GB: le bourreau de Foley aurait été identifié (MàJ)
24/08/2014
Le Daily Mail avait déja consacré un articleà l’individu en question en décembre dernier.
« Bary a vécu avec sa mère Ragaa plus d’une décennie dans une maison dans l’Ouest de Londres (Maida Vale) appartenant au Conseil de Westminster et qui vaut 1 million de livre. » Soit, 1.251.090 Euros.
(…) Le mois dernier il a dit, « Oh Allah, accorde-nous le martyr » en invoquant Ben Laden, le nommant – le lion. Et se référant aux conditions de la Syrie, il a dit que « la réelle jungle était ici ».
(…) Bary Sénior (père-Adel Abdul Bary) a été extradé de la Grande-Bretagne aux Etats-Unis après une bataille juridique de huit ans où la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg avait été saisie (Communiqué de presse du 10/04/2012).
Les enquêteurs croient que Bary Sénior était un des lieutenants les plus proches de Ben Laden dans l’émergence d’Al Qaeda et a dirigé une cellule de réseaux terroristes à Londres. Il a fait de la prison après avoir été reconnu coupable de participation dans les attentats à la bombe sur des ambassades américaines en Afrique orientale en 1998. (…)
Les services de renseignement britanniques ont identifié le djihadiste de l’Etat islamique originaire de Grande-Bretagne suspecté d’avoir assassiné le journaliste américain James Foley, selon le journal Sunday Times, basé à Londres.
Le rapport attribue l’information à des sources haut-placées au sein du gouvernement britannique.
L’identité du bourreau n’a pas été dévoilée mais le nom d’un » suspect-clé » a été divulgué. Il s’agit de Abdel-Majid Abdel Bary, l’un des 6 fils de Adel Abdul Bary.
Le journal britannique précise que Bary a 23 ans et qu’il est originaire d’une banlieue londonienne huppée où il vivait dans une maison à 1 million de livres. Il aurait quitté la Grande-Bretagne l’an dernier pour rejoindre la Syrie. L’homme a récemment publié une photo de lui sur les réseaux sociaux, brandissant la tête d’un homme décapité. Bary serait surnommé « Le djihadiste John » par les autres combattants islamistes.
(…) The Sunday Times (traduction libre)
20/08/2014
Des renseignements récupérés par le journal The Guardian indiquent que le djihadiste anglais qui a décapité le journaliste américain James Foley est apparemment le chef d’un groupe de combattants britanniques détenant des otages de nationalité étrangère en Syrie.
Celui-ci a été clairement identifié par un de ses anciens otages comme étant le chef de file d’un groupuscule de trois preneurs d’otages djihadistes britanniques oeuvrant à Raqqa, un bastion des rebelles islamistes ISIS.
Le militant islamiste qui se trouvait sur la vidéo derrière Foley, se faisait appeler « John » et serait originaire de Londres. Il a été en début d’année un des principaux négociateurs pour la libération contre rançon, de 11 otages rebelles islamistes finalement remis aux autorités turques.
Les agents de la lutte anti-terroriste, affirment que l’homme en question serait un des 500 terroristes de nationalité anglaise endoctrinés par ISIS, qui sont partis du Royaume-Uni pour aller combattre en Syrie et en Irak.
Le professeur Paul Kerswill, expert en linguistique à l’université de York a déclaré que l’homme s’exprimait dans un « anglais londonien multiculturel » que l’on retrouve souvent dans les quartiers Est de Londres. « L’homme semblait avoir une intonation d’origine étrangère que l’on retrouve souvent dans cette partie de la ville chez les habitants issus de divers horizons »
Le professeur Peter Neumann, directeur du Centre international pour l’étude de la radicalisation au King College de Londres, a expliqué que le fait d’avoir choisi sciemment un combattant anglophone (et non pas arabe. Ndlr) est un choix délibéré afin de produire un impact maximal dans les pays occidentaux. « Ceci peut-être interprété comme : nous allons venir vous chercher à la source si vous nous bombardez… »
Le docteur Ashraf Afzal de l’Institut Royal United Services, a déclaré que cette vidéo était une nouvelle arme de guerre de propagande menée par le groupe ISIS, destinée à semer la terreur aux États-Unis et au Royaume-Uni mais également d’agir comme un outil de recrutement auprès des extrémistes occidentaux.
Traduction FDS du Guardian