“Les listes noires du PCF” (livre)
BREIZATAO – ISTOR (09/09/2014)
Les mythes résistantialistes gonflés démesurément depuis des décennies éclatent les uns après les autres à mesure que les historiens, libérés de la tyrannie communiste dans les médiats et l’université, peuvent sereinement faire leur travail.
Pour ce qui concerne notre pays, nous savons le rôle qu’a joué le PCF dans la création d’une légende visant à maquiller la véritable guerre révolutionnaire qu’il entreprit contre le peuple breton.
Mais également les méthodes de censure et de terrorisme intellectuel qu’il mit en oeuvre pour la préserver. Les associations gigognes de ce parti, réduit désormais à sa plus simple expression, à l’instar de l’ANACR, ne peuvent cependant plus imposer leur dictature sourdesur les esprits.
“Liquider les traîtres” : la face cachée du PCF 1941-1943
Les ouvrages se sont multipliés, il est impossible de tous les citer. Mais on mentionnera avec régal le livre “Liquider les traîtres” de Franck Liaigre, sur l’assassinat par les commandos du PCF de militants du parti opposés au rapprochement de l’URSS avec l’Allemagne nationale-socialiste à partir d’août 1939, lors du fameux pacte germano-soviétique.
Cette chasse au nom de la discipline de parti et de l’obéissance aveugle à Moscou, le PCF s’est toujours gardé d’en parler, préférant vendre l’image mensongère du parti des “75 000 fusillés”, résistant de la première heure.
Pourtant le PCF commença bel et bien la guerre comme parti collaborationniste de l’Allemagne, ce qui lui valut son interdiction par le gouvernement de la Troisième République.
“Les listes noires du PCF”
Un autre ouvrage de Franck Liaigre, cosigné avec Sylvain Boulouque, revient sur cette liquidation de tous les opposants internes du PCF par les commandos de tueurs du parti.
Il s’agit des “Listes noires du PCF” :
“Le Parti communiste français a publié vingt-huit listes noires de 1933 à 1945.
Deux mille trois cents noms, traîtres ” ou supposés tels, militants stigmatisés pour leur conduite, leurs relations ou leurs choix politiques, sont inscrits sur ces brochures distribuées aux membres du Parti. Avant la guerre, ces militants sont discrédités.
Souvent, le Parti communiste les désigne comme des agents potentiels de l’ennemi infiltré dans ses rangs. Pendant l’Occupation, certains sont assassinés, d’autres blessés. Les listes noires ne servent pas seulement à condamner d’anciens militants communistes.
Elles servent d’abord à rappeler aux responsables locaux leurs obligations.
Elles énoncent, via les motifs d’exclusion, ce que ces derniers ne doivent pas faire. Elles rappellent les conduites prescrites et les règles intangibles qui régissent le Parti. Car les listes noires sont une des marques du stalinisme à la française.
Ce n’est pas un hasard si leurs auteurs ont été formés à Moscou. Pour décrypter ces listes noires, les auteurs ont consulté archives publiques et fonds privés, archives russes et françaises, nationales et départementales, policières et militantes.
À travers cette étude, c’est l’identité même du communisme qu’ils interrogent et le rapport très particulier que les communistes ont entretenu avec la notion de trahison.
La hantise du traître est constitutive de la représentation du monde telle que Lénine l’a lui-même défini. Le monde est en guerre, il n’y a que deux clans: qui n’est pas avec nous est contre nous.”
Source : http://breizatao.com/2014/09/09/les-listes-noires-du-pcf/
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