Forte mobilisation pour la manif du 26 mai
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- Par Stéphane Kovacs
- Mis à jour le 09/05/2013 à 23:46
Les anti-mariage pour tous, lors des manifestations, le 24 mars, à Paris. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
Les organisateurs de la Manif pour tous prévoient de monter un cran au-dessus par rapport au 24 mars.
Selon le responsable des transports, «la mobilisation est déjà un cran au-dessus» par rapport à la manifestation du 24 mars.
Treize rames de TGV sont affrétées (au lieu de 10), et les commandes de billets groupées se multiplient.
«Pour les cars, on en est à exactement le même nombre que le jour du 24 mars, alors qu'il nous reste plus de deux semaines!, affirme Caroline, l'une des organisatrices.
Quant à la solidarité interrégionale, elle est importante: le nombre de dons de gens qui n'ont pas les conditions physiques pour venir, ou qui résident à Paris et veulent parrainer un provincial, est lui aussi en augmentation.»
Sur le site de la Manif pour tous affluent les propositions de logement, de covoiturage ou de garde d'enfants.
En attendant, les actions se multiplient en province. «Pour entretenir la flamme, à Tours, nous organisons une veillée tous les mardis, explique ainsi Christophe Becker, l'un des responsables pour l'Indre-et-Loire.
Les jeunes, surtout, sont hypermobilisés: ils demandent à bouger!
Le mouvement des veilleurs, toujours pacifique, leur permet aussi de ne pas sombrer dans des actions plus radicales.» Même en vacances, les militants veulent montrer que leur détermination ne faiblit pas: des «pique-niques pour tous» ont été organisés à Amiens et à l'île d'Oléron…
Pour faire «rayonner numériquement» leur opposition à la loi Taubira, il y a aussi ceux qui proposent à chacun de «renommer son réseau Wi-Fi en remplaçant le nom de base par des slogans tels que “Non au mariage gay” ou “enfant = papa + maman”». «C'est viral, explique un militant.
En voyant que j'ai changé mon nom de Wi-Fi, trois de mes voisins ont déjà changé les leurs!»
Pour la grande démonstration de force du 26 mai, les parcours qu'emprunteraient quatre cortèges sont encore à l'étude. «L'idée est d'investir Paris en venant de la porte de Saint-Cloud, de la porte d'Orléans, et aussi de l'est et du nord, évoque Caroline. Pour se retrouver soit aux Invalides, soit au Champ-de-Mars.»
Et après la «Méga manif»? «Il n'y aura pas de pause, assure Ludovine de la Rochère.
Tout l'été, nous proposerons de nouveaux types d'action sur les lieux de villégiature.»
Source: http://www.lefigaro.fr/politique/2013/05/09/01002-20130509ARTFIG00353-forte-mobilisation-pour-la-manif-du-26mai.php
ET AUSSI
Le sweat-shirt de la Manif pour tous toujours dans l'œil de la police
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- Par Stéphane Kovacs
- Mis à jour le 09/05/2013 à 19:11
Le port d'un vêtement siglé «Manif pour tous» a conduit mercredi soir un groupe d'amis au commissariat pour «attroupement interdit».Crédits photo : LOIC VENANCE/AFP
La Manif pour tous continue visiblement à inquiéter les autorités. Mercredi soir, un groupe de jeunes a été interpellé en plein Paris par des CRS, la préfecture de police expliquant «qu'ils s'approchaient dangereusement de l'Élysée». Les jeunes gens envisagent de porter plainte pour «arrestations abusives».
C'est un groupe d'une vingtaine d'amis qui se sont donné rendez-vous sur les Champs-Élysées, mercredi soir, pour boire un verre.
«C'est le 8 mai, si on fêtait la victoire?», se sont-ils envoyé comme texto. Certains sont des habitués de la Manif pour tous, d'autre n'y ont jamais mis les pieds.
Ont-ils des signes distinctifs? Sont-ils menaçants? «Avec nos caméras de surveillance, nous avons repéré un jeune portant le sweat-shirt de la Manif pour tous», rapporte sans rire un porte-parole de la préfecture.
Pour les policiers, il n'en faut pas plus pour y voir un «attroupement interdit». «C'est en tout cas ce qu'ils nous ont dit en nous arrêtant, raconte Clothilde, une vendeuse de 23 ans.
Nous on ne faisait que marcher, en discutant par petits groupes, quand une centaine de CRS nous ont foncé dessus».
Selon la préfecture, les jeunes ont été interpellés car ils s'approchaient dangereusement de l'Élysée. «Ils se sont séparés en deux: un groupe a été bloqué au rond-point des Champs-Élysées, un autre été arrêté avenue Gabriel», indique la préfecture.
Main courante pour «manifestation interdite»
Cyprien, un étudiant de 23 ans, est sûr d'avoir été reconnu puis suivi par des RG, lui qui a déjà passé 44 heures en garde à vue après une Manif pour tous il y a trois semaines. «Dès que je suis sorti du métro, avec trois copains, un RG m'a interpellé: “mais qu'est-ce que vous foutez ici”.
Je lui ai répondu que l'allais boire un verre avec des amis ; il ne m'a pas cru».
C'est parce qu'il en avait marre, dit-il, d'être suivi, que Cyprien a décidé de se diriger vers les Tuileries, accompagnés par certains de ses amis.
Avenue Gabriel, raconte-t-il, «dans leur précipitation les flics ont failli embarquer un couple de touristes étrangers, tout simplement parce qu'ils marchaient à côté de nous!»
Fouillés et poussés sans ménagement dans le fourgon, les jeunes - deux d'entre eux sont mineurs - seront conduits dans trois commissariats différents.
Au poste du Châtelet, «l'OPJ m'a dit: “je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas pourquoi vous êtres là”», raconte Matt, 16 ans.
Le lycéen et ses amis écoperont d'une main courante pour «manifestation interdite».
Quant aux autres, après une courte halte aux commissariats des IIIe et XVIe arrondissements, ils seront relâchés après une simple vérification d'identité.
«Depuis quinze jours-trois semaines, il faut savoir qu'il y a régulièrement des actions semblables, se justifie le porte-parole de la préfecture.
Avant-hier soir, par exemple, des jeunes ont bloqué la rue de Rivoli pendant 10 minutes.
Une quinzaine d'entre eux a été interpellée. Nous, on ne fait que notre boulot: on ne peut pas laisser des jeunes déambuler à 20 mètres de l'Élysée».
Mais ces «interpellations abusives» ne font qu'exaspérer encore davantage le groupe d'amis. «Quelle paranoïa, ce préfet de police! lance Cyprien.
Cette violence ne fait que radicaliser des gens biens élevés comme nous». Pour les organisateurs de la Manif pour tous, «ça dépasse les bornes!». «Cela montre l'extrême fébrilité de l'exécutif avant la grande manif du 26 mai, affirme Caroline, l'une des responsables.
Alors même que nous maintenons le caractère pacifique et légal de l'ensemble de nos actions».
Les 24 jeunes interpellés mercredi soir envisagent de porter plainte pour «arrestations abusives» et «délit de faciès».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/09/01016-20130509ARTFIG00337-des-jeunes-portant-le-sweat-shirt-de-la-manif-pour-tous-interpelles-a-paris.php?m_i=3E03uajMGyM5FZ5W1skZ1xaJzN1TphZqEsFVnlwrakgJrsS3q