Traduction d'un article sur la montée des tensions interethniques due au terrorisme islamique et à l'immigration musulmane de masse vers la Russie ethniquement blanche.
Source : blouinnews.com.
Moscou, 2013 : un jeune russe blanc montre ce qu'il pense des musulmans.
Moscou, 2013 : manifestation contre la construction d'une mosquée.
La série d'attaques terroristes dans le sud de la Russie liée aux djihadistes et aux insurrections anti-russes dans le Nord Caucase a non seulement accru les mesures de sécurité mais aussi contribué à un sentiment islamophobe en hausse parmi beaucoup de Russes ethniques.
La tendance est marquée par la publication récente sur YouTube d'une vidéo montrant des fans de football russes brûler un Coran et forcer un individu d'Asie Centrale à priori battu à répéter Je renonce à Allah (ndlr : voir ci-dessous).
Les Russes sont des supporters du club de football CSKA de Moscou d'après la vidéo.
L'enquête de police en cours pourrait mener à des accusations d’extrémisme ou de propagation de haine religieuse passibles de 5 ans de prison.
La situation est symptomatique d’un problème général : les tensions intercommunautaires générant des conflits à grande échelle, notamment dans la ville de Kondopoga en 2006, place Manezhnaya à Moscou en 2010 et le quartier Biryulevo de la capitale en 2013.
Malgré les tentatives de rapprochement des communautés, le nationalisme se place aujourd'hui sur le terrain politique avec une série récente de Marches russes où le patriarche Kirill de l'Eglise orthodoxe a fait un discours controversé exprimant sa préoccupation sur l'augmentation du nombre de migrants à Moscou provenant principalement d'Asie Centrale et du Caucase et augmentant ainsi le risque de conflits ethniques.
Selon le patriarche, beaucoup sont des islamistes radicaux extrêmement négatifs envers la foi orthodoxe.
Par ailleurs, quatre églises orthodoxes ont été récemment incendiées dans la république russe du Tatarstan où les chrétiens représentent environ 55 % de la population.
Le danger est que cela tourne en un cercle vicieux. Les incendies seraient liés à des rumeurs de torture sur des détenus musulmans. Un comité a été mis en place en conséquence pour protéger les droits des détenus musulmans au Tatarstan.
Autre fait : un groupe dit de défense du Nord Caucaseveut organiser une manifestation contre l'islamophobie à Moscou fin janvier 2014. Ravil Gaïnoutdine, le chef du conseil russe des muftis, y est opposé craignant qu'elle exacerbe la confrontation.
Au-delà du terrorisme, la crainte des nationalistes russes est aussi focalisée sur la démographie des musulmans dans le Nord Caucase beaucoup plus élevée que chez les Slaves.
Dans ce contexte tendu, la situation pourrait glisser à terme vers une islamophobie implacable d'un côté et d'un islamisme radical de l'autre.
Coran brulé par des russes début 2014