Des entreprises françaises vont récolter les dividendes de la contribution de l’Etat français au budget de la mission de l’ONU au Mali.
Selon le quotidien économique Les Echos, le secrétariat des Nations unies vient d’attribuer plusieurs contrats de gré à gré aux entreprises françaises Thales et Razel-Bec pour la réalisation d’infrastructures au Mali, dans le cadre de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali).
Les contrats accordés à Thales et Razel-Bec totalisent 34,7 millions d’euros.
Ils portent sur notamment sur l’extension et la consolidation des pistes d’atterrissage dans les villes Kidal et Tessalit (Nord du Mali).
Les entreprises françaises n’avaient pas auparavant accès à ce type de marché car l’ONU négocie avec les Etats et non avec les opérateurs privés. Dans le cas de la France, l’organisme qui a servi d’intermédiaire et qui a défendu l’offre des entreprises auprès des responsables de l’ONU est une structure rattachée au ministère des Affaires étrangères, appelée «France expertise internationale».
La France, qui s’est engagée militairement en janvier 2012 aux côtés des troupes africaines pour la libération du Nord du Mali et qui contribue annuellement pour 48 millions de dollars au budget de la Minusma pour la fourniture de biens et services, cherche à travers la défense des offres de ses entreprises à optimiser «le taux de retour », selon le Quai d’Orsay.
Elle veut retrouver, en contrats, les montants versés par ses contribuables au titre du budget multilatéral.
Après cette première attribution de contrats à des groupes français par la Minusma, d’autres contrats pourraient suivre dans la logistique, l’approvisionnement en nourriture, l’alimentaire ou encore dans les carburants, selon le journal Les Echos.
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