"Sur 500 adresses rentrées dans le GPS, près de 150 avaient été cambriolées depuis le mois de juin 2012", a détaillé une source proche du dossier.
Ils ont d'abord voulu avaler un morceau de papier contenant une liste d'adresse compromettante. Ils ont ensuite été trahis par leur GPS contenant encore plus d'adresses compromettantes...
Ces deux cambrioleurs présumés interpellés mercredi dans le Val d'Oise ont largement facilité la tâche aux enquêteurs en laissant des traces plus que gênantes de leurs méfaits.
Les deux hommes âgés de 22 et 24 ans sont originaires de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).
Ils ont été placés en garde à vue mercredi et jeudi à Persan (Val-d'Oise) pour quelque 150 cambriolages commis en Ile-de-France depuis juin 2012.
Les deux hommes avaient été interpellés une première fois le 10 novembre après un simple contrôle d'identité, en compagnie d'une troisième personne qui avait pris la fuite, a expliqué une source policière.
Lors du contrôle, l'un d'eux avait tenté de se débarrasser, en l'avalant, d'un morceau de papier comportant une liste de cinquante adresses, dont quatre avaient été rayées.
Quatre adresses justement "visitées" par des cambrioleurs quelques jours auparavant.
Le GPS, meilleur ennemi du cambrioleur
"Les deux jeunes gens avaient alors été placés en détention provisoire" et "une information judiciaire avait été ouverte pour approfondir les investigations", en analysant notamment le GPS retrouvé dans la voiture de l'un des deux suspects, explique la source policière.
Cette analyse, menée par la sûreté départementale du Val-d'Oise, s'est révélée payante. "Sur 500 adresses rentrées dans le GPS, près de 150 avaient été cambriolées depuis le mois de juin 2012", a détaillé une source proche du dossier.
Des cambriolages commis aussi bien dans le Val-d'Oise que dans le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne, a indiqué cette source, sans préciser le montant du préjudice.
De nouveau placés en garde à vue à l'issue de cette découverte, les deux cambrioleurs ont conservé le silence, selon cette source.
L'un d'eux a été de nouveau incarcéré tandis que le second a été remis en liberté, en attendant une convocation devant le juge.