À Singapour, c’est la peine de mort pour 500 g de cannabis !
Le 14 septembre 2013
Il faut s’attaquer à la drogue « à bras le corps », a déclaré solennellement la ministre et néanmoins candidate à la mairie de Marseille Marie-Arlette Carlotti.
Le vrai problème est que le monde est devenu une gigantesque passoire, et que l’Europe, les pays qui la composent au sein de l’Union européenne et de l’espace Schengen, ont les trous les plus larges.
Le marché des armes est en tête, suivi de la drogue.
Le pétrole n’arrive qu’en troisième position.
Il n’échappe à personne que si le troisième est licite et organisé, le premier laisse une place au trafic et à la revente illicite et le second est totalement illégal.
Le lien entre celui-ci et la circulation des personnes entre les deux rives de la Méditerranée n’est pas un secret non plus. En amont, il y a la délinquance destinée à se procurer de l’argent pour acheter les produits et en aval la violence dont le but est de contrôler le marché.
Les revenus issus de la drogue sont sans commune mesure avec ceux d’un travail honnête : par mois, à Marseille, c’est 4.800 euros pour un guetteur, 5.000 pour une « nourrice » qui la conserve, et 9.000 pour un dealer qui peut atteindre les 100.000 s’il est performant.
Si les peines prévues sur le papier pour lutter contre la drogue sont lourdes, elles ne sont pas appliquées.
Certes, l’organisation du trafic est punie de la réclusion à perpétuité, la participation expose à des peines de 20 ou 10 ans de prison, mais la « cession » de produits pour usage personnel tombe à 5 ans…
Tiens, le seuil pour éviter la cellule selon notre ministre de la Justice…
Un producteur de télévision célèbre était, semble-t-il, habitué à dépenser 8.000 euros par mois pour sa cocaïne.
Le parquet de Nanterre a requis contre ses fournisseurs une peine de 6 mois à 2 ans. Il paraît pourtant évident que les sanctions dans une affaire aussi publique auraient dû être exemplaires.
Les « personnalités » qui, au travers de leur notoriété, notamment auprès des jeunes, ont, par leur comportement ou simplement par leurs propos, un effet d’entraînement, devraient d’ailleurs faire l’objet de poursuites et d’une répression sévère.
Singapour applique la peine capitale pour la détention de 500 g de cannabis, 30 g de cocaïne ou 15 g d’héroïne. Ce pays classé en tête sur le plan économique, plaque tournante du commerce mondial, est particulièrement exposé. Il fait face au problème avec détermination. On peut sans doute regretter le recours à la peine de mort, mais elle est plus efficace que la remise en liberté…
Les deux ou trois cuillères de sel en provenance des contribuables ne vont pas changer le goût de la soupe marseillaise. Le problème du trafic de drogue, comme celui du terrorisme, ou de la délinquance en général est lié à l’absence de politique sérieuse de l’immigration, du droit de la nationalité et du contrôle des frontières.
Que ceux qui souhaitent l’arrivée massive de nouveaux électeurs ne cherchent pas à le résoudre n’est pas une surprise.
Que ceux qui ont beaucoup parlé et peu agi n’inspirent plus guère confiance n’est pas étonnant. À l’est de Singapour, un vent conservateur s’est levé sur le Pacifique, avec le retour de Shinzō Abe au Japon et la victoire récente de Tony Abbott en Australie.
La France n’a jamais eu l’audace de gonfler ses voiles avec ce vent-là. Il est plus que temps
Source et publication: http://www.bvoltaire.fr/christianvanneste/a-singapour-cest-la-peine-de-mort-pour-500-g-de-cannabis,35142?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=c8b86faa15-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-c8b86faa15-30403221