Fabienne Huger

Un véritable prédateur. Un prédateur bien organisé et qui aurait pu devenir encore plus redoutable s’il n’avait été interpellé en fin de semaine. L’homme, âgé de 35 ans, déjà connu pour d’autres faits, a été écroué samedi soir pour quatre viols ou agressions sexuelles en moins d’un mois.

 


Pour repérer ses victimes, il avait masqué les vitres arrière de sa voiture, derrière lesquelles il pouvait surveiller ses proies.

Fin mars, peu avant 5 heures, une jeune femme descend du bus à Orly, où son avion doit décoller peu après en direction du sud.

Mais alors qu’elle se dirige vers l’aérogare, elle est agressée sexuellement par un homme qui finit par la laisser partir.

Si la jeune femme prend malgré tout son avion, elle va avoir le réflexe de préserver des indices qui vont être d’une grande utilité à la police judiciaire pour impliquer son agresseur.


Elle conserve son ADN jusqu’à sa descente d’avion

A sa descente d’avion, elle place un gant sur la main qui a touché son agresseur, et se rend à la police.

Sa présence d’esprit va permettre à la police judiciaire du Val-de-Marne, saisie du dossier, de demander à ses homologues méditerranéens d’envoyer le gant à un laboratoire de Marseille pour en extraire un éventuel ADN.

Mais, en même temps, l’unité judiciaire de la PAF d’Orly contacte les enquêteurs pour les informer que deux autres affaires qui présentent quelques similitudes se sont déroulées dans les jours précédents.

 

A la mi-mars, un viol a été commis dans le RER C, vers 6 heures, à hauteur de la station Orly-Ville, et une autre agression sexuelle s’est produite, à la fin du mois, toujours dans le RER C, entre la station Pont-de-Rungis et Orly-Ville.

Une dernière aurait également eu pour cadre Le Kremlin-Bicêtre.

La police judiciaire reprend l’ensemble des affaires, attendant avec impatience les résultats du laboratoire, jusqu’à ce que la PAF reprenne contact pour évoquer un banal contrôle de police, au cours duquel un homme a été contrôlé.

 

Un homme dont le signalement coïncide étrangement avec celui de l’agresseur-violeur.

Vu la dangerosité du suspect, les policiers décident l’interpellation immédiate. Et, dès le lendemain matin, l’homme est arrêté dans un foyer de Thiais.

Au moment même où les résultats parviennent aux policiers. La comparaison ne souffre pas de contestation.

L’homme qui a été placé en garde à vue est bien celui dont l’ADN se trouvait dans le gant.

 

Pire : au cours de la perquisition, les policiers retrouveront des notes sur lesquelles l’homme a visiblement fait des « repérages » de victimes potentielles.

SOURCE : LE PARISIEN (CLIQUEZ ICI)

(Merci @ "Marie-France Bessaguet")