Si les municipales approchent à grands pas, le gouvernement, lui, n’a qu’une trouille : voir les électeurs s’enfuir à toutes jambes.
Hantise de la débandade.
La fuite des troupes en rase campagne, avec un bras d’honneur au général avant de disparaître.
À force de descendre, Hollande a presque touché le fond absolu (lequel se trouve, paraît-il, à 16 % de bonnes opinions, ce qui en fait 84 % de mauvaises).
C’est le niveau de la boue. Après on agite dans l’obscurité les invertébrés phytophages et l’on réveille les vers de vase.
À ce jour, notre président a certes la moustache sous l’eau mais il est encore debout sur les orteils.
Dans les 5 semaines qui restent à courir d’ici le premier tour, il aura posé les pieds à plat, et là, même avec son casque de moto et un tuba pour la plongée, ça va faire mal…
Bref, c’est la panique dans les rangs et le Premier ministre, un homme qui a des idées à revendre, en a eu une grande : le lancement d’une campagne nationale intitulée « #OuiJeVote ».
Budget : 1,8 million d’euros, et des slogans qui, c’est sûr, vont rameuter toute la jeunesse depuis la cité Lénine à La Courneuve jusqu’au lycée Saint-James de Neuilly en passant par les plages de Wallis-et-Futuna.
J’attire votre attention sur le hashtag, essentiel au propos : sans jeu de mots, le dièse donne la note, et les slogans disent en quelle estime ce gouvernement tient les électeurs : « Voter, c’est tweeter en vrai », et « Vous aimez liker : votez ! ».
En français d’hier : on les prend vraiment pour des cons.
Comment a-t-on pu dépenser autant d’argent pour une campagne aussi racoleuse et débile ? Dans quel cerveau malade a-t-elle germé ? En quel manque d’estime ces gens-là tiennent-ils leur propre mission pour ramener la gestion du pays à un « like » ?
Il paraît qu’on envisage même de créer des bulletins de vote téléchargeables. Parce que voter, hein, c’est simple comme une « appli ». Pas la peine de se prendre la tête pour ça.
À force de courir après une « modernité » qui les dépasse, empêtrés dans leur narcissisme adolescent, dépassés par les effets de leurs tweets impulsifs et autres selfies indécents, nos gouvernants tombent le masque.
C’est donc cela, pour eux, la politique : montrer son derrière sur Facebook ? C’est cela, l’engagement du vote : un like et puis s’en va ?
Et pourquoi pas aussi offrir des récompenses à ceux qui auront bien voté : tirage au sort avec, à la clé, un tour à deux sur le scooter de Hollande, en lot de consolation une petite photo avec le candidat gagnant sur son mur.
Et pour chaque like, un bon de réduction sur un paquet de nouilles ?
source http://www.citoyens-et-francais.fr/article-ouijevote-mais-surement-pas-pour-eux-122635902.html