USA versus SNCF : la Shoah anti-business…
Le 4 août 2013
C’est un peu une histoire de fou. Et ça fait un moment que l’affaire traîne.
Résumons.
Depuis quelques années, la SNCF est candidate à l’exploitation de lignes ferroviaires à grande vitesse aux USA.
La compagnie française, incontestablement en pointe au niveau mondial, devrait avoir de bonnes chances de remporter la compétition commerciale.
Notamment en Californie, sur la future ligne entre Sacramento et San Diego, un contrat d’au moins 45 milliards de dollars. Et en Floride.
Mais ce serait sans compter sur ce qu’on pourrait appeler le « boulet de la mémoire ».
Pour les Français, les ennuis ont commencé tôt.
Dès 2010, le Parlement californien avait voté une curieuse loi obligeant toute compagnie candidate à s’expliquer « sur son rôle éventuel dans le transport des victimes vers les camps de concentration et à détailler les mesures de réparation adoptées ».
Le genre de texte sorti de nulle part ! Des demandes d’explications de survivants ou de familles de déportés firent soudain irruption dans la presse américaine.
En 2011, le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, pour calmer un peu ces ardeurs mémorielles, admettait que l’entreprise avait été « un rouage de la machine nazie d’extermination ». Un rouage mais pas autre chose.
Rappelons quand même aux Américains qu’à cette époque la France vivait sous occupation allemande.
Et que la SNCF fut réquisitionnée dans la zone dite « libre » par un État fantoche, non reconnu par la République.
L’argument nauséabond dont tentent d’user certains lobbies pour écarter la SNCF ne tient guère la route, quand on connaît le sacrifice de nombre d’employés de la compagnie dans les années noires.
Ces associations, que le politologue Norman G. Finkelstein qualifierait sans doute de « Shoah business », insultent les 2000 cheminots exécutés par les Allemands et leurs sbires !
Cela n’a visiblement guère ému la classe politique outre-Atlantique.
L’AFP nous apprend en effet que des élus du Congrès américain (démocrates et républicains confondus) ont déposé ce mercredi 31 juillet un nouveau projet de loi pour autoriser des poursuites contre l’organisme public français.
En cause : son rôle dans le transport des juifs (76.000) vers les camps de la mort pendant la Seconde Guerre mondiale.
Un texte similaire avait été présenté il y a deux ans par les élus américains mais n’avait jamais abouti.
Pour le rapporteur du projet de loi Chuck Schumer, cette loi « permettrait aux survivants et aux parents (des victimes) de faire rendre des comptes à la compagnie ferroviaire française devant un tribunal pour avoir envoyé des milliers de personnes à la mort durant la Seconde Guerre mondiale ».
La repentance, elle sent quand même les gros sous !
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Libres ce qui ne veut pas dire insultants, injurieux, diffamatoires.
À chacun de s’appliquer cette règle qui fera la richesse et l’intérêt de nos débats.