islam. »

 

Quelle est la nature de l’EI et comment lui résister (islamologues)?
Posted: 01 Oct 2014 06:05 AM PDT

Pendant que l’Occident ne cesse de porter de nouvelles frappes aériennes contre l’EI, les experts doutent que son idéologie puisse être vaincue par de telles méthodes.


Pourquoi cette idéologie est-elle si vivace et trouve si facilement de nouveaux adeptes ?
Le professeur de l’Université islamique d’Al-Azhar du Caire, la plus ancienne au monde, et l’idéologue du groupement radical « Al-Gamaa al-Islamiya » bien connu dans la passé. La parole est au cheikh Mohamed Mahanna, conseiller en politique extérieure :

« Les causes de l’extrémisme sont différentes. Premièrement, il fait son apparition si on mélange la religion et la politique. L’extrémisme surgit là où la lutte pour le pouvoir est menée au nom de la religion. Il peut aussi provenir du manque de tolérance envers l’opinion d’autrui qui sous-tend d’ailleurs la doctrine islamique.

Certes, il existe également des facteurs économiques et de nombreux extrémistes exploitent la misère des gens.

De nos jours, le terrorisme devient en plus une arme des services spéciaux et un outil des relations internationales. L’Occident s’est toujours volontiers servi du procédé de création de l’image d’ennemi même à l’intérieur de son propre système. Depuis les trois derniers siècles, il se trouve dans un état de guerre permanent pour la bonne raison que son système économique se fonde sur l’extension des marchés. La guerre qui est actuellement menée contre l’islam est souvent le fait de ceux qui défendent en apparence la pureté de la doctrine mais en sont réellement bien loin. »

Nageh Ibrahim, ancien idéologue du groupe « Al-Gamaa al-Islamiya » bien connu dans les années 80-90 du siècle dernier, estime qu’il est possible de gagner la guerre contre l’extrémisme. Il a passé 24 ans en prison où il avait été jeté après l’assassinat du président Sadat. C’est en prison qu’il a commencé à prêcher la non-violence et il continue à le faire après sa libération.

« C’est le takfirisme qui présente le plus grand danger. Accuser le musulman d’apostasie revient à justifier d’avance son assassinat. Le takfirisme et le terrorisme sont deux faces d’une seule et même médaille. Les membres de l’EI sont les super-takfiristes car ils accusent d’apostasie non seulement toutes les armées arabes mais encore tous les partis islamiques. C’est pour cette raison que je dis que les adeptes de l’EI s’en prennent non pas aux renégats comme ils disent, mais à l’islam lui-même.

Il ne sert à rien de les combattre par les armes. En effet, on peut tuer tous les membres d’une organisation terroriste mais l’idée demeure. Par exemple, si Al-Qaïda a perdu par endroits, ses idées n’en demeurent pas moins. Tout commence par les idées et il faut éliminer les facteurs générateurs d’idées aussi destructrices.

Il est également important de comprendre que plus l’homme se montre tolérant envers la diversité idéologique, religieuse et politique, plus il est acquis aux idées de l’islam. »

 

source:   Le National Émancipé


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