Crise de la dette : " le pire est à venir"
Olivier Delamarche, gérant de Platinium gestion intervenant fréquemment sur BFM TV, a déclaré que "le pire de la crise est à venir" lors d'un débat organisé par Media Investigation.
Le blogueur H16 a fait une sélection des meilleures "petites phrases".
La vidéo suivante montre un débat entre Olivier Delamarche, Philippe Herlin, Nicolas Lecoq Vallon et Hélène Feron-Poloni piloté par Media Investigation.
Comme la vidéo dure près de deux heures, je l’ai décortiquée pour vous…
Le sujet de la vidéo est vaste puisqu’il consiste à passer en revue la crise actuelle, depuis son déclenchement avec les subprimes jusqu’à l’état actuel des choses et la crise des dettes souveraines.
Comme mes lecteurs réguliers le savent, les intervenants sélectionnés sont connus pour leur absence de langue de bois.
Delamarche est régulièrement invité sur BFM et les vidéos de ses interventions, massivement disponibles sur Youtube, amusent toujours par le pessimisme désabusé du gérant de Platinium Gestion. Philippe Herlin est aussi connu dans le petit milieu des observateurs prudents de l’économie actuelle, et son analyse a plusieurs fois été mentionnée dans ces colonnes.
J’avais notamment fait la recension de son livre, France, la Faillite ? dont les analyses et conseils sont toujours d’actualité et permettent de voir que son auteur avait vu juste et continue de décrire la situation avec acuité.
Je ne connais pas les deux autres intervenants, Maître Nicolas Lecoq Vallon et Maître Hélène Feron-Poloni, tous deux avocats au Barreau de Paris, et qui ont beaucoup travaillé pour des petits porteurs floués par des banques peu scrupuleuses, mais le contenu de leurs interventions est aussi intéressant à suivre.
Dans cette longue vidéo, on pourra noter les petites phrases suivantes, que je vous livre ici sans plus de commentaires :
17:00 Madoff oblige les banques à s’expliquer devant les tribunaux sur leurs méthodes de travail (…) On ne sait même pas pourquoi on a choisi les fonds de ce type. Personne n’a vu que c’était une arnaque.
19:45 Le Chef économiste de la BCE : "Il n’existe pas de doctrine qui dit que le taux directeur de la banque centrale ne peut pas tomber sous les 1%." En fait, c’est faux : tous les économistes de l’Ecole Autrichienne expliquent que si on met les taux trop bas, ça va favoriser une bulle de crédit.
28:13 Le retour au Franc est une solution de facilité : si jamais nous sortions de l’Euro, on n’aurait plus aucune barrière et là ce serait la fête comme en 81, distribution pour tout le monde. (…) Ca se finirait assez mal.
37:05 Il y a une espèce de déni généralisé : "Il n’y a aucun français qui s’expatrie, il n’y a pas d’argent qui sort des banques, il n’y a pas de crise, tout va bien."
37:31 Essayez de demander votre argent à votre banquier ou assureur, vous allez vous amuser un petit moment : ils (les banquiers) font tout pour le garder comme si c’était le leur.
38:43 On constate une sortie massive de la zone euro : des gens titulaires de comptes titres, de certificats, d’assurances vie, ont liquidé pour aller dans le Nord de la zone euro.
39:50 Il y a des gens assez initiés qui tiennent ce discours depuis longtemps qui ont aménagé leur patrimoine en fonction de cette menace (éclatement de la zone euro).
41:54 Le déni s’explique aussi parce que les institutions font circuler ce discours selon lequel les fonds, les dépôts sont garantis.(…) Si la SG qui a 11 millions de clients fait faillite, ce fonds de garantie des dépôts réparti entre ces 11 millions de clients fait que chacun d’entre eux percevra à peine 100 euros.