Port du voile à l’Université : vers une interdiction nécessaire !
Christopher Destailleurs | 03 septembre 2013
La loi sur l’interdiction du port du voile intégral dans tout l’espace public doit-elle inspirer d’autres interdits ? Notamment dans l’enceinte des établissements de l’enseignement supérieur ? C’est du moins ce que préconise un rapport rendu en avril dernier par la Mission laïcité du Haut Conseil à l’intégration (HCI).
Le respect de nos valeurs Républicaines sera-t-il un jour pleinement respecté ? C’est la question que l’on peut se poser aujourd’hui avec ce nouveau débat de société tendant à interdire tout signe religieux au sein des universités ! Rappelons les mots – pour une fois justes – de Michèle Alliot Marie, ex-ministre des affaires étrangères – qui affirmait que « Le voile intégral – ou pas –dissout l’identité d’une personne dans celle d’une communauté. Il remet en cause le modèle d’intégration à la française, fondé sur l’acceptation des valeurs de notre société ».
Il ne faut pas oublier que vivre en France, c’est accepter les dogmes de la République ! On ne peut pas imposer les coutumes d’un autre pays ! La République ne doit pas céder devant les replis communautaires.
Il est intolérable de voir s’établir dans notre pays des comportements selon lesquels les coutumes venant d’un pays étrangers prévaleraient sur les valeurs nationales.
Bien évidemment notre pays ne doit pas faire bloc devant des valeurs étrangères, le pluralisme des cultures est un avantage à partir du moment où il n’est pas imposé.
Le rapport
Il est question ici d’une proposition dédiée à « l’expression religieuse et la laïcité dans les établissements publics de l’enseignement supérieur » qui suggère l’adoption d’une loi interdisant « dans les salles de cours, lieu et situation d’enseignement et de recherche des établissements publics de l’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ». Force est de constater qu’à l’heure actuelle, seul le voile intégral est prohibé.
Bien évidemment, comment ne pas se porter en victime dès lors que l’on précise qu’en France nous devons vivre à la française ?
Le président du Culte musulman y voit une « nouvelle stigmatisation de l’islam », preuve en est de son attachement à imposer les règles d’un autre pays, mais également d’un autre temps. À l’heure où plus de 70 % des français considère l’Islam incompatible avec les valeurs de la République, M. Boubakeur ne devrait pas oublier que la liberté des uns s’arrête quand commence celle des autres.
Bien que pour l’heure la liberté d’expression reconnait le droit aux étudiants d’exprimer leurs convictions religieuses dans l’enceinte des établissements de l’enseignement supérieur, nous sommes en présence d’une montée des revendications identitaires et communautaires.
Pire, un rapport du Monde affirmerait même le malaise des professeurs sur le rejet d’une certaine caste d’étudiant vis-à-vis des écrits de Voltaire, Pascal ou encore Camus allant même jusqu’à critiquer les théories darwiniennes.
Il est certain que la loi ne règle pas tous les problèmes, mais rappelle qu’en France, laïcités’applique dans un sens comme dans l’autre.
Ce qu’en dit la loi
Loi de 2010
La loi du 11 octobre 2010 prohibe la « dissimulation du visage dans l’espace public ». Entre donc dans son champs d’action leniqab ainsi que la burqa.
Est considéré comme un espace public : la rue, les transports en commun, la plage, les jardins publics, les commerces, cafés et restaurants, magasins, banques, gares, aéroports, administrations, mairies, tribunaux, préfectures, hôpitaux, musées, bibliothèques… Son non-respect est puni d’une amende de 150 euros maximum. Le visage ne peut être couvert que sous certaines conditions : pratique sportive – escrime par exemple -, fêtes ou manifestations artistiques ou traditionnelles.
Justifié tantôt comme un respect de la dignité de la personne, tantôt comme une protection de sécurité publique, c’est en réalité un rejet justifié d’une islamisation revendiquée. Les gouvernements actuels et précédents ont trop laissé faire ! Les français en ont assez de cette montée en puissance des coutumes étrangères, qui hélas ne s’exerce pas « à coté » des coutumes françaises, mais « par dessus ».
Loi de 2004
La loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, marque la volonté très largement partagée de réaffirmer l’importance de ce principe indissociable des valeurs d’égalité et de respect de l’autre. Elle témoigne de la volonté des représentants de la Nation de conforter l’école de la République.1
En revanche, le flou règne toujours dans l’enseignement supérieur. Le Code de l’éducation précise seulement qu’il est « laïque et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ».
Un ras le bol caractérisé
Ce n’est pas une stigmatisation, ce n’est pas une attaque personnelle envers une partie de la population, c’est tout simplement un fait : plus de 80 % des Français sont contre le port du voile dans l’espace public et 78 % sont défavorables au port du voile – foulard islamique – dans les salles de cours des universités.
Ne doit-on pas retirer son chapeau ou sa casquette quand nous entrons dans un établissement ? Oui ! Non pas par obligation mais simplement par politesse.
Alors pourquoi ne pas être tout autant logique pour le voile ? Faut-il intervenir par la loi pour apprendre les bonnes manières à certaines personnes ? Désolant vous avez dit ? Absolument !
Comme on pouvait s’y attendre, François Hollande ne souhaite pas légiférer sur le voile à l’université. En effet selon le premier président de la République non élu par conviction, il juge les textes existants suffisants et ne trouve pas nécessaire d’établir une interdiction par la loi, « il est possible d’intervenir sans qu’il soit besoin de texte supplémentaire »…
Mais comment interdire un fait non répréhensible ?
Preuve en est que le gouvernement ne s’intéresse pas à l’islamisation dangereuse de notre pays, en préférant s’atteler à libérer nos détenus de prison (article à venir).
Selon le vice-président du Front National (FN) Florian Philippot, « cette proposition de bon sens du Haut Conseil à l’Intégration aurait dû être accueillie favorablement par le gouvernement car il est plus que temps que la République soit revendicative face à la montée des communautarismes ».
Manuel Valls, le ministre le plus à droite de la gauche fait, quant à lui, preuve d’un peu plus de lucidité que ces comparses en jugeant souhaitable cette interdiction « pour plus de cohérence ».
L’unité du gouvernement est mise à mal une fois encore, face à un rapport nécessaire pour la sauvegarde de nos valeurs Républicaines au sein de nos universités !
Christopher Destailleurs
1 http://www.education.gouv.fr/bo/2004/21/MENG0401138C.
htmhttp://www.lebreviairedespatriotes.fr/03/09/2013/societe/port-du-voile-a-luniversite-vers-une-interdiction-necessaire/