Le FN veut porter plainte contre Richard Jacob
Le Front national a annoncé hier son intention de porter plainte contre Richard Jacob, après que l’élu FN s’en est pris à l’orientation sexuelle »supposée » de cadres du parti d’extrême droite.
Exclu du parti d’extrême droite le 9 décembre 2013 (ici), le conseiller municipal frontiste à Auxerre a diffusé un courriel, dans la nuit de lundi à mardi, dans lequel il s’en prend à l’orientation sexuelle supposée de plusieurs cadres du parti.
« Le parti va déposer une plainte en diffamation, et les personnes citées ont également annoncé leur intention de le faire », a-t-on appris hier auprès de la secrétaire nationale aux fédérations et à l’encadrement au siège du FN à Nanterre, Nathalie Pigeot.
Les noms du secrétaire général du FN Steeve Briois (ici), du conseiller de Marine Le Pen, Bruno Bilde, du vice-président du parti, Florian Philippot, et du directeur de la campagne des municipales du Front national, Nicolas Bay, sont cités dans le courriel de Richard Jacob, largement diffusé.
Richard Jacob, en revanche, s’est dit hier « ravi que des plaintes soient déposées contre [lui].
Nous allons enfin pouvoir nous expliquer sur la place publique.
Les militants verront alors quel est le vrai visage du parti aujourd’hui. »
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Source : Ce contenu a été publié le Biographie, Dérives / Infiltrations, Front national par laflamme
http://la-flamme.fr/2014/02/le-fn-veut-porter-plainte-contre-richard-jacob/
ET AUSSI
Le trésorier du micro parti de Le Pen condamné pour escroquerie
Olivier Duguet, 45 ans, est un proche de l’ancien leader du GUD Frédéric Chatillon, conseiller officieux et vieil ami de la présidente du FN. Il apparaît dans la gérance ou l’actionnariat de nombreuses sociétés de la galaxie du GUD (High definition security consulting, Hades Finance, Howell Finance, DGT Real Estate, société de développement et d’exploitation des eaux de sources, Équités), dont certaines ont été liquidées.
Il est notamment actionnaire de Dreamwell, filiale publicitaire de Riwal, l’agence de communication de Chatillon. Une partie de ces sociétés a un temps été domiciliée à la même adresse que Jeanne, le micro-parti de la présidente du FN.
Trésorier de Jeanne de sa création en novembre 2010 jusqu’en mars 2012, M. Duguet était parallèlement le comptable de la société Correctif, qui proposait l’édition et la correction de documents et revues. Il a établi frauduleusement pour Pôle Emploi, en avril 2010, des certificats de travail, attestations Assedic et reçus pour solde de tout compte, au nom de la société Correctif, au moment de sa liquidation.
La justice a estimé qu’il a « été complice du délit d’escroquerie » reproché à une autre personne au nom de cette société (à hauteur de 42 081 euros) « en l’aidant ou en l’assistant sciemment », « en lui fournissant de fausses attestations ASSEDIC », mais aussi d’avoir lui-même « trompé le Pôle emploi » « par l’usage de manœuvres frauduleuses », « pour le déterminer à remettre des fonds »(23 958 euros). Le montant total de l’escroquerie, qui a bénéficié à trois personnes, atteint 100 748 euros net. Il s’élève à près de 277 000 euros en prenant en compte le « préjudice évité » (si la fraude n’avait pas été découverte).
Olivier Duguet a perçu indûment l’allocation chômage pendant 186 jours, entre juin et décembre 2010. Pôle emploi a expliqué avoir constaté « des sommes relativement importantes (70 000 euros) en « préjudice évité » » s’agissant de M. Duguet, mais aussi « trois gérances non déclarées » de sa part, puisqu’il était parallèlement à la tête d’autres sociétés. Alerté en janvier 2011, l’organisme public avait déclenché une procédure de suspicion de fraude.
L’ex-trésorier du micro-parti de Marine Le Pen a accepté d’être jugé dans le cadre discret d’une « Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (Crpc) – plus communément appelée le “plaider coupable” –, une procédure qui offre l’avantage d’éviter la publicité des faits lors d’une audience publique au tribunal, et qui permet également d’obtenir une peine plus clémente.
Olivier Duguet confirme cette condamnation mais renvoie la balle vers « les dirigeants », qui ont, dit-il, « mis en place un montage au préjudice de Pôle emploi », « au moyen de (ses) outils comptables ».
Cette réponse « étonne » le gérant de la société, Grégoire Boucher, « ami depuis des années » d’Olivier Duguet, condamné lui aussi à six mois de prison avec sursis. « Non seulement ce n’est pas vrai, mais ce n’est même pas la version qu’il avait défendue le jour du procès. Devant la justice, ils avaient, selon M. Boucher, expliqué qu’une « tierce personne », « amie d’Olivier Duguet », condamnée à deux mois avec sursis, « avait fait de fausses fiches de paye en utilisant les tampons de l’entreprise ».
Les deux hommes n’avaient pas contesté les faits. « On a décidé que c’était une affaire passée et entendue. L’avocat a dit (à Olivier Duguet) qu’il valait mieux ne pas insister et prendre cela », justifie Grégoire Boucher.
Une autre procédure est actuellement en cours s’agissant du remboursement des sommes perçues, après une seconde plainte de Pôle emploi au civil.
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