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CONFLIT RUSSO-TURQUE , L' OTAN SE DÉSENGAGE ....

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21 février 2016

Alors que le ton monte entre Moscou et Ankara, l’Otan tourne le dos au gouvernement turc.

Les diplomates européens ont prévenu la Turquie qu'en cas de conflit avec la Russie, Ankara ne pourrait pas compter sur un soutien de l'Alliance, annonce le quotidien britannique le Daily Mail citant des médias allemands.

 

Ankara, qui nourrit avec l'Arabie saoudite l'idée de lancer une intervention militaire sur le sol syrien, seule capable à ses yeux de mettre un terme au conflit qui a fait 260.000 morts et des millions de réfugiés, appelle ses alliés internationaux à soutenir cette initiative.

 

Cependant, la Russie, qui soutient l'armée syrienne dans sa lutte contre le terrorisme, est opposée à l'opération.

En début de semaine, Moscou a saisi le Conseil de sécurité de l'Onu afin de débattre des récents bombardements turcs contre les positions des forces kurdes dans la province d'Alep.

Selon le plan turc, rapporte le quotidien, Ankara pourrait en cas de conflit avec la Russie invoquer l'article 5 du traité de l'Otan, qui stipule qu'une attaque contre un ou plusieurs membres de l'Alliance est considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties.

 

Or, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn a déclaré que le gouvernement turc ne pourrait pas compter sur l'Alliance.

 

"L'Otan ne peut pas se permettre d'être entraînée dans l'escalade militaire entre la Russie et la Turquie", a-t-il indiqué.

En outre, M. Asselborn a souligné que l'article 5 pouvait être invoqué uniquement en cas d'attaque directe contre un pays membre.

Les propos du chef de la diplomatie luxembourgeoise n'ont pas tardé à trouver du soutien.

"Nous ne sommes pas prêts à payer le prix d'une guerre déclenchée par les Turcs", a annoncé un diplomate allemand cité par le Daily Mail.

La semaine dernière, le président français François Hollande a déclaré ne pas exclure une guerre entre la Russie et la Turquie en raison de la situation en Syrie et a appelé à tout faire pour éviter l'escalade du conflit.



Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20160221/1021971188/otan-refuse-aide-turquie-russie-conflit.html#ixzz40oT2GhBa


SYRIE / LIBYE: LA TURQUIE SOUTIENT BIEN LES DJIHADISTES !

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Comment la Turquie soutient les jihadistes

Publié par wikistrike.com sur 22 Février 2016, 09:53am

 

Catégories : #Politique internationale

Comment la Turquie soutient les jihadistes

La Russie a posé la question de l’avenir de la Turquie en remettant au Conseil de sécurité un rapport de renseignement sur les activités de soutien de ce pays aux jihadistes.

Le document comprend une dizaine de révélations mettant en cause les agissements du MIT.

Le problème est que chacune des opérations citées renvoie à d’autres opérations dans lesquelles les mêmes acteurs ont oeuvré avec les États-Unis ou leurs alliés contre la Russie.

Ces renseignements s’ajoutent à ceux déjà disponibles sur les liens personnels du président Erdoğan avec le banquier d’Al-Qaïda et sur le recel par son fils du pétrole volé par Daesh.

 

_______________

 

 

 Russie a remis aux membres du Conseil de sécurité de l’Onu un rapport de renseignement sur les activités de la Turquie en faveur des jihadistes opérant en Syrie [1].

Ce document livre une dizaine de faits qui, chacun, viole une ou plusieurs résolutions du Conseil.

Ce faisant, la Russie place le Conseil devant ses responsabilités et, par extension, plusieurs autres organisations inter-gouvernementales. En droit, le Conseil devrait demander les preuves correspondantes à ces assertions et convoquer la Turquie pour explications.

Dans le cas où la culpabilité de la Turquie serait établie, il devrait décider des sanctions à prendre sous le chapitre VII de la Charte, c’est-à-dire en recourant à la force. De leur côté, l’Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord et l’Organisation de la coopération islamique devraient exclure de leurs rangs cet État-voyou, tandis que l’Union européenne devrait cesser les négociations d’adhésion.

Cependant, une lecture attentive du rapport de renseignement russe montre que les faits allégués sont susceptibles d’ouvrir bien d’autres dossiers et de mettre en cause d’autres puissances. De sorte qu’il est plus probable que l’on ne discutera pas publiquement ce rapport, mais que l’on négociera à huis clos l’avenir de la Turquie.

Le cas Mahdi Al-Harati

Né en Libye, en 1973, Mahdi al-Harati a émigré en Irlande et y a fondé une famille.

En mai 2001, il se trouve à bord du Mavi Marmara, le navire amiral de la « Flottille de la liberté », organisée par l’ONG turque IHH, pour livrer de l’aide humanitaire à Gaza.

Les bateaux sont piratés en haute mer par l’armée israélienne, provoquant un scandale international.

Les passagers sont enlevés par Tsahal, séquestrés en Israël, puis finalement libérés [2]. Le Premier ministre d’alors, Recep Tayyip Erdoğan, se rend dans un hôpital pour réconforter les militants blessés.

Son cabinet diffuse une photographie où l’on voit l’un d’entre eux l’embrasser comme son père. Il s’agirait d’un turco-irlandais, El Mehdi El Hamid El Hamdi, en réalité, le libyo-irlandais Mahdi al-Harati.

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En juillet 2011, sa maison de Rathkeale (Irlande) est cambriolée. Sa compagne, Eftaima al-Najar, prévient la police et déclare que les voleurs se sont emparés de riches bijoux égyptiens et libyens et de 200 000 euros en coupures de 500.

Contacté par téléphone, Mahdi al-Harati confirme à la police avoir rencontré les autorités du Qatar, de France et des États-unis et avoir reçu cette somme de la CIA pour aider au renversement de Mouamar el-Kadhafi [3].

Il reviendra ultérieurement sur ses premières déclarations, lorsque la Résistance libyenne s’emparera de l’affaire [4]

En juillet-août 2011, il commande la Brigade de Tripoli —dont son beau-frère, Hosam al-Najjair, est également membre—, une unité d’Al-Qaïda encadrée par des légionnaires français, chargée par l’Otan de prendre l’hôtel Rixos [5]. Officiellement, l’hôtel est le centre de presse international, mais l’Alliance a été informée par le constructeur turc du bâtiment qu’il comprend un sous-sol aménagé, accessible de l’extérieur, où se réfugient divers membres de la famille Kadhafi et des responsables de la Jamahiriya. Durant plusieurs jours, il se bat avec les Français contre les soldats de Khamis Kadhafi [6]

En septembre 2011, l’Otan le nomme adjoint d’Abdelhakim Belhaj, le chef historique d’Al-Qaïda devenu « gouverneur militaire de Tripoli » [7].

Il démissionne le 11 octobre prétendument à la suite d’un différent avec Belhaj [8].

Pourtant, en novembre 2011, aux côtés d’Abdelhakim Belhaj, il commande un groupe de 600 à 1 500 jihadistes d’Al-Qaïda en Libye —anciennement du Groupe islamique combattant en Libye (GICL)— qui sont enregistrés comme réfugiés et transportés par mer en Turquie sous la responsabilité de Ian Martin, ancien secrétaire général de la Fabian Society et d’Amnesty International, devenu représentant spécial de Ban Ki-moon.

 

Arrivés en Turquie, les jihadistes sont transférés par autobus, escortés par le MIT (services secrets turcs), en Syrie. Ils s’installent à Jabal al-Zouia où ils créent pour le compte de la France, l’Armée syrienne libre (ASL).

Durant près de deux mois, Abdelhakim Belhaj et Mahdi al-Harati reçoivent tous les journalistes occidentaux qui tentent de couvrir l’événement en passant par la Turquie dans ce qu’ils transforment en un « village Potemkine » [9].

Le cabinet du Premier ministre Erdoğan les met en liaison avec des passeurs qui les transportent en moto à Jabal al-Zouia. Là, ils voient de leurs propres yeux des milliers de personnes manifester « contre la dictature de Bachar el-Assad et pour la démocratie ».

Conquise, la presse occidentale conclut à la révolution, jusqu’à ce qu’un journaliste du quotidien espagnol ABC, Daniel Iriarte, constate que les manifestants ne sont majoritairement pas syriens et reconnaisse leurs chefs libyens Abdelhakim Belhaj et Mahdi al-Harati [10].

Peu importe, le spectacle de la Brigade des faucons du Levant (Suqour al-Sham Brigade) a fait son effet. Le mythe d’une ASL composée de « déserteurs de l’armée arabe syrienne » est né et les journalistes qui l’ont alimenté ne reconnaîtront jamais avoir été bernés.

En septembre 2012, Mahdi al-Harati rejoint la Libye pour raisons médicales, non sans avoir au préalable formé avec son beau-frère un nouveau groupe de jihadistes, Liwa al-Umma (la Brigade de l’Oumma) [11].

En mars 2014, Mahdi al-Harati escorte un nouveau groupe de jihadistes libyens qui rejoint la Turquie par la mer. Selon le rapport de renseignement russe, il est pris en charge par le numéro 2 du régime, Hakan Fidan, le chef du MIT (services secrets), qui vient juste de réintégrer ses fonctions. Ils rejoignent Daesh par le poste frontière de Barsai.

Cette décision fait suite à la réunion organisée à Washington par la conseillère nationale de sécurité, Susan Rice, avec les chefs des services secrets du Golfe et de Turquie en vue de leur confier la poursuite de la guerre contre la Syrie, prétendument sans avoir à utiliser Al-Qaïda et Daesh [12].

En août 2014, Mahdi al-Harati est « élu » maire de Tripoli avec le soutien du Qatar, du Soudan et de la Turquie.

Il dépend du gouvernement de Tripoli, dominé par les Frères musulmans et rejette celui de Tobrouk, soutenu par l’Égypte et les Émirats arabes unis.

Le parcours de Mahdi al-Harati atteste des liens entre Al-Qaïda en Libye, l’Armée syrienne libre, Daesh et les Frères musulmans, réduisant à néant la théorie d’une révolution démocratique en Syrie. Elle montre aussi le soutien dont ce réseau a bénéficié de la part des États-Unis, de la France et de la Turquie.

Le transfert de combattants de Daesh de Syrie au Yémen

Le rapport de renseignement révèle que les services secrets turcs ont organisé le transfert de combattants de Daesh de la Syrie vers le Yémen. Ils auraient selon les cas été transportés par avion ou par bateau vers Aden.

 

Cette imputation avait déjà été formulée, le 27 octobre 2015, par le porte-parole de l’Armée arabe syrienne, le général Ali Mayhub. Selon lui, au moins 500 jihadistes de Daesh avaient été aidés par le MIT turc pour se rendre au Yémen.

Ils avaient été embarqués sur deux avions de Turkish Airlines, un de Qatar Airways et un des Émirats. Arrivés à Aden, les jihadistes furent divisés en trois groupes. le premier se rendit au détroit de Bab el-Mandeb, le second à Marib, et le troisième fut envoyé en Arabie saoudite.

 

Cette information, qui avait été largement développée par les médias arabes pro-Syriens, a été ignorée par la presse occidentale.

Côté yéménite, le général Sharaf Luqman, porte parole des militaires fidèles à l’ancien président Saleh, confirma l’imputation syrienne et ajouta que les jihadistes avaient été accueillis au Yémen par des mercenaires de Blackwater-Academi.

 

Le transfert de combattants de Daesh d’un théâtre d’opération vers un autre atteste la coordination des opérations en Syrie et au Yémen. Il met en cause la Turquie, le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et Blackwater-Academi.

Le « village tatar »

Le rapport de renseignement russe évoque également le cas du « village tatar », un groupe ethnique tatar, initialement basé à Antalya, puis déplacé par le MIT plus au nord, à Eskişehir.

Bien qu’il précise qu’il comprend des combattants d’Al-Qaïda et qu’il aide des combattants islamistes en Syrie, il n’explique ni pourquoi ce groupe a été déplacé plus loin de la Syrie, ni quelles sont ses activités précises.

 

Les Tatars forment la seconde minorité russe et très rares sont ceux qui adhérent à l’idéologie jihadiste des Frères musulmans ou du Hizb-ut-Tahrir. 


- Cependant, en mars 2012, des islamistes arabes du Tatarstan se sont attaqués à une exposition sur la Syrie « berceau de la civilisation » au musée de Kazan. Un peu plus tard, le 5 août 2012, des jihadistes, à la fois arabes et tatars, se réunissent secrètement à Kazan, incluant des représentants d’Al-Qaïda. 


- En décembre 2013, des jihadistes tatars panturquistes du mouvement Azatlyk (Liberté), quittent le théâtre syrien pour rejoindre l’Ukraine et assurer le service d’ordre de la place Maidan, dans l’attente du coup d’État ; tandis que d’autres militants de la même organisation manifestent à Kazan. 


- Le 1er août 2015, un Congrès mondial des Tatars est organisé à Ankara, avec le soutien et la participation des gouvernements ukrainiens et turcs. Il est présidé par le célèbre agent de la CIA durant la Guerre froide, Moustafa Djemilev, et décide la création d’une « Brigade musulmane internationale » pour « libérer » la Crimée. Djemilev est immédiatement reçu officiellement par le président Recep Tayyip Erdoğan [
13].

 

La Brigade dispose d’installation à Kherson (Ukraine). Elle organise divers sabotages en Crimée, dont une gigantesque panne d’électricité (coupée depuis l’Ukraine), puis ne parvenant pas à entrer massivement en Russie, va renforcer les troupes ukrainiennes au Donbass.

Si le Conseil de sécurité se mettait à creuser la question du « village tatar », il ne manquerait pas d’observer que les États-Unis, la Turquie et l’Ukraine sponsorisent les jihadistes tatars en Syrie, en Crimée et au Tatarstan, y compris des membres d’Al-Qaïda et de Daesh.

Les Turkmènes de la Brigade Sultan Abdulhamid

Alors que la Turquie n’a pas levé le petit doigt pour secourir les Turkmènes irakiens massacrés par Daesh, elle s’est appuyée sur les Turkmènes syriens contre la République arabe syrienne.

Ils sont organisés par les « Loups gris », un parti politique paramilitaire turc, historiquement lié aux services secrets de l’Otan dans leur lutte contre le communisme (le « Gladio »).

Ce sont eux par exemple qui organisèrent la tentative d’assassinat de Jean-Paul II, en 1981 [14].

Les Loups gris sont présents en Europe, notamment au sein des sociaux-démocrates belges et des socialistes néerlandais. Ils ont installé une coordination européenne à Francfort.

En réalité ils ne sont pas un parti en eux-mêmes, mais forment la branche paramilitaire du Parti d’action nationaliste, MHP (Milliyetçi Hareket Partisi).

 

Les Brigades turkmènes organisent avec le MIT le pillage des usines d’Alep. Des experts turcs viennent démonter les machines-outils qui sont expédiées et remontées en Turquie. Simultanément, elles occupent la zone frontalière de la Turquie où le MIT installe et contrôle des camps de formation des jihadistes.

En novembre 2015, c’est la star des Turkmènes syriens, le Turc Alparslan Çelik —membre des Loups gris et l’un des commandants de la Brigade Sultan Abdoulhamid—, qui donnera l’ordre d’abattre les deux pilotes du Sukoï-24 qui venait d’être détruit par la chasse turque assistée d’un AWACS saoudien. L’un d’entre eux sera effectivement exécuté.

Il se trouve qu’en 1995, les Loups gris avaient organisé, avec la firme immobilière turco-US Celebiler isaat (qui finance les campagnes électorales d’Hillary Clinton), un vaste recrutement de 10 000 jihadiste pour aller combattre en Tchétchènie.

Une base d’entraînement avait installée dans la cité universitaire de Top Kopa à Istanbul.

Un des fils du général Djokhar Doudaïev dirigeait le transfert depuis la Turquie via l’Azerbaïdjan aux côtés du MIT.

Le rapport de renseignement russe révèle que le MIT a constitué la Brigade Sultan Abdoulhamid —qui regroupe les principales milices turkmènes— et qu’elle a formé ses membres sur la base de Bayır-Bucak sous la direction d’instructeurs des forces d’intervention spéciale de l’état-major de l’Armée turque et d’agents du MIT. Il précise que la Brigade turkmène collabore avec Al-Qaïda.

Toute recherche un peu plus approfondie conduirait le Conseil de sécurité à rouvrir de vieux dossiers criminels et à constater les liens entre la Brigade Sultan Abdoulhamid, les Loups gris, la Turquie, les États-Unis et Al-Qaïda.

L’IHH et İmkander

Le rapport de renseignement russe révèle le rôle de trois ONG humanitaires turques dans la livraison d’armes aux jihadistes, IHH, İmkander et Öncü Nesil.

La Déclaration finale du Groupe de soutien international à la Syrie (GSIS), réuni à Munich les 11 et 12 février, semble valider cette accusation puisqu’elle stipule que, désormais, les Etats-unis et la Russie veilleront à ce que les convois humanitaires en Syrie ne transportent que des matériels humanitaires.

 

Jusque-là, le gouvernement de Damas et la presse ne cessaient d’accuser ces ONG de soutenir les jihadistes, mais on ne l’écoutait pas.

En septembre 2012, un cargo affrété par l’IHH transporta des armes en Syrie pour le compte des Frères musulmans [15].

Je ne connais que les deux premières organisations citées.

L’IHH est une association fondée et animée par le Parti de la prospérité turc (Refah) de Necmettin Erbakan, mais sans lien statutaire ou organique avec lui.

Elle fut d’abord enregistrée en Allemagne, à Fribourg-en-Brisgau en 1992, sous le nomInternationale Humanitäre Hilfe (IHH), puis en Turquie, à Istanbul en 1995, sous le nom İnsani Yardım Vakfı.

Son nouvel acronyme étant İYV et non pas IHH, elle a fait précéder son nom de İnsan Hak ve Hürriyetleri, c’est-à-dire en turc « Droits de l’homme et libertés ».

 

Sous couvert d’aide humanitaire aux musulmans de Bosnie et d’Afghanistan, elle les fournissait en armes, ce qui s’inscrivait dans la stratégie de l’Otan. Par la suite, elle soutint militairement l’Émirat islamique d’Itchkérie (Tchétchénie) [16].

En 2006, elle organise à la mosquée Fatih d’Istanbul de grandes funérailles, sans le corps mais avec des dizaines de milliers de militants, pour le jihadiste tchétchène Chamil Bassaïev qui venait d’être tué par les Forces russes après le massacre qu’il avait commandité à l’école de Beslan [17].

 

L’IHH a acquis une renommée mondiale en organisant avec l’AKP (successeur du Refah) la « Flottille de la Liberté » qui devait apporter de l’aide humanitaire à Gaza en brisant le blocus israélien, là encore avec l’aval de la Maison-Blanche qui cherchait à humilier le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Parmi les passagers de la flottille se trouvait Mahdi al-Harati déjà nommé. Le rapport de la Commission des Nations unies présidée par Geoffrey Palmer atteste que, contrairement aux allégations, la flottille ne transportait aucune cargaison humanitaire.

Ce qui conduit à conclure que l’IHH savait qu’elle n’arriverait jamais à Gaza et pose donc la question des buts réels de cette expédition.

 

Le 2 janvier 2014, la police turque —qui vient d’interpeller les fils de trois ministres et le directeur d’une grande banque pour blanchiment d’argent— intercepte un camion d’armes d’IHH destiné aux jihadistes syriens [18]. Par la suite, elle perquisitionne le siège d’IHH.

Elle interpelle dans ses bureaux Halis B., suspecté d’être le leader d’Al-Qaïda en Turquie, et İbrahim Ş., commandant en second de l’organisation pour le Proche-Orient [19].

Le gouvernement parvient à limoger les policiers et fait libérer les suspects.

İmkander (en turc Fraternité, par référence aux Frères musulmans) est une autre association « humanitaire », créée en 2009 à Istanbul. Elle s’est spécialisée dans l’aide aux Tchétchènes et la défense des jihadistes du Caucase.

Ainsi organise-t-elle une campagne médiatique en Turquie lorsque le représentant de Dokou Oumarov (l’auto-proclamé « émir du Caucase »), Berg-Khazh Musaev (dit Emir Khamzat) est assassiné à Istanbul.

À l’époque, le FSB se considérait en guerre contre les États qui soutenaient militairement les jihadistes et n’hésitait pas à les liquider dans ces pays (comme Zelimkhan Yandarbiyev au Qatar, et Umar Israilov en Autriche). İmkander organisa de vastes funérailles à la mosquée Fatih d’Istanbul.

Les 12 et 13 mai 2012, avec le soutien de la mairie d’Istanbul, İmkander organisa un congrès international —dans la tradition des congrès de la CIA durant la Guerre froide— pour soutenir les indépendantistes du Caucase.

À la fin de la manifestation, fut créé de manière permanente le Congrès des Peuples du Caucase reconnaissant l’unique autorité de l’Émirat du Caucase de Dokou Oumarov.

Les délégués accusèrent l’Empire russe, l’Union soviétique et la Fédération de Russie d’avoir pratiqué et de pratiquer le génocide des Caucasiens.

Dans une vidéo, l’émir Dokou Oumarov appela tous les Peuples du Caucase à rejoindre le jihad. La Russie réagit vivement [20].

En 2013, la Russie demanda au Comité des sanctions 1267/1989 du Conseil de sécurité de placer İmkander sur la liste des organisations liées à al-Qaïda. Le Royaume-uni, la France et le Luxembourg s’y opposèrent [21].

En effet, si İmkander revendique soutenir politiquement Al-Qaïda dans le Caucase, la Russie n’apporta pas de preuves jugées suffisantes par les Occidentaux d’une participation aux opérations militaires.

Ces deux ONG sont directement impliquée dans le trafic d’armes pour IHH et le soutien politique pour İmkander.

Elles disposent du soutien de l’AKP, le parti que le président Erdoğan créa pour remplacer le Refah interdit par la Cour constitutionnelle.

Que faire du rapport de renseignement russe ?

Il peu probable que le Conseil de sécurité étudiera le rapport de renseignement russe. La question du rôle des services secrets se traite généralement en secret.

Quoi qu’il en soit, les États-Unis devront préciser ce qu’ils entendent faire de leur allié turc qui s’est fait prendre en violant les résolutions du Conseil.

Ces renseignements s’ajoutent à ceux déjà disponibles sur les liens personnels du président Recep Tayyip Erdoğan avec Yasin al-Qadi, le banquier d’Al-Qaïda [22], et sur le rôle de son fils Bilal dans le commerce du pétrole volé par Daesh [23].

À n’en pas douter, les rodomontades turques annonçant une possible invasion militaire en Syrie ne sont qu’un moyen de faire diversion.

Quoi qu’il en soit, si une guerre venait à éclater entre la Turquie et la Russie, ce rapport de renseignement suffirait à priver Ankara du soutien de l’Alliance atlantique (article 5 de la Charte de l’Otan).

[1] « Rapport de renseignement russe sur l’aide actuelle turque à Daesh »,Réseau Voltaire, 18 février 2016.

[2] « Flottille de la liberté : le détail que Netanyahu ignorait », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 juin 2010.

[3] “Tinker raiders, Soldier, Spy”, Sunday World, November 7, 2011.

[4] “Dublin man denies receiving funds from US to assist overthrow of Gadafy”, Mary Fitzgerald, Irish Times, November 22, 2011.

[5] “Irish Libyans join rebels trying to oust Gadafy”, Paulo Nunes Dos Santos, Irish Times, August 13, 2011.

[6] Selon son ordre de mission, qui avait été déterminé lors d’une réunion secrète de l’Alliance à Naples à laquelle participait Alain Juppé, Mahdi Al-Harati devait profiter de la confusion au Rixos pour m’éliminer.

[7] « Comment les hommes d’Al-Qaida sont arrivés au pouvoir en Libye », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 septembre 2011.

[8] “Libyan-Irish commander resigns as deputy head of Tripoli military council”, Mary Fitzgerald, Irish Times, October 11, 2011.

[9] Au XVIIIe siècle, le ministre russe Grigori Potemkine fit ériger de luxueuses façades en carton-pâte afin de masquer la pauvreté des villages lors de la visite de l’impératrice Catherine II en Crimée. Depuis lors, l’expression « village Potemkine » désigne la création d’un lieu fictif à des fins de propagande.

[10] « Islamistas libios se desplazan a Siria para "ayudar" a la revolución », Daniel Iriarte, ABC, 17 de diciembre de 2011. Version française : « Des islamistes Libyens en Syrie pour "aider" la révolution », Traduction Mounadil Al-Djazaïri, Réseau Voltaire, 18 décembre 2011.

[11] “Irish Syrian fighters pass on lessons of revolution”, Mary Fitzgerald,Irish Times, August 1, 2012.

[12] “Spymasters gather to discuss Syria”, David Ignatius, Washington Post, February 19, 2014.

[13] « L’Ukraine et la Turquie créent une Brigade internationale islamique contre la Russie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 août 2015.

[14] Il s’agissait de contraindre le Saint-Siège à abandonner l’Ostpolitk que le cardinal secrétaire d’État Agostino Casaroli poursuivait dans la même optique que Willy Brandt.

[15] “Brotherhood ‘buying influence with arms’”, Sheera Frenkel, The Times, September 14, 2012.

[16] « The role of Islamic charities in international terrorist recruitment and financing », Evan F. Kohlmann, Danish Institute for International Studies, 2006.

[17] “Turkey pays homage to Basayev”, IHH, July 14, 2006.

[18] « La police turque saisit une cargaison d’armes destinées à la Syrie »,Réseau Voltaire, 2 janvier 2014.

[19] « La Justice turque accuse l’IHH de liens avec Al-Qaïda », Réseau Voltaire, 15 janvier 2014.

[20] « De "la Conférence Internationale sur le Caucase"à Istanbul », in « Le briefing d’A.K. Loukachevitch, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Russie, le 18 mai 2012 ».

[21] “Commentaire du Département de l’Information et de la Presse du Ministère des Affaires étrangères de la Russie sur une demande russe adressée au Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre Al-Qaïda”, Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, 12 septembre 2013.

[22] « Erdoğan recevait secrètement le banquier d’Al-Qaida » ; « Al-Qaida, éternel supplétif de l’Otan », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie) ,Réseau Voltaire, 2 et 6 janvier 2014.

[23] « Le rôle de la famille Erdoğan au sein de Daesh », Réseau Voltaire, 26 juillet 2015 ; « La Russie expose les preuves du trafic de pétrole de Daesh via la Turquie », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 3 décembre 2015.

VERS LA FIN DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE ???

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22 FÉVRIER 2016

LE MONDE MUSULMAN EN EBULLITION OU LA FIN DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE ?

Syrie : c’est le commencement

de la fin pour l’Arabie

Saoudite et l’Etat Islamique

( DAESH )

SOURCE : Publié le 21 février 2016 -

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Cinq longues années de tuerie, de manipulation, de mensonge et la coalition islamo-occidentale ne sont pas venues à bout de la république syrienne.

Par contre, la déconfiture de l’axe islamo-wahhabite est en marche. Il n’y a qu’à voir la panique qui s’est emparée de l’Arabie Saoudite, de la Turquie d’Erdogan et de leurs alliés de tout bord pour comprendre que la fin de l’islam politique a signé son arrêt de mort en Syrie malgré les manœuvres dilatoires et les conseils malsains occidentaux.

Au début de leur attaque contre la république syrienne, les alliés de la politique du nihilisme islamique ont chanté et pavoisé jusqu’au bout de la nuit en criant à tue-tête que le président Assad sera pendu sur la place des Omeyades à Damas. Et même le vénéré cheikh El-Qaradaoui s’était mis de la partie en décrétant une fatwa légalisant le meurtre du président syrien. Tout ce beau monde avait alors sonné le tocsin de la mort.

Combien de fois n’a-t-on pas entendu de la bouche des experts occidentaux de leurs alliés islamistes que le président syrien est fini, il fait partie du passé, ses jours sont comptés. Même l’ancien ministre des affaires étrangères de la France officielle l’avait expédié au purgatoire sans jugement. Et maintenant que doit-il se dire en se regardant dans un miroir chaque matin, avant de se raser, après avoir soutenu contre vents et marées l’islamo-fascisme ?

Hélas, les événements se bousculent et l’autoroute du djihad Istanbul-Raqua devient difficile à emprunter sinon impossible par ceux qui se disent ‘révolutionnaires’, car l’armée syrienne avance vers la frontière turque ainsi que les combattants Kurdes, aidés par les frappes aériennes russes d’une grande précision pour faire cesser le déversement des djihadistes armés jusqu’aux dents par la ‘bonne conscience occidentale’ et les adeptes de l’islamisme politique.

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Cette nouvelle situation créée sur le terrain en faveur du régime syrien et de ses alliés donne des sueurs froides aux sponsors du terrorisme islamique sunnite qui n’ont jamais envisagé une telle évolution en leur défaveur et qui voient leur rêve du Califat s’évanouir sur la route de Mossoul-Raqua.

La Turquie et ses alliés monarchiques du Golfe, qui n’ont jamais imaginé un tel scénario, sont incapables de changer leur politique qui leur a été dictée de Washington, de Londres ou de Paris. Ils persistent dans leurs positions de soutien aux groupes terroristes ( Front Nosra filiale d’Al-Qaeda dont l’ancien ministre français des affaires étrangères Mr. Fabius faisait l’éloge, il n’y a pas si longtemps, sans oublier Ahrar Cham, Djich Islam… Et évidemment Daesh).

Le sultan Erdogan contrarié dans ses desseins hégémoniques, rend responsable l’échec de sa politique en Syrie, les Kurdes du PYD (Partiya Yekitiya Demokrat -Parti de l’union démocratique) qu’il bombarde aveuglément, eux qui pourtant, combattent admirablement Daesh en remportant des succès incontestables dans la libération de leurs territoires de l’hydre islamique. Alors pris au piège par ses manœuvres sataniques, il fait bouillir la marmite dans l’espoir que l’Otan lui porte secours mais peine perdue, les Occidentaux ne vont pas envoyer leurs troupes mourir pour les beaux yeux du sultan car le temps du communisme est révolu.
Et en face, il y a aussi l’ours russe qui n’est pas une mince affaire. C’est du robuste… Et ça fait réfléchir plus d’un.

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Avec le président Poutine, l’arrogance et la tartufferie, ça ne marche pas.


Et les Kurdes n’ont-ils pas le droit d’avoir une patrie comme n’importe quel peuple opprimé, eux qui représentent une population de plus de quarante millions répartie sur quatre pays (Turquie, Iran, Irak, Syrie) ? Ces Kurdes, longtemps oubliés, furent sacrifiés par les Français et les Britanniques lors de la conférence de San Rémo ( Nord-Ouest de l’Italie) en avril 1920.

Le temps est venu pour que cette scandaleuse erreur historique soit corrigée.
Aujourd’hui, les Kurdes méritent amplement un État.Pourquoi les Arabes et les musulmans se mobilisent-ils pour la création d’un état palestinien mais restent insensibles devant le malheur du peuple kurde ?

Apparemment, dans leur logique ethnico-religieuse, il est tout à fait logique qu’un micro Etat tel que le Qatar puisse avoir un drapeau, un hymne national, des frontières et qu’une famille (les Saoud) s’approprie un pays ( l’Arabie) mais interdisent aux autres ce qu’ils considèrent pour eux comme un don d’Allah. Cette situation à la limite de la schizophrénie ne les dérange nullement, car selon leur vision archaïque, tous les caprices sont permis pour les descendants de Mahomet. La réponse à cette question se trouve dans le coran-prison ( la formule n’est pas la mienne, je l’ai empruntée car elle reflète parfaitement leur pensée).

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Le Sultan Erdogan enfermé dans sa paranoïa, en misant sur les islamistes pour détruire l’état syrien est responsable du chaos de la région.

Mais pire encore, il a creusé les sillons de l’implosion de son propre pays, en attisant les tensions entre les Kurdes, les Alévis (proches des Alaouites de Syrie) et la majorité sunnite turque. Il a le génie malfaisant de vouloir créer les conditions d’une guerre civile en Turquie afin qu’il soit l’homme providentiel pour sauver la Turquie du XXI° siècle et gommer ainsi l’héritage d’Atatürk.

Quant à la famille Saoud, pour détourner l’attention de son soutien sans faille au terrorisme international et notamment en Syrie, a ouvert un front à sa frontière sud en s’attaquant au peuple yéménite, un des plus pauvres de la planète. Et par la même occasion, elle espère régler ses comptes avec son ennemi héréditaire perse et de surcroît chiite qui sait de quoi il en retourne.

A vrai dire, le royaume saoudien est comme la grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf  grâce à sa manne pétrolière, va découvrir l’envers du décor, car on ne joue pas impunément dans la cour des grands quand on n’a pas les moyens de sa politique.

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En réalité, l’Arabie Saoudite est un Daesh grandeur nature qui est reconnue comme un état légitime. Elle fait beaucoup de gesticulations stériles en annonçant avec fanfare les manœuvres militaires au nom de code menaçant « Tonnerre du nord », (allusion faite à la sourate XIII, verset 13 : « Le tonnerre Le glorifie par Sa louange, et aussi les Anges sous l’effet de Sa crainte. Et Il lance les foudres dont Il atteint qui Il veut. Or ils disputent au sujet d’Allah alors qu’Il est redoutable en Sa force ».

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Ces manœuvres militaires sont organisées par l’association d’une vingtaine de pays arabes et musulmans qu’elle rétribue rubis sur l’ongle et qu’elle considère comme ses vassaux qui doivent lui obéir aveuglément au doigt et à l’œil pour aller guerroyer à Rakka contre ses rejetons djihadistes.

D’ailleurs, elle vient de sanctionner le Liban qui a refusé de cautionner sa politique en lui coupant le financement du matériel militaire qu’il a commencé à acquérir auprès de la France (contrat de plus de 3 milliards de dollars US).

 

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En vérité, L’Arabie Saoudite est un tigre en carton qui n’a ni la capacité du savoir-faire militaire, ni le courage de mener une opération en dehors de son territoire d’autant plus qu’elle est empêtrée dans les sables mouvants du Yémen d’où elle n’en sortira pas indemne. En attendant le succès de l’opération « Tonnerre du nord », elle joue de la flûte pour amuser la galerie des pèlerins de la Mecque et de Médine, parce que sans ses parrains occidentaux, elle est vouée à la disparition tôt ou tard en tant qu’état qui repose pour le moment sur la terreur islamique et évidemment sur les pétrodollars.

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Parce que sa politique du chéquier est en train de montrer ses limites, un jour ou l’autre, le feu de la haine qu’elle a allumé en toute connaissance de cause, la dévorera. Ce n’est qu’une question de temps.

Son comportement criminel, agressif et expansif se fait avec l’assentiment des Occidentaux. Mais elle oublie que les Iraniens l’attendent au tournant pour lui faire payer son arrogance qui a déclenché l’incendie au Moyen-Orient. Et le retour des flammes, c’est pour bientôt. Car la vengeance est un plat qui se mange froid, dit le dicton. Elle doit se faire des soucis à l’avenir face à l’axe inflexible chiite, quoi qu’en disent les propagandistes arabes sunnites.

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En Occident, aucun média ne soulève le problème de l’agression saoudienne contre le peuple yéménite. Pour de nombreux journalistes et experts, cette agression injustifiée est évidente tant que le pétrole coule à flot mais ils continuent d’accuser à longueur de journée le président Assad de crimes contre l’humanité. Deux poids deux mesures.

Pourquoi ces messieurs-dames sont-ils muets contre les agissements néfastes de l’islam sunnite qui est un vrai danger pour la paix et la sécurité dans le monde d’autant plus qu’il est responsable de la margeur partie des attentats terroristes?
Pourquoi ménage-t-on la Turquie d’Erdogan, l’Arabie saoudite et le Qatar, alors qu’ils alimentent le terrorisme en Syrie avec l’appui assumé de l’Occident mercantile ?

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Et l’attaque criminelle terroriste islamiste du Bataclan du 13 novembre 2013 qui a endeuillé la France, n’est-elle pas la conséquence directe de l’alignement de la politique occidentale ( en particulier de la France) sur celle des pays sunnites ?
Et l’Etat islamique ( Daesh) n’est-il pas l’enfant prodigue des enseignements coraniques wahhabites ?

Nier cette évidence, c’est faire le lit de l’intégrisme sunnite pour les années à venir avec plus d’intensité.

Les islamistes djihadistes qui ont assassiné froidement des centaines de français en novembre 2015, n’obéissaient pas à Bachar Assad, ni à Téhéran et encore moins à Moscou mais avaient mis en exécution les enseignements des oulémas sunnites, c’est-à-dire le wahhabisme et le qutbisme( idéologie fascisante djihadiste de la mort théorisée par le frère musulman égyptien Sayyed Qubt).

Alors qu’on arrête de prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.

Hamdane Ammar

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L’Europe se meurt avec la complicité de ses dirigeants

SOURCE : Publié le 8 septembre 2015 - par

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Franchement, l’Europe est en train de s’acheminer vers sa disparition en tant qu’espace de liberté et de démocratie, par l’irresponsabilité de ses propres dirigeants qui sont hypnotisés par l’islam qui finira par la dévorer.

Quand on observe ces dirigeants face à l’ampleur de la migration musulmane qu’ils veulent imposer de gré ou de force à leurs citoyens, on est en droit de se poser la question : sont-ils conscients ou sont-ils au service de l’islam ? A y regarder de près, on découvre que leurs discours, à la virgule près, rejoignent celui des mahométans qui prétendent que la terre entière sera héritée par eux :

« Et Il vous a fait hériter leur terre (les kouffars), leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n’aviez point foulée. Et Allah est Omnipotent. » (sourate 33 verset 27).

Il n’y a que les aveugles et les idiots utiles qui ne veulent pas voir la réalité du déferlement islamique sur l’Occident que le Coran a prévu depuis le VIIe siècle.

Allah a agréé l’islam (religion de soumission et non de paix comme le clame M. Abdenour Bidar, un spécialiste de la manipulation, de l’occultation et du mensonge qui se prétend philosophe mais sans aucune rigueur intellectuelle) pour l’humanité toute entière.

« Et quiconque désire une religion autre que l’Islam ne sera point agréé, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants. » (sourate 3 verset 85)

Et les musulmans ne sont-ils pas la communauté qu’Allah a choisie pour être la meilleure depuis la Création en déclassant celle d’Israël qu’il a carrément maudite ?

« Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes. Vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont foi, mais la plupart d’entre eux sont des pervers. » (sourate 3 verset 110).

« Ô enfants d’Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont je vous ai comblé, rappelez-vous que je vous ai préférés à tous les peuples (vous êtes le peuple d’Allah élu). » (sourate 2 verset 47).

« Et puis, à cause de leur violation de l’engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs cœurs : ils détournent les paroles de leurs sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé… » (sourate 5 verset 13).

Le verset 47 de la sourate 2 est la preuve pour que n’importe quel musulman se croit l’élu d’Allah ce qui lui confère des droits divins sur les Juifs, les Chrétiens et les non musulmans qui doivent être à son service.

C’est pour cette unique raison que les réfugiés syriens et irakiens (parmi lesquels il y a aussi des Pakistanais et des Afghans) qui sont en majorité des musulmans sunnites, à la fleur de l’âge, revendicatifs et belliqueux, se comportent d’une façon arrogante, sans retenue, sans gêne, sans dignité, sans honte, pensant que tout leur est dû dans dar El harb. A peine arrivés en territoire des mécréants, ils exigent de la nourriture halal et des places appropriées pour faire leurs ablutions et leurs prières.

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Dans cette masse islamique qui veut prendre d’assaut l’Europe, on y distingue que peu de femmes, d’enfants et de vieillards, et le peu de chrétiens d’Orient qu’on y voit sont en réalité des sunnites.

Franchement, quelqu’un qui est réellement affamé et fatigué aura-t-il la capacité d’étaler avec force ses convictions religieuses ? Mille fois non, on est plutôt face à une conquête assidûment planifiée.

L’histoire enseigne que les conquêtes se font par des guerres ou par des déplacements forcés de populations. Ce scénario d’invasion a été mis en place par l’oncle Sam en accord avec les tenants de l’islam conquérant (frères musulmans, monarchies pétrolières arabes, le sultan d’Ankara), mais il est aussi facilité par les pleutres dirigeants européens qui n’osent pas dire la vérité à leurs citoyens.

Pour les Etats-Unis, après avoir détruit les Etats nations arabes au profit de l’idéologie wahhabite, l’envahissement de l’Europe par les mahométans est en marche. Par ce peuplement islamique non planifié et désorganisé, ils espèrent anéantir la vieille Europe.

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C’est la théorie du chaos créateur, ou plutôt le désordrepermanent.

Les Américains ont trouvé en l’islam un puissant allié pour soumettre l’humanité à leur projet de domination globale. Sinon pourquoi refusent-ils de détruire l’Etat islamique ? N’en ont-ils pas la capacité militaire ? Pourquoi soutiennent-ils ouvertement les pays arabes du Golfe Persique qui financent et arment le terrorisme islamique ?

Les Américains font un choix suicidaire pour la civilisation occidentale. L’exemple de leur engagement en Afghanistan ne leur a donc pas suffi ? Pourquoi n’en ont-ils pas tiré les leçons qui s’imposent ? Mystère.

Ils oublient qu’après la soumission de l’Europe au dieu de la Mecque, eux aussi seront atteints par la déferlante islamique. N’ont-ils pas théorisé le choc des civilisations ? Ground Zéro, ça ne leur parle plus ?

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Le temps est venu pour eux de revoir leurs plans de destruction des nations, sinon ils auront de vrais soucis à se faire avec l’islam, et des 11 septembre puissance N seront légions et probablement sur leur propre sol. Et tant qu’ils soutiendront le dieu de la Mecque qui veut imposer le califat contre le reste de l’humanité, ils creuseront leur propre tombe. N’en déplaise à leurs stratèges, l’islam restera leur véritable ennemi.

Ils ignorent que l’islam c’est comme une tache d’huile qui se répand rapidement en occupant les territoires bruyamment pour s’imposer. La tactique de ses conquêtes est connue depuis Médine en 622.
Sinon comment expliquer que ces réfugiés sunnites en plein forme, ne combattent-ils pas l’Etat Islamique comme le font les jeunes femmes kurdes et yazédies qui l’affrontent héroïquement, les armes à la main ? Pourquoi ne choisissent-ils pas l’Arabie Saoudite pour s’y installer, chez leurs frères wahhabites qui sont les fossoyeurs de leur dignité ?

Franchement, il y a anguille sous roche. Les Européens doivent s’en méfier parce qu’ils sont en train d’introduire le loup dans leur bergerie.

Jamais au grand jamais, ces réfugiés n’auraient étalé leur arrogance dans aucun pays islamique comme ils sont en train de le faire en Occident où ils profitent de la démocratie et de la liberté pour s’imposer en scandant « Allahou Akbar ». Leur comportement reflète exactement l’enseignement islamique. Pensant que les Européens sont obligés de les prendre en charge et surtout qu’ils sont des lâches, parce qu’Allah l’a écrit depuis 15 siècles, ils ne cessent de faire monter les enchères. Pour eux, les kouffars sont leurs serviteurs, en un mot leurs esclaves. Ils doivent courber l’échine devant eux, conformément à la dhimmitude.

Pauvres Européens, vous n’êtes qu’au début du processus de votre désintégration, par la volonté de vos dirigeants. Et peut-être d’Allah ? Qui sait ?

Franchement, si réellement ces réfugiés étaient sincères, ils auraient déjà abjuré la religion islamique qui a créé le chaos et le désordre chez eux, leurs femmes auraient déjà jeté à la poubelle leur voile et ils ne demanderaient pas à manger halal. Leur malheur, c’est que le virus islamique a détruit leurs neurones : ils sont irrécupérables pour l’humanité.

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Ces réfugiés veulent s’installer en Europe, territoire des mécréants, mais en restant accrochés à leur religion de paix et d’amour qui est la cause principale de leur cauchemar. Ne sont-ils pas schizophrènes?

S’ils étaient réellement sincères, pourquoi n’auraient-ils pas demandé l’asile en Arabie Saoudite pour être en conformité avec leur croyance ? Savent-ils que leurs frères saoudiens sont les vrais responsables de leur détresse, sans oublier l’islam qui a détruit toute pensée rationnelle chez eux ?

Franchement, l’Europe se meurt par la naïveté, l’angélisme et la cupidité de ses élites, et notamment la France qui s’enfonce dans les marécages islamiques, chaque jour qui s’en va.

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En prenant la décision d’accueillir sans contrepartie d’assimilation des milliers – et dans peu de temps des millions – de mahométans, Frau Merkel va laisser une bombe islamique à fragmentations multiples pour les générations futures allemandes. Elle pense avoir trouvé la solution du déficit démographique et du manque de main-d’oeuvre pour son pays, mais en réalité, par ce calcul cynique à court terme, elle prépare sa destruction. Ce n’est qu’une question de temps. En répondant positivement aux souhaits des Turcs qui tentent d’islamiser l’Europe après avoir échoué en 1683 aux portes de Vienne, elle s’illustre par sa méconnaissance de l’Histoire.

Les tenants de l’islamisation de l’Occident sont nombreux et participent activement à sa réalisation, à l’exemple du think tank Terra Nova ou bien de l’église catholique qui s’ingénie à devenir un supplétif de l’islam pourtant considérée comme une infidèle par ce dernier. Mais dans quel monde vivent-ils ces messieurs-dames qui réclament plus d’islam ? Entendent-ils les peurs et les cris d’angoisse de leurs concitoyens ? Et le pape François, est-il certain de porter la parole du Christ quand il ordonne d’ouvrir les portes des églises pour accueillir les mahométans dont certains seront à coup sûr, un jour, de futurs soldats d’Allah ? Sait-il que la réciprocité n’existe pas en islam, car le mécréant qu’il est n’est que pourriture (najass) pour Allah et son Apôtre, et que le seuil de toute mosquée lui est strictement interdit ?

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Et quand M. Abdenour Bidar, en imam esbroufeur, prétend que c’est le wahhabisme qui porte atteinte à l’islam, aura-t-il le courage de demander aux musulmans de boycotter le hadj ? Pourtant, il sait bien que ce sont les wahhabites qui gèrent le hadj ? Il ne le fera pas parce qu’il aura a peur d’être considéré comme un apostat en demandant la suppression du cinquième dogme de l’islam qui a fait et qui continue de faire la fortune des Mecquois et des Médinois, par la volonté de Mahomet.

Son discours est fait pour anesthésier l’opinion publique française, car, en réalité, c’est un combattant d’Allah sous l’apparence d’un intellectuel moderniste. Alors chiche qu’il le fasse !

Mais comme la taqquiyah est une spécialité islamique, M. Abdenour Bidar, philosophe du système de la bien-pensance de la France d’en haut, scandera encore et toujours que le wahhabisme ce n’est pas l’islam, mais entre-temps la terre continuera de tourner. Mais dommage pour lui, parce que le monde commence à connaître le refrain de la chanson : l’islam, ce n’est pas l’islamisme.

Hamdane Ammar

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Posté par DIACONESCO_TVà

QU' EST-CE QU' UN " SOLDAT " .......

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« Soldat » redirige ici.
 
Pour les autres significations, voir Soldat (homonymie).
 
De gauche à droite : un soldat indochinois, français, sénégalais, anglais, russe, italien, serbe, grec et indien durant la Première Guerre mondiale.
 
Soldats de l'ex-Nationale Volksarmee en RDA.

Un militaire est un membre des forces armées« régulières », c'est-à-dire d'une institution de défense d'un État.

On emploie également le terme soldat lorsqu'il s'agit d'un combattant, le terme mercenairesétant réservé aux combattants recrutés sans statut particulier le temps d'un conflit ou même d'une opération.

Les forces militaires sont constituées :

  • de personnels sous contrat, volontaires qui ont choisi de s'enrôler pour une durée déterminée ;
  • de personnels de carrière (il s'agit en général des cadres, sous-officiers et officiers) ;
  • de personnels enrôlés par l'État par devoir civique, dans le cadre de la conscription ;
  • éventuellement, en cas de troubles et de conflit, de personnels enrôlés sous la contrainte de la mobilisation, sélective ou générale.

Pour acquérir une spécialité ou pour un entraînement général préalable, les militaires suivent des stages de préparation militaire.

L'une des caractéristiques du militaire est son obéissance à la discipline militaire et aux ordres reçus, tout particulièrement en temps de guerre, circonstances dans lesquelles, d'une façon générale, ses droits personnels sont très limités.

Le refus d'obéir ou la désertion sont rigoureusement punis, que ce soit dans une armée de métier ou de conscrits. Il est généralement proscrit, pour un militaire, d'être syndiqué, membre d'une association ni d'un parti politique.

De nombreux groupes armés en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud intègrent des enfants (dits enfants soldats) à partir de l'âge de six ans. On estime le nombre de ceux-ci à 250 000 au cours de l'année 2010.

 

 

Fonctions dans l'armée[modifier | modifier le code]

Un militaire peut avoir une activité de terrain, de commandement. En effet, la mise en œuvre d'une armée nécessite une composante logistique et commandement militaire importante. On parle souvent d'échelons : échelon de commandement, échelon logistique, échelon opérationnel.

 

Parmi les emplois opérationnels, on distingue :

Budget du personnel militaire[modifier | modifier le code]

 
Des fantassins argentins durant la guerre des Malouines. La grande majorité sont des conscrits.

Le coût global d'un militaire pour l'État qui l'emploie (solde, formation, nourriture, logement, assurance, matériels, retraite, pensions d'invalidité, etc.) est extrêmement divers selon les situations. Alors que la grande majorité des soldats de l'Antiquité devaient se payer leur équipement, situation qui prévalut jusqu'au Moyen Âge avec les chevaliers ayant leur propre harnachement, celui-ci est désormais fourni dans l'immense majorité par les armées régulières.

Un simple conscrit employé comme fantassin durant les guerres industrielles du début du XX siècle et dans des États du Tiers-Monde coûte évidemment beaucoup moins cher qu'un pilote de combat professionnel des années 2000 dont la formation s'étire sur des années.

Cas extrême, un militaire professionnel dans les forces armées des États-Unis, de la signature du contrat d'engagement à la mise en terre, coûte en moyenne cinq millions de dollars américains au département de la Défense en 2005 et ces frais ne cessent d'augmenter.

Le déploiement de troupes bien équipées sur les théâtres d'opérations lointains est également onéreux.

En 2010, un soldat des Forces canadiennes de la Force internationale d'assistance et de sécurité en Afghanistan, pays enclavé et ne disposant pas d'importantes infrastructures, revient, hors solde, hors acheminement initial, à environ 525 000 dollars canadien (350 000 euros); la dépense par soldat engagé outre-mer se situant en moyenne annuelle 5,16 millions d’euros dans l’Union européenne en 2011. Pour le soutien et le fonctionnement de base d'un militaire engagés en opérations extérieures, il faut en moyenne, toujours dans l'Union européenne, 16 militaires et 15 civils à domicile (35 militaires et 15 civils en Allemagne, 8 militaires et 2 civils en France, 9 militaires et 4 civils au Royaume-Uni).

Les missions d’un militaire (doctrine d’emploi des forces) 

Dans le cadre de son engagement dans les forces armées de son pays, le militaire s’astreint volontairement à servir la défense des intérêts vitaux du pays, tels qu’ils sont définis par son gouvernement, et sous les ordres de ses supérieurs hiérarchiques (officiers généraux). Les missions que le militaire effectue dans l’armée correspondent à 3 grands axes :

  1. La défense du territoire national et de ses ressortissants ;
  2. Participation aux systèmes d’alerte de sécurité et d’information ;
  3. Maintien de la paix à l’étranger et sous mandat international.

Ces 3 grands axes, qui déterminent l’action des forces armées d’un pays, se manifestent par une gamme étendue et variée de missions où le risque suprême de trouver la mort en exerçant son métier, qui est le propre de la profession de militaire, n’est pas conditionné par le caractère vital pour le pays des missions qui lui sont confiées. La défense de l’intégrité du sol et du territoire nationaux figure au premier plan de l’engagement particulier des membres des forces armées, qu’ils soient militaires du rang, officiers, volontaires recrutés dans la population civile ou conscrits.

C’est dans une telle éventualité que les militaires s’entraînent à combattre ou bien encore à soutenir les troupes engagées à l’avant du front. Une capacité de riposte permanente qui met aussi le professionnel de la guerre en mesure d’être engagé dans des opérations de moins haute intensité, sur le territoire ou à l’extérieur des frontières. On citera pêle-mêle la lutte contre le terrorisme, les menaces chimiques et bactériologiques, la surveillance du ciel, etc.

Cette préparation à l’aptitude au combat offre également l’opportunité au gouvernement d’envoyer les militaires exercer leurs talents en dehors des frontières de leur pays, en les engageant dans des opérations de pacification sous mandat international, et/ou dans l’action civilo-militaire qui se situe souvent en corollaire de la première option.

Notes et références[modifier | modifier le code]

 

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Retraités Militaires :  Rejoignez le cercle National des Combattants

 

Une association nationale, le CNC ?

Association du monde combattant (loi de 1901), libre et indépendante et à vocation multiconflits, habilitée à ester en justice, le CNC rassemble :

  • des « combattants » de l'armée française, titulaires de la carte du combattant ou du TRN ;
  • ainsi que toutes les personnes, militaires d'active, anciens militaires ou civils, qui désirent se joindre à un combat d'essence nationale, de conviction et sans compromissions au sein du monde combattant en particulier et de la communauté nationale en général ;
  • également, tous ceux qui s'opposent aux falsifications mémorielles qui entachent gravement les commémorations actuelles, avec, bien entendu, les répercussions médiatiques que l'on nous fait subir, ainsi que les quelques bribes d'enseignement de l'histoire qui subsistent encore dans nos programmes scolaires.

« Qui commande le passé commande l’avenir ; qui commande le présent commande le passé... » (George Orwell, in 1984)

- La défense de la France, des combattants, de notre histoire, de notre armée...

 
  • la défense des intérêts moraux et matériels des anciens combattants ;
  • la préservation de l'identité nationale et du renom de notre pays, la France ;
  • le culte des héros qui ont fait la grandeur de notre pays et à la défense de leur œuvre ;
  • et la promotion au sein de la jeunesse du sens des valeurs nationales et patriotiques.

Ce, en conformité avec l'article 3 de nos statuts et en toute liberté et indépendance. Aucune organisation ne subventionne le CNC...
Ouverts à l'évolution des nouvelles technologies d'information et de communication, sans frilosité ni replis sur nous-mêmes, nous affirmons sans ambages nos convictions nationales et patriotiques.

 

http://www.cncombattants.org/

 

GÉOPOLITIQUE : SYRIE / IRAN ET LE GAZODUC .....

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Syrie.

Un reportage de France 2 met en lumière la complicité de Sarkozy, Juppé, Hollande et Fabius avec les islamistes

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23/02/2016 – 06h00 Paris (Breizh-info.com) –  Jeudi dernier, France 2 proposait en deuxième partie de soirée le magazine « Un oeil sur la planète », présenté par Samah Soulah, grand reporter à  France 2.

Intitulé « Syrie, le grand aveuglement », cet excellent reportage d’une heure et demie revient sur le conflit syrien, ses origines, les forces en présence, les intérêts économiques en jeu, les mouvements de populations liés à cette guerre civile .

Le téléspectateur français découvrira durant cette émission que, depuis 2011, l’Etat français et ses médias subventionnés lui mentent, en toute simplicité, et que les principaux dirigeants actuels ou d’hier (Hollande, Fabius, Sarkozy, Juppé) ont un rôle ambigu dans leur relation avec l’islamisme radical.

Après visionnage d’Un oeil sur la planète, il faudrait déjà féliciter tous les journalistes qui ont participé à la réalisation du projet, tant les 4 reportages sur la question syrienne sont des modèles à montrer dans les écoles de journalisme, bien loin de certaines émissions du service public laissant parfois à désirer.

« Cinq ans de guerre c’est une éternité et le bilan est édifiant: 260 000 tués, 8 millions de Syriens déplacés à l’intérieur de leur pays, 4 millions de réfugiés à l’étranger. Ce qui veut dire qu’en Syrie, un habitant sur deux a dû quitter sa maison », rappelle Samah Soula avant de s’interroger :« Comment une guerre civile dans un petit État a-t-elle pu se transformer en conflit mondial impliquant les grandes puissances? », se demande alors la journaliste, avant de conclure : « Sans doute, parce que trop d’erreurs ont été commises dès le début et peut-être aussi parce que trop d’acteurs se sont invités dans le conflit ».

L’émission se divise en 4 parties : la première, intitulée « la passion du Djihad »,  montre que bien loin du mythe de l’opposition modérée, vite effacée après le début de la révolte de 2011, une partie de la Syrie est entre les mains de différentes factions islamistes  rivales, qui se battent pour l’argent et pour l’instauration du califat musulman. L’empreinte des Frères musulmans, ennemis jurés d’Al Assad, est présente.  

À Alep, mais aussi dans d’autres villes syriennes, le reportage montre le quotidien de ces factions islamistes, qui détiennent d’ailleurs un bon stock d’armes de fabrication occidentale,  française entre autres.

On suit même le leader d’une faction se préparer à un attentat suicide.

Interrogée par Samah Soula, Mme Chenon-Ramlat, une ancienne journaliste du Monde, qui a vécu huit ans en Syrie,  met en lumière les motivations financières des groupes djihadistes.

Le téléspectateur découvre, sans doute pour la première fois sur la chaîne de service public, que depuis 2011 médias et politiques français ont tout simplement menti.

Ils ont menti en présentant Bachar El Assad comme un tyran sanguinaire « gazant son peuple » comme l’ont affirmé certains responsables politiques français, Laurent Fabius, Alain Juppé, François Hollande, Nicolas Sarkozy en tête.

Ils ont menti en présentant l’opposition « modérée » et l’Armée Syrienne Libre (ASL) comme représentative d’un peuple qui leur était presque inconnu pour beaucoup de ces exilés de longue date.

 

Le reportage permet d’ailleurs à des spécialistes de la Syrie, jamais invités jusqu’ici, de s’exprimer.

C’est le cas de Frédéric Pichon, historien, auteur de : « Syrie, pourquoi l’occident s’est trompé », ou encore d’Alain Chouet, ancien officier du renseignement français, qui taclent sévèrement la politique étrangère française menée sous Nicolas Sarkozy et sous François Hollande.

Au delà du mensonge d’État, Un oeil sur la planète souligne également le soutien militaire apporté par la France aux islamistes syriens. Une grande puissance mondiale ne pouvait en effet pas ignorer que les livraisons d’armes tombaient systématiquement entre les mains des égorgeurs islamistes.

Pour Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères jusqu’au dernier remaniement , «Bachar El Assad ne mériterait pas d’être sur cette terre» .

Alain Juppé, possible futur candidat de la droite aux élections présidentielles, déclarait quant à lui que« Bachar El Assad fait le lit de Daesh »et affirmait en 2011 que les jours du président syrien étaient comptés, appelant même à une intervention militaire contre son régime.

Cinq années plus tard, Bachar El Assad est toujours là et bien là, soutenu par une majorité de Syriens (selon les journalistes ayant enquêté sur place), épaulé par la Russie et par l’Iran. La France, dont les gouvernements successifs ont d’abord pris fait et cause contre Bachar El Assad, a dû virer de bord après les attentats islamistes de novembre 2015.

On note au passage qu’ une collaboration avec les services secrets syriens, à laquelle la France a mis fin dès 2011, aurait dans doute permis d’éviter ces attentats.

Dans « les dessous d’un conflit », les journalistes évoquent aussi la bataille autour du gaz et du pétrole en Syrie. Et notamment le front Turquie, Qatar, Arabie Saoudite (et donc pays d’Europe de l’Ouest et USA) contre l’axe emmené par la Russie et l’Iran et soutenu par une majorité des pays de la région.

C’est à la suite d’un accord donné par la Syrie à l’Iran concernant la construction d’un gazoduc que les aides financières et militaires aux islamistes et à l’opposition se sont multipliées.

On est là au coeur de la réalité géopolitique de ce conflit, bien loin des droits de l’homme.

Enfin, l’émission s’intéresse également au sort des civils, ceux qui restent dans des villes en ruines comme à Alep, qui semblent vivre presque normalement  comme à Damas, ou ceux qui fuient la guerre. Et c’est là que tout le drame syrien prend de l’ampleur.

A l’instar d’autres pays européens, la France, pour des raisons idéologiques, a favorisé la dislocation  de la Syrie, tenue par le dernier régime laïc du Proche-Orient, vecteur de stabilité dans toute la région.

 

Résultat : des vagues de réfugiés  accourent vers l’Europe et les mêmes gouvernements d’Europe de l’Ouest s’empressent alors d’appeler leurs populations à accueillir et à intégrer à bras ouverts ces populations qu’ils ont eux-mêmes contribué à déplacer. C’est le serpent qui se mord la queue.

On ne saurait trop recommander de visionner cette émission. Pour comprendre le conflit syrien, pour prendre du recul, pour saisir les enjeux de ce qui ressemble fort à une guerre mondiale .

Une guerre dans laquelle la France, malgré l’opposition de nombreux dissidents, a choisi le mauvais cheval, pieds et poings liés désormais avec les pétro-monarchies du Golfe. 

Les espoirs d’élimination des islamistes, de rétablissement du régime laïc et du retour au pays de ces millions des réfugiés syriens passent désormais notamment par la Russie, seule nation à faire des villes détenues par Daech des nouveaux Stalingrad.

Samedi 20 février, au cours de l’émission On n’est pas couché, toujours sur France2, Jean-Luc Mélenchon a pu déclarer de son côté : « Je pense que Vladimir Poutine va régler le problème, celui d’éliminer Daech. (…)

Je suis pour que Daech soit vaincu, écrabouillé et que les Kurdes gagnent pour la stabilité dans la région ».

Pour voir le reportage, cliquez-ici

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2016 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

LA FRANCE ENGAGÉE EN LIBYE CONTRE DAESCH !

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La France opère secrètement en Libye

Publié par wikistrike.com sur 24 Février 2016, 08:30am

 

La France opère secrètement en Libye

Forces spéciales sur place, frappes ponctuelles ciblées et actions militaires non-officielles : voilà la méthode qui aurait été adoptée par François Hollande en Libye face à la menace terroriste de Daesh.

Le quotidien français affirme, dans un article, avoir été averti de la présence de forces spéciales françaises dans l’est du pays depuis mi-février.

Celles-ci mèneraient ponctuellement des actions militaires en toute discrétion puisque, comme l’affirme un haut responsable de la Défense : «La dernière chose à faire serait d’intervenir en Libye.

Il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement».

Le Monde affirme en outre que «la lutte contre les terroristes pouvait couvrir des opérations clandestines, menées par le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Les premières [les opérations des forces spéciales] engagent la France car leurs soldats, même très discrets, agissent sous l’uniforme.
Les secondes [les opérations de la DGSE] sont aussi assurées par des militaires mais restent invisibles».
 

L’objectif de la France, à savoir ralentir la montée en puissance du groupe terroriste Etat islamique, bien ancré en Libye, semble concorder avec l’agenda de Washington, dont les avions ont frappé un cadre tunisien de Daesh en Libye le 19 février.

Une autre frappe américaine contre l’Irakien Abou Nabil, le plus haut responsable de Daesh en Libye, menée en novembre 2015, aurait «été initiée par Paris», assure le journal.

 

Source  http://www.wikistrike.com/2016/02

SYRIE: ALEP ET LES GROS MENSONGES DE NOS MÉDIAS !

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Alep

Syrie : la bataille d’Alep et les mensonges de nos journalistes

 

Alain Corvez, ancien conseiller du général commandant la Force des Nations unies déployée au Sud-Liban (FINUL), ancien conseiller en relations internationales au ministère des Affaires étrangères. Actuellement conseiller en stratégie internationale.

♦ Guerre sans complexe de l’Occident contre l’information et la conscience politique.

 

L’accumulation des mensonges éhontés par lesquels les journalistes de nos principales chaines télé et de nos grands journaux nous racontent les actuelles opérations militaires en Syrie.


L’accumulation des mensonges éhontés par lesquels les journalistes de nos principales chaines télé et de nos grands journaux nous racontent les actuelles opérations militaires en Syrie – qui pourraient marquer un virage majeur dans le cours de cette guerre qui ensanglante le pays depuis cinq ans – est véritablement indigne et scandaleuse. Un sommet a été atteint récemment avec la description faite de la bataille d’Alep.

 

La grande ville industrielle située au nord de la Syrie a toujours été la capitale économique du pays.

En 2012, Alep a été attaquée par des groupes djihadistes de diverses tendances, en grande partie constitués de djihadistes et de mercenaires étrangers, qui ont réussi à l’encercler presque complètement, à occuper certains quartiers périphériques où se trouvent différentes usines et centrales électriques et hydrauliques, et à s’infiltrer dans plusieurs quartiers du centre-ville.

Les habitants n’ont absolument pas collaboré à l’attaque, et en ont subi au contraire toutes les conséquences.

 

En fait, les usines ont été démantelées par les djihadistes, lesquels reçoivent continuellement des renforts… et des armes en provenance de la Turquie toute proche. Les équipements des usines ont tous été revendus en Turquie, avec évidemment la complicité des autorités d’Ankara.

Mais face à la résistance opposée par la ville, rendue possible par d’incertaines voies de ravitaillement au sud-est du centre-ville maintenues ouvertes tant bien que mal par l’armée, les djihadistes, appuyés par des miliciens de l’État islamique (EI) aussi appelé Daesh provenant de l’Est, de Raqqa, ont décidé de couper l’eau et l’électricité aux assiégés tout en bombardant les quartiers du centre-ville à l’aide de mortiers, et en harcelant les habitants par des attentats sanglants menés à l’aide – entre autres – de voitures piégées (le plus meurtrier a touché l’université et provoqué a mort de dizaines d’étudiants).

Sur l’ensemble de ces faits, nous avons les témoignages répétés des évêques des communautés chrétiennes d’Alep, qui racontent également avoir fait creuser des puits pour essayer de soulager les souffrances de la population assoiffée, des témoignages que les journalistes ne pouvaient pas ignorer, même s’ils n’avaient pas forcément envie de faire confiance aux informations détaillées fournies par l’agence syrienne SANA ou par les différentes sources russes (Sputnik) ou libanaises (Al-Manar).

La contre-offensive de l’armée syrienne déclenchée au cours des derniers mois de 2015 avec l’appui de l’aviation russe vise avant tout à « mettre fin» au siège de la ville.

L’armée a donc progressé « depuis le centre-ville vers les localités voisines» pour éloigner les assaillants. Au nord-est, elle a libéré la grande base militaire de Kuweiri, située à presque 25 km du centre et assiégée depuis plus de trois ans, en repoussant les miliciens de Daesh vers l’Euphrate.

Au nord-ouest, deux autres villes situées à 40 km d’Alep ont également été libérées, elles étaient assiégées depuis 2012 par les djihadistes d’al-Nosra (branche syrienne d’al-Qaïda) et leurs alliés d’Harar al-Sham et de l’Armée syrienne libre (ASL).

L’agence SANA a diffusé les images des foules en liesse accueillant l’armée « libératrice».

Et vers le sud-ouest également, l’armée avance pour rouvrir les routes vers les provinces d’Homs et de Hama, et permettre un meilleur afflux de ravitaillement de la population en biens de première nécessité.

Mais voilà, les mots utilisés par nos journalistes aux ordres disent exactement le contraire de la réalité, pour leur plus grande honte.

D’après eux (et selon les directives qu’ils reçoivent), ce serait l’armée nationale qui « avancerait vers Alep» pour la « reconquérir», comme si la ville était aux mains des rebelles et des mercenaires étrangers, et non assiégée depuis plus de trois ans par les djihadistes.

Selon eux, les habitants d’Alep fuiraient la ville, terrorisés par les bombardements russes.

En réalité, à l’intérieur du périmètre d’Alep, il n’y a plus de combats.

Les groupes de djihadistes et de mercenaires qui s’étaient infiltrés en ville ont été isolés et ont comme seule perspective celle de se rendre ou bien de conclure un accord avec le gouvernement comme celui qui a permis aux djihadistes encerclés dans un quartier isolé de Homs d’être accompagnés à la frontière turque dans des autobus fournis par le gouvernement.

Le front se trouve désormais beaucoup plus au nord d’Alep, à seulement 20 km de la frontière turque (information du 7 février).

L’armée nationale entend bien atteindre la ville frontalière d’A’zaz pour bloquer le ravitaillement permanent en armes et en mercenaires étrangers qui continuent d’affluer de la Turquie.

Dans d’autres régions de la Syrie comme l’extrême sud de la province de Deraa également, l’armée repousse les djihadistes vers la Jordanie (qui est en train d’abandonner prudemment son attitude hostile envers la Syrie), tandis que la bande frontalière avec la Turquie située au nord de la province de Lattaquié (où un avion russe fut traîtreusement abattu par un missile turc) est désormais sous le contrôle de l’armée de Bachar el-Assad, qui bloque ainsi l’infiltration de nouveaux mercenaires.

Face à ce revirement majeur dans la guerre syrienne, nos journalistes qui pendant toutes ces années ont refusé de parler de la faim et de la soif des civils piégés à Alep et se sont tus sur les conditions de vie dramatiques qui les ont obligés à quitter la ville et à devenir des réfugiés, changent du tout au tout et parlent maintenant abondamment des civils qui fuient les zones de combat.

Faisant écho à la propagande et aux requêtes de ces deux criminels que sont le président turc Erdogan et son Premier ministre Davutoğlu – qui sont les principaux responsables du massacre syrien, avec les Saoudiens et les États-Unis –, ils demandent maintenant la « fin des bombardements russes».

Mais cette ferveur pseudo-humanitaire est simplement due au fait que les mercenaires au service du néo-colonialisme et de l’impérialisme occidental et des monarchies obscurantistes du Golfe sont en train de perdre la guerre, et que la Syrie, aidée par la Russie, l’Iran et le Hezbollah libanais, se révèle être un os bien plus coriace que prévu.

 

Quand les peuples résistent vraiment, c’est vrai que « l’impérialisme n’est qu’un tigre de papier».

Alain Corvez
Conseiller en stratégie internationale

11/02/2016

Source et Correspondance Polémia – 21/02/2016

L' HISTOIRE A L' ENDROIT ! KATZ......CRIMINEL DE GUERRE ! ( JOSÉ CASTANO )

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KATZ… CRIMINEL DE GUERRE

« Et ton nom paraîtra dans la race future, aux plus cruels tyrans, une cruelle injure ! » - Jean Racine - (« Britannicus »)

En ce début d’année 1962, en Algérie, l’Organisation Armée Secrète était arrivée à l’apogée de sa puissance et le slogan « l’OAS frappe où elle veut, quand elle veut », n’avait jamais été aussi vrai.

A Oran, elle était maîtresse de la ville.

A sa tête figurait des noms prestigieux comblés de gloire et d’honneurs qui entretenaient un climat de confiance malgré le tragique de la situation…


Le gouvernement gaulliste ne pouvant admettre pareille humiliation, avait nommé à la tête du secteur autonome d’Oran, afin de réduire cette « OAS narguante » -et pour le malheur des Oranais- le 19 février 1962, le général Joseph Katz en remplacement du général Fritsch qui refusait de pratiquer sur les membres de l’OAS cette besogne de basse police qu’était la torture.

La mission de Katz : « Mettre au pas la ville sous contrôle de l’OAS ».

L’Organisation était alors dirigée par les généraux Jouhaud et Gardy, le colonel Dufour, le commandant Camelin, le lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume, Charles Micheletti et Tassou Georgopoulos.


En bon exécutant, Katz, s'apprêtait à écraser ceux qui refusaient d'obéir aux ordres de l'Elysée et ceux qui persistaient à crier « Algérie française ! », maxime désormais classée comme « cri séditieux », ajoutant aux vertus de l'obéissance passive, une haine que même le règlement de la gendarmerie (sa garde prétorienne) ne prescrivait pas.


Carré d'épaules, rond de ventre, aussi peu distingué que son complice d’Alger, le colonel Debrosse, outre celle de leur cruauté, on leur prêtait une certaine ressemblance : même corpulence massive, même front de taureau, même manie de traiter tout le monde de « con » ou de « bon à rien », même absence de scrupules.

En somme, pour reprendre les mots de Lamartine : « Rien d’humain ne battait sous son épaisse armure ».


Katz était un militaire républicain que De Gaulle avait cueilli à Bordeaux pour l'envoyer mater la « racaille d'Oran » (sic). Son sentiment à l'égard des Pieds Noirs était celui-ci : « Un ramassis de descendants de déportés de droit commun, de négriers qui veulent conserver leurs privilèges. ».


Alors qu'à Alger, depuis la sanglante affaire des Barricades, on avait surnommé Debrosse : « Le sanguinaire », très vite, aux yeux des Oranais, Katz allait devenir « Le boucher ».

Pour briser toute résistance, la première consigne qu'il donna à sa troupe essentiellement constituée de « gens sûrs », en l'occurrence les Gendarmes Mobiles, dits « les rouges », fut celle de tirer à vue sur tout Européen qui aurait l'audace de paraître sur une terrasse ou un balcon lors d'un bouclage. « Le feu - précisa-t-il - sera ouvert sans sommation sur les contrevenants à partir du 23 avril.

De même, le feu sera ouvert, par tous les moyens y compris l'aviation, sur les éléments OAS circulant en ville. ». C'était ratifier une pratique que les « gendarmes rouges » utilisaient déjà depuis un mois...


Les premières victimes du « boucher d’Oran » furent deux adolescentes de 14 et 16 ans : Mlles Dominiguetti et Monique Echtiron qui étendaient du linge sur leur balcon.  Elles furent tuées par les gendarmes.

Les projectiles d’une mitrailleuse lourde de 12/7 traversèrent la façade et fauchèrent dans leur appartement, Mme Amoignan née Dubiton, dont le père était déjà tombé sous les balles d’un terroriste du FLN, ainsi que sa petite fille, Sophie, âgée de deux ans et demi et sa sœur, Frédérique, âgée de treize ans qui, atteinte à la jambe, eut le nerf sciatique arraché et dut être amputée.


« Il est beau qu’un soldat désobéisse à des ordres criminels » ; à l’évidence, ces « soldats » par trop zélés n’avaient pas lu Anatole France…


Cette lutte « impitoyable et par tous les moyens », selon l'ordre donné par de Gaulle, faisait partie d'un plan mûrement concerté : IL FALLAIT ABATTRE L'ALGERIE FRANÇAISE ; il fallait aussi montrer aux masses musulmanes, longtemps hésitantes, qu'elles devaient maintenant et définitivement, opter pour le FLN dont la France était désormais l'alliée, luttant, avec ce mouvement terroriste, contre l'ennemi commun : LE FRANÇAIS D'ALGERIE ! Et cette alliance n’avait aucune limite, ne souffrait d’aucun scrupule dès lors qu’elle permettrait de venir à bout de l’OAS…

 

Pour preuve : au mois de mai 1962, la gendarmerie « blanche » arrêta un assassin de la pire espèce, Slémani Slimane, qui reconnut avoir torturé et tué vingt-sept Européens.

Il fut inculpé. Katz le fit libérer et rapportera que ce dernier « lui rendra de grands services dans les jours les plus agités ».


S'adressant à un membre de l'Exécutif Provisoire, Katz eut ces mots terribles :


« Donnez-moi un bataillon de l’A.L.N. et je réduirai l’O.A.S. à Oran ».

Ces propos, monstrueux et inqualifiables de la part d'un officier français firent l'objet d'une question à l'assemblée Nationale (J.O. du 8 mai 1962 - page 977).


Ce « bataillon de l’ALN », Katz allait néanmoins se le procurer –avec l’assentiment discret de l’Elysée- en procédant au recrutement de la plus immonde espèce d’assassins qu’il eût été donné de voir…


Ce renfort était constitué par les « martiens », ces révolutionnaires du mois de mars, qui, le cessez-le-feu prononcé, venaient sans danger rejoindre les rebelles. Ils étaient les combattants de la dernière heure, impatients de fêter dans le sang leur baptême de « libérateurs » et de se parer d’états de service de pillages et de tueries à faire pâlir le plus chevronné des assassins.

Leur unique but était de se faire valoir et, surtout, de faire oublier qu’ils s’étaient abstenus de combattre durant sept années, attendant de connaître l’issue des armes pour se ranger du côté du vainqueur.

De ce fait, ils étaient devenus les plus sanguinaires : exactions, tortures, viols, massacres d’Européens et de harkis se multipliaient, mais on n’en parlait pas. Leurs bandes anarchiques allaient être à l’origine du pogrom anti européen du 5 juillet 1962 à Oran qui fit plusieurs milliers de victimes… mais dont on taira le nombre exact.


La fraternisation entre Gardes Mobiles et FLN était sans retenue : le soir, les premiers étaient généreusement pourvus en prostituées envoyées par les seconds.

On ne peut, dès lors, s'étonner de l'attitude passive qui fut celle de Katz et de ses gendarmes lors de la tuerie du 5 juillet…

Sur ce point, rappelons cette anecdote impliquant un officier français musulman, le lieutenant Rabah Kheliff qui commandait la 4e compagnie du 30e BCP (Bataillon de Chasseurs Portés).

 

Le 5 juillet 1962, celui-ci, apprenant que des civils européens étaient regroupés en divers points de la ville d’Oran dans l’attente d’être exécutés, décida de passer outre les ordres de Katz de ne pas intervenir et de se porter à leur secours. Il prévint par téléphone son colonel, qui répondit : « Faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit ».


À la tête de la moitié de sa compagnie, le lieutenant Kheliff gagna un des points de regroupement, devant la préfecture. « Il y avait là une section de l’ALN, des camions de l’ALN et des colonnes de femmes, d’enfants et de vieillards européens dont je ne voyais pas le bout.

Plusieurs centaines, en colonnes par trois ou quatre, qui attendaient là avant de se faire zigouiller » rapportera t-il. Le lieutenant Kheliff exigea et obtint du préfet, Souiyah El Houari, leur libération.

S’étant quelque peu éloigné de son détachement, il fut lui-même pris à partie et blessé par des civils algériens, puis dégagé par ses hommes, à qui il interdit d’ouvrir le feu.

Après quoi, il établit des patrouilles sur les axes routiers menant à l’aérodrome et au port pour « arracher littéralement » des malheureux des mains de leurs agresseurs.


A la suite de cet acte héroïque, il fut mis aux arrêts de rigueur, et convoqué par Katz qui lui adressa ces mots terribles : « Si vous n'étiez pas arabe, je vous casserais ! ».


La « victoire » acquise, l’indépendance accordée à ses alliés, KATZ quitta Oran pour la Métropole le 13 août 1962, après avoir fait l’objet, le 4 août, d’une citation à l’ordre de l’armée comportant l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec palme pour, entre autres, « avoir su rétablir et préserver avec force et dignité l’autorité légale et l’ordre public »... décoration qui lui sera remise par le Ministre des armées, Pierre Messmer.

 

Une nouvelle étoile vint également rappeler ses « bons et loyaux services ». De Gaulle savait payer ses séides !…

Nommé fin 63 à la tête de la 4ème Région Militaire (Bordeaux), il quitta le service armé début 1968 avec le grade de général d’armée (5 étoiles).


Une plainte pour « complicité de crime contre l’humanité et obéissance à des ordres criminels » fut déposée le 16 octobre 1999 entre les mains du doyen des juges du Palais de Justice de Paris au nom de 47 familles des victimes du massacre du 5 juillet à Oran ainsi que du Comité VERITAS (1).

Cette plainte fut déclarée irrecevable mais suivie d’une décision par le juge de non informer. Un appel de cette décision n’aura pas de suite en raison du décès du « Boucher d’Oran » intervenu le mardi 6 mars 2001 à Amélie-les-Bains (66).

 

Rejeté par ses pairs, il finira ses jours, seul, et sa famille choisira de l’inhumer au cimetière de ROSAS, en Espagne.

José CASTANO
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr



(1) - Depuis la « Jus Resistendi » du Droit romain jusqu’à l’article 122-4 du Code Pénal français actuel qui stipule : « N’est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte commandé par l’autorité légitime, sauf si cet acte est manifestement illégal », il paraît probable que Joseph Katz, aurait perdu le procès que VERITAS lui avait intenté car il avait, à l’évidence, consenti à l’exécution d’un ordre criminel de de Gaulle consistant en la consignation des troupes françaises en leurs casernements (22 000 hommes) alors que les Français d’Oran se faisaient massacrer en grand nombre, le 5 juillet 1962.

Site internet : www.comite-veritas.com - Courriel : anne.cazal@orange.fr



LA PHOTO DE LA HONTE !

Gendarmes mobiles (« les rouges ») arborant le drapeau du FLN en signe de « victoire ». La honte ne se raconte pas, elle s’encaisse ! KATZ

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- Preuve de la complicité gendarmes mobiles / FLN : http://www.algerie-francaise.org/katz/rastoll.shtml

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Conférence sur : « LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

 

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- L’Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

« De l’Indochine à l’Algérie, le conférencier évoque le vécu, l’héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé.

 

Ces soldats-loups à la démarche souple de félins, accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de l’Aurès, acceptaient le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil et dans l’enfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants.

Ces hommes, « soldats pour mourir », constituaient le plus beau régiment du mode ; jalousés, admirés et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! »


… Puis il y eut le 22 avril 1961 et le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le « fer de lance »… sa dissolution et celle des plus belles unités parachutistes… l’émouvant adieu de la population de Zéralda à « leurs » légionnaires… le « cessez-le-feu » et la fin tragique de l’Algérie française… Le génocide des harkis commençait. »

Cette conférence, organisée par le Cercle algérianiste de TOULOUSE, sera donnée par José CASTANO, Samedi 16 Avril 2016, à 15h30, au CEFANOM, 1, rue des Pénitents blancs – 31000 TOULOUSE - Entrée gratuite –
Un repas (facultatif) est prévu à 12h au restaurant La Gourmandine, 17, Place Victor Hugo – Toulouse (inscription obligatoire).


Pour tout renseignement : Hervé CORTES Tel. 05.61.15.45.98 ou 06.40.38.69.06
Courriel : cortes.famille@wanadoo.fr

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Mon blog : http://jose.castano.over-blog.com/

Ma biographie, cliquer sur : - Ma Biographie -

Mes ouvrages, cliquez sur : -Ma Bibliographie –


LE MAGAZINE DE LA RECONQUÊTE !

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LE MAGAZINE DE LA RECONQUÊTE ! L' ÉDITO DE CARL LANG !

 
L’éditorial du Président
Le devoir de résistance
l’espérance de la reconquête


Sommaire
Le dossier du mois

N°1- février 2016

Le Parti de la France est fier de présenter à ses militants et sympathisants ce premier numéro de notre magazine de reconquête nationale. 

Car tel est bien l’enjeu politique et historique qui se présente au peuple français. Souhaiterons-nous défendre notre identité française, notre culture et nos traditions, notre héritage de civilisation européen et chrétien ou accepterons-nous de nous soumettre aux idéologies anti nationales et aux idéologies punitives, xénophiles, cosmopolites, internationalistes, mondialistes qui s’acharnent à détruire le corps, l’esprit et l’âme de la France ? 

Affirmerons-nous la fierté française, le droit du peuple français à rester lui- même, notre devoir de défense des Français d’abord, notre patriotisme poli- tique, économique et social ou nous prosternerons-nous devant la dictature de la pensée unique, le tribunal médiatique de la pensée et le terrorisme intellectuel d’une caste politique et média- tique qui trahit la France et les Français ? 

Résisterons-nous à la colonisation étrangère, à l’invasion migratoire, à l’islamisation révolutionnaire ou accepte- rons-nous la disparition de la France française au nom de leur République des soi-disant droits de l’homme, des valeurs dites universelles, de la citoyenneté, du laïcisme antichrétien, du mythe de l’intégration des immigrants extra-européens et de la France terre d’asile pour tous ? 

Aurons-nous la volonté de nous arracher au carcan fiscaliste, bureaucratique, étatiste et aux gaspillages publics qui étouffent l’économie française, nos entreprises et les contribuables ou bien resterons-nous un des derniers pays d’Europe à fonctionner comme si le monde n’avait pas changé depuis trente ans et comme si la France n’avait pas accumulé une dette publique colossale ? 

Bien d’autres questions essentielles et pour certaines vitales se posent aux Français, comme la nécessité de restau- rer notre modèle familial basé sur l’union d’un homme et d’une femme en abrogeant la loi dite du mariage pour tous et en réaffirmant la défense de la vie de la conception à la mort naturelle. 

C’est bien autour de nos principes et de nos valeurs que nous devrons mener la bataille politique de libéra- tion nationale, sans provocations verbales inutiles qui font toujours le jeu des fossoyeurs de la France, mais sans es-prit de recul, sans reniements, sans allégeance, sans repentance, sans soumission et sans concessions sur l’essentiel.

Au moment où d’autres se vautrent dans le médiatiquement compatible, dans le politiquement correct, citoyen, laïcisé et normalisé avec de surcroît une dose de démagogie socialisante dans le domaine économique, il appartient au Parti de la France de porter l’espérance de la libération nationale et de la reconquête nationale.

Nous devons être fiers de nous présenter comme la droite nationale et européenne, la droite des traditions et des valeurs de civilisation, la droite économique des libertés et de l’entreprise. 


Nous devons aussi continuer avec constance à organiser, structurer et renforcer Le Parti de la France. 

En l’absence de financements publics nous ne pouvons compter que sur nos militants, nos sympathisants, nos donateurs.
 
Le devoir de chacun est de faire connaître le PdF, de faire adhérer au PdF et d’aider financièrement le PdF afin de présenter le plus grand nombre possible de candidats aux prochaines élections législatives de 2017. 

Le premier grand rendez-vous cette année pour notre parti sera la tenue de notre troisième Congrès national qui se déroulera le samedi 7 mai à Paris et qui sera suivi le lendemain de notre participation au défilé en l’hommage de Jeanne d’Arc, sainte et héroïne de la patrie. 

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Les dossiers d’inscription pour le congrès seront envoyés à nos adhérents dans le courant du mois de février. Ce grand rendez-vous de la vraie droite nationale doit être un succès militant, politique et médiatique. 

Que chacun se mobilise et fasse de son mieux au service de la France française. 

Courage et confiance.

Tout reste encore possible! 


Carl Lang 



Site : http://jean-marielebraud.hautetfort.com/


BLOG : http://pdfbretagne.blogspot.fr/
Mail : pdfbretagne@orange.fr


Tel : 06 09 53 93 84 

SYRIE: 80 PAYS SOUTIENNENT LES TERRORISTES !

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29 février 2016

http://www.citoyens-et-francais.fr/

Les terroristes de Daech ne gouvernent que les territoires sous leur contrôle, tandis que le Front al-Nosra cherche à combattre les Etats-Unis.

 

Alors que les Etats-Unis se concentrent sur la lutte contre le groupe terroriste Etat islamique (ou Daech), un groupe encore plus dangereux, à savoir le Front al-Nosra (affilié à Al-Qaïda) est actif en Syrie.
 
Il se fixe pour objectif de combattre par la suite les Etats-Unis, rapporte la chaîne américaine CNN.

 

"Les progrès (dans la lutte contre l'EI, ndlr) ne constituent pas une victoire, les Etats-Unis se sont laissés prendre au piège plusieurs fois en Irak et en Syrie, et la plupart de ces pièges ont été tendus par Al-Qaïda", indique la chaîne.

 

Du point de vue de la chaîne, le Front al-Nosra est plus dangereux que Daech.
Alors que les deux organisations partagent le même objectif, à savoir de créer un califat universel, elles utilisent des moyens différents pour y parvenir.

 

"Daech est probablement plus apte à générer des gros titres dans les médias, mais il ne dépasse pas les frontières des villes irakiennes et syriennes. Al-Qaïda, en revanche, continue calmement de mener son jeu sur le long terme.

Le fait que l'attention des Etats-Unis soit focalisée sur d'autres objectifs fait le jeu de ce groupe, lui permettant de revenir sur la scène internationale dès que Daech sera renversé", indique la CNN.

Pendant que Daech ne gouverne que les territoires sous son contrôle, le Front al-Nosra développe ses relations au niveau local et élabore des scénarios qu'il envisage d'utiliser contre les Etats-Unis à l'avenir, estiment les journalistes.



Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20160228/1022814771/daech-alqaida-cnn.html#ixzz41T6ixiGB

 
 
 

TERRORISME: LA LIBYE APRÈS LA SYRIE .......

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Source : Foreign Affairs


Comment une intervention bien intentionnée s’est soldée par un échec

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Par Alan J. Kuperman

Le 17 mars 2011, le conseil de sécurité de l’ONU a adopté la Résolution 1973, proposée par l’administration du Président américain Barack Obama, autorisant une intervention militaire en Libye. Le but, avait expliqué Obama, était de sauver la vie de militants pacifiques qui manifestaient pour la démocratie et qui se sont trouvés la cible de mesures de répression du dictateur libyen Mouammar Kadhafi.

Non seulement Kadhafi mettait en danger l’élan du Printemps arabe naissant, qui avait récemment balayé des régimes autoritaires en Tunisie et en Égypte, mais il était aussi sur le point de commettre un bain de sang dans la ville libyenne où le soulèvement avait commencé, a déclaré le président. « Nous savions que si nous avions attendu encore un jour, Benghazi – une ville d’environ la taille de Charlotte – aurait pu subir un massacre qui aurait retenti à travers la région et entaché la conscience du monde, » a déclaré Obama.

Deux jours après l’autorisation de l’ONU, les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN ont établi une zone d’exclusion aérienne partout en Libye et ont commencé à bombarder les forces de Kadhafi. Sept mois plus tard, en octobre 2011, après une campagne militaire élargie avec l’assistance permanente des pays occidentaux, les forces rebelles ont conquis le pays et ont tué Kadhafi.

Dans le sillage immédiat de la victoire militaire, les responsables américains étaient triomphants. Écrivant dans ces pages en 2012, Ivo Daalder et James Stavridis, à l’époque respectivement représentant permanent américain à l’OTAN et commandant suprême des forces alliées en Europe, ont déclaré : « L’opération de l’OTAN en Libye a été justement saluée comme une intervention modèle. » Dans la Roseraie, après la mort de Kadhafi, Obama lui-même pavoisait, « Sans mettre un seul fonctionnaire américain sur le terrain, nous avons réalisé nos objectifs. » En effet, les États-Unis ont semblé avoir réalisé un triplé : nourrir le Printemps arabe, prévenir un génocide semblable à celui du Rwanda et éliminer la Libye comme source potentielle de terrorisme. Cependant, ce verdict s’avère avoir été prématuré. Rétrospectivement, l’intervention d’Obama en Libye était un échec lamentable, même jugé selon ses propres normes. La Libye n’a pas seulement échoué à évoluer vers une démocratie ; elle s’est transformée en un État en faillite. Les morts violentes et autres violations des droits de l’homme se sont multipliées. Au lieu d’aider les États-Unis à combattre le terrorisme, comme l’a fait Kadhafi pendant sa dernière décennie au pouvoir, la Libye sert maintenant de refuge à des milices affiliées tant à al-Qaïda qu’à l’État Islamique en Irak et au Levant (ÉIIL). L’intervention en Libye a nui également à d’autres intérêts américains : elle a compromis la non-prolifération nucléaire, refroidi la coopération russe à l’ONU et alimenté la guerre civile en Syrie.
Malgré ce que prétendent les défenseurs de la mission, il existait une meilleure option politique – ne pas intervenir du tout, parce que les civils libyens pacifiques n’étaient pas réellement menacés. Si les États-Unis et leurs alliés avaient suivi cette voie, ils auraient pu éviter à la Libye le chaos qui en a résulté et avoir la possibilité de progresser avec le successeur désigné de Kadhafi : son fils relativement libéral, éduqué à l’occidentale, Saïf al-Islam. Au lieu de cela, la Libye est aujourd’hui parcourue par des milices féroces et des terroristes anti-américains – et sert ainsi de parfait exemple pour montrer comment les interventions humanitaires peuvent se retourner à la fois contre ceux qui interviennent et contre ceux qu’elles prétendaient secourir.

UN ÉTAT EN FAILLITE
L’optimisme à propos de la Libye a atteint son apogée en juillet 2012, quand des élections démocratiques amenèrent au pouvoir un gouvernement de coalition laïque et modéré – un changement profond après les quatre décennies de dictature de Kadhafi. Mais le pays s’engagea rapidement sur la mauvaise pente. Le Premier ministre élu, Moustafa Abou Chagour, ne resta pas un mois en poste. Son éviction rapide annonçait les troubles à venir : au moment où nous écrivons cet article, la Libye a eu sept Premiers ministres en moins de quatre ans. Les islamistes sont parvenus à dominer le premier parlement d’après-guerre, le Congrès Général National. Pendant ce temps, le nouveau gouvernement a échoué à désarmer les dizaines de milices qui sont apparues durant les sept mois de l’intervention de l’OTAN, en particulier les milices islamistes, ce qui a donné lieu à des batailles sanglantes sur le terrain entre des tribus ou des commandants rivaux, qui continuent encore aujourd’hui. En octobre 2013, les sécessionnistes de la Libye orientale, où se trouve la plus grande part du pétrole du pays, ont décrété leur propre gouvernement. Ce même mois, Ali Zeidan, Premier ministre en exercice, fut kidnappé et pris en otage. À la lumière de l’influence islamiste grandissante dans le gouvernement libyen, au printemps 2014 les États-Unis repoussèrent leur projet de former une armée libyenne de 6 000 à 8 000 hommes.

Dès mai 2014 la Libye était au bord d’une nouvelle guerre civile, entre les libéraux et les islamistes. Ce mois-là, un général laïque rebelle nommé Khalifa Hifter prit le contrôle de l’armée de l’air pour attaquer les milices islamistes à Benghazi, pour étendre ensuite ses cibles jusqu’à inclure la zone gérée par les islamistes à Tripoli. Les élections de juin dernier n’ont en rien aidé à résoudre le chaos. La plupart des Libyens ont déjà abandonné toute idée de démocratie, et la participation électorale est tombée de 1,7 million au scrutin précédent à seulement 630 000. Les partis laïques ont déclaré la victoire et formé une nouvelle majorité, la Chambre des Représentants, mais les islamistes ont refusé d’en accepter le résultat. Ce qui a abouti à deux parlements concurrents, chacun prétendant être le seul légitime.

En juillet, une milice islamiste de la ville de Misrata a répliqué aux actions de Hifter en attaquant Tripoli, forçant l’évacuation des ambassades occidentales. Après une bataille de six semaines, les islamistes ont conquis la capitale en août pour le compte de la coalition appelée « Aube de la Libye », qui formait, avec la majorité précédente, ce qu’ils appelaient un « gouvernement de salut national ». En octobre, le parlement nouvellement élu, mené par la coalition laïque Opération Dignité, s’est enfui vers l’Est et la ville de Tobrouk, où ils ont établi un gouvernement intérimaire concurrent, que la Cour Suprême de Libye a ensuite déclaré inconstitutionnel. La Libye se trouve donc avec deux gouvernements en guerre, chacun ne contrôlant qu’une fraction des territoires et des milices du pays.
Si mauvaise qu’ait été la situation des droits de l’homme en Libye sous Kadhafi, elle n’a fait qu’empirer depuis que l’OTAN l’a évincé. Immédiatement après avoir pris le pouvoir, les rebelles ont massivement perpétré des meurtres en représailles, sans parler des tortures, des coups et des détentions arbitraires infligés à des milliers de détenus suspectés d’être des partisans de Kadhafi. Les rebelles ont aussi expulsé 30 000 résidents essentiellement noirs de la ville de Tawarga et brûlé ou pillé leurs maisons et leurs magasins, sous le prétexte que certains étaient supposés avoir été des mercenaires. Six mois après la guerre, Human Rights Watch a déclaré que les abus « s’avèrent si répandus et systématiques que l’on peut parler de crimes contre l’humanité. »

Des violations similaires persistent. En octobre 2013, le Bureau du haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a rapporté que « la vaste majorité des 8000 prisonniers de guerre estimés sont aussi détenus sans droit à un procès équitable ». Plus dérangeant, Amnesty International a publié un rapport l’année dernière qui révèle leurs mauvais traitements : “Les détenus sont sujets à des coups répétés avec des tubes en plastique, des bâtons, des barres de fer ou des câbles. Dans certains cas, ils ont reçu des chocs électriques, été suspendus dans des positions pénibles pendant des heures, maintenus les yeux bandés continuellement et menottés les mains derrière le dos ou privés de nourriture et d’eau ». Le rapport note également quelques 93 attaques contre des journalistes libyens pour les neuf premiers mois de 2014, « y compris des enlèvements, des arrestations arbitraires, des assassinats, des tentatives d’assassinats et des agressions ». Les attaques en cours dans l’ouest de la Libye, conclut le rapport, « constituent des crimes de guerre ». En conséquence d’une violence aussi généralisée, les Nations Unies estiment qu’environ 400 000 Libyens ont fui leur domicile, un quart d’entre eux ayant même fui le pays.

La qualité de vie en Libye s’est fortement dégradée du fait de l’effondrement économique. Ceci est principalement dû au fait que la production pétrolière, le poumon du pays, demeure sévèrement réduite par le conflit qui perdure. Avant la révolution, la Libye produisait 1,65 million de barils de pétrole par jour, un chiffre qui est tombé à zéro pendant l’intervention de l’OTAN. Bien que la production soit temporairement revenue à 85 pour cent de son niveau antérieur, depuis la prise des ports orientaux par les sécessionnistes en août 2013, la production moyenne s’établit à seulement 30 pour cent du niveau d’avant-guerre. Les combats en cours interdisent le fonctionnement des aéroports et des ports maritimes dans les deux plus grandes villes du pays, Tripoli et Benghazi. Dans de nombreuses villes, les habitants subissent d’importantes coupures électriques – jusqu’à 18 heures par jour à Tripoli. Les privations récentes représentent une baisse sévère pour un pays dont le niveau de vie était traditionnellement le plus élevé de toute l’Afrique selon l’indice de développement humain des Nations Unies.

LE COÛT HUMAIN
Quoique la Maison-Blanche justifie sa mission en Libye par des raisons humanitaires, l’intervention y a en fait largement aggravé la mortalité. Pour commencer, la répression de Kadhafi a été nettement moins meurtrière que ce que les reportages des médias indiquaient à l’époque. En Libye orientale, où la révolte a commencé par un mélange de manifestations pacifiques et violentes, Human Rights Watch n’a documenté que 233 morts dans les premiers jours de combat, et non 10 000 comme indiqué par la chaîne d’information saoudienne Al Arabiya. En vérité, comme je l’ai documenté dans un article de 2013 dans International Security, de la mi-février 2011, lorsque la rébellion a commencé jusqu’à mi-mars 2011, lorsque l’OTAN est intervenue, environ 1 000 Libyens seulement sont morts, en incluant les soldats et les rebelles. Bien qu’un article d’Al Jazeera diffusé par les médias occidentaux au début 2011 ait avancé que l’aviation de Kadhafi avait mitraillé et bombardé des civils à Benghazi et à Tripoli, « l’histoire n’était pas vraie » a révélé un examen exhaustif dans la London Review of Books par Hugh Roberts, de l’Université Tufts. En fait, en cherchant à minimiser les pertes civiles, les forces de Kadhafi avaient évité une violence indiscriminée.

La meilleure preuve statistique provient de Misrata, la troisième ville de Libye, où les combats initiaux ont été les plus intenses. Human Rights Watch a établi que parmi les 949 personnes blessées là-bas durant les sept premières semaines de la rébellion, seules 30 (juste un peu plus de 3 pour cent) étaient des femmes ou des enfants, ce qui indique que les forces de Kadhafi avaient précisément ciblé les combattants, qui étaient pratiquement tous des hommes. Durant la même période à Misrata, seulement 257 personnes ont été tuées, une toute petite partie des 400 000 habitants de la ville.
Une même modération était manifeste à Tripoli. Le gouvernement n’y a fait usage d’une force importante que pendant les deux jours qui ont précédé l’intervention de l’OTAN. Il s’agissait de repousser les manifestants violents qui brûlaient des bâtiments gouvernementaux. Des médecins libyens ont ensuite confié à une commission d’enquête de l’ONU avoir vu dans les morgues de la ville le 20 et le 21 février plus de 200 cadavres, dont seulement deux femmes. Ces statistiques réfutent l’idée que les forces de Kadhafi ont tiré au hasard sur des civils pacifiques.

De plus, au moment où l’OTAN est intervenue, la violence en Libye était sur le point de cesser. Les troupes bien équipées de Kadhafi avaient contenu la rébellion hétéroclite, qui se retirait. A la mi-mars 2011, les forces gouvernementales étaient prêtes à reconquérir les derniers bastions rebelles de Benghazi, mettant de ce fait fin à un mois de conflit au prix d’un peu plus de 1 000 vies. Pourtant, juste à ce moment, des Libyens expatriés en Suisse et affiliés à la rébellion sonnèrent l’alerte sur un proche « bain de sang » à Benghazi, ce que les médias occidentaux se sont empressés de reprendre mais qui se révèle rétrospectivement une opération de propagande. En réalité, le 17 mars, Kadhafi s’était engagé à protéger les civils à Benghazi, comme il l’avait fait pour les autres villes regagnées, ajoutant que ses troupes avaient « laissé la voie libre » pour que les rebelles puissent se retirer en Égypte. Dit simplement, les groupes armés étaient en train de perdre la guerre et donc leurs agents à l’extérieur brandirent le spectre d’un génocide pour pousser à une intervention de l’OTAN – ce qui a marché comme sur des roulettes. Il n’y a aucune raison ou preuve pour penser que Kadhafi avait planifié ou voulait perpétrer une tuerie.

Il est vrai que le gouvernement a réellement essayé d’intimider les rebelles, jurant de les poursuivre sans relâche. Mais Kadhafi n’a jamais converti cette rhétorique en attaque contre les civils. Du 5 au 15 mars 2015, les troupes gouvernementales ont reconquis toutes les principales villes aux mains des rebelles sauf une, et dans aucune d’elles n’ont exécuté de civils par mesure de rétorsion, et encore moins commis de bain de sang. En fait, alors que ses troupes se rapprochaient de Benghazi, Kadhafi a redit en public qu’elles ne s’en prendraient ni aux civils, ni aux rebelles ayant déposé les armes. Le 17 mars, il s’est adressé directement aux rebelles : « Jetez vos armes, tout comme vos frères l’ont fait à Ajdabiya et ailleurs. Ils ont déposé les armes et sont en sécurité. Nous ne les avons jamais poursuivis. »

Pourtant, deux jours plus tard, la campagne aérienne de l’OTAN a stoppé l’offensive de Kadhafi. Par conséquent, Benghazi n’est pas retournée sous le contrôle gouvernemental, les rebelles n’ont pas fui, et la guerre n’a pas pris fin. Au lieu de cela, les militants sont revenus de leur retraite et ont repris l’offensive. Finalement, le 20 octobre 2011, les rebelles ont découvert Kadhafi, l’ont torturé puis sommairement exécuté. Les derniers vestiges du régime sont tombés trois jours plus tard. En tout, l’intervention a fait passer la guerre civile en Libye de moins de six semaines à plus de huit mois.
Les estimations du nombre de personnes tuées pendant la guerre ont varié considérablement. Lors d’une conférence privée organisée par l’Institut Brookings en novembre 2011, un fonctionnaire américain a estimé à « environ 8 000 » le nombre final de morts. En revanche, le ministre de la Santé du côté rebelle affirmait en septembre 2011, avant même que le conflit ne soit terminé, que 30 000 Libyens étaient déjà morts. Toutefois, le ministère des Martyrs et Personnes disparues du gouvernement d’après-guerre a drastiquement réduit ce chiffre à 4 700 civils et rebelles, à quoi s’ajoute un nombre équivalent ou plus faible dans les forces du régime, et 2 100 personnes portées disparues des deux côtés – pour une estimation haute de 11 500 morts.

Les statistiques consolidées des pertes n’ont pas été compilées durant les deux années de conflit à basse intensité qui ont suivi, mais il y eut bel et bien des rapports sur plusieurs accrochages significatifs, tel celui de mars 2012 qui opposa des tribus rivales dans la cité méridionale de Sebha et fit 147 morts. A la lumière de tels cas, on peut raisonnablement estimer que le conflit tua au moins 500 personnes par an en 2012 et 2013. Des données plus fiables sont disponibles pour la guerre civile qui a redémarré en 2014. Le site web Libya Body Count, qui décompte les pertes sur une base quotidienne, indique que le nombre total de Libyens tués l’année dernière dépassait 2 750. De surcroît, contrairement aux troupes de Kadhafi en 2011, les milices qui combattent aujourd’hui en Libye font un usage indiscriminé de la force. En août 2014, par exemple, le centre médical de Tripoli signala que sur 100 personnes tuées dans les violences récentes, 40 étaient des femmes et au moins 9 des enfants. Le mois suivant, dans un crime de guerre flagrant, des miliciens ont tiré sur un poste médical avec un lance-roquettes multi-têtes.

Cette sinistre comptabilité conduit à une conclusion déprimante mais inévitable. Avant l’intervention de l’OTAN, la guerre civile en Libye était sur le point de s’achever, au prix d’à peu près 1 000 vies. Depuis, cependant, la Libye a déploré au moins 10 000 morts supplémentaires dues au conflit. En d’autres termes, l’intervention de l’OTAN semble avoir décuplé le nombre de morts violentes.

UN TERRITOIRE POUR LES TERRORISTES
Une autre conséquence inattendue de l’intervention en Libye a été d’accroître la menace terroriste depuis ce pays. Bien que Kadhafi ait soutenu le terrorisme il y a plusieurs dizaines d’années – comme en témoigne le paiement ultérieur par le régime de réparations pour l’attentat à la bombe dans un avion à Lockerbie en 1988 – le dirigeant libyen était devenu un allié des USA contre le terrorisme mondial avant même le 11 septembre 2001. C’était en partie à cause de la menace intérieure que représentait le Groupe Combattant Islamique de Libye, affilié à al-Qaïda. Le chef de la sécurité extérieure de Kadhafi, Moussa Koussa, avait rencontré à plusieurs reprises des hauts fonctionnaires de la CIA pour fournir des renseignements sur des combattants libyens en Afghanistan et sur le trafiquant pakistanais de substances nucléaires A. Q. Khan. En 2009, le général William Ward, alors à la tête du Commandement américain pour l’Afrique, avait encensé la Libye comme « un partenaire de premier plan dans la lutte contre le terrorisme transnational. » Cependant, depuis l’intervention de l’OTAN en 2011, la Libye et le Mali voisin sont devenus des refuges pour les terroristes. Des groupes islamistes radicaux, que Kadhafi avait éradiqués, ont refait surface sous la protection aérienne de l’OTAN comme les combattants les plus aguerris de la rébellion. Fournis en armes par des pays sympathisant tels que le Qatar, les milices ont refusé de se désarmer après la chute de Kadhafi. Leur menace persistante a été mise en lumière en septembre 2012, quand des djihadistes, dont certains membres du groupe Ansar al-Sharia, ont attaqué l’enceinte diplomatique américaine à Benghazi, tuant Christopher Stevens, l’ambassadeur des USA en Libye, et trois de ses collègues. L’année dernière, les Nations Unies ont officiellement qualifié Ansar al-Sharia d’organisation terroriste, en raison de son affiliation à al-Qaïda au Maghreb Islamique.

Les militants islamistes en Libye luttent à présent pour un contrôle total du pays, et ils marquent des points. En avril 2014, ils ont pris une base militaire secrète près de Tripoli, que les forces d’opérations spéciales des USA avaient, ironie de l’histoire, établie durant l’été 2012 pour entraîner les troupes contre-terroristes libyennes. Encore en septembre 2014, le Qatar et le Soudan ont fait parvenir des armes aux islamistes. En réponse, les gouvernements plus laïques des Émirats Arabes Unis et de l’Égypte ont procédé à des frappes aériennes contre les militants islamistes à Tripoli et à Benghazi en août et en octobre de l’an dernier. Les djihadistes en Libye aujourd’hui ne se composent plus seulement des affiliés d’al-Qaïda ; en janvier 2015, des groupes se revendiquant de Daesh, appelé aussi État Islamique, ont perpétré des massacres ou des enlèvements dans chacune des trois régions administratives traditionnelles de la Libye.

L’intervention de l’OTAN a également bénéficié au terrorisme islamique ailleurs dans la région. À la chute de Kadhafi, les Touaregs maliens qui étaient membres de ses forces de sécurité sont rentrés au pays avec leurs armes pour lancer leur propre rébellion. Ce soulèvement a été rapidement détourné par les forces islamiques locales et al-Qaïda au Maghreb Islamique, qui déclarèrent un État islamique indépendant dans la moitié nord du pays. En décembre 2012, cette zone était devenue « le plus grand territoire du monde contrôlé par des extrémistes islamiques, » d’après le sénateur Christopher Coons, président du sous-comité pour l’Afrique du sénat américain. La menace a été décrite plus en détail par le New York Times, qui indiqua que « la branche d’al-Qaïda en Afrique du Nord dirige des camps d’entraînement terroristes dans le nord Mali et fournit des armes, des explosifs et des fonds à une organisation islamiste militante dans le nord du Nigéria. » Mais les retombées libyennes ne se sont pas arrêtées là, qui ont également motivé des conflits ethniques mortels au Burkina Faso et la montée de l’islamisme radical au Niger. Pour faire face à cette menace, début 2013, la France a été obligée de déployer des milliers de militaires au Mali, certains d’entre eux sont toujours en train de combattre les djihadistes dans le nord du pays. Le problème terroriste a été amplifié par la dispersion d’un armement critique depuis les arsenaux de Kadhafi vers des islamistes radicaux en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Peter Bouckaert de Human Rights Watch estime que dix fois plus d’armes ont disparu en Libye qu’en Somalie, Afghanistan ou Irak. La plus grande inquiétude porte peut-être sur un système de défense aérienne individuel, connu sous le nom de MANPAD, qui, correctement utilisé, peut servir à abattre aussi bien des avions civils que militaires. Jusqu’à 15 000 de ces missiles étaient portés manquants en février 2012, selon un fonctionnaire du Département d’État des États-Unis cité dans les colonnes du Washington Post ; une campagne de rachat abondée à hauteur de 40 millions de dollars n’a permis d’en retrouver que 5 000. L’article ajoutait que des centaines de ces armes étaient toujours dans la nature, y compris au Niger, où Boko Haram, le groupe islamiste radical, en a récupéré quelques-unes à travers la frontière nord du Nigéria. Quelques dizaines d’autres ont été retrouvées en Algérie et en Égypte.

Les missiles ont même cheminé à travers l’Égypte jusqu’à la Bande de Gaza. En octobre 2012, des militants en ont utilisé un pour la première fois, ratant de peu un hélicoptère de l’armée israélienne, et des fonctionnaires israéliens ont déclaré que ces armes provenaient de Libye. Plus récemment, début 2014, des islamistes en Égypte ont utilisé un autre de ces missiles pour abattre un hélicoptère militaire. Des MANPAD libyens ainsi que des mines sont même apparus sur les marchés d’armes en Afrique de l’Ouest, où des acheteurs somaliens les ont raflés pour le compte de rebelles islamistes et de pirates, dans la lointaine Afrique de l’Est.

LES RÉPERCUSSIONS PLUS LARGES
Les dégâts causés par l’intervention en Libye s’étendent bien plus loin qu’au voisinage immédiat. En premier lieu, en aidant au renversement de Kadhafi, les États-Unis ont sabordé leur propre programme de non-prolifération nucléaire. En 2003, Kadhafi avait volontairement stoppé ses programmes d’armement nucléaire et chimique et livré ses arsenaux aux États-Unis. Sa récompense, huit années plus tard, a consisté en un changement de régime piloté par les Américains, dont sa mort violente a constitué le sommet. Cette expérience a rendu beaucoup plus compliquée la tâche de convaincre d’autres États d’abandonner leur programme nucléaire. Peu après le début de la campagne aérienne, la Corée du Nord a publié une déclaration émanant d’un fonctionnaire anonyme du ministère des Affaires étrangères, indiquant que « la crise libyenne donne une sérieuse leçon à la communauté internationale » et que la Corée du Nord ne se laisserait pas prendre à la même « tactique [américaine] de désarmement du pays ». Le dirigeant suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, nota de la même manière que Kadhafi avait « emballé tout son matériel nucléaire, l’avait embarqué sur un bateau et livré à l’Occident ». Un autre Iranien bien informé, Abbas Abdi, fit remarquer : « Quand Kadhafi a dû faire face à une insurrection, tous les dirigeants occidentaux l’ont laissé tomber comme un paquet de linge sale. En vertu de quoi, nos dirigeants pensent que les compromis ne sont pas d’un grand secours. »

L’intervention en Libye pourrait aussi avoir favorisé la violence en Syrie. En mars 2011, le soulèvement en Syrie était encore largement non-violent, et la réponse du gouvernement d’Assad, bien que criminellement disproportionnée, était relativement circonscrite, causant la mort de moins de 100 Syriens chaque semaine. Cependant, après le coup de main de l’OTAN aux rebelles en Libye, les révolutionnaires en Syrie se tournèrent vers la violence durant l’été 2011, espérant peut-être provoquer une intervention similaire. « C’est la même chose qu’à Benghazi, » déclara un rebelle syrien au Washington Post à cette époque, ajoutant, « nous avons besoin d’une zone d’exclusion aérienne. » Le résultat fut une escalade massive du conflit syrien, qui conduisit à au moins 1 500 morts hebdomadaires au début de 2013, un bilan 15 fois plus lourd.

La mission de l’OTAN en Libye a également entravé les efforts de paix en Syrie en irritant profondément la Russie. Avec l’accord de Moscou, le Conseil de sécurité de l’ONU avait approuvé l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne en Libye et d’autres mesures visant à protéger les civils. Mais l’OTAN a outrepassé ce mandat pour chercher à faire tomber le régime. La coalition a ciblé les troupes de Kadhafi durant sept mois – même quand elles se retiraient, sans menacer les civils – et a armé et entraîné les rebelles opposés aux pourparlers de paix. Comme l’a déploré le président russe Vladimir Poutine, les troupes de l’OTAN « ont clairement violé la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Libye, quand elles ont procédé elles-mêmes à des bombardements au lieu d’imposer la prétendue zone d’exclusion aérienne. » Son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a expliqué qu’en conséquence, en Syrie, la Russie « ne permettrait jamais au Conseil de sécurité d’autoriser quoi que ce soit de semblable à ce qui s’était passé en Libye. »

Au début du Printemps arabe, les tenants de l’intervention en Libye avaient prétendu que cette solution favoriserait la dynamique des soulèvements relativement pacifiques en Tunisie et en Égypte. En fait, l’action de l’OTAN n’a pas seulement échoué à disséminer une révolution pacifique mais elle a également contribué à la militarisation du soulèvement en Syrie et entravé les perspectives d’une intervention des Nations Unies dans ce pays. Pour la Syrie et ses voisins, la conséquence en a été l’exacerbation tragique de trois maux : les souffrances humanitaires, le sectarisme et l’Islam radical.

LA VOIE QUI N’A PAS ÉTÉ EMPRUNTÉE
En dépit du bouleversement majeur causé par l’intervention, certains de ses tenants impénitents prétendent que l’alternative – laisser Kadhafi au pouvoir – aurait été encore pire. Mais Kadhafi ne représentait en aucune manière l’avenir de le Libye. Agé de soixante-neuf ans et en mauvaise santé, il était en train de poser les bases d’une succession pour son fils Saïf, qui préparait de longue date un agenda réformateur. « Je n’accepterai aucun poste à moins qu’il n’y ait une nouvelle constitution, de nouvelles lois et des élections régulières, » a déclaré Saïf en 2010. « Tout le monde devrait avoir accès à un poste gouvernemental. Nous ne devrions pas avoir le monopole du pouvoir. » Saïf convainquit aussi son père que le régime devait reconnaître sa responsabilité pour un massacre célèbre dans les prisons en 1996, et verser une compensation aux familles des centaines de victimes. En outre, en 2008, Saïf avait rendu publics des témoignages d’anciens prisonniers faisant état de tortures infligées par les comités révolutionnaires – les chiens de garde zélés mais officieux du régime – dont il demanda le désarmement.

De 2009 à 2010, Saïf persuada son père de relâcher pratiquement tous les prisonniers politiques en Libye, créant un programme de déradicalisation des islamistes que des experts occidentaux ont cité en exemple. Il se fit également l’avocat d’une suppression du ministère libyen de l’Information, en faveur de médias privés. Il fit même venir des universitaires américains renommés – parmi lesquels Francis Fukuyama, Robert Putnam et Cass Sunstein – pour donner des conférences sur la société civile et la démocratie. L’indication la plus claire des tendances réformistes de Saïf est peut-être à trouver dans le fait qu’en 2011, les principaux dirigeants politiques de la révolution s’avérèrent être des fonctionnaires qu’il avait fait entrer auparavant au gouvernement. Mahmoud Jibril, Premier ministre du Conseil national de transition de la rébellion durant la guerre, avait dirigé le Conseil national du développement économique mis en place par Saïf. Mustafa Abdel Jalil, président du Conseil national de transition, avait été choisi par Saïf en 2007 pour développer une réforme judiciaire en tant que ministre libyen de la Justice, ce qu’il a fait avant de rejoindre les rebelles.

Bien sûr, il est impossible de savoir si Saïf se serait montré désireux ou capable de transformer la Libye. Il affrontait une opposition faite d’intérêts entremêlés, tout comme son père lui-même lorsque celui-ci tenta des réformes. En 2010, les conservateurs fermèrent temporairement les organes de presse appartenant à Saïf parce que l’un de ses journaux avait publié une tribune libre critique à l’encontre du gouvernement. A la fin 2010, quoi qu’il en soit, Kadhafi l’ancien avait renvoyé son fils plus radical, Mutassim, un geste qui avait semblé préparer le terrain pour Saïf et son agenda réformiste. Même si Saïf n’allait pas transformer en une nuit la Libye en une démocratie jeffersonienne, il semblait réellement désireux d’éliminer les dysfonctionnements et les injustices les plus flagrants du régime de son père.

Même après le début de la guerre, des observateurs respectables exprimèrent leur confiance en Saïf. Dans une tribune libre du New York Times, Curt Weldon, un ancien membre républicain du Congrès américain originaire de Pennsylvanie qui avait effectué dix mandats, écrivit que Saïf « pourrait jouer un rôle constructif en tant que membre du Comité pour définir une nouvelle structure de gouvernement ou une nouvelle constitution. » Au lieu de quoi, des miliciens encouragés par l’OTAN capturèrent et jetèrent en prison le fils de Kadhafi. Dans une interview donnée en détention au journaliste Franklin Lamb en octobre 2014, Saïf exprima ses regrets : « Nous étions sur le chemin de réformes importantes, et mon père m’avait donné la responsabilité de les conduire. Malheureusement, la révolte est arrivée, et les deux camps ont commis des erreurs qui permettent aujourd’hui à des groupes islamistes extrémistes tels que Daesh [l’EI] de ramasser les morceaux et de transformer la Libye en une entité fondamentaliste extrême. »

LES LEÇONS DE LA LIBYE
Obama admet aussi des regrets concernant la Libye, mais il en a malheureusement retiré un mauvais enseignement. « Je pense que nous avons sous-estimé […] la nécessité d’intervenir à pleine puissance, » déclara le président à l’éditorialiste du New York Times Thomas Friedman en août 2014. « Si vous faites ça, » a-t-il développé, « il doit y avoir un effort beaucoup plus agressif de reconstruction des sociétés. »

Mais c’est exactement la mauvaise recette. L’erreur en Libye n’a pas consisté en un effort inadéquat après l’intervention, mais bien en premier lieu, dans la décision même d’intervenir. Dans des cas comme la Libye, où un gouvernement essaye d’étouffer une rébellion, une intervention militaire a de fortes chances de provoquer un retour de bâton en favorisant la violence, la chute de l’État et le terrorisme. La perspective d’une intervention crée également des incitations perverses pour des milices, à provoquer des représailles gouvernementales puis à hurler au génocide afin d’attirer l’aide étrangère – le risque moral qu’encourt toute intervention humanitaire.

La véritable leçon à tirer de la Libye est que lorsqu’un État cible précisément des rebelles, la communauté internationale doit se retenir de lancer une campagne militaire sur des bases humanitaires pour aider les militants. Le public occidental devrait également se méfier de rebelles cyniques qui exagèrent non seulement la violence de l’État mais aussi leur propre soutien populaire. Même quand un régime est très imparfait, comme l’était celui de Kadhafi, une intervention risque seulement d’alimenter la guerre civile – déstabilisant le pays, mettant en danger la vie des civils et ouvrant la voie aux extrémistes. Une conduite prudente consiste à promouvoir des réformes pacifiques du genre de celles que le fils de Kadhafi, Saïf, cherchait à réaliser.

L’intervention humanitaire devrait être réservée aux rares circonstances où des civils sont visés et où l’action militaire peut faire plus de bien que de mal, comme au Rwanda en 1994, pour lequel j’ai estimé qu’une opération menée à temps aurait pu sauver près de 100 000 vies. Évidemment, les grandes puissances peuvent vouloir faire usage de la force à l’étranger pour d’autres raisons – pour combattre le terrorisme, éviter la prolifération nucléaire ou renverser un dictateur dangereux. Mais elles ne doivent pas prétendre que la guerre qui en découle est humanitaire, ou se montrer surprises quand elle provoque la mort de nombreux civils innocents.

Source : Foreign Affairs29
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

TURQUIE / SYRIE: UNE NOUVELLE ÉTAPE EST FRANCHIE .....

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dimanche 28 février 2016

Nouvelle étape vers une guerre mondiale - Les avions de l'armée de l'air saoudienne arrivent en Turquie

Les premiers avions de combat saoudiens ont atterri dans la base aérienne turque d'Incirlik, a annoncé le porte-parole du président turc.

 
 
Le porte-parole de Recep Tayyip Erdogan, Ibrahim Kalin, a également déclaré lors d'une conférence de presse à Ankara que la Turquie avait déjà envoyé environ 3.800 personnes pour lutter contre les terroristes de Daech.
 
Il a ajouté qu'Ankara n'avait pas l'intention de lancer de manière indépendante une opération militaire en Syrie, mais allait agir en coopération avec la coalition internationale.
 
En outre M.Kalin a exprimé ses doutes quant au cessez-le-feu établi la veille en Syrie, en déclarant que la Turquie répondra à tous les évènements et actions qui menacent sa sécurité nationale.
 
Auparavant, en annonçant l'arrivée des avions saoudiens à Incirlik, Ankara avait déclaré que les autorités turques pourraient lancer une opération terrestre conjointe avec Riyad contre le groupe islamiste Daech.
 
Début février, le général Ahmad Ussery, conseiller du ministre saoudien de la Défense, a déclaré que son pays était prêt à prendre part à une opération terrestre en Syrie à condition que les Etats-Unis dirigent les forces internationales terrestres de la coalition.
 
Pour sa part, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir avait considéré que Riyad pouvait envoyer des commandos en Syrie.
 
De leur côté, les autorités syriennes ont promis que toute invasion sur le territoire de la république serait considérée comme un acte d'agression auquel "tous les citoyens du pays doivent résister".
 
Le groupe terroriste Daech, appelé autrefois Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), sévit en Syrie où il combat les troupes gouvernementales, acquérant la réputation d'être l'une des organisations terroristes les plus cruelles.
 
En 2014, Daech a intensifié ses activités dans la région du Proche-Orient visant à créer un califat sur les territoires irakiens et syriens.
Depuis août 2014, une coalition de 65 pays dirigée par les Etats-Unis bombarde le territoire irakien.
 
Un mois plus tard, la coalition a lancé des attaques contre les positions des terroristes en Syrie.
 
La Russie effectue des frappes aériennes contre Daech en Syrie depuis septembre 2015, à la demande du président syrien Bachar el-Assad.
 
 

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 ET PENDANT CE TEMPS
 
dimanche 28 février 2016

Entre 3.000 et 5.000 terroristes entraînés par Daesh se seraient infiltrés en Europe.

Le patron d’Europol estime que l’Europe fait actuellement face à la plus haute menace terroriste depuis plus de 10 ans.

Les estimations sont interpellantes. Selon Rob Wainwright, directeur d’Europol, entre 3.000 et 5.000 terroristes entraînés par Daesh se seraient infiltrés en Europe.

 

Interrogé par le journal allemand « Neue Osnabrucker Zeitung », le patron de l’agence de coordination policière met en garde : «  Toute l’Europe est actuellement menacée directement par le terrorisme.  »

Et appelle les États à la vigilance : «  Le nombre de terroristes infiltrés oblige à faire face à de tout nouveaux challenges  », tout en précisant que rien ne permet de dire que ces terroristes se font passer pour des réfugiés.

« De là à dire qu’il s’agit d’une stratégie à large échelle… »

Si ces estimations ne reposent sur rien de mesurable pour l’instant, le patron d’Europol ne détaillant pas la méthodologie utilisée, «  elles ne sont pas sans fondement  », estime Didier Leroy, chercheur à l’École royale militaire et à l’ULB. «  Je serais étonné que les déclarations du patron d’Europol ne soient pas justifiées. Mais il faut s’interroger sur la méthode appliquée par l’agence pour recueillir ces données  », avertit Didier Leroy.

 

Une part d’individus problématique se cache parmi les réfugiés, concède le chercheur : «  Il y a eu des cas vérifiés. Mais de là à dire qu’il s’agit d’une stratégie à large échelle…  »

Outre ces révélations, le patron d’Europol estime que les États européens peuvent s’attendre à de nouvelles attaques sur leur territoire.

En janvier dernier, Europol avait déjà annoncé que l’organisation terroriste responsable des attentats de Paris «  préparait de nouvelles attaques dans des États membres de l’UE, et en particulier en France  ».

 

 

http://www.lesoir.be/1128614/article/actualite/monde/2016-02-21/3000-5000-terroristes-entraines-par-daesh-se-seraient-infiltres-en-europe

 

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Posté par Nadmiiizà -

L' ÉTAU SUNNITE ! TRIBUNE LIBRE !

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L’ÉTAU SUNNITE...


Le conflit syrien dispose de plusieurs enjeux mais aussi de plusieurs cadres et acteurs qui y sont partie prenante :géopolitique économique, historique ethnique, confessionnelle etc...


Le Nouvel Ordre Mondial en stimulant il y a 30 ans un islamisme radical (wahhabites en Arabie Saoudite, Frères musulmans en Egypte et en Syrie par exemple) qui a réveillé dans les pays sunnites l’antique détestation des chiites, minoritaires de l’islam, réputés déviants et hérétiques.


Cette confrontation millénaire entre sunnite et chiite, qui fut le moteur de la guerre Irak-Iran est aujourd'hui exacerbée dans les conflits en Syrie ou au Yemen, cherchant a donner une dimension passionnelle car sacrée aux conflits.


Cette sacralisation de la guerre permet de masquer les enjeux économiques qui en sont les vraies raisons, de recruter des soudards fanatisés, mais aussi de rendre quasi impossible toute forme de résolution diplomatique bilatérale car on ne peut négocier par définition avec un pays diabolisé jugé hérétique et
ennemi par nature...


Le mondialisme, en utilisant le levier religieux pour mobiliser les combattants de ses guerres par procuration, retrouve ainsi la stratégie des croisades médiévales qui fanatisaient les foules crédules jusqu'au sacrifice ultime ou jusqu'au génocide total de l'ennemi désigné...


Ainsi les wahhabites qui sont le plus grand vivier du terrorisme international veut se lancer dans une nouvelle croisade contre les chiites diabolisés pour mieux cacher les intérêts réels et sonnants et trébuchants qu'ils aspirent dans la région...

 


Merci  Erwan Castel

FRANCE, INDE , RUSSIE ET LES " RAFALES " ??? TRIBUNE LIBRE !

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LES « RAFALE » DE HOLLANDE ÉTAIENT DES « MIRAGE » (par Floris de Bonneville)


Publié le 1 mars 2016 par Luc Sommeyre
 


Voilà vengé l’affront que le président Hollande avait fait au président Poutine en annulant la commande de ces deux porte-hélicoptères « Mistral » qui auront, en fin de compte, coûté à la France quelques milliards d’euros.
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L’Inde souveraine a décidé d’annuler l’achat de 126 « Rafales ».


Silence total des communicants élyséens si bruyants alors ! 18 milliards d’euros qui tombent à l’eau.
Et quel est l’heureux élu ? − Vladimir Poutine, l’ennemi juré de notre mal-aimé Président, qui sera très heureux de livrer 128 avions de combat made in Russia.


Faut-il voir dans son annulation la main mystérieuse du Kremlin ?


Main politique, car c’est bien entendu la politique désastreuse du Quai d’Orsay et le non-sens de la politique ukrainienne de François Hollande qui est en cause.


Main économique aussi, car en dehors du contrat du siècle comme l’avait dénommé Dassault, de la perte financière subie par l’avionneur et les 500 entreprises qui auraient travaillé sur ces avions de combat, la politique absurde antirusse de Hollande, ce sont des centaines de millions d’euros que les agriculteurs français ne toucheront jamais à cause de l’embargo imposé par l’Élysée.


Ainsi ces Rafales devenus des Mirages ne font que creuser un peu plus le puits sans fond des bêtises gouvernementales. Une incompétence qui entraîne la France dans ce puits qu’il faudra des décennies pour boucher.

 

Car :
§ que ce soit l’islam, dont on voit tous les jours les problèmes qu’il pose (cette immigration exponentielle mortifère),
§ que ce soit l’incroyable déstabilisation de notre Justice qu’il faudra bien un jour balayer de toutes ses « taubir-âneries »,
§ que ce soit les chiffres du chômage qui atteignent des sommets,
… cette politique sociale et économique qui nous enterre, cette dette qui, tous les jours, s’aggrave de 460 millions d’euros et nous mène inexorablement à la faillite façon grecque, et j’en passe, le Président par intérim et par défaut n’aura agi que contre les intérêts supérieurs de la France, compromettant gravement l’avenir de nos enfants.
Hollande et son gouvernement n’auront été, somme toute, qu’un gigantesque « Mirage ».

Le temps d’une trop longue « Rafale ».


Floris de Bonneville
Journaliste
Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

LIBYE : BUTIN DE GUERRE , PRETEXTE ET OBJECTIF ???

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Libye: Butin de guerre, prétexte et objectif réel

   Ingérence LibyeSyrie
 
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Saif al-Islam Khadafi, tout comme son frère cadet, est entre les mains des coupeurs de têtes islamistes.

Leur sort est épouvantable. Torturés, ils n’ont plus vu la lumière du jour depuis qu’ils sont enfermés dans les geôles des « amis » djihadistes de BHL.

 

Nous n’entendons pas les ONG qui, comme HRW ou Amnesty international ont soutenu l’intervention de l’OTAN en Libye, se soucier de leurs conditions de détention. [Silvia Cattori]

libye Saif al-Islam Gaddafi attends a hearing behind bars in a courtroom in Zintan

Pendant près de quatre ans, dans les sphères politiques et médiatiques du bloc occidental, plus personne ne daignait plus tourner les yeux vers la Libye. L’affaire était close, c’était un succès, la dictature était terminée (peu importe comment), et quoiqu’il puisse en découler, ça ne pourrait jamais être pire pour les Libyens que ce qu’ils avaient connu sous Kadhafi.

libye - ka

Depuis quelques mois, le ton change, et peu à peu (à part Sarkozy et BHL) tout le monde se met à constater qu’effectivement l’opération de l’OTAN en Libye s’avère à terme un fiasco colossal auquel il faut absolument remédier d’urgence.

Ça partait d’une bonne intention mais ça n’a pas tourné comme ça aurait dû et maintenant, avec Daech qui s’installe, il est grand temps d’intervenir physiquement, d’être présent sur le terrain et… d’empêcher tout retour en arrière !

A en croire les médias, leurs sources et les porte-paroles des milieux politiques et militaires qui soutiennent assez unanimement cette nouvelle intervention militaire, celle-ci relève toujours,évidemment, des meilleures intentions du monde et il s’agit une fois de plus de notre « responsabilité de protéger » (R2P) le peuple libyen.

Seulement, cela contredit diamétralement ce qui se passe en Syrie, ou plus exactement, dans l’éclairage de ce qui se passe en Syrie et du carnage qui nous a laissé totalement indifférent en Libye pendant près de quatre ans, cela ne sonne pas très crédible cette bienveillance militarisée d’urgence.

Mais c’est un peu confus tout ça. On déboule en Libye en plein « printemps arabe » avec l’OTAN en soutien à des bataillons d’islamistes radicaux, on casse tout (sans mettre le pied au sol !), et on se barre en laissant le pays à feu et à sang, totalement détruit, aux mains de milices islamistes qui massacrent et purgent à tout va, et qui pendant quatre ans vont s’entretuer non-stop pour s’arracher le pouvoir.

Et quatre ans plus tard, on revient pour mettre de l’ordre en posant finalement pied à terre, avec armes et bagages – bien que nos propres alliés sur place nous l’interdisent – et c’est juste normal ! Aujourd’hui, on parle même de rétablir la monarchie en Libye, ce qui n’est pas vraiment le meilleur moyen d’apporter la démocratie quelque part (militairement en plus). Quant à ce que demandent les Libyens eux-mêmes, pas question de leur demander leur avis là-dessus non plus, ils auront ce qu’on leur donnera.

Dans le même temps, en Syrie, après avoir soutenu, financé, armé ouvertement pendant quatre ans les mêmes milices islamistes notoirement liés à Al-Qaïda qu’on avait soutenues en Libye en 2011 – et qu’on était pourtant supposés combattre partout dans le monde depuis 2001 – affichant les mêmes objectifs et les mêmes méthodes, on se retrouve à combattre Daech (alias Al-Qaïda en Irak et au Levant), tout en diabolisant inlassablement ceux qui combattent réellement Daech sur le terrain (la Russie, l’Iran, le Hezbollah et l’armée syrienne) et en fermant les yeux sur le trafic de pétrole entre la Turquie (membre de l’OTAN) et Daech, qui permet à notre ennemi d’avoir de quoi se payer des milliers de mercenaires et tout l’armement qui va avec, pournous combattre. Et c’est juste normal !

Pire, la Turquie bombarde en plus les Kurdes – qui eux aussi combattent victorieusement Daech – parce qu’ils veulent couper le corridor (à la frontière turque) qui permet aux mercenaires de Daech de s’alimenter en armes, en munitions et en renforts étrangers en écoulant leur pétrole volé. Et tout ce qu’on a à proposer en réaction à ces bombardements, c’est de créer sur cette zone de trafic absolument vitale pour Daech une « zone d’exclusion aérienne » (comme en Libye avant notre glorieuse intervention) et d’y coller tous les réfugiés qui fuient les combats et les pénuries dues à l’embargo drastique et illégal qu’imposent les pays de l’OTAN à la Syrie, afin que personne n’ait plus le droit d’intervenir militairement contre Daech à la frontière turque. Autant dire que ce qu’on demande c’est de sanctuariser, avec la bénédiction de l’ONU, le poumon de Daech en matière de trafics en tout genre et de lui faciliter la tâche, en plus, pour recruter localement ses mercenaires qui, depuis le début des frappes russes et le désenclavement de l’armée syrienne, se raréfient singulièrement.

Et pour couronner le tout, on demande aux Russes, à l’armée syrienne et aux Kurdes de faire une pose d’un mois ou deux en plein milieu d’une offensive (victorieuse en plus) contre Daech et ses alliés, pour « négocier une sortie de crise » entre alliés et ennemis – alors qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits – et réfléchir à des élections. Dans un pays en pleine guerre ? Il y a au moins une quarantaine de pays qui interviennent directement ou indirectement dans le conflit syrien (la plupart sans y être invités par la Syrie et sans l’aval de l’ONU, donc en totale violation du droit international), on ne sait plus nous-mêmes sur le terrain qui est l’allié ou l’ennemi de qui, ni à qui vont les armes, les vivres et le matériel qu’on continue de livrer en masse, et on leur demande d’organiser des élections ? Transparentes ? Autant dire qu’on demande aux adversaires de Daech de faire une petite pause, pour laisser le temps à leurs ennemis de souffler un peu, de se requinquer, de se réorganiser, de se ravitailler et de se préparer à la seconde mi-temps de l’offensive en cours, le temps de disserter sur l’optimisation des conditions électorales en pleine guerre ! Et les pays de l’OTAN, leurs médias et toute leur sphère politique trouvent ça on ne peut plus normal !

Mais en Libye, là, il y a urgence ! Il faut intervenir tout de suite parce que Daech est en train de s’implanter. Mais Daech, c’est notre ennemi, c’est notre allié, ou c’est juste un prétexte ?

Comme d’habitude, il faut regarder sous le tapis pour comprendre. Ce n’est pas en regardant le journal de 20 heures, en lisant la presse ou en écoutant les débats faussement endiablés à la radio – où tout le monde est en réalité d’accord sur l’essentiel – qu’on peut comprendre grand-chose. En Syrie, la majorité des Syriens soutiennent clairement le président Al Assad (seul garant de l’indépendance et de l’unité du pays) et, non pas « le régime », mais les forces armées de leur pays, qui combattent des hordes de mercenaires armés et financés par des puissances étrangères, et qui sont prêtes à faire de la Syrie ce qu’elles ont fait de la Libye en quelques mois à peine. A franchement parler, si j’étais Syrien, entre Al Assad et Daech ou l’OTAN (ce qui, à voir le résultat en Libye, revient littéralement au même), je n’hésiterais pas une seconde. Les Syriens considèrent majoritairement (et à juste titre) les Occidentaux comme leurs agresseurs, sans l’intervention desquels leur pays ne serait pas dans l’état où il est actuellement, et c’est exactement la même chose en Libye. Et c’est précisément là que les Occidentaux (y compris « le régime de Washington » et « les forces du régime de Hollande », pour parler des troupes coloniales françaises, qui piaffent d’impatience) considèrent qu’il y a bel et bien un fiasco à réparer d’urgence en intervenant militairement sur le terrain.

But et butin de guerre

A ce qu’on nous en a dit, en 2011, les piliers de l’OTAN (US, UK, Fr) ont subitement décidé d’intervenir d’urgence en Libye pour « libérer » les Libyens et empêcher l’épouvantable dictature de Kadhafi de commettre un génocide à Benghazi où les « printemps arabes » venaient de bourgeonner, porteurs de paix, de stabilité, de « liberté » et de « démocratie ». Tu parles ! Feu vert de l’ONU mais interdiction d’intervenir au sol, afin « de ne pas s’ingérer trop dans les affaires libyennes », le résultat ne s’est pas fait attendre : corruption, avidité, vengeances et mentalités archaïques ont pris le dessus et le printemps libyen a sombré en enfer. Voilà ce qui se passe quand on évite d’être physiquement présent sur le terrain chez des “indigènes” qui ne sont pas prêts à la démocratie.

Si on ne se pose pas plus de questions que ça, la version magnifiquement unanime des médias peut sembler suffisamment cohérente pour paraître crédible. Au fond pourquoi pas. Pendant des décennies on n’a eu de Libye que des mauvaises nouvelles ; y a pas de fumée sans feu !

Au mieux, les plus sceptiques, s’ils ont des doutes sur les motivations réelles des Occidentaux en Libye, ironiseront suspicieusement sur les richesses pétrolières du pays : les plus grandes réserves d’Afrique, le top prémium en qualité, littéralement aucun déchet au craquage. L’éviction de Kadhafi puis de Daech ne serait-elle pas finalement le meilleur moyen de « gérer » nous-mêmes les fabuleuses ressources libyennes sans trop s’encombrer des Libyens, et d’empocher le pactole ? Si on doute des motivations bienveillantes des grandes puissances occidentales, généralement plus promptes à instaurer des dictatures qu’à les renverser, tant qu’elles servent leurs intérêts, inutile de chercher plus loin : Kadhafi méritait d’être renversé, mais les Occidentaux l’ont fait en réalité uniquement pour faire main basse sur le pétrole ! Au-delà, c’est la théorie du complot…

Evidemment, cela rentre en ligne de compte. Il y a effectivement du pétrole en Libye, il y en a en Syrie, en Irak, en Iran (le prochain sur la liste), il y en a même en Côte d’Ivoire, au Mali, au Soudan, en Russie même si on veut. Et le sous-sol de l’Afghanistan, comme celui du Congo, regorge de ressources de toutes sortes, mais ça c’est le butin de guerre. C’est ce qui fait marcher la troupe, à commencer par les milieux d’affaires, qui seront les premiers à mettre la main au portefeuille pour miser sur l’industrie de mort et financer les préparatifs d’une guerre, puis son lancement.  C’est ce qui mobilise aussi les « chiens de guerre », bidasses officiels ou mercenaires transnationaux, comme ceux de Daech, qui ne se battent que si on les paye mais qui pourront dévaster un pays et le saigner à blanc avant une « intervention militaro-humanitaire » que leurs propres exactions, habilement assimilées aux réactions défensives de leurs adversaires, justifieront d’office. Lancer une guerre d’agression sur des prétextes bidon, comme en Irak, peut coûter cher à une poignée de diplomates éclaboussés au passage, mais payer pendant dix ans des milliers de mercenaires internationaux à mettre un pays à genoux avant de lui porter le coup de grâce en intervenant directement pour, justement, « le libérer » de ces mêmes mercenaires, ça n’a rien d’interdit, au contraire !

Si difficile à croire que ça puisse paraître, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les spécialistes occidentaux du droit international ne sont toujours pas parvenus à tomber d’accord sur une définition exhaustive du terme « guerre d’agression », pourtant considéré depuis Nuremberg comme Le« Crime international suprême », celui qui « diffère seulement des autres crimes de guerre en ce qu’il porte en lui l’horreur accumulée de tous les autres » comme l’avait à l’époque défini le juge Robert H. Jackson. Curieux, non ?

Le butin de guerre, c’est ce qui fait miser les parieurs, ceux qui pensent pouvoir tirer quelque bénéfice d’une guerre (des étoiles de général, une stature de chef de guerre, une fortune de milliardaire, etc.). Mais la guerre, c’est aussi une industrie en soi, une industrie extrêmement lucrative, et c’est en définitive pour certains pays le moteur même de pans entiers de leur économie. Pour fabriquer des bombes, des avions, des missiles, des mitrailleuses et tout l’arsenal d’accessoires et de munitions qui vont avec, il faut des minerais, des camions, des pneus, des composants, des accessoires, des services, des carburants, des usines, des routes, de l’énergie, des transports, des infrastructures, il faut des milliers d’hommes qui mangent, qui roulent, qui calculent, pilotent des machines, des réseaux, des chaines de fabrication, des industries entières, etc. Pour vendre une guerre, il faut des « boîtes de com. », des médias, des « spécialistes », des orateurs, des diplomates, des hommes d’affaires, des négociateurs, des financiers, des banquiers, des traders, des « spin doctors », des responsables politiques, des hauts fonctionnaires, etc. … et des victimes, peu importe qui elles sont, où elles sont ou ce qu’elles demandent…

Quand on n’y réfléchit pas plus que ça, on peut trouver assez normal qu’une entreprise d’armement fonctionne sur les marchés internationaux comme n’importe quelle entreprise privée, qu’elle y cherche des actionnaires pour financer son développement, et qu’elle rémunère ces actionnaires en proportion des bénéfices qu’elle aura fait. Ce qui implique de produire à « flux tendu »,  de chercher des débouchés pour écouler sa production, de « créer des marchés » pour augmenter son potentiel et faire monter le cours de ses actions. Mais c’est quoi « créer des marchés » pour une industrie d’armement ? (Et on peut se poser la même question pour les compagnies pharmaceutiques.)

Enfin, si au lendemain de la Seconde guerre mondiale une puissance comme l’URSS était effectivement capable de reconvertir toute son industrie de guerre et de faire produire, du jour au lendemain à ses usines de tanks des tracteurs et des machines agricoles, parce que la structure de l’Etat le permettait, un tel mouvement était et reste absolument impossible dans le modèle économique occidental, car le lâchage des actionnaires entraînerait instantanément un mouvement irréversible de faillites en série dans tout le secteur de l’industrie lourde, avec contagion probable dans les autres secteurs. Nous nous sommes sciemment condamnés à l’industrie de guerre à perpétuité ; au moins jusqu’à ce qu’on nous arrête.

Si on ne cherche que du côté du butin de guerre, on ne peut rien comprendre à l’histoire moderne du Viêtnam, du Laos ou du Cambodge, et on ne peut dégager aucune similitude avec les méthodes, les stratégies ou le mode de fonctionnement des conflits actuels. En revanche, si on se penche honnêtement sur l’histoire d’un pays comme la Libye, on trouve d’autres motivations que le seul butin de guerre, et qui n’intéressent pas directement les parieurs.

A la veille des « printemps arabes » la Libye était le pays le plus riche et le plus prospère du Maghreb et même de toute l’Afrique, mais pas seulement grâce au pétrole. Contrairement à l’Arabie saoudite ou aux autres pays du Golfe, la Libye était surtout le pays d’Afrique où le niveau de vie moyen de la population était de très loin le plus élevé ; où la qualité de vie de la moyenne de la population était la plus élevée.

Par Dominique Arias – 02 mars 2016


 

Caractéristiques « du régime » libyen :

1 –  Scolarité gratuite et obligatoire

2 –  Couverture médicale gratuite

3 –  Eau à usage domestique gratuite

4 – Electricité à usage domestique gratuite

5 –  Toutes les denrées alimentaires de base étaient subventionnées (ex : un kg de pâtes acheté 1€ à un producteur tunisien était revendu 0,50€ en magasin)

6 – Prix de l’essence : 0,08 €  le litre

7 – Pas d’impôts à payer pour les citoyens libyens

8 – Pas de TVA en Libye

9 – Prêts à taux zéro pour les citoyens libyens dans les banques libyennes

10 – Sous Kadhafi, la population libyenne avait de très loin le niveau de vie le plus élevé de tout le Maghreb et incontestablement de toute l’Afrique

11 – Dès le renversement de la monarchie par Kadhafi, la scolarisation des enfants était devenue une priorité de l’Etat Libyen : Gratuite et obligatoire jusqu’au secondaire pour les garçons comme pour les filles, l’éducation restait gratuite en Libye jusqu’à la fin des études universitaires

12 –  Taux d’alphabétisation supérieur à 90%

13 – Financé essentiellement par l’Etat, l’enseignement supérieur représentait 38,2 % du budget national[

14 – Tout étudiant désireux de poursuivre ses études à l’étranger recevait du gouvernement libyen une bourse d’environ 1 627 Euros par mois

15 – Tout étudiant diplômé recevait pendant le restant de ses études le salaire moyen de la profession correspondant au cursus choisi, puis pendant au moins un an s’il ne trouvait pas d’emploi tout de suite

16 – Le droit au logement étant fondamental en Libye, et le logement devant appartenir à celui qui l’occupe, tout citoyen libyen (homme ou femme) privé ou dépourvu de logement pouvait s’inscrire auprès d’un organisme d’Etat afin qu’un logement lui soit attribué, sans avance d’aucuns frais ni crédit… il en devenait ensuite propriétaire.

17 – Lorsqu’un couple se mariait, l’Etat offrait le premier logement (appartement ou maison, jusqu’à 150 mètres carrés)

18 – Chaque famille libyenne, sur présentation du livret de famille, recevait une aide de 300 Euros par mois (rente pétrolière)

19 – Dans les Jamaïya, on vendait à moitié prix les produits d’alimentation pour toute famille nombreuse, sur simple présentation du livret de famille.

20 – Tout citoyen libyen souhaitant effectuer des travaux dans sa maison pouvait s’inscrire auprès d’un organisme d’Etat, pour demander à ce que ces travaux soient effectués gratuitement par des entreprises de travaux publics contractuelles.

21 – Pour tout fonctionnaire en déplacement à travers la Libye, l’Etat fournissait gratuitement un véhicule et un logement de fonction. Si le déplacement se prolongeait au-delà d’un certain temps, il en devenait pleinement propriétaire.

22 – Dans le service public, si une personne s’absentait une journée ou deux même sans justificatif de santé, ces journées n’étaient pas déduites de son salaire.

23 – Dès 1969, Kadhafi avait fait du statut des femmes l’un des piliers de la transformation de la société : scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans, autorisation du mariage portée à 18 puis à 20 ans, éducation mixte jusqu’au secondaire. Dès les années 2000, les Libyennes étaient majoritaires dans les universités nationales.

24 – De même qu’en Syrie, la parité (l’égalité hommes/femmes) était obligatoire et assez strictement appliquée en Libye. Les femmes y avaient accès à des fonctions importantes et à des postes de responsabilité au même titre que les hommes.

25 – Le port du voile était libre et facultatif. De nombreuses femmes ne le portaient pas, y compris à des postes importants ou de responsabilité, dans le privé comme dans le public.

26 – Le coût de la vie en Libye était beaucoup moins élevé que celui qui prévaut en Europe, en France notamment. Par exemple, le prix d’une demi-baguette de pain en France est d’environ 0,50 Euros. En Libye il était de 0,11 € !

27 – Les voitures de toutes marques (Chevrolet, Toyota, Nissan, Mitsubishi, Peugeot, Renault…) étaient vendues au prix d’usine

28 –  Jusqu’au renversement de Kadhafi, la Libye était le dernier pays dans la liste des pays les moins endettés. La dette publique y atteignait à peine 3,3% du PIB. En France, elle est de 84,5% du PIB aux USA de 88,9% ; au Japon de 225,8%.

29 – En 2009 le produit national brut (PNB) atteignait 62 milliards de dollars et le PNB par habitant de 12 020 dollars plaçait la Libye parmi les cinquante pays les plus prospères du monde. La Libye était le pays le plus développé d’Afrique, selon le classement IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement.

30 – A la veille du renversement de Kadhafi, la Libye était le septième fonds souverain financier dans le monde (les réserves fiduciaires du pays étaient notamment supérieures à celle de la Russie).

31 – La Libye participait ardemment au développement de l’Afrique et à son indépendance vis-à-vis des ex-puissances coloniales occidentales et notamment de leur système monétaire. A la veille du renversement de Kadhafi, l’état libyen était prêt à investir plus de 60 milliards de dollars dans 25 pays d’Afrique, afin de donner du travail à des millions d’Africains et de les charger de construire l’économie de leurs pays sur un modèle inspiré du modèle libyen, une démarche diamétralement à l’opposé de celle des gouvernements occidentaux en matière de « pré-carré africain », et de leurs intérêts.

32 – A la veille de son renversement, Kadhafi œuvrait à la création d’une monnaie africaine pour remplacer le Franc CFA, toujours en usage depuis « la fin » de l’ère coloniale dans le « pré-carré » français d’Afrique de l’Ouest. Il proposait aussi la fin du monopole obligatoire du Dollar US dans les transactions pétrolières internationales. (Sans doute deux des causes les plus directes de son renversement).

33- En matière d’activisme, chaque citoyen libyen pouvait s’investir activement dans la vie politique et dans la gestion des affaires publiques, au niveau local, régional, national ou international, dans le cadre d’un système de démocratie directe qui allait des Congrès populaires de base (permanents) au Congrès général du peuple (grand congrès national qui se réunissait une fois par an), ou sur le plan tribal (Conseil suprême des tribus libyennes – un autre mode d’organisation parallèle mais agissant surtout sur le plan régional, et dont le parlement gérait une bonne part de la vie politique nationale libyenne. Pour un pays de 6 à 8 millions d’habitants au total, sur environ 3,5 millions d’adultes, 600 000 citoyens participaient activement à la vie politique. (Considérée comme de la trahison, l’opposition radicale directe au système dans son ensemble, avec financements étrangers, n’était pas tolérée)

34- La Libye est la première réserve pétrolière d’Afrique. Elle compte 1800 km de côtes sur la Méditerranée et a un des taux d’ensoleillement parmi les plus élevés au monde. Son modèle économique et social est aujourd’hui totalement anéanti.

Si nos médias, de droite ou de gauche, étaient autre-chose qu’une industrie au service de l’industrie, s’ils n’étaient dirigés par des hommes d’affaires – dont les profits dépendent d’actionnaires et de publicitaires, dont les humeurs dépendent d’investisseurs, etc. – ils auraient pu nous expliquer tout ça avant le conflit, mais ce n’est pas leur boulot. Dire la vérité, les faits tels qu’ils sont, porter un regard impartial, équitable, honnête, c’est pas leur job. Leurs employés se font virer s’ils font ça ! Mettez-vous à leur place. Dans aucune entreprise normale on ne peut tolérer qu’un type, au prétexte qu’il veut rester neutre, intègre ou honnête, se mette à dévoiler publiquement les infractions commises par les clients ou les actionnaires de la boîte pour laquelle il travaille et dont elle dépend vitalement financièrement. Pourquoi voulez-vous que ce soit différent dans un canard, et a fortiori une chaine TV ? Posez la question à d’anciens journalistes, à ceux qui ont quitté le métier, à ceux qu’on a viré parce qu’ils refusaient de se taire.

OTAN phase 2, le retour !

Ce qui rend l’intervention des pays de l’OTAN si urgente en Libye aujourd’hui, ce n’est évidemment pas la présence de Daesh, qu’on s’efforce de sauver en Syrie et en Irak et qui a d’autant plus besoin du pétrole libyen qu’elle est en train de perdre son lucratif trafic d’or noir dans ces pays. Au contraire, notre présence sur place pourrait même dissuader les Russes d’y écraser nos précieux séides si un nouveau gouvernement libyen leur demandait officiellement d’intervenir. Le problème réel, c’est l’absence d’amnésie générale sur place et le refus des Libyens d’oublier ce qu’était leur pays sous Kadhafi, et de tourner la page.

28 juillet 2015, condamnation à mort de Seif al-Islam, fils de Kadhafi désigné pour lui succéder à la tête du pays, et de huit autres responsables du régime, par un tribunal de Tripoli. La sentence ne peut être exécutée car Seif al-Islam est détenu par les milices de Zenten (alliées de Tobrouk et opposées au régime de Tripoli), qui refusent de l’extrader.

Une semaine après le prononcé du verdict et malgré les menaces des milices, des manifestations s’organisent dans tout le pays, réclamant la libération de sommités du régime renversé par l’OTAN et Al-Quaïda en 2011. Plutôt pacifiques dans l’ensemble, ces manifestations regroupaient indistinctement hommes et de femmes de tous âges. Plutôt inféodées au gouvernement de Tobrouk, les chaînes libyennes montrèrent une répression modérée dans les villes de l’Est du pays (Tobrouk, Ajdabiyah, Benghazi, etc.), et beaucoup plus violente dans le sud et l’ouest de la Libye (contrôlé par les factions fidèles à celui de Tripoli), où les milices ont carrément ouvert le feu sur les manifestants à la mitrailleuse et au lance-roquette – sans susciter d’ailleurs la moindre indignation dans les médias occidentaux – notamment à Syrte, ville natale de Kadhafi. Dans le Fezzan (Sebha, Tarhounah), région sud du pays historiquement très liée à Kadhafi et où la résistance armée s’était très rapidement organisée dès la chute du régime, les manifestations au départ pacifiques ont rapidement tourné à l’affrontement armé entre miliciens et manifestants. C’est dans cette région que s’étaient rapidement concentrées dès 2012, les Forces Spéciales occidentales et les opérations de répression les plus systématiques. Dans certaines vidéos, les manifestants de Sebha brandissent des portraits de Kadhafi et les drapeaux verts de la Jamahiriya, tandis qu’un chasseur bombardier survole la ville pour les intimider. Or, contrairement à celui de Tobrouk, le gouvernement de Tripoli qui contrôle Sebha n’a pas de pilotes de chasse.

14 septembre 2015, le Conseil suprême des tribus libyennes – qui détenait la réalité du pouvoir sur le plan régional à l’époque de Kadhafi – se réunit dans le sud de la Libye et nomme Seïf el Islam, comme son représentant légal. Si aucun des gouvernements qui ont successivement ou simultanément pris le pouvoir en Libye depuis le début de l’agression de l’OTAN n’a jamais pu prétendre à la moindre légitimité vis-à-vis du peuple libyen, il n’en va évidemment pas de même du Conseil suprême des tribus libyennes, qui (si marginalisé soit-il) reste en Libye le seul organe réellement représentatif de l’ensemble de la population du pays. Aberration imposée par l’Occident en 2011, ni le gouvernement de Tobrouk (illégalement reconnu par les pays de l’OTAN) ni celui de Tripoli, n’ont le droit d’intégrer les tribus libyennes dans le jeu politique.

Janvier 2016, c’est cette fois la fille de Kadhafi, Ayesha, qui reprend à son tour le flambeau de la résistance contre l’OTAN et ses milices islamistes, et demande aux Libyens de tous bords de se soulever et de rejoindre le combat pour le rétablissement de la Jamahiriya (traduction littérale du terme grec « démocratie » en arabe, généralement traduit en français par « Etat des masses »). Bombardée lieutenant général de l’armée libyenne à la veille d’une offensive terrestre de l’OTAN sur le sol libyen, elle prête solennellement serment de loyauté envers son père, sa famille et son peuple, et s’engage à réunir des Libyens fidèles à Kadhafi pour former un gouvernement de l’ombre (secret government), qui agira en médiateur, en Libye comme à l’extérieur (source : Maja Orlic, South Front, 2016).

Ayant perdu son père, plusieurs de ses frères, son mari et deux de ses enfants dans la précédente agression de l’OTAN (ses autres frères étant aux mains des forces d’occupation), la nouvelle égérie de la rébellion libyenne a appelé les militaires restés fidèles à la Libye à la reconnaître comme leur chef suprême, ayant pour mission de restaurer l’unité nationale, en déclarant : « Mon nom me donne le droit et le devoir d’être en première ligne dans cette bataille. […] Nous sommes tous prêts pour un combat à mort » dans lequel les terroristes auront en face d’eux une nation unie. Une version imprimée de cet appel serait actuellement distribuée dans les rues des principales villes libyennes, notamment Tripoli, Tobrouk, Benghazi et sans doute Syrte, malgré Daesh.

Outre que le modèle économique occidental n’est manifestement plus capable de fonctionner hors du mode psychotique de l’économie de guerre, si les Occidentaux ont aujourd’hui une excellente raison de se presser d’intervenir militairement et de s’installer durablement en Libye, voire d’y rétablir la monarchie renversée par Kadhafi en 1969, c’est précisément le risque de voir renaitre de ses cendres le régime qu’ils foulaient aux pieds en 2011 – avec les principes fondateurs du droit international : non-ingérence, non-agression et autodétermination des peuples – et de le voir polariser autour de lui plus que jamais tous les autres pays d’Afrique, encore englués dans le pré-carré et la pesante tutelle des vieilles puissances coloniales. Comme en Syrie, Daesh n’est qu’un prétexte. La vraie hantise de l’Occident ce n’est pas Daesh ou l’intégrisme islamiste (ce sont nos seuls alliés au Proche Orient), l’ennemi c’est le nationalisme arabe et la renaissance d’une vaste nation arabe, multiculturelle, multiconfessionnelle et fédérale, du Maroc à l’Iran, s’offrant en modèle à l’Afrique noire. Ça, ce n’est ni le butin ni le prétexte de la guerre, c’est la cause première de toute cette interminable kyrielle de guerres abjectes que les pays de l’OTAN ne cessent de lancer et de laisser pourrir indéfiniment au Proche et au Moyen Orient.

Interviewé sur le site américain Business Insider, George Friedman, célèbre analyste politique US et fondateur de la société de renseignement et de consulting Strategic Forecasting, plus connue sous le nom de Stratfor, déclarait récemment au sujet du moyen de préserver l’hégémonie des USA contre tout ennemi potentiel n’importe où dans le monde : « On peut le faire, en soutenant leur désir de s’égorger mutuellement afin qu’ils n’aient plus d’argent pour envahir les Etats-Unis. C’est précisément pour cela que nous avons participé à la Première Guerre mondiale, à la Seconde Guerre mondiale et à la Guerre froide. La situation actuelle est telle que nous ne devons laisser aucun pays accéder à l’hégémonie mondiale. Nous ne cherchons pas à vaincre. Nous ne devons pas perdre”. Autrement dit, ces guerres ne s’enlisent pas par « erreur », elles s’enlisent parce que leur seul objectif est de détruire et d’empêcher toute reconstruction dans les pays visés. Détruire pour détruire, jusqu’à l’identité culturelle même des habitants.

Courageux petit pays de 6 à 8 millions d’habitants à peine, ruiné, dévasté, pillé, mais assez téméraire pour se dresser encore face à l’OTAN et à son plus épouvantable avatar islamiste, Daesh. Petit mais fier, le regard dur et dans le sang le sable rouge et indomptable du désert.

Dans la mystique militaire occidentale, mars est resté symboliquement depuis Rome le mois de la guerre et du lancement des campagnes et offensives militaires. Ce fut le cas au Kosovo, en Irak, en Libye déjà en 2011. A moins d’un miracle ou d’un bref sursis, ce sera probablement le cas à nouveau en Libye cette année encore.

Brave petit pays, toujours debout, comme un petit soldat, avant la tempête.

Source: http://www.mondialisation.ca/author/dominique-arias


SYRIE: LE CESSEZ LE FEU ET LES PROVOCATIONS ?

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Alerte: Une bataille fictive pour accuser l’armée arabe syrienne d’avoir rompu le cessez-le-feu

Publié par wikistrike.com sur 7 Mars 2016, 11:48am

Catégories : #Politique internationale

Alerte: Une bataille fictive pour accuser l’armée arabe syrienne d’avoir rompu le cessez-le-feu

Des terroristes ont enregistré une vidéo montrant un combat fictif dans le but d’accuser l’armée arabe syrienne d’avoir violé le régime de cessez-le-feu, a déclaré le directeur du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit syrien, le lieutenant-général Sergueï Kouralenko.

« Des terroristes ont enregistré une bataille fictive entre deux troupes armées près de la ville de Narb-Nafsa dans la province de Hama.

Ils envisagent d’utiliser cette vidéo pour accuser l’armée arabe syrienne de violation du régime de cessez-le-feu », a dit M.Kouralenko.

Selon le lieutenant-général, on peut y voir des armes portatives, des cocktails Molotov et diverses imitations d’armes.

« L’activité des terroristes vise à provoquer une réplique de la part de l’armée turque et l’intervention de ses troupes sur le territoire syrien, ce qui entraînerait la rupture du processus de paix en Syrie » a-t-il souligné.

Il a également ajouté que les combattants du groupe terroriste Daech (Etat islamique) s’étaient rassemblés près du hameau turc de Nusaybin, où ils préparent une attaque contre une ville syrienne peuplée de Kurdes.

Les terroristes de Daech, qui cherchent à faire obstacle au cessez-le-feu en Syrie, traquent les autorités syriennes ayant pris la décision de respecter le cessez-le-feu.

M.Kouralenko avait auparavant déclaré que le cessez-le-feu établi en Syrie à partir du 27 février suite aux négociations entre Moscou et Washington était globalement respecté.

Dans le même temps, le lieutenant-général a fait état de neuf cas de violation du cessez-le-feu près de la frontière syrienne du côté turc.

 

Les frappes contre Daech, le Front al-Nosra et d’autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l’Onu se poursuivent.

 

La Syrie est le théâtre d’un conflit armé depuis mars 2011. Selon l’Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 220 000 morts dans le pays.

Les troupes gouvernementales combattent les groupes terroristes dont les plus dangereux sont Daech et le Front al-Nosra.

 

 

source: https://fr.sputniknews.com/international/201603061023166636-terroristes-video-fictive/

EXCLUSIF : VERS UNE TROISIÈME GUERRE MONDIALE ???

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Source : Consortiumnews.com, le 18/02/2016

Le 18 février 2016

Exclusif : Le risque que le conflit multilatéral syrien déclenche une Troisième Guerre mondiale persiste, alors que la Turquie, l’Arabie saoudite et les néoconservateurs américains réfléchissent à une invasion capable d’arrêter les troupes russes – et potentiellement de faire dégénérer la crise syrienne en une confrontation nucléaire, tout ça pour protéger des terroristes d’al-Qaïda, a déclaré Robert Parry.

Par Robert Parry

Quand le président Barack Obama a répondu aux questions des journalistes mardi, celle qui aurait dû être posée – mais ne l’a pas été – était de savoir si oui ou non il avait interdit à la Turquie et à l’Arabie saoudite d’envahir la Syrie, car c’est bien ça qui pourrait faire dégénérer l’épouvantable guerre civile syrienne en une Troisième Guerre mondiale, voire en un conflit nucléaire.

Si la Turquie (avec des centaines de troupes massées près de la frontière syrienne) et l’Arabie saoudite (et son aviation de pointe) mettent leurs menaces à exécution et interviennent militairement en Syrie pour sauver leurs obligés rebelles, dont le Front al-Nosra d’al-Qaïda, de la forte offensive du gouvernement syrien soutenue par la Russie, alors cette dernière devra prendre une décision concernant la protection de ses quelque 20 000 militaires présents en Syrie.

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Le président Barack Obama réunit le vice-président Joe Biden et d’autres conseillers dans le bureau ovale le 2 février 2016. [Photo de la Maison-Blanche]

Une source proche du président Vladimir Poutine m’a dit que les Russes avaient prévenu le président turc Recep Tayyip Erdogan que Moscou était prête à utiliser des armes nucléaires tactiques pour sauver ses troupes face une attaque turco-saoudienne. La Turquie étant membre de l’OTAN, un tel conflit pourrait rapidement tourner en une confrontation nucléaire de grande envergure.

Étant donné la mégalomanie d’Erdogan ou encore l’instabilité mentale, l’agressivité et l’inexpérience du prince saoudien Mohammed bin Salman (ministre de la Défense et fils du roi Salman), la seule personne capable d’empêcher une invasion turco-saoudienne est le président Obama.

Mais je me suis laissé dire qu’il était réticent à interdire complètement une telle intervention, même s’il a cherché à calmer Erdogan et a clairement indiqué que les États-Unis ne participeraient pas à l’invasion.

Pour l’instant, Erdogan a limité l’implication militaire directe de la Turquie en Syrie à des tirs d’obus transfrontaliers sur les forces kurdes, soutenues par les États-Unis, qui avaient repris du terrain à l’État Islamique (ISIS) dans le nord de la Syrie. La Turquie considère les combattants kurdes, le YPG, comme des terroristes, mais le gouvernement américain les voit comme de précieux alliés contre l’État Islamique, groupe dérivé d’al-Qaïda qui contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak.

Mais Erdogan a sans doute encore perdu le peu de patience qui lui restait après qu’un attentat à la voiture piégée a tué au moins 28 personnes mercredi à Ankara, la capitale turque. La bombe visait apparemment un convoi militaire et les officiels turcs suspectent des militants kurdes, également visés par les forces turques à l’intérieur du pays.

Alors qu’aucune preuve n’a été avancée, les officiels turcs suggèrent que l’attaque a été commanditée par l’Iran ou la Russie, encore un signe du degré de complexité du chaos géopolitique syrien. “Ceux qui pensent qu’ils peuvent détourner notre pays de ses objectifs en utilisant des organisations terroristes verront qu’ils ont échoué,” a déclaré Erdogan selon le Wall Street Journal.

(Mercredi soir la Turquie a bombardé des positions kurdes dans le nord de l’Irak en représailles à l’attentat d’Ankara.)

Le dilemme pour Obama est que la plupart des alliés traditionnels des États-Unis comme la Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar, ont été les principaux soutiens et sources de financement des groupes terroristes sunnites en Syrie, y compris le Front al-Nosra d’al-Qaïda et – quoique dans une moindre mesure – l’État Islamique. Maintenant, ces “alliés” voudraient que les États-Unis risquent une confrontation nucléaire avec la Russie pour, de fait, protéger al-Qaïda.

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan

Biden laisse échapper la vérité

L’ironie de la situation a même été reconnue par le vice-président Joe Biden lors d’une conférence à Harvard en 2014. Biden répondaità la question d’un étudiant en disant que la Turquie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis avaient “versé des centaines de millions de dollars et des dizaines de milliers d’armes à quiconque se battrait contre [le président syrien Bashar el] Assad”. Le résultat, dit Biden, est que “ceux qui ont été approvisionnés sont al-Nosra, al-Qaïda et les djihadistes extrémistes venus du monde entier.”

Les risques de ces alliances nébuleuses ont aussi été soulignés par le rapport de la Defense Intelligence Agency (DIA) en août 2012 qui avait averti l’administration Obama que la force grandissante d’al-Qaïda et des autres djihadistes sunnites en Syrie pourrait mener à la création d’un “État Islamique” dont les militants pourraient se replier en Irak où la menace était originellement apparue après l’invasion américaine.

La DIA précisait que la force grandissante d’al-Qaïda en Syrie “crée le climat idéal pour que AQI [al-Qaïda en Irak] retourne dans son berceau de Mossoul et de Ramadi et apporte une nouvelle impulsion sous couvert d’unifier le djihad entre l’Irak et la Syrie sunnites et le reste du monde arabe sunnite contre ce qu’ils considèrent l’ennemi, les dissidents [i.e. les chiites].

ISI [L’État Islamique en Irak, ancêtre d’ISIS, connu comme l’État Islamique] pourrait également déclarer un État Islamique au travers d’une union avec les organisations terroristes en Irak et en Syrie, ce qui créerait de graves risques pour l’unification de l’Irak et la protection de son territoire.”

Malgré la clairvoyance du rapport de la DIA et l’aveu de Biden (pour lequel il a rapidement présenté des excuses), le président Obama n’a pas modifié la stratégie de soutien aux opposants d’Assad. Il a laissé l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie continuer à faire passer des armes aux éléments les plus extrémistes de la rébellion. Dans le même temps, le gouvernement américain insistait sur le fait qu’il n’armait que les rebelles “modérés”, alors que ces groupes étaient pour la plupart absorbés ou contrôlés par al-Nosra d’al-Qaïda et/ou ISIS, un dérivé ultraviolent d’al-Qaïda.

En Syrie, au lieu de coopérer avec la Russie et l’Iran pour aider l’armée d’Assad à vaincre les djihadistes, l’administration Obama a continué à la jouer fine en insistant – comme le secrétaire d’État John Kerry l’a dit récemment – sur le fait que des “groupes d’opposition légitimes” armés existaient indépendamment du Front al-Nosra d’al-Qaïda.

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Le secrétaire d’État John Kerry saluant les journalistes à Genève le 8 Novembre 2013. (Crédit photo : Département d’État)

Cependant, en réalité, les prétendus rebelles modérés autour d’Alep et d’Idlib sont des seconds couteaux d’al-Qaïda dont la valeur pour la cause est justement de pouvoir prétendre aux livraisons d’armements de la CIA qui peuvent être ensuite transmises à al-Nosra ou à l’allié clé d’al-Nosra, Ahrar al-Sham, ainsi qu’à d’autres combattants djihadistes.

Nosra et Ahrar al-Sham, les principaux éléments de la création saoudienne “l’Armée de Conquête,” ont déployé des missiles TOW américains aux effets dévastateurs sur l’armée syrienne dans la victoire des djihadistes l’année dernière dans la province d’Idlib ; un succès qui a finalement décidé Poutine à envoyer l’aviation russe pour défendre le gouvernement syrien en septembre dernier.

Aider l’État Islamique

Pendant ce temps la Turquie a laissé près de 100 km de frontière ouverte pour que différents groupes djihadistes puissent passer des renforts et de l’armement tout en laissant l’État Islamique sortir son pétrole pour le revendre au marché noir. L’automne dernier, après que la Russie (et des États-Unis réticents) ont commencé à bombarder les convois de pétrole d’ISIS, la Turquie a abattu un avion de chasse russe près de la frontière turque, entraînant la mort du pilote et d’un membre de l’équipe de sauvetage.

Maintenant, alors que l’armée syrienne, soutenue par la Russie, fait des progrès considérables dans sa lutte contre les rebelles majoritairement dominés par al-Nosra autour d’Alep et commence à refouler l’État Islamique hors de son fief Raqqa, et que les forces kurdes soutenues par les États-Unis avancent aussi dans leur front contre l’ÉI, la Turquie d’Erdogan commence à redouter fiévreusement que son projet de soutien aux djihadistes syriens, vieux de 5 ans, ne s’effondre.

Au milieu de ce tumulte, la Turquie presse le président Obama de soutenir une invasion limitée de la Syrie ayant pour but de créer une “zone sûre”, censée protéger les rebelles syriens ainsi que les civils du nord de la Syrie. Mais derrière ce plan aux allures humanitaires se cache un plan plus ambitieux de marcher sur Damas et ainsi renverser le président Assad.

C’est un objectif que se partagent la Turquie, l’Arabie saoudite et d’autres États sunnites, ainsi qu’Israël et l’influent bloc néoconservateur américain et ses “interventions libératrices”. Pour sa part, Obama a appelé Assad à “démissionner” mais favorise une solution diplomatique. La Russie a soutenu une solution politique, en organisant des élections libres, laissant ainsi au peuple syrien le choix du destin d’Assad.

Les Russes ne se sont pas gênés de rappeler le subterfuge occidental en Libye de 2011, lorsque les États-Unis et l’OTAN ont sanctionné une résolution “humanitaire” du conflit au travers du Conseil de Sécurité des Nations Unies, prétendant protéger le peuple libyen, mais se couvrant derrière cette dernière afin de provoquer un violent changement de régime ; un cas typique du pied dans la porte.

Alors qu’en Syrie, la Russie fut témoin durant plusieurs années du soutien apporté par les États-Unis, la Turquie, le Qatar et d’autres États sunnites aux différents groupuscules rebelles sunnites tentant de renverser Assad, un alaouite, représentant d’une branche de l’islam chiite. Bien qu’Assad ait été violemment critiqué pour son attitude radicale face au soulèvement, il a tout de même réussi à maintenir un gouvernement laïque qui tâche de défendre chrétiens, alaouites, chiites et d’autres minorités.

En plus d’être la cible des puissances sunnites régionales, Assad est depuis longtemps sur la liste des néoconservateurs israéliens car il est vu comme la pièce maîtresse du “croissant chiite”, qui s’étire de l’Iran à l’Irak en passant par la Syrie et le Liban. Depuis que les dirigeants israéliens (et donc les néocons américains) perçoivent l’Iran comme le plus grand ennemi d’Israël, les efforts pour démolir le “croissant chiite” se sont concentrés sur la défection d’Assad – même si son éviction risquerait de créer un vide politico-militaire qui pourrait être rempli par al-Qaïda et/ou l’État Islamique.

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Le président syrien Bachar el-Assad

Faire de la Syrie le lieu de cette guerre par procuration a eu des conséquences catastrophiques sur les Syriens. Depuis cinq ans, la violence des engagements tant des rebelles que de l’armée a ravagé le pays, tuant plus de 250 000 personnes et en forçant à l’émigration des vagues entières de réfugiés désespérés vers l’Europe, déstabilisant l’Union européenne à son tour.

En conséquence, alors que les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient – notamment l’Arabie saoudite et la Turquie – ont encore nourri le conflit en approvisionnant les rebelles, dont notamment le Front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda, avec des missiles américains TOW et d’autres armes sophistiquées, le président russe Poutine a décidé qu’il était temps d’aider le gouvernement syrien à juguler l’expansion du terrorisme sunnite, une menace planant également sur la Russie.

Se moquer de la Russie

Dans un premier temps, Washington se moqua des efforts russes, les qualifiant de peu efficaces, cependant les récentes victoires de l’armée syrienne ont eu comme effet de transformer, sous la surprise, les moqueries initiales en colère. Par exemple, le Washington Post, figure de proue du néo-conservatisme, a publié à jet continu un flot d’éditoriaux et de lettres ouvertes dénigrant les victoires russo-syriennes.

“La Russie, l’Iran et le gouvernement syrien conduisent une offensive majeure avec pour objectif la reconquête de la ville d’Alep et les territoires contrôlés par les rebelles qui la connectent à la frontière turque,” se lamentele Post. “Ils ont coupé une route de ravitaillement de la ville et sont près d’en contrôler une autre, piégeant les rebelles, ainsi que des centaines de milliers de civils.”

Alors qu’on aurait pu penser qu’éjecter les forces d’al-Qaïda hors d’un centre urbain majeur comme celui d’Alep soit en soi une bonne chose, les rédacteurs néocons du Post prétendent que seuls de nobles rebelles “modérés” contrôlent cette zone, et qu’en conséquence il est du devoir des États-Unis de les protéger. Il n’est fait aucune mention du Front al-Nosra d’al-Qaïda, sûrement afin de ne pas abîmer la belle image souhaitée par cette propagande.

Le Post pressa alors Obama de faire quelque chose : « Face à cette offensive, qui promet de détruire toute chance d’une fin acceptable de la guerre civile syrienne, l’administration Obama a observé une attitude de passivité et de confusion morale. Le président Obama reste silencieux. »

Dans un autre éditorial hystérique, les rédacteurs du Post ont évoqué ce qu’ils ont appelé « le monde réel » où « le meilleur scénario possible, après cinq ans d’inaction américaine, est une paix partielle laissant la Syrie divisée en zones contrôlées par le régime [d’Assad] et l’État Islamique, et quelques enclaves coincées laissées à l’opposition et aux Kurdes. Même cela exigerait que l’administration Obama intensifie énergiquement son assistance militaire à des groupes rebelles et affronte la Russie avec plus que des discours. »

Cependant, dans le vrai « monde réel », l’administration Obama a fait passer des équipements militaires aux rebelles cherchant à renverser un gouvernement internationalement reconnu depuis des années. Cette aide a évité de faire apparaître aux yeux des Américains le fait que beaucoup de ces groupes rebelles collaboraient avec le Front al-Nosra d’al-Qaïda et/ou l’État Islamique.

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Le président iranien Hassan Rouhani (à gauche) serre la main du président russe Vladimir Poutine au sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai dans la capitale kirghize de Bishkek, le 13 septembre 2013. (Crédit photo : Press TV)

Comme l’expert du Moyen-Orient Gareth Porter l’a rapporté, “Les frappes aériennes russes en question ont pour ambition de séparer la ville d’Alep, qui est à l’heure actuelle le principal centre de pouvoir d’al-Nosra en Syrie, de la frontière turque. Pour réussir, les forces russes, syriennes et iraniennes ont attaqué les troupes rebelles déployées dans les villes se situant le long des routes d’Alep jusqu’à la frontière. Ces rebelles comprennent des unités d’al-Nosra, de leurs proches alliés d’Ahrar al-Sham et d’autres groupes d’opposition armés – certains d’entre eux avaient reçu des armes de la CIA dans le passé…

“Selon de nombreuses sources, y compris de certaines qui ont été explicitement soutenues par les États-Unis, il est clair que toute unité organisationnelle anti-Assad armée dans ces provinces est engagée dans une structure militaire contrôlée par des militants d’al-Nosra. Tous ces groupes rebelles se battent au côté du Front al-Nosra et coordonnent leurs actions militaires avec lui.”

Mais le Washington Post et ses acolytes grand public américains ne veulent pas que vous connaissiez la réalité du “monde réel” qui est que les saints rebelles “modérés” de Syrie combattent côte à côte avec al-Qaïda, qui fut responsable de la mort de près de 3 000 Américains lors du 11-Septembre et de la participation de l’armée américaine dans une série de conflits au Moyen-Orient qui ont coûté la vie à environ 8 000 soldats américains.

L’étrange objectif de sauver la peau d’al-Qaïda ne serait certainement pas un bon argument de vente pour obtenir le soutien du peuple américain à une nouvelle guerre, qui pourrait opposer l’arme nucléaire russe à l’arme nucléaire américaine, avec toutes les horreurs qu’un tel conflit pourrait entraîner.

Toutefois, la gênante vérité sur le rôle d’al-Qaïda se glisse occasionnellement dans les médias grand public, quoique seulement en passant. Par exemple, la correspondante du New York Times Anne Barnard a rapporté samedi dernier qu’un cessez-le-feu avait été proposé en Syrie, en écrivant : “Avec la condition que le Front al-Nosra, la branche d’al-Qaïda en Syrie, puisse être encore bombardé, la Russie met les États-Unis dans une position difficile ; les groupes d’insurgés qu’ils soutiennent coopèrent en certains endroits avec la bien armée et bien financée Nosra dans ce qu’ils appellent une alliance tactique par nécessité contre les forces du gouvernement.”

Le dilemme d’Obama

Donc, le dilemme auquel Obama fait face est de savoir si les États-Unis devraient se joindre à la Turquie et à l’Arabie saoudite dans une flagrante invasion de la Syrie pour sauver la cause d’al-Qaïda. Bien sûr, ce n’est pas comme cela que ce serait vendu au peuple américain. Le projet serait formulé avec de jolis mots sur “l’humanitarisme” et le besoin de maintenir la “crédibilité” américaine.

Mais Obama semble suffisamment se rendre compte de la réalité actuelle pour résister jusqu’ici aux appels frénétiques des néoconservateurs et des faucons de Washington. Je me suis dit également qu’Obama avait découragé la Turquie et l’Arabie saoudite de prendre les choses en main eux-mêmes.

Après tout, une invasion à grande échelle par la Turquie et l’Arabie saoudite en soutien d’al-Qaïda et d’autres rebelles sunnites opposerait la force d’envahisseurs non seulement à l’armée syrienne mais à ses alliés l’Iran et le Hezbollah (chiite) – et plus dangereusement à la Russie, qui manque d’effectifs à l’intérieur de la Syrie pour être au niveau de l’armée turque, mais pourrait déployer des armes nucléaires tactiques, si nécessaire, pour sauver la vie de soldats russes.

Voici donc les différences significatives entre Obama et l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton.

Elle a publiquement appelé l’armée des États-Unis à établir une « zone de sécurité » à l’intérieur de la Syrie, ainsi qu’une zone d’exclusion aérienne. Même si tout cela a l’air joli et paisible, cela exigerait en fait la même invasion que la Turquie recherche et exigerait que la force aérienne des États-Unis élimine la plupart des forces aériennes et des défenses antiaériennes syriennes. Ce serait un acte de guerre majeur.

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La secrétaire d’État Hillary Clinton et le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov. (Crédit photo : Département d’État)

Mardi, lors d’une conférence de presse Obama a été a interrogé sur le conflit syrien mais c’était dans le cadre typique grand public insinuant que Obama est trop faible pour traiter avec Poutine. Durant cinq ans, les médias grand public des États-Unis n’ont pas pu aller plus loin qu’inciter Obama à accroître l’intervention des États-Unis en Syrie et ainsi apporter un autre « changement de régime ».

Malgré la preuve du contraire, une illusion chère à Washington demeure que quelques opposants « modérés » pourraient remplacer Assad et apporter une heureuse démocratie à la Syrie. De similaires illusions ont précédé les catastrophes des « changements de régime » en Irak et en Libye – et l’on pourrait même revenir sur l’objectif de l’administration Reagan de « changer de régime » en Afghanistan qui a conduit à l’émergence des Talibans, d’al-Qaïda et, en premier lieu, du djihadisme moderne.

Mais aujourd’hui les enjeux incluent un risque potentiel de confrontation nucléaire avec la Russie – les États-Unis étant exhortés à se charger du risque existentiel pour toute l’humanité au nom de la préservation des espoirs d’al-Qaïda de hisser son drapeau noir sur Damas.

Il est difficile d’imaginer une exigence plus folle de la part des acteurs principaux de la politique étrangère dans les hautes sphères de Washington.

[Pour aller plus loin sur le sujet, voir sur Consortiumnews.com “Tangled Threads of US False Narratives,” “Hidden Origins of Syria’s Civil War,” et “Obama’s Most Momentous Decision.”]

Source : Consortiumnews.com, le 18/02/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr.

Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Source:   http://www.les-crises.fr/

PENDANT LA TRÊVE EN SYRIE , LA TURQUIE LIVRE DES ARMES ..........

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8 mars 2016

Des camions chargés d'armements et de biens matériels destinés aux terroristes du Front al-Nosra et d'Ahrar al-Sham se dirigent presque 24 heures sur 24 de Turquie vers le territoire syrien, selon le ministère russe de la Défense.

"Presque 24 heures sur 24, des convois de véhicules lourds avec des biens matériels et des armements font route de Turquie vers les régions contrôlées par les groupes terroristes Front al-Nosra et Ahrar al-Sham", a déclaré jeudi aux journalistes le porte-parole du ministère le général de corps d'armée Sergueï Kouralenko, soulignant que les preuves de ce soutien turc flagrant avaient été récemment obtenues par une équipe de la chaîne russe RT.

Soutenant les terroristes, la Turquie est entièrement responsable des combats dans les provinces syriennes d'Iblib et d'Alep qui se poursuivent sans discontinuer.

"C'est la partie turque qui est entièrement responsable des combats qui se poursuivent dans les provinces d'Idlib et d'Alep et qui empêchent la trêve et le rétablissement de la paix dans ses régions", a mis en exergue M. Kouralenko.

En cela, des bombardements depuis la frontière turque se poursuivent aussi, visant les combattants kurdes qui luttent contre le Front al-Nosra.

Suite au cessez-le-feu initié par Moscou et Washington et soutenu par l'Onu le 27 février à compter de minuit (22 heures GMT), les armes se sont tues dans la banlieue de Damas, dans la ville d'Alep (nord du pays) et dans sa banlieue ouest, contrôlée par les rebelles.

Le président syrien Bachar el-Assad, une centaine de factions rebelles et les forces kurdes se sont engagés à respecter l'accord de cessez-le-feu conclu qui n'a pourtant pas empêché une opération turque contre les Kurdes.

Les organisations djihadistes telles que Daech et le Front al-Nosra sont exclues de l'accord.

Damas et Moscou, ainsi que la coalition internationale dirigée par les États-Unis, pourront ainsi continuer dans les prochains jours à frapper l'Etat islamique et le Front al-Nosra, qui contrôlent plus de la moitié du territoire syrien.

 http://www.citoyens-et-francais.fr/2016/03/

PRINTEMPS ARABE ET BEAUCOUP DE QUESTIONS .......

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A quoi ont donc servi les prétendues 2274 frappes aériennes US en Syrie ?

 
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La guerre de Syrie commencée en 2011 n’ayant pas produit les résultats rapides escomptés par ceux qui la soutenaient de l’extérieur à l’inverse  des autres « printemps arabes »  dont aucun bourgeon n’a donné des fruits succulents, il fut décidé de l’intensifier.

Les groupes djihadistes initiaux avaient réussi à créer des foyers de terreur dans la plupart des villes syriennes , grandes ou moyennes, mais la résistance opiniâtre de l’armée arabe syrienne et un soutien puissant de la population au gouvernement rendaient impossible le changement de régime escompté.

Il fallait donc monter d’un cran dans l’escalade militaire djihadiste. Enfin, après l’échec du coup tordu des armes chimiques déjoué par la Russie,  DAESH vint … Le « nouveau califat » installé soudainement dans le nord-ouest irakien  et avec un armement ultra moderne volé à l’armée irakienne, devait permettre à l’opération d’aboutir.

Prendre le contrôle de la moitié orientale du pays, s’approprier par la force les installations pétrolières nationales, contrôler la vallée de l’Euphrate et donc les ressources hydriques d’une grande partie du territoire syrien à l’exclusion de sa partie occidentale, couper le plus possible la route aux soutiens iraniens, revenait à passer à une phase de guerre totale  visant à la conquête  militaire de l’ensemble du  territoire syrien et au renversement de toutes les institutions

Mais l’horrible mise en scène des crimes djihadistes devait conduire à mettre  sur pied une coalition « anti DAESH » pour faire croire à l’opinion publique occidentale que l’Occident ne soutenait que la fameuse « opposition modérée » dont le casting sans cesse renouvelé s’avérait  par ailleurs toujours très instable.

Cette mise en scène était scellée par la Conférence de Paris d’Aout 2014. Présidée par François Hollande elle fut  tenue, dés l’arrivée au pouvoir  du nouveau premier ministre irakien Al Abadi. Installé par un coup d’Etat discret orchestré à Bagdad par les Etats-Unis, il remplaçait Al Maliki considéré par l’Occident comme trop proche de l’Iran.

A partir de cette date commençait officiellement l’attaque par  la «Coalition » des positions militaires de Daesh tant en Syrie qu’en Irak.

Un document publié début 2016 par la Conférence sur la sécurité de Munich (page 35 du rapport introductif – ci-après) apporte un éclairage curieux sur les actions de la dite « coalition ».

Il fait état  de 5624 frappes sur l’Irak et de 2433 frappes sur la Syrie soit environ 35 frappes par mois en Irak  et 15 par mois en Syrie, le gros du travail étant effectué par l’aviation US

Trois observations :

–             Les frappes sont plus de deux fois plus nombreuses en Irak qu’en Syrie comme si l’important était plus d’éviter la chute du gouvernement irakien que celle du gouvernement syrien

–             Les résultats n’ont pas été probants  puisqu’il a en fait fallu attendre l’intervention aérienne russe en Syrie pour que, avec cet appui aérien puissant,  l’armée arabe syrienne inflige des revers de plus en plus nombreux à DAESH et à AL NOSRA

–             La Turquie si active dans le soutien matériel à Daesh n’a même pas jugé bon de jouer double jeu en participant aux actions de la « coalition » et sa seule frappe a consisté à abattre sans préavis un bombardier russe qui ne la menaçait nullement.

Son rôle indirect a consisté à laisser les appareils de l’US AIR FORCE utiliser massivement sa base  d’Incirlik

A quoi ont donc servi les 2274 frappes aériennes US en Syrie ? 

Quels objectifs ont été visés et atteints ?  Pourquoi les pays arabes ont-ils bombardé  uniquement la Syrie   ?

Pourquoi la France a-telle bombardé 20 fois plus l’Irak que la Syrie où son intervention a été symbolique et probablement concentrée  et dument claironnée dans les deux mois  suivant l’intervention russe ?

Des hypothèses :

Face à de telles interrogations on est tenté de formuler des hypothèses qui,  justes ou fausses, ne trouvent leur fondement que dans l’occultation totale de la réalité des actions militaires de l’Occident  et de ses alliés arabes contre la Syrie.

Ces frappes non  identifiées pouvaient aussi bien viser le Hezbollah, que  les forces spéciales iraniennes, que  les voies d’acheminement de l’armement iranien envoyé en Syrie, voire du pétrole iranien puisque les puits syriens étaient contrôlés par DAESH, qu’à l’occasion des positions kurdes pour contraindre les groupes kurdes à se rallier à la guerre contre la Syrie.

 

Et une conclusion évidente :

Les 2774 frappes sur la Syrie – du 8 aout 2014 au 30 Novembre 2015 – et la fraction des  35006 bombes et missiles envoyés n’ont certainement pas fait que des trous dans le sable du désert ou atteints des djihadistes en patrouille sur un pick-up.

Il y a donc eu des dégâts matériels sur des bâtiments, des routes, des ouvrages d’art, des lignes électriques …ce que confirment toutes les photos disponibles sur les combats en Syrie.

Donc des armées étrangères dûment répertoriées et identifiées par ce document ont conduit des actions de guerre sur le sol d’un Etat souverain contre lequel elles n’étaient pas en guerre et qui ne leur avait pas demandé de l’aide, à l’inverse de ce qu’il a fait avec la Russie.

Aussi cet Etat qui ne pourra pas poursuivre « le califat » évanescent, clandestin  et donc juridiquement insaisissable est par contre totalement fondé à réclamer des dommages de guerre  à ces agresseurs et pourquoi pas à poursuivre devant la Cour Pénale Internationale les dirigeants de ces Etats agresseurs.

Des responsables qui pourraient bien être aussi coupables ….

Comaguer | mars 2016

Source: http://comaguer.over-blog.com

GÉOPOLITIQUE: LIBAN, BEYROUT VICTIME DE SON ENVIRONNEMENT ......

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REVUE DE PRESSE

 

Pourquoi l’Arabie saoudite cible le Hezbollah

Entretien avec Khattar Abou Diab

Daoud Boughezala

Daoud Boughezala
est rédacteur en chef de Causeur.

Publié le 08 mars 2016 à : / Monde

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L'Arabie saoudite, ses alliés du Golfe et la majorité des pays arabes ont récemment déclaré le Hezbollah organisation terroriste. Dans le même temps, Ryad suspendait son aide à l'armée libanaise.
 
Le politologue Khattar Abou Diab analyse ce nouvel épisode de la guerre que se livrent l'Arabie et l'Iran.
hezbollah liban arabie saoudite yemen

Des miliciens chiites yéménites brandissent le portrait du secrétaire général du Hezbollah (mars 2016). Sipa. Numéro de reportage : AP21866548_000001.

Khattar Abou Diab est géopolitologue et professeur à l’université de Paris-Sud.

Daoud Boughezala. L’Arabie saoudite et l’ensemble du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ont dernièrement décrété le Hezbollah organisation terroriste. Cette décision fait-elle l’unanimité dans les pays arabes, majoritairement sunnites ?

Khattar Abou Diab. Le Conseil de Coopération du Golfe a pris cette décision à l’unanimité. Il est surprenant qu’un pays comme le sultanat d’Oman, jusqu’ici neutre, se soit associé à l’initiative. C’est le signe que l’Arabie saoudite a conquis le leadership au sein du CCG. Autre surprise, au cours de la réunion des ministres de l’Intérieur arabes la semaine dernière à Tunis, Ryad a poussé ses partenaires à également classer le Hezbollah comme une organisation terroriste.

Seul le ministre libanais a émis une réserve, en raison de considérations politiques internes, tandis que le ministre irakien quittait la salle et que son homologue algérien refusait de signer ce document. Cette décision a probablement provoqué un certain émoi dans l’opinion publique algérienne et tunisienne mais ce tollé émane d’hypocrites.

Pourquoi ?

Pendant que la Tunisie exporte le plus grand contingent de djihadistes en Syrie, une partie de son opinion refuse que le Hezbollah, qui intervient dans les affaires de plusieurs pays arabes et musulmans – jusqu’au Nigeria – perde son image positive. Entre 2000 et 2006, le Hezbollah a tenté de poser en mouvement de résistance face à Israël. Son secrétaire général Hassan Nasrallah était alors une grande vedette dans le monde arabe.

Depuis son intervention en Syrie, l’ancrage flagrant du Hezbollah dans l’axe iranien et son ingérence dans les affaires internes du Yémen et de Bahreïn a fait déborder le vase aux yeux des pays arabes. C’est pour cela qu’ils ont décidé d’agir en pénalisant le Hezbollah.

Les monarchies conservatrices sunnites ne sanctionnent pas seulement le Parti de Dieu. En retirant son aide financière à l’armée libanaise, l’Arabie saoudite met tout un pays au ban. Quelles seraient les conséquences économiques et politiques d’un désinvestissement massif ?

Si l’Arabie saoudite et les pays du Golfe décidaient de sanctionner économiquement le Liban, le pays en souffrirait fortement. Mais, pour le moment, ce phénomène reste d’une ampleur limitée puisque Ryad s’est contenté de retirer ses dons à l’armée libanaise. Déjà, en 2008, à l’époque du roi Abdallah, l’Arabie saoudite conditionnait son aide à l’armée libanaise à l’élection d’un Président de la République à Beyrouth.  Depuis mai 2014, l’élection d’un nouveau Président prenant la succession de Michel Sleimane est bloquée. Or, l’Arabie saoudite constate que le Hezbollah est le responsable du blocage. Et d’autres événements récents ont également joué.

Lesquels ?

La remise en liberté de l’ancien ministre Michel Samaha, accusé d’avoir organisé un plan de déstabilisation du Liban à travers une campagne d’attentats pour le compte des Syriens. Sa libération aurait été prise à l’initiative du commandant en chef de l’armée libanaise, ce qui a mis les Saoudiens en colère. Ajoutez la position du ministre des Affaires étrangères libanais Gebran Bassil, qui s’est démarqué de la condamnation unanime par les Etats arabes des agressions contre l’ambassade et le consulat saoudien à Téhéran et vous comprendrez la réaction de Ryad contre le Liban.

L’Arabie considère-t-elle désormais le Liban comme une composante du croissant chiite dominé par l’Iran ?

N’allez pas si vite en besogne. L’Arabie saoudite a décidé de suspendre – au moins provisoirement – la fourniture d’armes à l’armée libanaise tandis que certains pays du Golfe ont sanctionné des hommes d’affaires et des travailleurs libanais liés au Hezbollah. Pour le moment, il n’y a pas de désinvestissement général et le Liban continue à vivre des virements qui viennent des pays du Golfe. Un désengagement total du Liban me paraît improbable car cela reviendrait à laisser le champ libre aux Iraniens.

Justement, alors que le paysage politique libanais était jusqu’à présent structuré par l’alliance avec le bloc syro-iranien d’une part (Hezbollah, Aounistes, Amal), les monarchies sunnites d’autre part (Hariri, Geaga, Gemayel, etc.) Les cartes seront-elles bientôt rebattues en raison des divisions internes à chaque camp autour de la présidentielle ?

La remise en cause des deux grands axes de la politique libanaise a commencé dès 2008-2009 à la suite de l’action militaire du Hezbollah à Beyrouth1.  L’événement avait incité le leader druze Joumblatt, jusque-là allié aux Hariri, à adopter une position centriste. Aujourd’hui, le vide présidentiel provoqué par le Hezbollah a encouragé Saad Hariri et Samir Geagea, pourtant alliés, à prendre chacun des positions contradictoires. Cela a créé une dissonance au sein du camp (pro-saoudien) du 14 mars.

Dans le même temps, la candidature de Sleiman Frangié, soutenue par son adversaire Hariri, a divisé le camp du 8 mars.

Le plus inquiétant, c’est la polarisation confessionnelle qui est aujourd’hui en train de se mettre en place. Alors que les divisions étaient nationales et transconfessionnelles entre le 8 mars et le 14 mars, on revient à une polarisation communautaire.

 

Une fois n’est pas coutume, les ennemis jurés chrétiens Geagea et Aoun se sont mis d’accord sur la candidature du second à la présidentielle.

C’est donc entre chiites et sunnites que le bât blesse, comme dans le reste du Moyen-Orient…

Le risque d’une exportation du conflit entre sunnites et chiites au Liban grandit. Avec deux millions de réfugiés syriens et cinq cent mille Palestiniens, le pays risque de payer cher le prix de la vacance présidentielle, des retombées du conflit syrien et des dernières décisions saoudiennes.

Otage du conflit entre deux axes régionaux, Beyrouth pourrait devenir la victime de son environnement géopolitique.

  1. Ndlr : En mai 2008, pour protester contre la fermeture de son réseau de télécommunication, la milice chiite avait envahi Beyrouth-Ouest. Les affrontements armés entre alliés et adversaires du Hezbollah avaient causé plusieurs dizaines de morts dans tous le pays.

Source:   http://www.causeur.fr/h

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