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LA FACE VOILÉE DU RAP ! TRIBUNE LIBRE ET POINT DE VUE !

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Ces rappeurs qui partent faire le Jihad

2 septembre 2014, 16:48Auteur :   
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Mark Breddan est l’auteur de La Face voilée du rap (parution : 8 septembre 2014) aux éditions Tatamis

Le phénomène inquiétant des départs de jeunes gens en Syrie ou ailleurs pour y mener le jihad s’aggrave dès lors que des rappeurs plus ou moins en vue rejoignent ce mouvement.

 

En effet, ces individus, qui bénéficient d’une certaine notoriété, deviennent alors des instruments de propagande auprès des jeunes, comme le prouve cette vidéo de l’ex-rappeur allemand Deso Dogg :

On me fera remarquer que dans la vidéo, le jihadiste Abou Talha, ex-Deso Dogg, affirme avoir renoncé à sa carrière dans le rap et rejeté “les futilités de ce bas monde”. Ne nous laissons pas leurrer. La tentation de l’islam radical n’est nullement une rupture avec un “rap” qui serait une culture obscène de mécréants. La musique est “haram”, impure, on le sait. D’ailleurs, comme le Prophète le disait en son temps :

La poésie ne sied pas à Mohamed. (Coran, sourate XXVI, versets 221-224)

Pour comprendre pourquoi on entend tous les sons de cloche, entre les ex rappeurs, comme Diam’s ou Fabe, qui abandonnent totalement la musique pour se consacrer à leur religion, et les nombreux autres qui continuent de pérorer au micro et d’insulter la terre entière au nom d’Allah, il suffit de comprendre la malléabilité du discours islamique, ce “double langage”, commun à l’islam et au rap, que je développe dans mon livre La face voilée du rap.

Oui, les purs musulmans condamnent le rap, la violence et le vice qui l’entourent. Sauf qu’à la vulgarité de cette “musique satanique”, ils préfèrent la “guerre sainte” et les horreurs qu’elle cautionne. Je ne vois vraiment pas où est le progrès. En revanche, je vois très bien la continuité entre les deux phénomènes, aussi paradoxal que cela puisse paraître.

Comme je l’explique également dans mon livre, le rap partage avec l’islam la haine de l’Occident. Et l’auditeur attentif sera frappé de constater combien, dans le rap, la délinquance est justifiée non parce qu’elle est un délit de droit commun, mais parce qu’elle devient un acte de guerre. L’Occident est mauvais, tout ce qui contribue à le détruire ou y propager le chaos est un acte de résistance.

Le rap, ouvertement islamophile ou non, n’est donc pas un monde que l’on rejette parce qu’on reconnaît son appartenance au monde de Satan, mais au contraire une antichambre où s’opère une lente maturation et, comme la chenille devient papillon, s’effectue la métamorphose du délinquant en guerrier. Une fois adoubé, le guerrier d’Allah, comme il se doit, méprise le délinquant comme le papillon méprise la chenille.

La preuve en est que Deso Dogg n’est pas le seul rappeur à avoir troqué l’habit du truand de banlieue, réel ou mis en scène, contre celui du Moujahidin et du candidat au martyr, bien réel celui-là. Déjà en 2012, l’affaire Jérémie Louis-Sidney avait défrayé la chronique. Le clip de rap du délinquant présumé terroriste circulait sur le net. Et dernièrement, j’apprends que c’est un rappeur britannique, John le Jihadiste (ça ne s’invente pas), qui est suspecté d’avoir été le bourreau du journaliste James Foley. 

 

Vous pouvez allègrement mettre Mohamed Merah et quelques autres dans le même panier. Merah : peut-être pas un rappeur, mais un jeune issu de la “culture des cités”, et qui a mené son jihad en France. Moins exotique, mais plus simple et moins coûteux.

Et pour terminer, je souhaite attirer votre attention sur cette ruse ultime, implacable, effroyable de l’islamo-rap.

Beaucoup de musulmans condamnent le rap, or je ne connais aucun rappeur, ou du moins aucun rappeur “officiel” et reconnu comme tel par ses pairs, qui condamne l’islam.

Il y aurait un rap “conscient”, qui se pare des atours de l’islam, religion de paix et de tolérance, et qui condamne à la fois le rap impie de l’Occident satanique et le terrorisme. Je crois que ce n’est qu’une façade, savamment érigée pour dissiper les inquiétudes des naïfs que nous sommes.

Ce que je constate, pour ma part, c’est que ce rap “conscient” vend à la jeunesse sa haine de l’Occident et affiche ouvertement son soutien à l’islam “stigmatisé” depuis les attentats du 11 septembre 2001.

Ce que je constate aussi, c’est que les influences arabisantes sont très à la mode dans le rap et le RnB depuis quelques années. L’islam et tout ce qui s’y rattache de près ou de loin, c’est cool.

Ce que je constate enfin, c’est que grâce à la ruse de l’islamo-rap, les “gentils rappeurs” et les “méchants terroristes” semblent appartenir à deux mondes différents, or il n’en est rien.

Enfin, le voile commence à se déchirer, la supercherie commence à apparaître au grand jour. Pour comprendre comment cela est possible, pour comprendre comment cela a commencé et s’est discrètement déroulé jusqu’à la situation que nous vivons aujourd’hui, je vous invite à lire La face voilée du rap, qui sera disponible très prochainement.

 

Source :      Newsletter d'Enquête & Débat

 

 


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