Obama mauvais perdant
Après son revers militaire en Géorgie, son échec en Syrie, où son soutien massif aux terroristes jihadistes ne peut venir à bout de la résistance d’Assad, il restait à Washington son arme ultime, la campagne de presse anti-russe.
Après son revers militaire en Géorgie, son échec en Syrie, où son soutien massif aux terroristes jihadistes ne peut venir à bout de la résistance d’Assad, il restait à Washington son arme ultime, la campagne de presse anti-russe. Désespérée, la Maison Blanche compte que les bataillons de militants gays envoyés sur ce front seront plus efficaces que les soldats et instructeurs de l’armée américaine à Tbilissi ou Istanbul.
Nous avons pu apprécier la discipline de nos médias nationaux subventionnés, adoptant comme un seul homme la position du Département d’État. Le Figaro pousse la servilité jusqu’à faire porter la responsabilité du gel à la Russie, abandonnant une fois de plus son statut de journal sérieux pour celui de fanzine atlantiste.
Madeleine Leroyer et ses amis démocrates de la presse française souhaitent-ils que Snowden soit livré aux États-Unis ?
La décision d’annuler le sommet n’appartient pas, de toute façon, à Barack Obama. Il est bon de rappeler que ce dernier n’est que Président des États-Unis, c’est-à-dire pas grand-chose, face à l’État profond incarné parfaitement par le Congrès et l’inénarrable John McCain.
Ce dernier, jamais avare d’une bourde, menace désormais la Russie du bouclier anti-missile et de l’extension de l’OTAN, alors que les administrations américaines successives nous ont expliqué pendant 25 ans que ni l’un ni l’autre n’étaient dirigés contre la Russie.
Que l’on s’imagine la situation inverse ! Un dissident russe du FSB se réfugie aux États-Unis, quel suspens ! Barack Obama va-t-il livrer ce défenseur de la démocratie à la Russie ?
Début septembre 2013, Alexei Navalny subira la double-peine de sa condamnation pour escroquerie et de son échec électoral, les deux punitions étant parfaitement méritées.
Que se passera-t-il si l’agitateur se réfugie à l’ambassade américaine à Moscou, sera-t-il livré aux autorités russes ? C’est peu probable.
Le paradoxe est que, grâce à Snowden et grâce à la publicité faite autour de son refuge en Russie, Obama vient de proposer plus de transparence dans l’application des lois totalitaires du « Patriot Act ».
Sans donner aucune leçon, la Russie est ainsi en train de faire avancer les libertés publiques dans une Amérique rongée par le « soft totalitarism » occidental.
Xavier Moreau
http://www.realpolitik.tv/2013/08/obama-mauvais-perdant/