Djihadistes français – Trois réflexions après un nouveau départ pour la Syrie (Présent n° 8129)
Jeudi on apprenait qu’une enquête préliminaire pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste »avait été confiée à la DGSI et au service antiterroriste de la PJ, à la suite de la disparition d’une collégienne de 14 ans vivant à Argenteuil, soupçonnée d’être partie faire le djihad en Syrie.
Repos du guerrier
Dans une lettre qu’elle a laissée sous son oreiller l’adolescente, qui n’est pas rentrée après sa journée de cours mercredi, expliquait être partie « pour le pays où l’on n’est pas empêché de suivre sa religion ».
Ses parents ont confié à la police avoir remarqué ces derniers temps un changement du comportement de leur fille, expliquant notamment qu’elle s’était renfermée, portait une tenue traditionnelle et parlait de plus en plus de religion.
Mais ils étaient loin d’imaginer qu’elle pourrait décider de partir pour la Syrie.
Pays où elle ne fera probablement pas le djihad mais servira au « repos du guerrier » des islamo-terroristes.
Selon le parquet, « hier soir, son portable ne bornait plus en France » et elle avait donc déjà quitté le territoire, « mais personne ne sait pour l’instant dans quel pays elle se trouve ».
« Deux ou trois personnes par jour »
Un énième départ donc, qui suscite trois réflexions.
D’abord sur le caractère illusoire des mesures adoptées en avril dernier par Bernard Cazeneuve et censées dissuader les candidats français au djihad de partir pour la Syrie.
Alors que le ministère de l’Intérieur nous sort depuis des mois le même chiffre d’environ 700 djihadistes français, il semble bien que le phénomène se soit en réalité accéléré. Interrogé par RTL, Pierre Henri Digeon, directeur de la Police de l’air et des frontières de l’aéroport d’Orly, expliquait en effet : « Sur les vols vers la Turquie, nous avons presque à chaque fois des signalements de personnes motivées par le djihad. (…) La problématique est réelle et elle ne s’est pas tarie. Cela peut représenter deux ou trois personnes par jour. »
Et il ajoutait que tous ces candidats présumés au djihad ne sont pas interceptés pour autant.
Ensuite, et parce qu’il est loin d’être anecdotique, ce phénomène est hautement révélateur de l’état d’esprit d’une partie importante de ces Français musulmans, majoritairement issus de l’immigration qui, bien qu’ayant grandi en France, rejettent violemment ses valeurs, refusent toute assimilation et souhaitent au contraire nous imposer leurs convictions religieuses. Il y a ceux qui sont en Syrie et qui reviendront, avec le risque que l’on sait.
Et puis il y a ceux qui ne sont pas partis, mais qui approuvent. Comment la France va-t-elle gérer cette foule dans les années à venir ?
Enfin, cette ruée vers le djihad, comme les problèmes régulièrement posés par l’islam en France, devraient aussi pousser nos bien-pensants à s’interroger sérieusement sur la nature profonde de cette religion qui refuse toute distinction entre pouvoirs temporel et spirituel, inspire la haine à beaucoup de ses pratiquants, méprise les « infidèles » et range la femme au rang d’un animal.
Franck Delétraz
Image en Une : Drapeau du Front al-Nosra, groupe djihadiste en Syrie, domaine public.
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