Mince alors, Renaud Camus a raison !
Le 6 août 2013
Il exagère, ce Renaud Camus. Hier, comme chaque matin, alors que je suis à peine réveillée, toujours dans mon lit, je lisais son journal.
Souvent le sourire aux lèvres, parfois zébrées de grands éclats de rire.
Eh oui, Renaud Camus – je n’ose utiliser son seul prénom, de peur de me faire sermonner – m’amuse malgré cet air sérieux, voire bougon, qu’il affiche si fréquemment.
Mais revenons à ce lundi matin. Et au journal de notre homme.
Il y traite – cela ne vous étonnera pas – de l’islam.
Et que dit-il ? En résumé, même s’il est bien sûr plus fin que mes raccourcis, que décidément, on en parle trop, de l’islam.
Qu’on ne parle même que de cela. Et si ce n’est de l’islam, des pays arabes.
Et de râler : « J’aimais beaucoup l’islam quand j’en entendais parler deux fois par semaine et y pensais trois fois par mois, mais là… »
Il devient obsessionnel, notre Camus, me dis-je. Un brin parano, même. C’est lui qui ne pense qu’à ça. Il ferait mieux de s’occuper de sa voisine et de son chien…
Et puis, comme prise de mauvaise conscience – ne serais-je pas en train de lui faire un faux procès –, je fais le tour des sites d’information que je m’oblige à regarder chaque matin (mais après le journal de Renaud Camus, vous l’aurez compris).
« Turquie : « Recule, impie ! Ta bouche sent l’alcool » », « Les pays occidentaux en état d’alerte face aux menaces d’Al-Qaïda », « Égypte : tentatives de médiation pour éviter le pire », « Tunisie : poursuite des opération militaires contre les djihadistes », « En Algérie, un déjeuner « contre l’islamisation » en plein ramadan », « Assad : « La crise en Syrie ne sera résolue que sur les champs de bataille » », « Les secours pris à partie [par des “jeunes”, suivez mon regard] à Toulouse, deux pompiers blessés »…
Et cela, rien que pour le journal Le Monde dont on ne peut pas dire qu’il est un fanzine mal-pensant.
Alors, cher Renaud Camus, permettez-moi de vous présenter toutes mes excuses pour mes mauvaises pensées.
Vous avez raison, malheureusement raison. Mais je vous en prie : continuez à nous alerter en nous faisant rire. Je sais, le sujet ne s’y prête pas.
Mais il fait si chaud dehors… je vous aime rafraîchissant.