samedi 26 avril 2014
"Que l'Union Européenne aille se faire foutre !"
De l'ingérence à l'interventionnisme étasunien
La Russie est accusée de déstabiliser l'Ukraine et de saboter les accords de Genève au moment où Kiev envoie ses chars et ses avions de combat 3 jours seulement après avoir signé la résolution, contre les manifestants du Donestk.
La Russie est accusée de déployer dans le Donbass des forces spéciales au moment où un groupe d'officiers renseignement ukrainiens et de l'OTAN, alléguant être une mission d'observateurs de l'OSCE est démasqué à Slaviansk, cible des ukrainiens.
Le tout bien sûr derrière un écran de fumée orchestré par des médias occidentaux devenus les succursales de la propagande du département d'Etat étasunien.
Dans la bataille de la communication qui fait rage autour de la crise ukrainienne, il est parfois difficile faute de preuve impartiales de démêler le mensonge de la vérité ou la juste mesure de l'exagération ou la minimisation des faits.
Alors pour étayer une théorie ou une idée il faut croiser recouper les informations avec prudence et critique, c'est une investigation souvent passionnante mais toujours chronophage et qui n'est que rarement récompensée par la certitude.
Heureusement cette formidable machine a intoxiquer a des ratés et commet des bévues à la hauteur de son arrogante hypocrisie, et qui déchirent le voile du mensonge et révèlent de façon incontestable le dessous des cartes et la stratégie immorale et meurtrière des USA.
La Russie est accusée de déployer dans le Donbass des forces spéciales au moment où un groupe d'officiers renseignement ukrainiens et de l'OTAN, alléguant être une mission d'observateurs de l'OSCE est démasqué à Slaviansk, cible des ukrainiens.
Le tout bien sûr derrière un écran de fumée orchestré par des médias occidentaux devenus les succursales de la propagande du département d'Etat étasunien.
Dans la bataille de la communication qui fait rage autour de la crise ukrainienne, il est parfois difficile faute de preuve impartiales de démêler le mensonge de la vérité ou la juste mesure de l'exagération ou la minimisation des faits.
Alors pour étayer une théorie ou une idée il faut croiser recouper les informations avec prudence et critique, c'est une investigation souvent passionnante mais toujours chronophage et qui n'est que rarement récompensée par la certitude.
Heureusement cette formidable machine a intoxiquer a des ratés et commet des bévues à la hauteur de son arrogante hypocrisie, et qui déchirent le voile du mensonge et révèlent de façon incontestable le dessous des cartes et la stratégie immorale et meurtrière des USA.
Et certaines erreurs deviennent des aveux involontaires des acteurs de cette crise dangereuse qui se lâchent, oubliant que les moyens de communication sont également de redoutables moyens de surveillance.
Ainsi de l'égérie de la Révolution orange, Tymochenko, surprise au téléphone a vouloir "atomiser les 8 millions de russophones vivant dans l'Est de l'Ukraine", et prouvant s'il en était besoin sa dimension hystérique et stupide...
Ainsi de l'égérie de la Révolution orange, Tymochenko, surprise au téléphone a vouloir "atomiser les 8 millions de russophones vivant dans l'Est de l'Ukraine", et prouvant s'il en était besoin sa dimension hystérique et stupide...
Mais ces interceptions réalisées par les services de renseignements sont aussi sujettes à caution, car susceptibles d'être falsifiés, sauf quand les intéressés eux-mêmes reconnaissent leur authenticité.
Ainsi, le 6 février 2014, la secrétaire d’Etat adjointe américaine pour l’Europe, Victoria Nuland, a présenté ses excuses auprès de l’Union Européenne pour les propos qu'elle a tenu à son sujet lors d'une conversation téléphonique avec l’ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine, Geoffrey Pyatt. Car la bande son bien a déclenché le buzz sur le net mais aussi la colère de la chancelière Angela Merkel.
UNE CONVERSATION COMPROMETTANTE
Voyons de quoi il s'agit :
« Il faut que l’on fasse quelque chose »
(Transcription au bas de l'article)
Victoria Nuland est une diplomate néo-conservatrice, épouse de l’historien Robert Kagan. Elle fut la principale conseillère en politique étrangère du vice-président Dick Cheney, avant d’être nommée par George W. Bush, ambassadrice auprès de l’Otan. Hillary Clinton en fit sa porte-parole au secrétariat d’État, puis John Kerry son assistante pour l’Europe et l’Eurasie depuis septembre 2013.
C’est elle qui dirige les opérations de déstabilisation de l’Ukraine depuis plusieurs mois comme en atteste la visite qu'elle effectue à Kiev en décembre 2013.
Victoria Nuland s'est aussitôt offusquée de l'interception d'une communication privée, et la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki a même parlé de "violation de conversation diplomatique privée" un comble pour l'Oncle Sam qui n'a pas l'habitude de se faire écouter mais plutôt d'écouter la planète ! Et si on peut retenir une certaine objection quant à la méthode utilisée pour obtenir l'information, force est de constater qu'elle révèle l'abjection d'une ingérence étasunienne méprisante et d'un interventionnisme étasuniens.
C’est elle qui dirige les opérations de déstabilisation de l’Ukraine depuis plusieurs mois comme en atteste la visite qu'elle effectue à Kiev en décembre 2013.
Victoria Nuland s'est aussitôt offusquée de l'interception d'une communication privée, et la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki a même parlé de "violation de conversation diplomatique privée" un comble pour l'Oncle Sam qui n'a pas l'habitude de se faire écouter mais plutôt d'écouter la planète ! Et si on peut retenir une certaine objection quant à la méthode utilisée pour obtenir l'information, force est de constater qu'elle révèle l'abjection d'une ingérence étasunienne méprisante et d'un interventionnisme étasuniens.
La tactique adoptée alors par administration étasunienne prise en flagrant délire, n'est pas de nier la réalité, mais de fixer l'attention sur une aspérité grossière de la conversation et peu diplomatique et qui finalement, ne révèle que le franc parler de Victoria Nuland...
Une manière de "vouloir noyer le poisson" !
Schématiquement l'action des USA pour renverser et remplacer un régime, se divise en trois étapes :
1 / Une ingérence politique auprès de l'opposition, formée et poussée à la "révolution"
2 / Une intervention directe ou par Armée Privées de Sécurité, sous contrôle de la CIA,
3 / Une dépendance économique obligeant le pays endetté a entrer dans le marché libéral.
UNE INGÉRENCE PROGRAMMÉE et CAMOUFLÉE EN RÉVOLUTION SPONTANÉE
Cette conversation, qui a eu lieu entre le 22 et le 25 janvier 2014 révèle 3 choses :
1 / L'ingérence étasunienne, aux commandes de l'insurrection du Maïdan,
2 / Le mépris des acteurs de l'opposition ukrainienne, "pièces" manipulées sur l'échiquier,
3 / L'insignifiance de la position de l'UE et le contrôle de l'ONU par les USA.
Cette conversation trahit une stratégie étasunienne qui planifie, programme et s'efforce de contrôler chaque étape menant vers ses objectifs. Or, une intention n'aboutit que si elle se dote de moyens adéquats.
Et c'est là qu'interviennent les services étasuniens et en particulier la CIA, (de moins en moins discrète au fil des années...) et leur stratégie du chaos.
Depuis l'Afghanistan, les USA utilisent des groupes extrémistes, religieux ou politiques, pour déstabiliser les régimes et provoquer un chaos justifiant par la suite leur interventionnisme.
Depuis l'Afghanistan, les USA utilisent des groupes extrémistes, religieux ou politiques, pour déstabiliser les régimes et provoquer un chaos justifiant par la suite leur interventionnisme.
Comment la CIA préparent les révolution colorées
"Dans ce documentaire tourné en 2005, Manon Loizeau dévoile ceux qui financent et fomentent les révolutions dans les pays de l'est traditionnellement favorable à la Russie. Très utile afin de comprendre la situation iranienne, les printemps arabes et les promoteurs du mouvement du Maïdan..."
CIA Vs Révolution - 1ère partie
CIA Vs Révolution - 2ème partie
UN MERCENARIAT INTERVENTIONNISTE et LÉGAL
En Ukraine, alors qu'elles tombent en pâmoison dès qu'une silhouette suspecte apparaît au sein des manifestations fédéralistes qualifiées de "séparatistes pro-russes", les forces américaines s'affichent via des ONG diverses, présentes en Ukraine depuis plusieurs années, comme les officines de sécurité privées "Greystone limited" qui participent aujourd'hui aux opérations militaires, Par ailleurs, des agents du renseignement de l'OTAN sont intégrés ou infiltrent les groupes d'observateurs neutres comme par exemple la mission de l'OSCE actuellement déployée dans la région de Slaviansk.
Pendant les émeutes du Maïdan en février 2014... |
...ou à l'instruction de la Garde nationale en avril 2014 |
Le 25 avril, un bus transportant une prétendue délégation de l'OSCE est contrôlé à Kramatorsk. En plus des observateurs des 7 "observateurs de l'OSCE" et de leur chauffeur, la milice populaire constate la présence de 5 militaires ukrainiens sans autorisation. La mission est alors interpellée et les identités et matériels sont vérifiés. Du matériel technologique de renseignement est saisi et des agents infiltrés sont repérés au sein du groupe. Claus Neukrich, représentant de la direction de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, confirmera le 26 avril que ces militaires n'ont aucun mandat de l'OSCE.
John Christensen Gerhard danois, spécialiste du renseignement de l'OTAN après des missions en Afghanistan, réalise des "séjours" en Ukraine à partir de novembre 2013. |
Cette politique immorale menée par les Etats-Unis nous autorise donc à accorder une attention particulière aux zones d'ombre entourant certains événements dramatiques et décisifs survenus à Kiev, comme par exemple "l'affaire des tireurs du Maïdan" déjà évoqué dans une autre surprenante conversation téléphonique interceptée (et authentifiée) entre le ministre des affaires étrangères estonien Urmas Paet en visite à Kiev et la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Une enquête indépendante menée par un média allemand est à ce sujet édifiante et confirme la thèse d'une provocation meurtrière intentionnelle.
Le lien ici : Retour sur un massacre
L'ENDETTEMENT CHAÎNES ESCLAVAGISTES DU SYSTÈME.
Une fois le pouvoir acquis, et pour garantir sa loyauté au système un "programme d'aides économiques" est lancé ou les fonds structurels octroyés ont pour conséquences (et donc objectif) l'endettement du nouveau pouvoir mis en place.
Ces aides économiques ou autres rendent le pays "libéré " par la révolution entièrement dépendant du système et de ses sbires qui entament alors un marché de négociations et d'échanges privilégiés, servant leurs objectifs géostratégiques :
- Remboursement en nature ou production
- Accords économiques privilégiés
- Exportation de main d'oeuvre bon marché,
- Importation d'usines a bas prix...
- Ouverture des frontières à l'OTAN
EN CONCLUSION
Voici une analyse de la "Révolution" réalisée par Natalia Vitrenko, chef du Parti Socialiste Populaire ukrainien.
25 février 2014, analyse de Natalia Vitrenko,
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TRANSCRIPTION DE LA CONVERSATION DE VICTORIA NULAND :
Victoria Nuland : Que pensez-vous ?
Geoffrey R. Pyatt : Je pense que nous jouons. La pièce Klitchko est évidemment l’électron le plus compliqué ici, en particulier le fait qu’on l’ait annoncé comme vice-Premier ministre. Vous avez vu mes notes sur la difficulté du mariage en ce moment, nous essayons d’obtenir une lecture très rapide pour savoir s’il fait partie de l’équipe. Mais je pense que votre raisonnement à son sujet, que vous aurez besoin de lui dire — je pense que c’est le prochain coup de téléphone que vous souhaitez organiser— est exactement celui que vous avez fait à Yats [surnom de Iatseniouk]. Je suis heureux que vous l’ayez mis sur la sellette (...) Il s’inscrit dans ce scénario. Et je suis très heureux qu’il a dit ce qu’il a dit.
Victoria Nuland : Bon. Je ne pense pas que Klitsch [surnom de Klitschko] devrait être dans le gouvernement. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire, je ne pense pas que ce soit une bonne idée .
Geoffrey R. Pyatt : Oui, je veux dire… je suppose… Pour ce qui est de sa non-participation au gouvernement, je serais d’avis de le laisser en dehors pour qu’il se consacre à ses obligations politiques. Je ne fais que réfléchir, pour trier les options pour avancer, nous voulons garder ensemble les démocrates modérés. Le problème sera avec Tyahnybok et ses gars. Et, vous savez, je suis sûr que cela fait partie du calcul de Ianoukovytch.
Victoria Nuland : Je pense Yats, c’est le gars. Il a de l’expérience économique et de l’expérience de gouverner. C’est le gars. Vous savez, ce qu’il a besoin, c’est que Klitsch et Tyahnybok restent à l’extérieur. Nous aurons besoin de leur parler quatre fois par semaine. Vous savez, je pense juste que si Klitchko entre, il va devoir travailler à ce niveau avec Iatseniouk, c’est juste que ça ne va pas marcher…
Geoffrey R. Pyatt : Ouais, ouais , je pense que c’est vrai. Ok , bon. Souhaitez-vous que nous organisions un appel avec lui comme prochaine étape ?
Victoria Nuland : Ma conception de l’appel dont vous parlez, c’est que les trois grands participent à leur propre réunion et que Yats leur propose dans ce contexte. Vous le savez, une conversation « trois plus un » ou « trois plus deux » si vous participez. C’est ainsi que vous le comprenez ?
Geoffrey R. Pyatt : Non, je pense que c’est ce qu’il a proposé, mais connaissant leur dynamique interne lorsque Klitchko était le chien dominant, il va prendre son temps avant de se pointer à une de leurs réunions et doit déjà être en train de parler à ses gars. Donc je pense que si vous vous adressiez directement à lui, cela aiderait à faire de la gestion de personnalités parmi les trois. Cela vous donne également une chance d’agir vite sur tout cela et nous permettra d’être derrière avant qu’ils s’assoient et qu’il explique pourquoi il n’est pas d’accord.
Victoria Nuland : Ok. Bon. Je suis heureuse. Pourquoi ne le contacteriez-vous pas pour voir si il veut parler avant ou après.
Geoffrey R. Pyatt : Ok, je vais le faire. Merci.
Victoria Nuland : Je ne me souviens pas si je vous ai dit ou si je n’en ai parlé qu’à Washington : quand j’ai parlé à Jeff Feltman ce matin, il avait un nouveau nom pour le type de l’ONU : Robert Serry. Je vous ai écrit à ce sujet ce matin.
Geoffrey R. Pyatt : Oui, j’ai vu cela.
Victoria Nuland : Ok. Il a obtenu aujourd’hui, à la fois de Serry et de Ban Ki-moon, que Serry vienne lundi ou mardi. Ce serait formidable, je pense, ça aiderait à souder ce projet et d’avoir l’aide de l’ONU pour le souder et, vous savez quoi, que l'UE aille se faire foutre !
Geoffrey R. Pyatt : Exactement. Et je pense que nous devons faire quelque chose pour le faire coller à nous, parce que vous pouvez être sûre que s’il commence à prendre de l’altitude, les Russes vont travailler dans les coulisses pour essayer de torpiller. Et encore une fois le fait que c’est sur la place publique en ce moment, dans ma tête, je suis encore à essayer de comprendre pourquoi Ianoukovytch (…) ça. En attendant, il y a actuellement une réunion d’un courant du Parti des Régions et je suis sûr qu’il y a un débat très animé dans ce groupe à ce sujet. Mais de toute façon , nous pourrions faire tomber la crêpe du bon côté si nous nous agissons rapidement. Alors laissez- moi travailler sur Klitschko et si vous pouvez juste conserver… Je pense que nous devrions juste chercher à trouver quelqu’un avec une personnalité internationale pour accoucher de notre projet. L’autre question concerne Ianoukovytch, mais nous en reparlerons demain, nous verrons comment les choses commencent à se mettre en place.
Victoria Nuland : Donc, sur ce point, Jeff, quand j’ai écrit la note, Sullivan [1] m’a répondu d’une manière très formelle en disant que j’avais besoin de Biden et j’ai dit probablement demain pour les bravos et pour réussir à faire coller les détails. Donc, Biden est prêt.
Geoffrey R. Pyatt : Ok. Très bien, merci.