Source: http://bretagne.france3.fr/2014/03/18/mercredi-19-mars-participez-un-debat-interactif-avec-gerard-de-mellon-fn-candidat-aux-municipales-rennes-435207.html#xtor=EPR-4-[bretagne]-20140318-[info-titre4]
Municipales 2014: pourquoi vont-ils voter Front National?
Il y aura 9 listes Bleu Marine en Bretagne, principalement dans des villes de plus de 20 000 habitants, et un candidat frontiste dans une petite commune près de Guingamp.
A Fougères, trois co-listiers nous expliquent pourquoi ils s'engagent au Front National.
Ils nous ont expliqué pourquoi ils voteront Bleu Marine aux élections municipales.
Les terres de mission du FN en Bretagne
Les communes péri-urbaines, les petites villes proches du monde rural, sont les nouvelles "terres de mission" du Front National. Marine Le Pen avait d'ailleurs reçu un accueil chaleureux lors de sa visite à Fougères en octobre dernier., malgré une manifestation de Femen.Car si traditionnellement on vote moins pour le Front National en Bretagne qu'ailleurs en France, le parti d'extrême droite affiche à chaque élection une belle progression. "Lors de la présidentielle de 2012, Marine Le Pen a ainsi récolté plus de 13,2 % des suffrages au premier tour dans la région, près de deux fois mieux que son père en 2007. Lors des législatives de juin 2012, le Front national avait même franchi la barre des 20% dans certaines petites communes rurales en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan" analyse le politologue Thomas Frinault. Une candidate frontiste était au second tour dans le sud de Rennes, avec 14,3% des voix, alors qu'elle avait à peine fait campagne!
Y aura-t-il une percée FN aux municipales?
Pas sûr, car on l'a vu, la géographie du vote frontiste s'est déplacée de la côte vers les petites communes péri-urbaines et les campagnes. La candidature Bleu Marine d'un candidat "libre" dans la commune de Mousteru, près de Guigamp, en est l'illustration. Or, le parti d'extrême droite a réussi à déposer des listes complètes dans neuf villes, qui ont toutes plus de 20 000 habitants. (Rennes, Lorient, Vannes, St Brieuc, Fougères, St Malo, Brest, Quimper, Morlaix). Raymond Blanc, par exemple, a dû renoncer à Lannion. A Quimper, trois personnes estiment avoir été inscrites sur la liste à leur insu.
Cela peut laisser augurer une percée contenue du vote frontiste en Bretagne dans la mesure où le FN a réalisé ses meilleurs scores précisément là où il ne présente pas de liste.
"En revanche, c’est aux élections européennes que le FN devrait transformer plus efficacement son audience en voix et en sièges" prévient Thomas Frinault.
Là où une candidate n'ayant même pas fait campagne avait récolté, dans le canton Rennes-sud, 14,3% des suffrages.
Il n'y avait pas de liste front National aux municipales de 2008 à rennes. C'est pourquoi le parti de Marine le Pen a mis un point d'honneur à en présenter une, avec Gérard de Mellon, qui se présente "sans étiquette". "Le FN va mettre le paquet à Rennes" déclarait le secrétaire départemental, Gilles Penelle.
Un sondage commandé par Europe Ecologie et réalisé entre le 17 et 20 février dernier, créditait 9% des voix à la liste Bleu Marine à Rennes.
La Bretagne terre de mission
L'analyse de Thomas Frinault, politologue: "Traditionnellement, la Bretagne était une terre qui résistait à l’extrême droite. Mais le FN a néanmoins connu une progression électorale observée lors des scrutins de 2011 (élections cantonales) et 2012 (élection présidentielle). Lors de la présidentielle de 2012, Marine Le Pen a ainsi récolté plus de 13,2 % des suffrages au premier tour dans la région, près de deux fois mieux que son père en 2007. Lors des législatives de juin 2012, le Front national avait même franchi la barre des 20% dans certaines petites communes rurales en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan."
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