Enlèvement de jeunes filles par la secte islamiste Boko Haram, djihadistes français en Syrie, affaire Merah, autant de faits qui amènent à confondre l’islam et les musulmans avec l’islamisme et les islamistes.
Et pourtant, il n’y a pas lieu de tout mettre dans le même sac.
Ce sont les musulmans eux-mêmes qui pâtissent de cet amalgame, surtout depuis les attentats du 11 septembre.
Deux exemples actuels :
- Le peuple malien, composé à 90 % de musulmans, manifeste contre les islamistes et soutient l’aide française.
- Quoi que l’on puisse penser de Bachar el-Assad, musulman de confession, il mène un combat de chaque instant contre l’islam radical, contre le djihadisme international avec le soutien d’une bonne partie de son peuple, qui est de confession musulmane.
Preuve qu’il ne faut pas tout mélanger si nous voulons éviter toute confrontation et ne pas faire le jeu des plus extrêmes car, dans leur grande majorité, les musulmans sont modérés et rejettent l’intégrisme.
Il semblerait que le problème principal tienne à l’interprétation du Coran, dont certains passages servent d’alibi à des fous furieux pour commettre leurs atrocités et à l’absence d’une hiérarchie qui permettrait de donner une ligne directrice.
Cela fait des années que l’islam divise la société et fragilise la cohésion nationale, par la stigmatisation et les amalgames, ce qui, par effet boomerang, alimente chaque jour le communautarisme. Il faut que les choses soient claires : il n’y a pas à combattre l’islam, mais l’intégrisme d’où qu’il vienne.
Il faut promouvoir une laïcité positive et non exclure, attitude qui amènera à une confrontation entre les Français, ce dont on n’a vraiment pas besoin.
Le grand combat à mener est celui contre le communautarisme en général. Il faut remettre à l’honneur la notion de patriotisme.
Que chaque Français puisse trouver sa place dans la société et se mettre au service du bien commun ; qu’au-delà de ce qui le caractérise (sa sexualité, sa religion, son origine), il soit fier d’être français.
Œuvrons le plus possible pour la réconciliation, c’est la seule voie possible !
Promouvoir la réconciliation, ce n’est pas fermer les yeux sur les revendications religieuses, c’est, au contraire, affirmer qu’il n’y a qu’une seule communauté qui prévaut, la communauté nationale.
C’est remédier à ces différents problèmes d’atteinte à la laïcité, de manière paisible, par l’éducation, la pédagogie, par le dialogue avant tout, par le patriotisme !
Il faut placer la nation au cœur de nos préoccupations, cette mère protectrice et garante du bien commun.
Le laïcisme forcené, prôné par certains, n’a aucun sens, il ne fait que le jeu de la division entre les croyants et les non-croyants.
Le combat contre la religion n’a pas lieu d’être, elle est un repère, un appui pour bon nombre de personnes.
Elle est une recherche intérieure, une source de valeurs pour certains, de morale pour d’autres.
« Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole », disait Napoléon Bonaparte.
Elle fait partie intégrante de la société, elle doit juste ne pas être utilisée par des fondamentalistes qui veulent imposer leur croyance.
Agent administratif, blogueur
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