20/11/2012
USA COMME EN EUROPE : l'impact des changements démographiques (Mark Steyn)
Mark Steyn a été fortement critiqué pour son livre «America Alone : La fin du monde tel que nous le connaissons» sur l'impact de l'immigration massive de musulmans en Europe.
Dans l'article ci-dessous, il parle de l'impact de l'immigration hispanique aux USA constaté par ces mêmes critiques, qui s'en félicitent.
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Pour un immigrant comme moi (pas le genre sans-papiers, mais documenté jusqu'à l’étouffement, hélas), la vieille obsession raciale a été l’une des caractéristiques les plus frappantes de l'analyse de la soirée électorale.
À Fox News, Kirsten Powers du Parti démocrate a fait valoir que les Républicains doivent accepter la réalité : l’Amérique est en train de devenir un «pays brun». Son collègue démocrate Bob Beckel a observé à plusieurs reprises que si le «vote blanc» était inférieur à 73 %, Mitt Romney perdrait.
Au final, ce vote a été de 72 % et Romney a perdu. L’observation de Beckel selon laquelle le fait de connaître la composition ethnique de l'électorat permettait de connaître le résultat, s’est avérée exacte.
C'est ce que les sociétés moins éclairées appellent le tribalisme: ainsi, aux élections de 1980 ayant conduit à l'indépendance du Zimbabwe, le parti ZAPU-F de Joshua Nkomo a obtenu le vote des Ndebele et le parti ZANU-PF de Robert Mugabe a obtenu celui des Shona - et comme les Shona sont plus nombreux que les Ndebele, Mugabe a gagné.
La même année, l'Amérique a tenu une élection et Ronald Reagan a remporté une victoire écrasante.
À l’époque, personne ne parlait de vote tribal, mais si le pourcentage de ce que Beckel appelle le «votre blanc» était le même en 2012 que ce qu’il représentait en 1980 (88%), Mitt Romney aurait gagné avec une majorité encore plus forte que Reagan.
Le «vote blanc» sera encore plus bas en 2016, ce qui signifie que selon le modèle Beckel, les Républicains perdront de nouveau. [ ]
Tout le monde parle de cette transformation démographique comme s’il s’agissait d’un phénomène naturel, à l’instar de l’ouragan Sandy.
En fait, je constate que beaucoup de ceux qui se réjouissent de l’éclipse inévitable de «l’Amérique blanche» sont les mêmes qui m'assuraient que les arguments démographiques sur l'islamisation de l'Europe sont complètement ridicules. Or il ne s'agit pas d'un phénomène naturel, que ce soit aux USA ou en Europe.
Au contraire, c'est le résultat d’une politique gouvernementale consciente.
Selon le recensement, les «blancs non hispaniques» de Californie représentaient 78 % de la population en 1970.
En 2010, ils étaient 40 %. Au cours de la même période, le nombre d’hispaniques, qui représentaient 10 % de la population, a quadruplé et rejoint celui des blancs.
Cela ne semble pas très «naturel», n’est-ce pas ?
Si l'on apprenait, par exemple, que la population noire du Nigeria est passée de 80 % en 1970 à 40 % aujourd'hui, on soupçonnerait que quelque chose d’étrange, de pas très naturel, s’est produit.
Il y a 20 ans, le Rwanda comprenait environ 14 % de Tutsis.
Aujourd’hui, c’est un peu moins de 10 %. Il faut donc une bande de bouchers hutus génocidaires tuant un million de Tutsis à la machette pour abaisser la population tutsie d’un tiers.
Mais quand la population blanche de Californie diminue de moitié, c’est « naturel », il en est ainsi, c’est le genre de chose qui pourrait arriver à n’importe qui. [ ]
Source : How the GOP earned its date with destiny, par Mark Steyn, OC Register, 16 novembre 2012. Traduction par Poste de veille