La mère du jihadiste français du Mali : « Il n’a pas fait de choses répréhensibles »
La mère du jihadiste français Gilles Le Guen, arrêté dimanche dernier par les forces françaises dans la région de Tombouctou (nord), a pris la défense de son fils.
Selon elle, il a été « en contact avec des gens qui ont fait des choses répréhensibles mais lui il est bon ».
La mère de Gilles Le Guen, le jihadiste français récemment arrêté au Mali, a affirmé jeudi à l’AFP que son fils n’ a pas fait selon elle de « choses répréhensibles ». « Je ne crois qu’il ait fait des choses répréhensibles, il a été en contact avec des gens qui ont fait des chose répréhensibles mais lui il est bon », a-t-elle dit jeudi par téléphone à l’AFP.
Des animaux, des chèvres, des chameaux
Cette femme, habitante de Cherbourg, récemment interrogée par Paris Match sur le parcours et la vie en Afrique de son fils, a affirmé que le fait de voir son fils dans une vidéo dans laquelle il mettait en garde la France contre une intervention au Mali a été pour elle « la grosse surprise ». « Il aimait l’Afrique, il voulait élever des animaux, des chèvres, des chameaux », a-t-elle dit. « Je pense qu’il y a du vrai et du faux là-dedans », a-t-elle ajouté au sujet de l’implication de son fils aux côtés de djihadistes en Afrique.
Association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste
« C’est très difficile à vivre », a ajouté la femme avant de mettre fin à la conversation en raison, a-t-elle dit, de la présence de la police chez elle. Gilles Le Guen a été arrêté dimanche dernier par les forces françaises dans la région de Tombouctou (nord).
Le parquet de Paris a ouvert mi-février à son encontre une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, a précisé jeudi à l’AFP une source judiciaire.
Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’islamiste français a « combattu manifestement » avec les groupes jihadistes au nord du Mali.
Il vivait avec son épouse maghrébine
M. Le Drian a précisé qu’il allait « être transféré aux autorités maliennes, comme le veulent les règles internationales, et il sera sans doute expulsé en France ». Installé au Mali avec sa famille après avoir vécu en Mauritanie, il avait été repéré en septembre 2012 dans les rangs d’Aqmi sur un cliché récupéré par les services secrets français.
Un membre de la sécurité malienne avait alors expliqué que le dénommé Abdel Jelil vivait avec son épouse maghrébine et leurs cinq enfants de 3 à 10 ans dans le nord du Mali avant l’arrivée des islamistes et qu’il avait « épousé leurs idées ».
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