MASSACRES EN SYRIE
Mensonge, occultation et incidents
Michel Lhomme
le 21/03/2014
modifié le 21/03/2014 à 20:19h
L’information ne sera pas relayée. On sait aujourd'hui que l'Emirat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), groupe armé djihadiste qui combat le régime syrien, a commis des exécutions de masse en janvier 2014. L’accusation vient d’une commission d’enquête de l’ONU.
En début d’année, des affrontements ont menacé des bastions de l’EIIL.
Lors de ces actions, des groupes armés, comprenant le Front islamique, le Front révolutionnaire syrien à Idlib et l’Armée des moudjahidines à Alep et dans le nord, ont pris le contrôle de bases de l’EIIL.
Durant ces attaques, les combattants de l’EIIL ont mené des exécutions de masse de détenus, perpétrant ainsi des crimes de guerre.
Une enquête est toujours en cours quant au nombre de personnes tuées et sur les allégations de charniers.
Ces exécutions ont eu lieu à Haqrim, à Tel Abyad mais aussi dans les environs du complexe hospitalier de Qadi Askar.
Des corps ont été retrouvés dans le lac Assad près du barrage Al Forat, selon la commission.
Ces informations de la commission indiquent que les combattants de l’EIIL, en prévision d’une défaite militaire, choisissent des détenus et les tuent à la hâte.
Le rapport de cette commission a été présenté devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève et publié le 5 mars.
Selon ce rapport officiel, il y a maintenant une centaine de groupes armés en Syrie et certains, dont l’EIIL à Alep et Al Raqah, imposent leurs idéologies radicales.
La commission a établi 4 listes de responsables, entités et groupes armés, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Y figurent les noms des chefs de services de renseignement et des centres de détention, les noms des commandants militaires qui visent les civils, les aéroports d’où sont exécutées les raids aux barils d’explosifs, et les groupes armés impliqués dans les attaques et déplacements de population.
La saisine de la Cour pénale internationale (CPI) a été demandée.
La commission poursuit sans relâche le relevé des crimes de guerre commis dans le cadre de ce conflit, que ce soit du côté des rebelles ou du côté gouvernemental.
Parmi les méthodes utilisées, on relève le recours aux sièges des villes et à la famine.
La commission accuse également des groupes armés rebelles, en particulier les jihadistes de l’EIIL, de crimes contre l’humanité à Al Raqah avec la détention en grand nombre de civils soumis à la torture.
Par ailleurs, Israël a lancé mercredi 19 mars une mise en garde au régime du président syrien Bachar al-Assad, frappant des positions syriennes sur le Golan après une explosion qui avait blessé quatre soldats israéliens.
Ces accrochages pourraient déclencher une confrontation ouverte entre les deux pays après des décennies de calme dans cette région.
« La nuit dernière, l'armée israélienne a attaqué des cibles en territoire syrien.
Il s'agissait de cibles d'éléments syriens qui ont non seulement favorisé, mais aussi coopéré lors les attaques contre nos forces », a déclaré le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu en Conseil des ministres, ajoutant aussitôt : « Nous attaquons ceux qui nous attaquent ».
Selon l'armée syrienne, les raids israéliens de ce mercredi ont fait un mort et sept blessés. Damas a mis en garde à son tour Israël contre « les tentatives désespérées incitant à l'escalade et la tension », affirmant que « la répétition de ces actes agressifs menacent la sécurité de la région». Le Ministre de la Défense israélien a été, lui, plus radical contre Bachar : « S'il continue à coopérer avec les agents terroristes qui cherchent à nuire à l'Etat d'Israël, il paiera un prix élevé».
Les raids israéliens ont visé plusieurs positions militaires syriennes, touchant une infrastructure d'entraînement de l'armée, des QG militaires et des batteries d'artillerie.
Certaines zones « sous contrôle syrien» sont en fait contrôlées par des rebelles, y compris des combattants jihadistes hostiles à Israël qui reconnaît que le Hezbollah est également présent dans cette région.
Des journalistes de l'AFP ont vu trois chars israéliens positionnés tout près de la ligne de cessez-le-feu, au sud-est du bourg de Majdal Chams, le chef-lieu des localités druzes du Golan.
A l'instar de plusieurs analystes de sécurité israéliens, le général Amos Yadlin, ancien chef des renseignements militaires, considèrent que le régime syrien est impliqué dans l'attaque de mardi soulignant que « l'attaque d'hier était professionnelle, il ne fait aucun doute que les Syriens étaient au courant, et peut-être même qu'ils l'ont menée pour le compte du Hezbollah ».
La ligne de cessez-le-feu était considérée jusqu'à présent comme calme depuis l'armistice de 1974, après la guerre d'octobre 1973.
Mais, selon l'analyste militaire du Yediot Aharonot, « les Syriens et le Hezbollah veulent entraîner Israël dans une guerre d'usure à la frontière nord au moment et au rythme qu'ils imposent ».
Ce qui est certain, c'est qu'il y a, depuis quelque temps, un nombre croissant d'attaques dans la zone frontalière et que le conflit syrien pourrait très bien se déplacer dans cette direction.
Israël a informé la Force des Nations unies chargée de superviser le cessez-le-feu en place depuis 1974 sur les hauteurs du Golan (FNUOD) de la "gravité" de l'incident.
Source et publication: http://metamag.fr/metamag-1908-MASSACRES-EN-SYRIE--Mensonge--occultation-et-incidents.html
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