Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, détaille ces chiffres dans un entretien au « Journal du dimanche ».
Neuf-cent trente personnes venant de France sont actuellement impliquées dans le jihad en Irak et en Syrie.
Il s’agit de « ressortissants français ou étrangers résidant habituellement en France », explique le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans les colonnes du Journal du dimanche, dimanche 14 septembre.
Selon le ministre, « 350 sont sur place, dont 60 femmes. Environ 180 sont repartis de Syrie et 170 sont en transit vers la zone ».
Il ajoute que « 230 ont exprimé des velléités de départ.
À ce total de 930 s’ajoutent 36 personnes décédées là-bas ».
Au moins 70 départs évités
Interrogé sur les départs évités ces derniers mois, Bernard Cazeneuve a souligné le rôle de la plate-forme de signalement, mise en place au printemps.
Grâce à elle, « au moins 70 départs » ont pu être évités sur »350 signalements, dont 80 mineurs et 150 femmes ».
Le ministre souligne aussi le rôle des imams dans la prévention.
Selon lui, ils peuvent être »précieux pour contrecarrer la propagande des terroristes ».
Parmi ces jihadistes français, « certains revendiquent ce qu’ils ont fait et se disent prêts à repartir.
D’autres, détruits par la violence et toutes les exactions auxquelles ils ont assisté ou participé, expliquent, au contraire, ne plus vouloir s’engager », explique encore le ministre.
« D’autres encore prétendent être partis dans un but humanitaire alors que nous disposons d’informations sûres prouvant qu’ils ont combattu dans les rangs djihadistes. »