Portrait de deux légendes de la Vendée contre-révolutionnaire
Rémi Scholtz | mai 24, 2013 |
Charles de Bonchamps était le commandant des armées royalistes qui combattirent les troupes révolutionnaires. Commandant les vendéens avec Charette, ils infligèrent au républicains leurs plus sérieuses défaites.
Durant la terrible bataille de Cholet, les républicains surnommés « les bleus », attaquèrent une armée vendéenne essoufflée, épuisée et désordonnée.
Le combat fut l’un des plus terribles de toute la guerre et les hommes se jetèrent dans la mêlée avec une fureur sans égal.
Finalement, les Vendéens l’emportèrent.
Ceux-ci, furieux de la mort de leurs compagnons et des meurtres perpétrés par les républicains voulurent exécuter les 5 000 prisonniers qu’ils avaient faits.
Mais Bonchamps, mortellement blessé, ordonna qu’on leur fasse grâce et les libéra. Il mourut peu après.
Chez les révolutionnaires, tout fut bon pour écraser ce souvenir, symbole d’une armée vendéenne luttant loyalement contre des ennemis sans pitié et cruels.
Sa veuve fut emprisonnée. Mais le fils d’un des prisonniers, David d’Angers façonna une sculpture du Général, « le pardon de Bonchamps », achevant de fixer le mythe.
Henri de La Rochejaquelein était un Général de l’Armée Catholique et Royale. Il s’engagea avec Lescure dans l’armée du Poitou.
Armé de deux pistolets, il accoure à Chatillon pour stopper les révolutionnaires. Dès qu’il parait sur le champ de bataille, il est proclamé chef par des milliers de paysans.
Il remporta par la suite des succès incroyables dont la prise de Saumur en cinq jour où les forces royalistes firent 12 000 prisonniers et prirent des canons et des munitions en quantité remarquable.
La mort des principaux généraux royalistes le porta à 21 ans à devenir le chef de l’insurrection vendéenne avec laquelle il remporta de plus en plus de succès malgré la guerre sans merci ni pitié que la Convention avait votée contre la Vendée.
Il fut tué par l’un de ses prisonniers. Son désir ardent de combattre le fit nommer « l’intrépide » et forgea sa légende.
Rémi Scholtz