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TRIBUNE LIBRE, POINT DE VUE ET CONSTAT !

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Rome : canonisations médiatiques en 3 D - Jean XXIII et Jean-Paul II sont-ils des saints ?

ROME : CANONISATIONS MÉDIATIQUES EN 3 D

 

Jean XXIII et Jean-Paul II sont-ils des saints ?



Michel Lhomme 
le 27/04/2014 
modifié le 27/04/2014 à 15:23h
 

Jean XXIII et Jean-Paul II  ne sont pas des saints catholiques et il est tout de même curieux qu'il faille un théologien païen pour le rappeler à l'Eglise.

La vérité ne saurait être relative. Dès lors pourquoi Jean XXIII et Jean-Paul II sont-ils sanctifiés et canonisés ? 


Ce furent des papes politiques, des papes « modernes », des papes mondialistes. Jean XXIII initia et Jean-Paul II médiatisa l'hérésie suprême : le dialogue interreligieux.

Chacun sait que les religions sont facteurs de division (Cf un récent sondage australien du The Sydney Morning Herald), mais Jean XXIII et Jean-Paul II voyaient les choses autrement.

En saints sécularisés et laïcisés, ils trouvaient dans toutes les religions, de la compassion, de l'hospitalité, de l'amour du prochain, de la paix universelle (ce cosmopolitisme kantien sur lequel Benoit XVI rédigera sa thèse de philosophie) et même, comme  le Pape François aujourd'hui, du respect de l'environnement et sans doute demain, la reconnaissance de l'orientation sexuelle invertie.


C'est à partir de Jean XXIII que l'Eglise catholique se lancera dans son affaire du siècle : le dialogue interreligieux. Bouddhistes, chrétiens, hindous, musulmans et bien d'autres - sauf les païens - uniront leurs forces pour combattre la pauvreté (parfois même avec les communistes dans le cadre de la Théologie de la libération), défendre les droits de l'homme, ou alerter le public sur les problèmes sociaux ou écologiques.

Depuis, diverses religions, toujours sous l'égide de l'Eglise catholique, se réunissent dans des forums ou des rencontres comme celles d'Assises.

Des prêtres ou moines de toutes obédiences s'y assemblent pour discuter de la façon dont ils peuvent favoriser une compréhension mutuelles et célébrer ensemble leur communauté d'esprit par des fêtes, des prières, des cérémonies, en somme des shows spectaculaires pour préparer le futur gouvernement mondial totalitaire.


Le dialogue interreligieux va-t-il apaiser les conflits religieux ? 

Poser la question, c'est y répondre. L'une des plus grandes organisations interreligieuses,Interfaith Youth Core,  présente à Rome ce week-end, se vante de compter parmi ses membres des représentants de plus de 200 religions et d'être active dans 76 % des pays.

Elle répond à l'appel de Jean-Paul II : « favoriser entre les religions une coopération quotidienne et durable ».

Les fondateurs de cette organisation s'empressèrent de rédiger une charte commune qui ne devait offenser aucune des religions associées. Ils mirent du temps à rédiger cette charte mais surtout à la faire signer.

Pourquoi ? Parce que personne n'était d'accord sur le nom de Dieu. On trancha alors abruptement : aucune référence à Dieu n'y serait faite. Dieu est mis de côté. Dieu est ainsi mort au sein des religions.

C'est exactement l'aboutissement théologique de nos deux « saints » du dimanche : tuer Dieu au cœur même du sanctuaire, retourner l'autel.

 
Peut-on encore parler à Rome de catholicisme ? 

Quel rôle peut encore jouer la Foi catholique (Jean 3 : 16 ) si le nom même de Dieu n'y apparaît plus ? En quoi, dans ce cas, l'Eglise charismatique, œcuménique diffère-t-elle d'un quelconque organisme de bienfaisance ou philanthropique ?

Jean XXIII et Jean-Paul II seront ce dimanche célébrés à Rome par les hommes politiques comme les premiers fondateurs des ONG, non pas en tant que  religieux catholiques mais en tant qu'humanitaristes ce qui ne les empêchera pas de verser le sang en Ukraine ou en Syrie et demain, en Iran.


Selon le Dalaï-lama, autre partisan du rapprochement interreligieux, « toutes les grandes religions délivrent plus ou moins le même message: un message d'amour, de compassion et de pardon. L'important, c'est que ces qualités fassent partie de notre quotidien ».

Admettons mais nous ne pouvons nous empêcher de poser une question aux Bouddhistes comme aux Catholiques sans Dieu : la vraie foi ne consiste-t-elle qu'à encourager au Bien ?

La seule raison d'être de la religion n'est-elle que morale ?

Qu'en est-il alors effectivement de l'Eveil ou de la Sainteté ? Faut-il dès lors rappeler aux chrétiens les principes de leur fondateur Paul (Romains 10:2, 3; Mathieu 7:21-23; 2 Corinthiens, 6:14-17) ?


Il y a des cultes vains. Il y a certes du « Heureux les pacifiques »  dans le message évangélique qui, soit-dit en passant, nous rappelle surtout le roman de Raymond Abellio ! , mais il n'est pas du tout de la fonction de l'Eglise  de créer des ponts entre toutes les religions pour qu'elles puissent vivre en paix ?

Le Christ ne s'est jamais associé aux autres dans leurs pratiques religieuses. Jésus face aux Pharisiens, face aux Sadducéens s'est refusé à tout partenariat religieux (Mathieu 15:14).

 

L'Eglise n'est pas une entreprise humanitaire, une société œcuménique d'entraide. Jusqu'aux « gentils papes » (Jean XXIII et sa suite), l'Eglise a toujours condamné le rapprochement interreligieux car on ne saurait parvenir à l'Unité par le patchwork ou le mélange des rites.

Après plus de cinquante ans d'église conciliaire, le dialogue interreligieux est en panne.

 

En religion, la doctrine et la morale resteront toujours des sources de conflit car chaque texte sacré comporte ses normes de Dieu et en appelle, certes à l'unité mondiale mais par le triomphe de ses valeurs, par son purisme propre.

 

Dans  Chesterton face à l'Islam qui vient de paraître chez Via Romana, Philippe Maxence décrit la nature profonde de cette religion.

 

Chesterton faisait un rapprochement entre l'Islam et l'hérésie unitarienne, qui consistait aux débuts du christianisme à nier la Trinité pour ne considérer Dieu que comme une seule personne.

 

Cela rejoint totalement le dogme intangible de l'affirmation de la foi musulmane d'un « Allah Akbar», d'un Dieu-Un, d'un Dieu Unique et Très-Haut. Cette théorie forte et puriste du Dieu Unique, dans sa substance et sa personne, manifeste forcément une volonté conquérante intrinsèque, inscrite profondément en lui.

Car comme l'écrit Chesterton, « la conquête est permise et si l'on peut dire, elle est naturelle pour les disciples d'un Dieu qui étant seul ne peut pas aimer et ne connaît dès lors que la loi de la soumission ».

 
Tous ces Chrétiens œcuméniques réunis ce dimanche, finissent par n'adorer que ce Dieu-Un, cette unicité abstraite de Dieu, en ignorant au nom de la tolérance et du dialogue interreligieux et sous la bannière mondialiste de l'amitié des peuples, le caractère quasi polythéiste du catholicisme.
 

L'insistance, dans ces cérémonies de canonisation sur l'unicité d'un Dieu-concept des religions, d'une sorte d'Absolu, fondement universel de toutes les religions, est bien celle d'un Dieu, très proche de celui des disciples de Mahomet ou de la fin hégélienne de l'Histoire.

Le Dieu des Chrétiens et des Musulmans, comme celui des Juifs et des Bouddhistes, des Rastafaristes ou des Hindous n'est pas le même et toutes les répercussions théologiques de cette différence sont politiques et participent de la politisation du monde.

La cérémonie de ce week-end sera bien une grande messe  mais ce sera celle de la dépolitisation du monde.

 

Source et publication:    http://metamag.fr/metamag-1995-Rome---canonisations-mediatiques-en-3-D-Jean-XXIII-et-Jean-Paul-II-sont-ils-des-saints--.html


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