Cancers de la vessie et du rein : la cigarette, principal facteur de risque
La cigarette est le principal facteur de risque des cancers du rein et de la vessie, qui ont fait 9 000 morts l’an dernier en France.
De nombreuses études montrent une forte corrélation entre le tabagisme et le développement et la progression du cancer de la vessie.
« Le risque est multiplié entre 2 à 10 fois », relève le Dr Yann Neuzillet, chirurgien urologue à l’hôpital Foch de Suresnes.
La semaine européenne de l’Urologie, qui aura lieu du 23 au 27 septembre, sera axée sur la prévention des cancers urologiques.
Toujours plus de cancers de la vessie
Affection mal connue, bien qu’elle ait touché l’an dernier 12 000 nouveaux patients (5e rang des cancers les plus fréquents) et fait 4 772 morts, le cancer de la vessie progresse avec 1 % de nouveaux cas par an.
Il a de surcroît « le coût par malade le plus élevé de tous les cancers », selon l’Association française d’urologie (AFU), en raison des traitements lourds et répétés qu’il nécessite.
La survenue de ce cancer est favorisée par le stockage dans la vessie de substances cancérogènes éliminée par le rein, explique le Dr Neuzillet.
Cancers du rein : 4 000 décès en 2012
Le son de cloche est le même pour les cancers du rein qui arrivent au 7e rang des nouveaux cancers en France avec 11 500 nouveaux cas estimés l’an dernier par l’Institut national du cancer (INCa) et près de 4 000 décès.
« Un homme qui fume a un risque accru de 50 % d’avoir un cancer du rein par rapport à un non-fumeur », relève le Dr Marc-Olivier Timsit, urologue à l’hôpital Georges Pompidou à Paris, qui se veut toutefois rassurant : « Il suffit d’arrêter de fumer au moins 10 ans pour rejoindre la courbe des non-fumeurs. »
Trichloréthylène et arsenic
Mais si la vessie supporte mal les « carcinogènes » du tabac (au moins 43 substances cancérogènes recensées), l’exposition à des substances de l’environnement professionnel pourrait également jouer un rôle dans 5 à 25 % de ces cancers, selon les études.
Suspecté depuis longtemps, le rôle joué par l’exposition au trichloréthylène, solvant chloré principalement utilisé pour dégraisser et nettoyer les métaux, ne fait plus guère de doute, depuis une méta-analyse rendue publique l’an dernier.
Incriminé dans le cancer de la vessie et des voies urinaires, l’arsenic qu’on peut trouver dans l’eau potable mais aussi dans certains herbicides ou dans le traitement de certaines leucémies est également suspecté dans le cancer du rein.
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