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SAINT-TROPEZ : MAIS QUE FONT LES GENDARMES !

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Les bagarres nocturnes font frémir Saint-Tropez

Par Yoann Terrasse et Nicolas Sabatier, publié le mardi 24 juin 2014 à 14h00

Dix gendarmes supplémentaires vont être affectés spécifiquement à la surveillance de Saint-Tropez cet été.

Dix gendarmes supplémentaires vont être affectés spécifiquement à la surveillance de Saint-Tropez cet été.

S. B

Depuis le début de la saison, les rixes ont rythmé les nuits tropéziennes.

 

Avec un nouveau paramètre: le phénomène de «bandes», qui prend de l’ampleur.

La sécurité va être renforcée.

Faut-il désormais craindre de sortir le soir à Saint-Tropez ? Depuis le début de la saison, les bagarres, parfois houleuses, s’accumulent.

Rien de nouveau : en ces chaudes nuits, la consommation d’alcool aidant, les esprits s’échauffent beaucoup plus vite qu’à l’accoutumée.

Mais les faits rapportés ces dernières semaines font état d’une plus grande tension, teintée d’agressivité. Le fait marquant, est sans aucun doute l’agression qu’a subi ce jeune homme de 19 ans, début juin, rossé par un individu rue des Pêcheurs.

Un acte gratuit et de sérieuses séquelles : mâchoire fracturée, dents explosées et un futur professionnel chamboulé par cet acte de grande violence.

Le week-end du 8 juin, la tension est aussi montée d’un cran. Sur le parvis de l’hôtel de ville, une échaufourée a concerné pas moins d’une cinquantaine d’individus prêts à en découdre !

Du rarement vu dans la cité corsaire, qui a même déclenché l’intervention du PSIG. Est-ce le même groupe ou non, une demi-heure plus tard, c’est sur la place des Lices qu’une quinzaine de personnes sont repérées, encore dans un esprit vindicatif.

Le week-end du 15, encore, au même endroit, la situation s’est également envenimée vers cinq heures du matin, avec des prises de bec à répétition. La vieille ville et la place des Lices figurent désormais au «hit-parade» des conflits.

1. Les raisons du phénomène

La fermeture simultanée de discothèques à Cavalaire, Cogolin et Sainte-Maxime a généré une concentration plus importante de noctambules en terres tropéziennes.

Sauf que dans ses établissements, la capacité d'accueil n'est pas extensible.

Le capitaine Eric Rolando, de la gendarmerie de St-Tropez, le sait bien : « Le refus d'accès provoque de la frustration.» Une hypothèse qui pourrait expliquer des comportements déviants.

Mais, pour le commandant de la brigade, ce n'est pas nouveau: «Le problème des actes de violence la nuit a toujours existé. Je n'ai pas constaté d'augmentation notable par rapport aux années précédentes.

Oui, il se passe des choses la nuit. Il y a des délits, liés à l'alcoolisation des jeunes et des bagarres éclatent.»

Le maire, Jean-Pierre Tuveri, tient le même discours : «Il n'y a pas d'augmentation des actes de délinquance. Ce sentiment d'insécurité ne correspond pas à la réalité.» Il avance un élément nouveau: «On est de plus en plus confronté au phénomène de bandes, dans lequel les agresseurs agissent à plusieurs.» 

Ce qui a le don de marquer encore plus les esprits...

2. Encore plus de gendarmes en renfort

Le préfet, Laurent Cayrel, a annoncé l'arrivée d'un contingent de renforts estivaux de gendarmes encore plus important que les années précédentes.

Résultat, dix militaires supplémentaires devraient être «fidélisés» à Saint-Tropez.

«Les patrouilles de 2 h à 6 h du matin seront plus nombreuses», ajoute le commandant de la compagnie de Gassin Gregory Moura.

À pied, en voiture ou en civil, les gendarmes seront plus visibles. Cela empêchera-t-il certaines bagarres d'éclater? Premiers éléments de réponses dans les semaines à venir.

3. Les caméras sont-elles dissuasives?

Tous les acteurs s'accordent à dire que les caméras de vidéo protection se sont imposées comme des outils indispensables pour élucider des affaires. Mais ce matériel technologique a aussi ses limites.

Toutes les caméras ne sont pas à 360 degrés. Elles peuvent donc passer à côté d'une infraction si celle-ci se produit dans un champ de vision opposé.

4. Ce qu'en pensent les riverains

Les commerçants sont unanimes: la place des Lices change radicalement de visage entre le jour et certaines heures de la nuit, entre 2 h et 6 h. «On aimerait une sécurité aux heures pleines», comprendre «entre 4 et 6 h du matin», peut-on entendre.

«S'il y avait des forces présentes constamment, ça ne broncherait pas», assure cet autre commerçant.

Une hypothèse écartée par le capitaine Rolando : «On ne va pas garder spécifiquement cet endroit, qui est doté de caméras.»

Pour que la mythique place des Lices ne devienne pas le carrefour de tous les dangers nocturnes, les patrouilles seront intensifiées.

De quoi rassurer les noctambules. Et permettre à Saint-Tropez de conserver son standing de capitale de la fête. En toute sécurité?

 


Lire l'intégralité du dossier dans Var-matin ce mardi (édition Saint-Tropez Sainte-Maxime)

 

Source et publication          http://m.nicematin.com/derniere-minute/les-bagarres-nocturnes-font-fremir-saint-tropez.1796071.html


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