Dans son numéro du 17 octobre dernier, « Minute » se demandait s’il fallait interdire « les mariages qui mettent le souk ».
Nous exposions que de plus en plus de noces musulmanes tournaient au vinaigre et à la provocation ; mais aussi que, dans ces cortèges, figuraient de nombreuses voitures de très grand luxe. De quoi se poser des questions…
A Compiègne, chef-lieu du département de l’Oise et ville du sénateur-maire UMP Philippe Marini, on s’interroge également sur cette magnificence automobile.
En septembre, par courrier, Eric Verrier, adjoint en charge de la sécurité, a alerté le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Aujourd’hui, dans « Minute », il passe la vitesse supérieure et dénonce l’impunité fiscale dont jouissent les voyous de banlieue.
« Minute » : Pourquoi vous alarmez-vous au sujet de certaines noces musulmanes ?
Eric Verrier: Parce que, comme un peu partout en France, on a vu des cortèges bloquer les rues de la ville, des invités faire preuve d’incivilités et de provocations. Alors nous avons fait passer le message aux autorités, car la municipalité ne peut plus accepter ces débordements, il faut arrêter les conneries! Les choses se sont un peu calmées… mais on ne peut pas contrôler tous les invités, surtout lorsqu’ils viennent de la région parisienne.
Dans ces noces, ce qui vous a surpris, c’est de voir des invités rouler carrosse…
Effectivement, dans ces cortèges, on voit un défilé de voitures de luxe, des Ferrari, des Maserati, de grosses Mercèdes…
D’après mes informations, ce sont des véhicules de location. Avec, au volant, des jeunes que l’on connaît bien.
Alors je me demande comment ces individus, que l’on sait sans revenu officiel ou dans des situations financières apparemment peu flamboyantes, peuvent se payer de tels bolides, à 1500 euros la journée, avec d’énormes chèques de caution?
Et je m’interroge également sur les sociétés qui louent ces bolides… Si j’étais loueur, je ne confierais pas des voitures de ce prix à des jeunes qui font les idiots sur la route, multiplient les infractions et risquent de les bousiller.
J’aimerais connaître tous les tenants et aboutissants de ce commerce très florissant : je suis le Candide qui souhaite comprendre.
Pour cela, vous avez interpellé le ministre de l’Intérieur ?
A la rentrée, nous avons écrit au ministre pour attirer son attention sur ce point. Nous avons reçu une réponse rapide, mais un peu fuyante.
On nous a conseillé de nous adresser au conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, ou de voir avec le procureur s’il y avait lieu d’instruire… C’est une constante: dès qu’on aborde l’économie des cités, tout le monde devient très « timide ».
Evoquer l’économie des cités, c’est parler des trafics de drogue…
Evidemment, on en revient toujours là. Derrière le problème des banlieues, il y a une grosse économie souterraine, avec des trafics de stups qui génèrent beaucoup d’argent.
Et provoquent une forme d’ascension sociale: il y a le guetteur qui touche sa petite pièce, ensuite le petit dealer, puis le caïd, qui finit par sortir de son secteur.
Il investit, ouvre un kebab ou un salon de thé… puis devient propriétaire ou actionnaire de commerces plus lucratifs, permettant de blanchir l’argent sale.
« Il ne doit plus y avoir de voyous autorisés ! »
Et Candide se demande s’il n’y aurait pas des investissements dans des boîtes de location de véhicules de luxe ?
Avouez que cela mériterait des enquêtes fiscales et financières approfondies!
Et si on vous accuse de vous acharner sur une certaine communauté ?
Mais c’est une question de justice! Je suis le premier à condamner la délinquance en col blanc.
Alors j’aimerais également que les voyous de banlieue soient poursuivis par le fisc.
Si demain, à Compiègne, j’achète du jour au lendemain une superbe propriété et une grosse Jaguar, je suis sûr qu’un petit malin de l’administration fiscale me collera un contrôle.
Alors pourquoi fermer les yeux sur ce qui se passe dans certains quartiers ?
Dans ce pays, si l’on veut remettre les choses en place, il faut attaquer tous les magouilleurs. Il ne doit plus y avoir de gangsters autorisés. La paix sociale ne peut justifier aucun passe-droit.
Propos recueillis par Pierre Tanger
Article de l’hebdomadaire “Minute” du 31 octobre 2012 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.
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