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Channel: JEAN-MARIE LEBRAUD
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LE RAPPORT PISA ......PAS GRAVE ???

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La France championne … du

décrochage

Classement PISA

Méfiez-vous quand on vous dit que ce n’est pas si grave que cela. Le classement international PISA vient de tomber.

Pour la France, c’est non seulement une chute mais aussi une dégradation générale.

Tous les élèves sont touchés.

Sur les 65 pays participants, 25 connaissent une amélioration des performances de leurs élèves, 25 restent stables et 15 voient leurs résultats reculer.

Parmi ces derniers, la France.

En 2003, la proportion des élèves de 15 ans très performants à l’évaluation PISA était légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE, ils ne sont maintenant plus que dans la moyenne de l’OCDE. Eh oui, même si les journaux ont oublié d’en parler, ces faits sont pourtant dans les premières lignes du rapport PISA rendu public dans le monde entier ce 3 décembre.

Traiter le malaise en diffusant les méthodes efficaces partout

Notre école est malade. Pour la soigner, une cure existe.

Il suffit d’aller regarder ailleurs. Ce n’est plus un secret. Les pays qui arrivent à faire réussir tous leurs élèves sont les pays qui emploient des méthodes efficaces, c’est-à-dire des pays qui recommandent à leurs enseignants d’employer telle ou telle méthode.

Non seulement, dans ces pays les ministères de l’Éducation se prononcent, mais ils font mieux encore : ils diffusent ces méthodes, les recommandent et poussent les professeurs à travailler en réseau pour échanger leurs trucs et astuces.

Une telle posture des départements éducatifs des différents pays qui sont devenus des puissances éducatives n’entament en rien la liberté pédagogique, les enseignants sont libres dans leur classe seulement ils connaissent les méthodes qui sont plébiscitées par leurs collègues les plus performants, ceux qui obtiennent de bons résultats avec leurs élèves.

Faire connaître les méthodes efficaces aux enseignants évite de les laisser patauger, d’essuyer des échecs et de tout réinventer alors que d’autres ont déjà fait le chemin. C’est ce gâchis, à l’origine du malaise enseignant français, qui pourrait être évité. Cela permettrait aux enseignants du primaire de ne plus redouter une rentrée des classes, quand ils sont en charge d’un CP, avec le défi à relever : avoir réussi à transmettre correctement la maîtrise de la lecture et de l’écriture à tous les élèves, avant la fin de l’année.

Cela permettrait aussi à des élèves de redécouvrir les joies de l’utilisation du boulier en classe, un objet ludique qui permet à tous les pays asiatiques de confisquer les premières places du classement international PISA. Mettre des bouliers dans les classes ne coûte rien. Donner un iPAD et autre tablette à chaque élève, c’est la ruine de l’Éducation nationale et une ruine pas seulement pécuniaire !

Le talon d’Achille de la France

L’enquête PISA, nous révèle que le système éducatif français est plus inégalitaire en 2012 qu’il y a 9 ans. Dans le rapport PISA 2012, on peut lire : « en France, les élèves issus d’un milieu socio-économique défavorisé n’obtiennent pas seulement des résultats nettement inférieurs, ils sont aussi moins impliqués, moins attachés à leur école, moins persévérants [...] par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE. »

Il faut certainement plus de moyens humains à certains endroits, ne serait-ce que pour pouvoir gérer des groupes de niveau. Mais attention si l’on accepte de mettre “plus de maîtres que de classes”, dans les écoles où les enfants sont très éloignés de la langue, il faut que cet effort financier demandé à la nation toute entière paye.

Or pour qu’il paye, il faut qualifier le “plus de maîtres que de classes”. Il ne faut pas un enseignant en plus. Il faut un référent mathématiques, un référent lecture qui soit responsable des résultats des élèves dans toutes les classes. Ce référent doit avoir l’autorisation de pouvoir transformer les méthodes utilisées dans les classes, il doit pouvoir entrer dans les classes, il doit pouvoir conseiller et guider les enseignants.


Une mesure aussi importante que celle du “plus de maîtres que de classes” doit être pensée, ce maître ne doit pas tomber du ciel et devoir lutter pour être reconnu au sein de l’établissement, il doit au contraire avoir une lettre de mission et que cette lettre de mission soit connue de tous les enseignants de l’établissement qui vont devoir travailler avec lui pour trouver des solutions.

Olivia Millioz et Paola Carruolo
 
publié le 6 décembre 2013http://www.soseducation.org/le-petit-reporter/061213/la-france-championne-du-decrochage.php?utm_source=mail_061213&utm_medium=lien_simple&utm_campaign=newsletter&IdTis=XTC-FZHX-FUW7EN-DD-AJ70O-G02




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