Quantcast
Channel: JEAN-MARIE LEBRAUD
Viewing all 5649 articles
Browse latest View live

TRIBUNE LIBRE, LIBRE PROPOS ET CONSTAT........

$
0
0

Comment meurt un parti politique ?

Publié le 27/11/2012 | 08:02 , mis à jour le 27/11/2012 | 09:05
 

 

Avec l'aide de plusieurs spécialistes, francetv info revient sur la manière dont d'autres partis politiques français ont géré leurs crises internes lors de l'histoire récente.

En se scindant en deux, comme le Parti radical ou le FN

Le cas de figure le plus spectaculaire, et qui évoque le plus celui de l'UMP, est le schisme entre deux franges d'un parti qui ne parviennent plus à s'entendre. "Les deux meilleurs exemples de scission claire sont ceux du Parti radical et du Front national", note Richard Ghevontian, professeur de droit constitutionnel à l'université Aix-Marseille et auteur du livre Les grandes dates de la Ve République (Dalloz).

Le premier, centriste, "a fait les frais de la bipolarisation de la vie politique à la fin des années 1960", ajoute Pierre Bréchon, professeur à Sciences Po Grenoble et auteur des Partis politiques français (La Documentation française).

Une partie des troupes, qui se retrouve dans le programme commun de la gauche, quitte alors le parti et fonde le Mouvement de la gauche radicale-socialiste, devenu depuis le Parti radical de gauche (PRG).

L'autre décide de conserver l'ancienne structure et de se tourner vers la droite. Dirigé aujourd'hui par Jean-Louis Borloo, le Parti radical dit "valoisien" a intégré la nouvelle formation centriste de l'Union des démocrates et indépendants (UDI).

La situation est un peu différente concernant le Front national, dont une partie des militants a suivi Bruno Mégret lors de son départ du parti en 1998 pour créer le Mouvement national républicain (MNR). "Là, la pression n'a pas été extérieure mais interne au parti", analyse Mathias Bernard, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Clermont-Ferrand et auteur du live Histoire politique de la Ve République (Armand Colin). "Il y avait une rivalité très forte entre Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret, qui estimait que son heure était venue.

L'affrontement était présenté comme politique, mais il s'agissait d'abord du choc de deux ambitions", continue le professeur pour qui "cette scission, contrairement à celle des radicaux, n'a pas accouché de deux formations à l'influence similaire mais a tourné à l'avantage des 'historiques' du FN"

En faisant peau neuve, comme la LCR, les Verts, ou la SFIO

Afin de trouver un nouvel élan, un parti politique peut également choisir de se faire hara-kiri pour renaître presque à l'identique. "Dans ce cas-là, on change sans vraiment changer", commente Richard Ghevontian. "La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) est par exemple devenue le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) après le bon score de son candidat en 2007, et Les Verts se sont transformés en Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) à la faveur des bons résultats lors des européennes des 2009."

"Dans un cas comme dans l'autre, ce changement est dicté par une volonté d'élargissement de la base électorale et politique du parti", complète Mathias Bernard."Mais ça ne fonctionne pas toujours. L'enthousiasme suscité par la démarche retombe souvent au bout de quelques années." Après avoir récolté 16,28% des voix lors du scrutin européen de 2009, les écologistes, rassemblés derrière la candidature d'Eva Joly, n'ont ainsi rassemblé que 2,31% des suffrages à la dernière élection présidentielle. 

"L'opération peut aussi réussir", tempère Mathias Bernard, qui cite l'exemple de la SFIO, devenue Parti socialiste en 1969. "Le parti est mort mais a réussi à rester le noyau dur du PS, tout en changeant d'image dans l'opinion."

En se faisant engloutir par un grand parti, comme l'UDF

En 1978, le président de la République Valéry Giscard d'Estaing profite des élections législatives pour créer l'Union pour la démocratie française (UDF). "Bien qu'élu président, il n'avait pas de force politique très structurée à sa disposition", analyse Pierre Bréchon. "L'UDF se veut donc une fédération de partis pour l'aider à gouverner : on y trouve le Parti républicain, le Centre des démocrates sociaux, ou encore le Parti radical valoisien."

L'UDF se divise par la suite à plusieurs reprises. "Lors des élections régionales de 1998, le parti se déchire alors que des présidents de région sont élus grâce aux voix du FN. François Bayrou condamne, mais pas Alain Madelin, qui s'en va avec son parti Démocratie libérale", ajoute Richard Ghevontian. "Ce phénomène de désintégration se poursuit en 2002, quand de nombreux élus UDF rejoignent l'UMP, et en 2007, quand Bayrou crée le MoDem. Certains retournent alors vers la droite en créant le Nouveau centre."

En se faisant oublier, comme le PSU

Reste enfin le cas des partis politiques qui se délitent petit à petit jusqu'à disparaître. Pour l'illustrer, Pierre Bréchon cite l'exemple du Parti socialiste unifié (PSU). "C'était un petit parti de gauche des années 1960-1970", explique le professeur. "En 1974, de nombreux militants suivent Michel Rocard quand il décide de rejoindre le PS. Le PSU continue d'exister, et présente une candidate, Huguette Bouchardeau, à l'élection présidentielle de 1981. Elle devient ensuite ministre sous Mitterrand, et son parti va disparaître par extinction progressive."

Vincent Matalon


SYRIE: LA CONFÉRENCE D' AYMERIC CHAUPRADE

$
0
0

Aymeric Chauprade : “Où vont la Syrie et le Moyen-Orient ?”

Publié par  le 29 novembre 2012 dans Articles
Aymeric Chauprade : "Où vont la Syrie et le Moyen-Orient ?"
Conférence donnée par Aymeric Chauprade à Funglode, Saint Domingue, le 27 novembre 2012. Texte intégral.

Comprendre la géopolitique du Moyen-Orient c’est comprendre la combinaison de multiples forces.

Nous allons voir qu’il faut faut envisager au moins la combinaison de 3 logiques :

- les forces intérieures qui s’affrontent à l’intérieur d’un même État, comme la Syrie, l’Irak ou la Libye. Des conflits ethniques (Kurdes et Arabes), ou confessionnels anciens (chiites, sunnites, Alaouites, chrétiens…).

- les logiques d’influence des grands acteurs de puissance régionaux (l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Qatar, Israël, la Turquie, l’Égypte…) et la façon dont ces acteurs utilisent les logiques communautaires dans les États où ils essaient d’imposer leur influence (Liban, Syrie, Irak)

- le jeu des grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, France, UK…) et en particulier la géopolitique du pétrole et du gaz.

À cette analyse géopolitique, il faut être capable de marier une analyse de science politique, et de comprendre en particulier ce qui se passe sur le plan des nouveaux courants idéologiques du monde arabe ou bien sur le plan de la légitimité des régimes politiques qui tremblent.

Par ailleurs il ne faut surtout pas avoir l’idée que les dynamiques qui secouent le Moyen-Orient sont très récentes.Il n’y a jamais eu de stabilité au Moyen-Orient dans les frontières que nous connaissons aujourd’hui. Si les Anciens parlaient à propos des colonisations et protectorats de pacification ce n’est pas pour rien. Seules les structures impériales, que ce soit l’Empire ottoman ou les Empires occidentaux, ou même dans une certaine mesure la Guerre froide entre l’Ouest et l’Est, ont en réalité gelé momentanément les affrontements claniques, tribaux, ethniques et confessionnels du Sahara jusqu’aux déserts d’Arabie en passant par le Croissant Fertile.

En réalité, il y a là une constante à peu près universelle. Là de véritables États-nation homogènes n’ont pu se former, la guerre civile est devenu une sorte d’état instable permanent.

Pour comprendre ce qui se passe en Syrie et les perspectives, je vais commencer par inscrire notre réflexion dans une trame globale.

Les États-Unis et leurs alliés sont sortis vainqueurs de l’affrontement bipolaire en 1990 et l’effondrement de l’URSS a rendu possible, à la fois l’extension de la mondialisation libérale à de nombreux pays du monde, et des transformations géopolitiques majeures comme la réunification de l’Allemagne et l’explosion de la Yougoslavie.

Les États-Unis ont tenté alors, portés par cette dynamique, d’accélérer le plus possible ce phénomène et d’imposer l’unipolarité, c’est-à-dire un monde centré sur leur domination géopolitique, économique, culturelle (softpower).

Ils se sont appuyés sur le droit d’ingérence face aux purifications ethniques ou aux dictatures, comme sur la lutte contre l’islamisme radical (depuis le 11 septembre 2001 en particulier) pour accélérer leur projection géopolitique mondiale.

Mais c’était sans compter sur une logique contradictoire : la logique multipolaire qui a été d’une certaine manière l’effet boomerang de l’expansion capitalistique soutenue par les Américains après la chute de l’URSS. Dopées par la croissance, ce que les Américains voyaient comme des marchés émergents, sont devenues des nations émergentes, soucieuses de compter de nouveau dans l’histoire, de restaurer leur puissance et de reprendre le contrôle de leurs ressources énergétiques ou minières. De la Russie à la Chine, en passant par l’Inde, le Brésil, la Turquie, jusqu’au Qatar, partout des États nation forts de leur cohésion identitaire et de leurs aspirations géopolitiques, s’emploient à jouer un rôle géopolitique croissant.

Washington a compris très tôt que la Chine marchait vers la place de première puissance mondiale et qu’elle ne se contenterait pas de la puissance économique mais s’emploierait à la devenir aussi la première puissance géopolitique. Perspective incompatible avec la projection géopolitique mondiale des États-Unis, qui dominent encore l’Europe avec l’OTAN, contrôlent l’essentiel des réserves de pétrole du Moyen-Orient et tiennent les océans grâce à leur formidable outil naval.

Dans cette compétition entre les États-Unis et la Chine, qui déjà dans le Pacifique fait penser aux années qui précédèrent l’affrontement entre les Américains et les Japonais dans la première partie du XXème siècle, le Moyen-Orient tient toute sa place.

Le Moyen-Orient représente 48,1% des réserves prouvées de pétrole en 2012 (contre 64% en 1991) et 38,4% des réserves de gaz (2012, BP Statistical Review ; contre 32,4% en 1991).

Pour les États-Unis, contrôler le Moyen-Orient, c’est contrôler largement la dépendance de l’Asie et en particulier celle de la Chine. L’AIE dans son dernier rapport prédit en effet que l’Asie absorbera 90% des exportations en provenance du Moyen-Orient, en 2035.

Comme l’Agence Internationale de l’Énergie nous l’annonçait début novembre 2012, la production de pétrole brut des États-Unis dépassera celle de l’Arabie Saoudite vers 2020, grâce au pétrole de schiste. Les États-Unis qui importent aujourd’hui 20% de leurs besoins énergétiques deviendraient presque autosuffisants d’ici 2035.

Rappelons qu’en 1911 quand le gouvernement américain morcela la gigantesque Standard Oil (de laquelle naîtront Exxon, Mobil, Chevron, Conoco et d’autres encore), cette compagnie assumait alors 80% de la production mondiale. Si les États-Unis redeviennent premiers producteurs mondiaux, nous ne ferons que revenir à la situation qui prévalait au début du XXème siècle.

Entre 1945 et maintenant, l’un des grands problème des Américains a été le nationalisme pétrolier, qui du Moyen-Orient à l’Amérique Latine, n’a cessé de grignoter son contrôle des réserves et de la production.

Il se passe donc exactement ce que j’écrivais il y a déjà presque dix ans (ce qui ne me rajeunit pas!), au moment de la Deuxième guerre d’Irak. Les États-Unis ne cherchent pas à contrôler le Moyen-Orient pour leur propres approvisionnements puisqu’ils s’approvisionneront de moins en moins au Moyen-Orient (aujourd’hui déjà le continent africain pèse plus dans leurs importations), mais ils chercheront à contrôler ce Moyen-orient pour contrôler la dépendance de leurs compétiteurs principaux, européens et asiatiques.

Si les Américains contrôlent encore le Moyen-Orient dans 20 ans (et je ne parle même pas de l’Afrique qui ne maîtrisera certainement pas son destin et sera sans doute partagée entre des influences occidentales et chinoise), cela signifie qu’ils auront une emprise énergétique considérable sur le monde et donc que la valeur stratégique de pays comme la Russie, le Venezuela (premier pays du monde devant l’Arabie Saoudite en réserves prouvées de pétrole : 17,9% contre 16,1% soit 296,5 milliards de barils de réserves sur le 1,65 trilliard du monde : BP 2012) ou le Brésil (grâce à son off-shore profond) aura alors fortement augmenté puisqu’ils seront des réservoirs alternatifs précieux l’un pour l’Europe et l’Asie, l’autre pour l’Amérique Latine.

Je fais partie de ceux qui ne croient pas à la raréfaction du pétrole. Non seulement parce que dans les faits, et contrairement à tous ceux qui n’ont cessé d’annoncer un peak oil qui ne s’est jamais produit, les réserves prouvées n’ont jamais cessé d’augmenter et que les perspectives avec le off-shore profond et le pétrole de schiste sont gigantesques, mais, au-delà, parce que je suis très convaincu par la thèse dite abiotique de l’origine du pétrole, c’est-à-dire que le pétrole n’a pas pour origine la décomposition des dinosaures dans les fosses sédimentaires mais qu’il est un liquide abondant qui coule sous le manteau de la terre, qu’il est fabriqué à des températures et des pressions gigantesques à des profondeurs incroyables, et que par conséquent ce que nous extrayons est ce qui est remonté des profondeurs de la terre par fracturation du manteau.

Nous n’avons pas le temps d’entrer dans ce débat scientifique mais selon l’explication biotique ou abiotique les conséquences dans le domaine de la géopolitique sont radicalement différentes. Si le pétrole a une origine biotique la question est bien celle de l’épuisement et des conséquences géopolitiques de la raréfaction puis de l’épuisement. Si le pétrole a une origine abiotique, l’enjeu est bien le off-shore profond et toutes les techniques de fracturation permettant de faire remonter le liquide précieux des profondeurs du manteau.

Mais revenons au pétrole du Moyen-Orient et souvenons-nous de quelques faits essentiels.

En brisant le régime de Saddam Hussein, les Américains ont tué dans l’œuf deux logiques qu’ils combattaient depuis toujours :

le nationalisme pétrolier en Irak. Ils visent désormais le nationalisme pétrolier iranien.

le risque de sortie du pétro-dollar : le fait d’accepter de se faire payer son pétrole en euro ou dans une autre devise que le dollar : ce que Saddam Hussein avait annoncé vouloir faire en 2002 et que les Iraniens font aujourd’hui et qui explique largement pourquoi les Américains imposent un embargo drastique sur les hydrocarbures iraniens.

Le lien entre pétrole et dollar est l’une des composantes essentielles de la puissance du dollar. Il justifie que les pays disposent de réserves en dollar considérables pour pouvoir payer leur pétrole, et par conséquent que le dollar soit une monnaie de réserve principale. Par voie de conséquence, ce lien pétrole/dollar est bien ce qui permet aux États-Unis de financer leur formidable déficit budgétaire et de se permettre une dette fédérale de plus de 15 000 milliards de dollars. Aujourd’hui tout le monde parle des dettes et crises européennes, mais les États-Unis sont, sur le plan de l’endettement (endettement fédéral, endettement des États, endettement des ménages) dans une bien pire situation que les Européens. Cependant leur bouclier s’appelle “dollar” et on peut penser qu’ils ont utilisé le talon d’Achille grec des Européens pour affaiblir l’Union européenne et fragiliser l’euro. Imaginez que la crise de la Grèce n’ait pas éclaté, et alors vous aurez ce qui se passait avant son éclatement : les banques centrales des émergents continueraient à accumuler de l’euro et à diminuer leur réserves de dollars… On comprend mieux pourquoi la Grèce a été conseillée par Goldman Sachs et JP. Morgan…

En imposant un embargo drastique sur l’Iran (9,1% des réserves prouvées selon BP 2012, soit le 3e rang mondial ; 15,9% des réserves prouvées de gaz soit le 2ème rang derrière la Russie avec 21,4% et devant le Qatar avec 12%) les Américains tentent aussi de briser l’un des derniers pays à vouloir contrôler son système de production pétrolier et gazier.

Quel est donc le lien avec la Syrie ? On en parle peu, mais la Syrie joue un rôle stratégique dans les logiques pétrolières et gazières au Moyen-Orient.

Or en 2009 et 2010, peu avant que n’éclate la guerre, la Syrie a fait des choix qui ont fortement déplu à l’Occident.

Quelles sont les données du problème?

Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis essaient de casser la dépendance de l’Union européenne au gaz et au pétrole russe. Pour cela, ils ont favorisé des oléoducs et gazoducs qui s’alimentent aux réserves d’Asie centrale et du Caucase mais qui évitent soigneusement de traverser l’espace d’influence russe.

Ils ont notamment encouragé le projet Nabucco, lequel part d’Asie centrale, passe par la Turquie (pour les infrastructures de stockage) visant ainsi à rendre l’Union européenne dépendante de la Turquie (rappelons que les Américains soutiennent ardemment l’inclusion de la Turquie dans l’UE tout simplement parce qu’ils ne veulent pas d’une Europe-puissance), puis la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, l’Autriche, la Tchéquie, la Croatie, la Slovénie et l’Italie.

Nabucco a clairement été lancé pour concurrencer deux projets russes qui fonctionnent aujourd’hui :

Northstream qui relie directement la Russie à l’Allemagne sans passer par l’Ukraine et la Biélorussie.

Southstream qui relie la Russie à l’Europe du Sud (Italie, Grèce) et à l’Europe centrale (Autriche-Hongrie).

Mais Nabucco manque d’approvisionnements et pour concurrencer les projets russes, il lui faudrait pouvoir accéder :

1/ au gaz iranien qui rejoindrait le point de groupage de Erzurum en Turquie

2/ au gaz de la Méditerranée orientale : Syrie, Liban, Israël.

À propos du gaz de la Méditerranée orientale, il est essentiel de savoir que depuis 2009 des bouleversements considérables se sont produits dans la région.

Des découvertes spectaculaires de gaz et de pétrole ont eu lieu en Méditerranée orientale, dans le bassin du Levant d’une part, en mer Égée d’autre part.

Ces découvertes exacerbent fortement les contentieux entre Turquie, Grèce, Chypre, Israël, Liban et Syrie.

En 2009, la compagnie américaine Noble Energy, partenaire d’Israël pour la prospection, a découvert le gisement de Tamar à 80 km d’Haïfa. C’était la plus grande découverte mondiale de gaz de 2009 (283 milliards de m3 de gaz naturel) et en 2009 donc, le statut énergétique d’Israël a radicalement changé, passant d’une situation presque critique (plus que 3 ans de réserves et une très forte dépendance vis-à-vis de l’Égypte) à des perspectives excellentes. Puis en octobre 2010, une découverte encore plus considérable a brutalement donné à Israël plus de 100 ans d’autosuffisance en matière gazière! Israël a trouvé un méga-gisement offshore de gaz naturel qu’il estime être dans sa ZEE : le gisement Léviathan.

Léviathan est situé à 135 km à l’ouest du port d’Haïfa, on le fore à 5000 m de profondeur, avec 3 compagnies israéliennes plus cette fameuse compagnie américaine, Noble Energy. Ses réserves sont estimées à 450 milliards de m3 (pour avoir un ordre de grandeur, les réserves mondiales prouvées de gaz en 2011 sont de 208,4 trilliards de m3, soit 208 400 milliards de m3 et un pays comme la Russie possède 44,6 trilliards). Quoiqu’il en soit, en 2010, Léviathan fut la plus importante découverte de gaz en eau profonde de ces 10 dernières années.

Je ne donne pas de détail ici sur les découvertes faites parallèlement en mer Égée, mais elles sont considérables et je vous demande simplement de garder en tête que la Grèce est désormais un pays extrêmement potentiel sur le plan gazier ce qui participe peut-être aussi du déclenchement d’une crise européenne qui aboutira bientôt… à la privatisation totale du système énergétique grec…

Voici ce que le US Geological Survey estime à propos de la Méditerranée orientale (formée en l’espère de de 3 bassins : bassin égéen au large des côtes grecques, turques et chypriotes ; bassin du Levant au large des côtes du Liban, d’Israël et de Syrie ; bassin du Nil au large des côtes égyptiennes).

“Les ressources pétrolières et gazières du bassin du Levant sont estimées à 1,68 milliards de barils de pétrole et 3450 milliards de m3 de gaz” “les ressources non découvertes de pétrole et gaz de la province du bassin du Nil sont estimées à environ 1,76 milliards de barils de pétrole et 6850 milliards de m3 de gaz naturel”.

L’USGS estime que le bassin de Sibérie occidentale (le plus grand bassin de gaz connu) recèle 18 200 milliards de m3 de gaz. En clair, s’agissant du seul gaz, le bassin du Levant c’est plus de la moitié du bassin de Sibérie occidentale.

Bien évidemment ces découvertes ont attisé les rivalités entre États voisins. Israël et le Liban revendiquent chacun la souveraineté sur ces réserves et l’un des différends profonds entre le président Obama et Benjamin Netanyahu est que les États-Unis, en juillet 2011, ont appuyé la position libanaise contre Israël (car Beyrouth estime que le gisement s’étend aussi sous ses eaux territoriales). Il semblerait que la position américaine vise d’une part à entretenir la division pour jouer un rôle de médiation, d’autre part à empêcher Israël de devenir un acteur autosuffisant.

Or notre Syrie se trouve au cœur de ces problématiques !

D’abord concernant Nabucco.

En novembre 2010, l’Arabie Saoudite et le Qatar ont demandé à Bachar el Assad de pouvoir ouvrir des oléoducs et gazoducs d’exportation vers la Méditerranée orientale. Ces oléoducs leur permettrait en effet de desserrer la contrainte du transport maritime via le détroit d’Ormuz puis le Canal de Suez et d’envoyer plus de gaz vers l’Europe (notamment le Qatar, géant gazier du Moyen-Orient). La Syrie a refusé, avec le soutien marqué de la Russie qui voit dans ces plans la volonté américaine, française, saoudienne et qatarie de diminuer la dépendance européenne au gaz russe.

On comprend donc la compétition qui se joue entre, d’une part les Occidentaux, la Turquie et les monarchies du Golfe, d’autre part, la Russie, l’Iran et la Syrie, auxquels s’est ajouté l’Irak dirigé par le chiite Maliki et qui s’est fortement rapproché de Téhéran et Damas au détriment des Américains.

En février 2011 les premiers troubles éclataient en Syrie, troubles qui n’ont cessé de s’amplifier avec l’ingérence, d’une part de combattants islamistes financés par le Qatar et l’Arabie Saoudite, d’autre part de l’action secrète des Occidentaux (Américains, Britanniques et Français).

Le 25 juillet 2011, l’Iran a signé des accords concernant le transport de son gaz via la Syrie et l’Irak. Cet accord fait de la Syrie le principal centre de stockage et de production, en liaison avec le Liban et l’idée de Téhéran est de desserrer ainsi la contrainte de l’embargo. Gelé par la guerre, le chantier aurait étrangement repris le 19 novembre 2012, après l’élection d’Obama donc et la reprise de négociations secrètes entre les États-Unis et l’Iran.

Du fait même de sa position centrale entre les gisements de production de l’Est (Irak, monarchies pétrolières) et la Méditerranée orientale, via le port de Tartous, qui ouvre la voie des exportations vers l’Europe, la Syrie est un enjeu stratégique de premier plan.

Ajoutons à cela la question de l’évacuation du pétrole kurde.

Il existe un oléoduc qui aujourd’hui achemine le pétrole de Kirkuk (Kurdistan irakien) à travers l’Irak puis la Jordanie et enfin Israël. Mais Israël pourrait aussi voir réhabilité l’ancien oléoduc Mossoul Haïfa (que les Britanniques utilisèrent de 1935 à 1948).

Ajoutons à cela que la Syrie dispose de réserves dans son sol et probablement en off-shore. Le 16 août 2011, le ministère syrien du pétrole a annoncé la découverte d’un gisement de gaz à Qara, près de Homs, avec une capacité de production de 400 000 m3/j. S’agissant du off-shore, nous avons parlé tout à l’heure des estimations de l’USGS concernant le bassin du Levant, il faut ajouter cette prédiction du Washington Institute for Near East Policy qui pense que la Syrie disposerait des réserves de gaz les plus importantes de tout le bassin méditerranéen oriental, bien supérieures encore à celle d’Israël. Vous voyez là encore, mon leitmotiv et ce que j’ai souvent dit ici :l’avenir c’est le off-shore profond et cela va donner à la mer une dimension géopolitique considérable. Délaisser la mer et son espace maritime est donc, pour n’importe quel pays du monde, une erreur stratégique tragique.

Il est évident donc que si un changement politique favorable aux Occidentaux, aux Turcs, Saoudiens et Qataris intervenait en Syrie, et que celle-ci se coupait de la Russie (les navires de guerre russes mouillent dans le port stratégique de Tartous, un port qui peut bien sûr accueillir des tankers approvisionnés à partir des oléoducs qui y arriveraient), alors toute la géopolitique pétrolière et gazière de la région serait bouleversée à leur avantage. N’oublions pas l’Égypte, exportatrice de gaz naturel, et qui elle aussi aimerait voir son gaz raccordé à la Turquie via la Syrie.

Cette simple donnée pétrolière et gazière doit nous faire comprendre la raison pour laquelle la Syrie est attaquée par les Turcs, les Occidentaux et les monarchies du Golfe, et inversement pourquoi elle n’est lâchée ni par les Russes, ni par les Iraniens, ni par les Irakiens.

Il nous faut maintenant comprendre les dynamiques géopolitiques internes de la Syrie.

La Syrie c’est un peu plus de 20 millions d’habitants : 80% d’Arabes sunnites, 10% d’Alaouites une forme d’islam rattachée au chiisme, mais pas celui d’Iran) et 10% de chrétiens.

Bachar el-Assad a à ses côtés 2 millions d’Alaouites encore plus résolus que lui à se battre pour leur survie et plusieurs millions de minoritaires qui ne veulent pas d’une mainmise sunnite sur le pouvoir.

Il faut comprendre qui sont ces Alaouites. Il s’agit d’une communauté issue, au Xème siècle, aux frontières de l’Empire arabe et de l’Empire byzantin, d’une lointaine scission du chiisme, et qui pratique un syncrétisme comprenant des éléments de chiisme, de panthéisme hellénistique, de mazdéisme persan et de christianisme byzantin. Il est très important pour notre analyse de savoir que les Alaouites sont considérés par l’islam sunnite comme les pires des hérétiques. Au XIVème siècle, le jurisconsulte salafiste Ibn Taymiyya, ancêtre du wahhabisme actuel et référence de poids pour les islamistes du monde entier, a émis une fatwa demandant leurpersécution systématique et leur génocide.

Cette fatwa est toujours d’actualité chez les salafistes, les wahhabites et les Frères musulmans, c’est-à-dire tous ceux que le pouvoir alaouite affronte en ce moment !

Avant le coup d’État d’Hafez el-Assad en 1970, les Alaouites n’ont connu que la persécution de la part de l’islam dominant, le sunnisme.

Il faut quand même savoir que jusqu’en 1970, les bourgeois sunnites achetaient encore, par contrat notarié, de jeunes esclaves alaouites.

Les choses se sont arrangées avec l’installation de l’idéologie nationaliste baathiste en 1963, laquelle fait primer l’arabité sur toute autre considération, et surtout de 1970.

En résumé, la guerre d’aujourd’hui n’est que le nouvel épisode sanglant de la guerre des partisans d’Ibn Taymiyya contre les hérétiques alaouites, une guerre qui dure depuis le XIVème siècle ! Cette fatwa est à mon avis la source d’un nouveau génocide potentiel (semblable à celui du Rwanda) si le régime vient à tomber. Voilà une donnée essentielle que les Occidentaux font mine pourtant d’ignorer.

Pourchassés et persécutés durant des siècles, les Alaouites ont dû se réfugier dans les montagnes côtières arides entre le Liban et l’actuelle Turquie tout en donnant à leur croyance un côté hermétique et ésotérique, s’autorisant même le mensonge et la dissimulation (la fameuse Taqqiya) pour échapper à leurs tortionnaires.

Mais alors vous vous demandez, comment ces Alaouites ont-ils fait pour arriver au pouvoir?

Soumise aux occupations militaires étrangères depuis des siècles, la bourgeoisie sunnite de Syrie (un processus similaire s’est produit au Liban) a commis l’erreur habituelle des riches au moment de l’indépendance du pays, en 1943. Le métier des armes à été relégué aux pauvres et non aux fils de “bonne famille”. L’armée a donc été constituée par des minorités : une majorité d’Alaouites mais aussi des chrétiens, Ismaéliens, Druzes, Chiites.

Hafez el-Assad venait de l’une de ces familles modestes de la communauté alaouite. Il est d’abord devenu chef de l’armée de l’air puis ministre de la défense avant de s’emparer du pouvoir par la force afin de donner à sa communauté sa revanche sur l’Histoire (avec ses alliés Druzes et chrétiens).

Vous comprenez donc tout de suite que le régime, soutenu par 2 millions d’Alaouites, sans doute 2 à 3 millions d’autres minorités, mais aussi une partie de la bourgeoisie sunnite notamment de Damas, dont les intérêts économiques sont désormais très liés à la dictature, n’a pas d’autre choix que de lutter à mort.

Quand je dis lutter à mort, je parle du régime que je distingue de Bachar el-Assad. Le régime est plus puissant que Bachar et peut s’en débarrasser s’il estime qu’il en va de sa survie. Mais s’en débarrasser éventuellement ne signifie pas mettre une démocratie qui aboutirait inéluctablement (mathématiquement) au triomphe des islamistes, comme en Tunisie, en Libye, en Égypte, au Yémen…

Les Chrétiens de Syrie ont vu ce qui s’est passé pour les Chrétiens d’Irak après la chute de Saddam Hussein. Ils voient ce qui se passe en Égypte pour les Coptes, après la victoire des islamistes. Les Druzes savent aussi qu’ils sont, comme les Alaouites, considérés comme des hérétiques à détruire par les combattants salafistes et les Frères musulmans.

Il est absolument illusoire de penser, comme on le pense en Occident, que les Alaouites accepteront des réformes démocratiques qui amèneraient mécaniquement les salafistes au pouvoir.

Je le répète : l’erreur consiste à penser que le pays est entré en guerre civile en 2011. Il l’était déjà en 1980 quand un commando de Frères musulmans s’est introduit dans l’école des cadets de l’armée de l’air d’Alep, a mis de côté des élèves officiers sunnites et des alaouites et a massacré 80 cadets alaouites en application de la fatwa d’Ibn Taymiyya. Les Frères musulmans l’ont payé cher en 1982 à Hama, fief de la confrérie, que l’oncle de l’actuel président a rasée en y faisant peut-être 20 000 morts. Les violences intercommunautaires n’ont en réalité jamais cessé mais cela n’intéressait pas l’Occident car il n’y avait à ce moment aucun agenda pétrolier et gazier concernant la Syrie, ni aucun agenda contre l’Iran.

On dit que le régime est brutal et il est évidemment d’une brutalité incroyable, mais ce n’est pas le régime en soi qui est brutal. La Syrie est passée de l’occupation ottomane et ses méthodes d’écorchage vif, au mandat français de 1920 à 1943, aux anciens nazis réfugiés à partir de 1945 qui sont devenus des conseillers techniques, et ensuite aux conseillers du KGB. C’est évident qu’il n’y a rien à attendre de ce régime en matière de droits de l’homme, de réformes démocratiques… Mais il n’y a rien à attendre non plus des rebelles islamistes qui veulent prendre le pouvoir, et qui disposent d’une fatwa fondamentale pour organiser un véritable génocide des Alaouites. Et d’ailleurs attend-on quelque chose de l’Arabie Saoudite en matière de droits de l’Homme ?

Nous avons un vrai problème de traitement de l’information à propos de la Syrie, comme nous l’avions hier s’agissant de l’Irak, de la Yougoslavie, de la Libye. Une fois de plus le manichéisme médiatique occidental est à l’œuvre, la machine à fabriquer les Bons et les Méchants, en réalité en fonction surtout des intérêts occidentaux. La source unique, je dis bien unique, des médias occidentaux est l’OSDH (Observatoire syrien des Droits de l’Homme) lequel donne par exemple à l’Agence France Presse l’état de la situation en Syrie, le nombre de morts, de blessés, les exactions etc…

Or qu’est-ce que l’OSDH ? Il s’agit d’une émanation des Frères musulmans qui est dirigée par des militants islamistes et dont le fondateur, Ryadh el-Maleh, a été condamné pour violences. Basé à Londres depuis la fin des années 1980, il est sous la protection des services britanniques et américains et reçoit des fonds du Qatar et de l’Arabie Saoudite.

Outre l’OSDH comme référence médiatique, la référence politique des médias occidentaux c’est le Conseil National Syrien, créé en 2011, à Istanbul, sur le modèle du CNT libyen et à l’initiative du parti islamiste turc, l’AKP.

Financé par le Qatar, le CNS a été coulé dans sa forme initiale à la conférence de Doha, début novembre 2012 par Washington. Les États-Unis considéraient en effet depuis des mois qu’il n’était pas assez représentatif et ont suscité à la place la Coalition nationale des Forces de l’opposition et de la révolution. La réalité est que les Américains trouvaient que la France avait trop d’influence sur ce Conseil où elle avait placé l’opposant syrien sunnite Burhan Ghalioun, professeur de sociologie à la Sorbonne. On retrouve là une compétition franco-américaine semblable à celle qui s’était produite en Libye, où petit à petit l’influence française sur les rebelles anti-Kadhafi a été annulée par l’action souterraine des Américains. Il faut dire que si la France compte sur des professeurs de sociologie pour défendre ses intérêts au Moyen-Orient, elle s’expose à bien des déconvenues…

À la manœuvre en coulisse, le redoutable et très intelligent ambassadeur américain Robert S. Ford, considéré comme le principal spécialiste du Moyen-Orient au département d’État ; il fut l’assistant de John Negroponte de 2004 à 2006 en Irak où il appliqua la même méthode qu’au Honduras : l’usage intensif d’escadrons de la mort. Peu avant les évènements de Syrie, il fut nommé par Obama ambassadeur à Damas et prit ses fonctions malgré l’opposition du Sénat.

Cet ambassadeur a fait mettre à la tête de la Coalition nationale des Forces de l’opposition et de la révolutionune personne dont la presse ne parle pas : le cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib.

Son parcours est intéressant et vous allez assez vite comprendre pour quelle raison je m’y attarde.

Il est un ingénieur en géophysique qui a travaillé 6 ans pour la al-Furat Petroleum Company (1985-1991), une joint-venture entre la compagnie nationale syrienne et des compagnies étrangères, dont l’anglo-hollandaise Shell. En 1992, il hérite de son père la prestigieuse charge de prêcheur de la Mosquée des Ommeyyades à Damas. Il est rapidement relevé de ses fonctions par le régime baathiste et interdit de prêche dans toute la Syrie. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque la Syrie soutient l’opération américaine Tempête du Désert pour libérer le Koweït et le cheikh, lui, y est opposé pour les mêmes motifs religieux qu’Oussama Ben Laden : il ne veut pas de présence occidentale sur la terre d’Arabie. Ce sheikh se fixe ensuite au Qatar puis, en 2003-2004, revient en Syrie comme lobbyiste du groupe Shell. Il revient à nouveau en Syrie début 2012 où il enflamme le quartier de Douma (banlieue de Damas). Arrêté puis amnistié il quitte le pays en juillet et s’installe au Caire.

Sa famille est bien de tradition soufie, donc normalement modérée, mais contrairement à ce que dit l’AFP, il est membre de la confrérie des Frères musulmans et l’a montré lors de son discours d’investiture à Doha. Bref, comme Hamid Karzai en Afghanistan, les Américains nous ont sorti de leur chapeau un lobbyiste pétrolier !

Maintenant que nous avons donné des éléments d’analyse sur les forces internes à la Syrie, regardons le jeu des forces régionales externes.

Je l’ai dit, la crise syrienne a éclaté à cause de l’ingérence saoudienne et qatarie (soutenue par les ingérences française, britannique et américaine). L’Arabie Saoudite et le Qatar, avec chacun leurs clientèles, défendent un projet islamiste sunnite pour le Moyen-Orient. De la Libye jusqu’à la Tunisie et l’Égypte, ils ont soutenu le printemps arabe, l’ont peut-être même dire suscité, amenant au pouvoir les Frères musulmans et les salafistes, eux-mêmes en concurrence pour l’établissement d’une société arabe islamique réunifiée dans un seul et même État islamique. On pourrait d’ailleurs s’interroger sur la symétrie étrange entre les Révolutions colorées soutenues par les Américains dans la périphérie de la Russie au début des années 2000, et les révolutions arabes soutenues par le Qatar, l’Arabie Saoudite et sans doute aussi discrètement Washington, au début des années 2010.

En revanche, Ryad et Doha ont bloqué l’éclosion d’un printemps chiite à Bahreïn, et sont intervenus militairement pour sauver la monarchie sunnite bahreïnie confrontée au soulèvement chiite (rappelons que les chiites représentent 70% de la population de Bahraïn, et n’ont rien de négligeable au Koweït ou aux Émirats). Ce fut, en 2011, la deuxième fois après la guerre du Koweït que l’accord mutuel de protection du Conseil de Coopération du Golfe, dit Bouclier du désert, fut mis en action.

Le printemps arabe, dont certains soulignent, à juste titre, qu’il s’est en fait transformé en hiver islamiste, a profité aussi fortement aux pays sunnites du Golfe sur le plan économique. Après la crise de 2008 qui avait notamment touché les Émirats Arabes unis, les monarchies sunnites du Golfe ont vu affluer les fortunes amassées sous les dictatures tunisienne, libyenne, égyptienne. Cet argent amassé sous les régimes effondrés ou en voie d’effondrement ne peut plus aller en Europe, ni même en Suisse, car les règles bancaires (compliance) ne le permettent vraiment plus. Il va donc à Dubaï essentiellement.

Par ailleurs, la chute des exportations de pétrole et de gaz libyen, due à la guerre de 2011 en Libye, a été compensée par une hausse sensible de la production et des exportations de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats Arabes Unis, ce qui a dopé l’économie de ces pays en 2011 et 2012.

Face au jeu sunnite des monarchies du Golfe, l’Irak dominé par les chiites, l’Iran bien sûr et la Syrie, ont formé un axe que l’on peut qualifier de chiite puisque les Alaouites sont une branche particulière du chiisme et qui essaie de résister à la terrible alliance Occident/Turquie/monarchies sunnites du Golfe.

Dans ce jeu complexe, se pose alors la question du jeu d’Israël. Paradoxalement, c’est peut-être le moins simple et l’erreur consisterait à vouloir attribuer à Israël, par facilité, “la main cachée qui dirige”.

Israël, en effet, a longtemps eu comme ennemi principal le nationalisme arabe. L’idéologie baathiste a combattu l’existence d’Israël et soutenu le droit des Palestiniens à récupérer leur terre. Le projet d’un monde arabe unifié, développé et modernisé économiquement grâce aux ressources pétrolières, et avançant vers l’arme atomique (Irak) a longtemps été le cauchemar prioritaire de Tel Aviv.

Mais le nassérisme est mort, puis le baathisme irakien après lui. Reste aujourd’hui le baathisme syrien, mais il est affaibli, et le rêve de Grande Syrie nourri par Damas est contradictoire depuis bien longtemps avec le nationalisme palestinien.

Le problème principal d’Israël maintenant, ce sont ces Frères musulmans qui triomphent partout. Ils ont commencé à s’installer via le Hamas à Gaza (en concurrence avec l’OLP qui tient la Cisjordanie et cette division chez les Palestiniens est conforme aux intérêts israéliens) ; ils sont au pouvoir en Turquie alors que l’armée turque a longtemps été un allié fiable d’Israël ; maintenant l’AKP constitue un problème pour les Israéliens (souvenez-vous de l’affaire de la flotte de Gaza) ; les Frères musulmans sont aussi au pouvoir en Égypte depuis la chute de Moubarak (Égypte avec laquelle, depuis 1978, les Israéliens ont un accord de paix), ils sont forts en Jordanie (accord de paix depuis 1995), ils sont en Tunisie, en Libye, ils sont majoritaires en Syrie et essaient de prendre le pouvoir… Bref Israël assiste à une marée montante de Frères musulmans et de salafistes qui envahit tout le Moyen-Orient et menace ses portes, et ces gens-là ne sont pas particulièrement favorables à la reconnaissance du droit d’Israël à vivre en paix. Leur projet d’État islamique unifié regarde Israël comme les États latins croisés du Moyen-âge.

Il est donc loin d’être certain que la politique américaine de soutien aux islamistes fasse l’unanimité chez les Israéliens. Ceux-ci se sentent de plus en plus seuls. Cette politique pro-islamique de l’Occident pourrait même pousser Israël à trouver des parrains plus fiables que les Américains, la Russie, la Chine ou l’Inde (qui coopère déjà militairement fortement avec Israël face au Pakistan)…

Israël se prépare sans doute, dans un Moyen-Orient où les États d’aujourd’hui cèderaient de plus en plus la place à des États ou régions autonomes homogènes sur le plan confessionnel (sunnites, chiites, Alaouites…) ou ethniques (Kurdes face aux Arabes), à de nouvelles alliances afin de contrer le danger islamiste sunnite.

On ne peut pas exclure ainsi un retournement de l’histoire où Israël serait à nouveau proche de l’Iran, s’entendrait avec un Irak dominé par les chiites, ce qui lui permettrait d’éteindre le problème du Hezbollah libanais, soutiendrait un petit réduit alaouite en Syrie, un État kurde également… N’oublions pas en effet que le problème principal qui détermine tout pour les Israéliens c’est le problème palestinien. Si les Palestiniens du Hamas se mettent dans les bras du Qatar et de l’Arabie Saoudite (rappelons la visite historique du l’émir du Qatar début novembre à Gaza), alors l’hypothèse de l’alliance chiite n’est pas à exclure.

Comme je l’ai dit, une donnée essentielle est que sur le plan énergétique Israël dispose de l’autosuffisance pour le gaz, et que sur le plan pétrolier rien n’empêche demain, si retournement stratégique il y avait, que le pétrole vienne du Kurdistan irakien ou des chiites d’Irak ou d’Iran.

Le nucléaire iranien dans tout cela ? La réponse à la perspective du nucléaire iranien est-elle à votre avis dans une guerre suicidaire contre l’Iran ou dans une entente avec un futur Iran nucléaire contre l’islam sunnite ? La réponse me semble être dans la question.

Je crois personnellement que la relation États-Unis/Israël va se distendre tout simplement parce que les Américains sont de moins en moins gouvernés par des WASP (White anglo-saxons protestants) qui pour beaucoup étaient convaincus de la dimension sacrée d’Israël (chrétiens sionistes) et que pour des raisons identitaires (changement ethnique de la population des États-Unis) ce phénomène est quasi-irréversible. Je crois que le même problème se pose en Europe. Le changement de population en Europe de l’ouest, l’islamisation d’une partie de la population disons les choses, va contribuer à installer durablement des gouvernements de gauche ou socio-démocrates qui seront de moins en moins favorables à Israël et de plus en plus tenus par des minorités musulmanes agissantes. Un indicateur de cette tendance de fond est que la plupart des extrêmes droites européennes qui avaient une tradition antisémite deviennent au contraire anti-musulmanes et pro-israéliennes.

En conclusion, essayons de tracer quelques perspectives, même s’il est très difficile de prédire l’avenir au Moyen-Orient.

Premièrement, même s’il a en face de lui une majorité de sa population, je pense que le régime syrien peut tenir longtemps car il n’est pas isolé. Deuxièmement, sa cohésion interne est forte pour les raisons que j’évoquais (une guerre de survie pour les minorités confessionnelles au pouvoir) ; troisièmement, le soutien de la Russie est ferme. Et le régime enfin n’est pas enclavé puisqu’il est lié à ses voisins irakien et iranien qui le soutiennent.

Donc la situation actuelle peut perdurer, le conflit pourrir. 37 000 morts selon l’ODSH (source rébellion) au 10 novembre 2012 et 400 000 réfugiés syriens (Turquie, Liban, Jordanie, Irak) ? Certes c’est énorme, mais nombreuses aussi sont les guerres civiles qui ont dépassé les 100 000 morts et qui se sont traduites par le retour aux équilibres initiaux. Ce n’est pas le nombre de morts ou même la majorité qui déterminent l’issue : ce sont les rapports de force réels, internes, régionaux et mondiaux.

Si le régime venait cependant à s’effondrer, je n’envisage pas une seconde que les minorités puissent accepter de rester dans le cadre national actuel sans l’obtention de garanties occidentales extrêmement fortes quant à leur sécurité physique. Et même avec ces garanties j’en doute. Elles signeraient leur arrêt de mort d’autant qu’étrangement les Français et les Américains qui soutiennent et arment la rébellion n’ont demandé aucun engagement “anti-génocidaire” après la chute éventuelle de Bachar. On peut imaginer alors l’Iran et l’Irak soit accueillir ces minorités, soit favoriser, avec l’appui de la Russie, la formation d’un réduit alaouite avec notamment un couloir stratégique jusqu’à Tartous. Mais le problème resterait entier car ce que veulent les Occidentaux c’est l’accès syrien à la Méditerranée et le transit pétrolier et gazier par le territoire de la Syrie.

Mais au risque de vous surprendre, je pense que la baisse de la médiatisation par l’Occident du conflit syrien est le symptôme d’une réalité : l’Occident est en train de perdre la guerre en Syrie. Il peut soutenir le terrorisme à Damas et contre les forces de sécurité, lesquelles opposent une répression cruelle, mais il ne dispose pas de la capacité d’abattre l’appareil sécuritaire syrien. L’armée syrienne dispose de la maîtrise de l’espace aérien et ce n’est pas demain la veille que la France et les États-Unis prendront la responsabilité d’une guerre mondiale avec la Russie. Donc je crois que le régime va tenir. On est arrivé à la situation étrange où la France doit régler le problème d’Al Qaïda au Mali et soutient indirectement Al-Qaïda en Syrie. Le monde est décidément fou.

Une fois de plus, tout ramène à la question iranienne. L’Iran est la clé du futur Moyen-Orient. Si l’Iran revient à son alliance stratégique avec les États-Unis d’avant la Révolution chiite islamique de 1979, alors on peut penser que les États-Unis et Israël s’appuieront sur le chiisme pour faire contrepoids à un islam sunnite globalement hostile à l’Occident. Mais une autre hypothèse est possible : que les États-Unis, la France (n’oublions pas que les priorités de Paris sont aujourd’hui Doha et Ryad) et la Grande-Bretagne, proches de la Turquie (membre de l’OTAN) restent fortement alliées aux monarchies sunnites et entretiennent de bonnes relations avec les républiques dominées par les Frères musulmans (Tunisie, Égypte, mais quid de l’Algérie demain ?) et alors on ne peut pas exclure qu’Israël se découple de l’Occident pour se rapprocher d’un axe Russie/monde chiite hostile à la Turquie et aux monarchies pétrolières.

Reste en suspens aussi l’éternelle question kurde avec le jeu de la Turquie.

Enfin il ne faudrait pas oublier les inquiétantes évolutions dans certains pays d’Europe de l’Ouest comme la France, le Royaume-Uni, la Belgique, pays ou des minorités musulmanes sunnites de plus en plus structurées sur le plan identitaire, de plus en plus revendicatives sur le plan de l’islam, de plus en plus financées par les monarchies sunnites (voir les investissements du Qatar en France), vont sans doute jouer un rôle croissant dans la définition des politiques étrangères de ces pays. Comme vous le savez, en matière de politique étrangère (on l’a vu longtemps s’agissant du lobby juif aux États-Unis), ce ne sont pas les majorités dormantes qui pèsent sur la décision, ce sont au contraire les minorités agissantes organisées. Or dans l’Ouest de l’Europe, ce que l’on a longtemps appelé le lobby juif est de plus en plus faible, concurrencé par le poids du lobby pro-musulman ou pro-arabe dans les partis de gauche notamment.

Une chose finalement est certaine : avant que nous n’aboutissions à de nouveaux équilibres au Moyen-Orient, le chemin sera pavé de nombreuses souffrances…

source et publication :  Aymeric Chauprade       http://www.realpolitik.tv/2012/11/aymeric-chauprade-ou-vont-la-syrie-et-le-moyen-orient/


 de

LES LIAISONS DANGEREUSES D' ALAIN JUPPÉ ......

$
0
0

28/11/2012

Juppé et les Frères Musulmans de Bordeaux: notre enquête offerte aux adhérents UMP

Addendum 28 novembre: Ivan Rioufol du Figaro, qui a lu et déjà cité notre enquête, rejoint notre analyse sur l'attitude de Juppé :

"Alain Juppé : un anachronisme, tant l’ancien premier ministre, vénéré par le choeur médiatique, est le symbole de cette droite mal dans sa peau, incapable d’aborder les problèmes liés au développement du communautarisme et à l’affaiblissement de la cohésion nationale" (Lire l'article)

Addendum 24 nov: les adhérents UMP nous écrivent toujours plus nombreux pour recevoir le livre.

UMP1.jpg UMP2.jpg  UMP3.jpg

 Couverture du livre2.jpg

Le gardien du temple  de l'UMP déroule le tapis vert à un imâm marocain dont le modèle assumé est Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans...La conquête du pouvoir politique est évoquée explicitement par l'islamiste qui va diriger la Grande Mosquée de Bordeaux. Elle s'édifiera sur un terrain municipal mis a disposition gracieusement par bail emphythéotique.

Sur France 2 le 9 janvier 2011 Alain Juppé déclarait :

" J'ai dis dès le départ qu'il me semblait normal et même nécessaire que les musulmans de notre ville puissent pratiquer leur culte [note : les musulmans modérés apprécieront l'amalgame avec les islamistes de l'AMG qui portent le projet] dans une mosquée moderne (...) nous sommes en contact permanent avec les promoteurs du projet c'est à dire l'Association des musulmans de la gironde [ note: affiliée à l'UOIF, fédération islamiste proche des Frères Musulmans] , le recteur de la mosquée l'imam Tareq Oubrou et nous espérons que ce dossier va avancer, j'ai dis que je ferai  tout pour qu'un terrain soit disponible [ note: le terrain a déjà été acheté par la mairie]sur la rive droite c'est le site que nous avons choisi (...) j'espère que le projet pourra se concrétiser dans les prochains mois"

Sud Ouest dans un article du 27 juillet 2012 confirme que le projet est imminent. Le terrain dont il est question a en fait été acheté par la mairie de Bordeaux pour motif assumé de le mettre à disposition des islamistes: 

sudouest.jpg

L'imâm Oubrou que soutient Juppé est bien connu de nos lecteurs. Le livre-enquête Ces Maires qui courtisent  l'islamisme paru récemment a analysé (sur 70 pages!) ses références doctrinales, ses liens avec des associations islamistes et ses positionnements fluctuants au cours des années, l'homme se polissant crescendo à mesure de la progression de son accès aux médias.

Quelques citations  extraites d'une de ses conférences en interne, avant son opération séduction avec la république, auraient pourtant dû suffire à justifier un renvoi au pays :

"le Califat est une obligation, et la réunion des musulmans, l’union autour de ce Calife est une obligation. Et tant que les musulmans ne sont pas réunis autour du Califat, ils sont des pécheurs, sauf ceux qui oeuvrent pour restaurer ce Califat" 

"L’islam comme le veut le Coran touche à tous les domaines de la vie. C’est un Etat, c’est un pays […] il regroupe toute la communauté dans une géographie. Il n’y a pas de frontières […] la frontière entre deux pays est une hérésie méprisable en islam. Les Frères musulmans ne reconnaissent pas les frontières entre les peuples musulmans."

La politique est une donnée, est une partie, est un élément de l’islam. Le Prophète était un chef d’Etat."

"La politique des musulmans ce n'est pas la politique des autres, la politique des autres est construite sur le mensonge"

L’imam Al-Banna veut qu’on soit comme des salafistes car on interprète pas, car l’interprétation peut prêter à l’abus, par conséquence on peut risquer d’abolir une caractéristique (des attribus de Allah)»  « on entre pas dans le comment car c’est un champs qui est  hors de portée par rapport à notre raison. Ce n’est pas une innovation de la part de Al-Banna car c’est une attitude qui a été adopté par Muhammad et ses compagnons »  

tout homme qui réfute un verset formel du Coran, ou bien qui interprète un verset du Coran abusivement est considéré comme en dehors du cercle de l’islam"         

Source : Tareq Oubrou, Les bases de la compréhension de l’islam chez l’imam Al-Banna. conférence visionnable en ligne. datation non précisée, estimée au milieu des années 90.

Car les adhérents UMP sont en droit de savoir qu'ils participent à un mouvement collaborant matériellement avec les islamistes (les exemples sont légions dans le livre), nous leur offrons sur présentation d'un scan de leur carte d'adhérent, l'enquête Ces maires qui courtisent l'islamisme(éditions Tatamis, 2010), dans la limite de 100 exemplaires me restant en stock.

Voir la présentation du livre avec table des matières.

Scan de la carte d'adhérent à envoyer sur : joachim.veliocas@hotmail.fr.

MUSULMANS HOMOSEXUELS C' EST LA LIMITE DE LA SCHIZOPHRÉNIE...

$
0
0

 

 - Publié le 29/11/2012 à 12:47

 
 

par Chine Labbé

 

PARIS (Reuters) - Dans la maison d'un moine bouddhiste d'un quartier cossu d'une banlieue de l'Est de Paris, Ludovic-Mohamed Zahed s'agenouille et prie face à la Mecque.

La salle de dix mètres carrés dans laquelle il s'installe deviendra vendredi la première mosquée ultra progressiste d'Europe, un espace à la fois "gay-friendly" et féministe où seront accueillis homosexuels, transgenres et transsexuels, et où les femmes seront encouragées à mener la prière.

"C'est une mosquée radicalement inclusive, une mosquée où les gens peuvent venir comme ils sont", explique Ludovic-Mohamed Zahed, porteur de ce projet.

Pour la première prière, vendredi, ce Franco-Algérien de 35 ans attend 20 musulmans. Mais le nombre de fidèles de cette mosquée atypique pourrait vite grimper, estime ce doctorant en anthropologie et psychologie.

Son association "Homosexuels musulmans de France", aujourd'hui forte de 325 membres, a été créée en 2010 avec un petit groupe de six personnes, se souvient-il.

Le moine bouddhiste zen Federico Joko Procopio, homosexuel et militant des droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, lui prête une pièce de son dojo par solidarité.

"Au-delà de cette cause commune, il y a aussi ce symbole important d'une religion qui tend la main à une autre religion sur un sujet qui est plus que délicat", a-t-il expliqué.

Jusque-là, Ludovic-Mohamed Zahed priait chaque vendredi avec plusieurs milliers de fidèles dans la Grande Mosquée de Paris.

Cet homosexuel musulman appréciait l'anonymat du lieu et le contenu, jamais politique, des prêches qui y étaient dispensés. Mais une telle combinaison est rare et, même dans la foule, certains individus, transsexuels en transition ou hommes efféminés notamment, sont "repérés tout de suite", dit-il.

Il entend donc offrir un lieu à tous ceux qui pourraient ne pas se sentir à l'aise dans des lieux de culte traditionnels.

Une démarche très utile, estime Lounès, 38 ans, qui suit actuellement une formation hebdomadaire pour mener la prière dans cette future mosquée. "C'est un espace qui manque cruellement en France", estime-t-il, demandant à ce que son identité ne soit pas révélée, à cause du "battage médiatique".

"Il y a beaucoup de gens qui quittent la religion parce qu'en face d'eux ils ont des interlocuteurs violents", dit-il. "Nous sommes une poignée de gens qui ont juste envie de prier et de se sentir bien", ajoute-t-il, avant de glisser : "Être homosexuel et musulman, c'est à la limite de la schizophrénie".

EXTRACOMMUNAUTAIRE

Cette initiative n'a reçu le soutien d'aucune institution musulmane, de nombreux imams et personnalités de l'islam de France y voyant un projet contraire à la religion.

"Il y a des musulmans homosexuels, ça existe, mais ouvrir une mosquée c'est une aberration, parce que la religion c'est pas ça", estime Abdallah Zekri, président de l'Observatoire des actes islamophobes, sous l'autorité du Conseil français du culte musulman (CFCM).

"Nous ne culpabilisons pas les homosexuels, mais nous ne pouvons pas donner une place à cette pratique au point qu'elle devienne un aspect de la société", renchérit Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris. Pour lui, cette mosquée ne saurait être reconnue. "C'est quelque chose d'extracommunautaire", dit-il.

Sous le croissant doré et l'étoile verte de la Grande Mosquée de Paris, au sortir de la prière du vendredi, la plupart des fidèles partagent ce sentiment.

"L'homosexualité est interdite dans toutes les religions, le Coran dit que c'est interdit, c'est même grave", lance Khaled, Algérien de passage à Paris.

Plus loin, Samia, doctorante en économie, et son mari Soufiene, informaticien, jugent la démarche saugrenue.

"La prière, c'est un rituel, on ne peut pas la faire comme on veut, il faut la faire comme Allah attend qu'on la fasse", estime Soufiene. "Ça ne sera pas une mosquée musulmane, ça sera autre chose", avance de son côté Samia.

En plein débat sur le mariage homosexuel, un projet gouvernemental qui doit être discuté au Parlement début 2013, et auquel les représentants de toutes les religions monothéistes sont opposés, l'ouverture de cette mosquée cristallise les passions. D'autant plus que Ludovic-Mohamed Zahed, qui s'est marié religieusement en février dernier à un autre homme - avec lequel il s'était auparavant marié civilement en Afrique du Sud -, est médiatiquement associé à cette question.

Pourtant, assure-t-il, "c'est vraiment un hasard de calendrier". D'ailleurs, ce nouvel espace de prière, qui n'est "pas une mosquée pour gays", n'a pas vocation à célébrer des mariages homosexuels. "On n'a pas besoin de mosquée pour ça."

PROMOUVOIR UN ISLAM INCLUSIF

Des mosquées dites "inclusives" existent déjà en Afrique du Sud, aux Etats-Unis et au Canada, mais celle de Paris est une première en Europe. L'association "Les musulmans pour les valeurs progressistes", lancée en 2007 aux Etats-Unis, a recensé une dizaine de lieux de culte similaires en Amérique du Nord.

"Le but de ces musulmans qui se désignent progressistes n'est pas de s'en tenir à la seule 'défense' d'une minorité sexuelle dans le cadre d'une interprétation de l'islam qu'ils jugent intolérante et obsolète à partir de leur expérience discriminée", explique Florence Bergeaud-Blackler, chercheur associée a l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman. "Ils veulent réformer, promouvoir un islam inclusif de valeurs progressistes", ajoute-t-elle.

De fait, malgré leur faiblesse numérique, avec environ 1.500 membres aux Etats-Unis, "Les musulmans pour les valeurs progressistes" entendent incarner un "islam alternatif".

"De plus en plus de musulmans nous voient comme les représentants de l'Islam du 21e siècle", souligne Ani Zonneveld, présidente et co-fondatrice de l'association.

Même s'il se défend d'avoir pour objectif de "convaincre tout le monde de devenir homophile", Ludovic-Mohamed Zahed se félicite de commencer à recevoir, outre les menaces, des emails d'encouragements et de questionnements. "Quelque chose est en train de frémir", estime-t-il.

"S'ils sont encore ultra minoritaires et ne pèsent pas grand chose dans le paysage religieux musulman, ils réfléchissent à partir de bases théologiques solides", souligne Florence Bergeaud-Blackler, selon laquelle leur message a un impact non négligeable dans le champ religieux.

Avec Lucien Libert et Sunaina Karkarey, édité par Yves Clarisse

 

http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/une-mosquee-ouverte-aux-homosexuels-pres-de-paris-29-11-2012-1535145_240.php?xtor=EPR-6-[Newsletter-Quotidienne]-20121129

 

 

UN MESSAGE DE " VIGILANCE HALAL " !

$
0
0

 

Signez la pétition en soutien à l'association Vigilance Halal, discriminée par la Banque Populaire

Madame, Monsieur,

L’association VIGILANCE HALAL a été fondée pour faire respecter la législation actuelle et la faire évoluer dans le sens d’une véritable prise en compte de la souffrance animale et d’un retour aux règles de protection des consommateurs.
Pour son fonctionnement, cette association légale et déposée selon les règles, a besoin d’un compte bancaire.

La banque Populaire du Sud Ouest, agence de Langon, où nous avions déjà des comptes au titre d’autres associations depuis plus de 20 ans sans aucun incident et auprès de laquelle nous avons déposé un dossier, nous a fait « lanterner » 15 jours avant de nous donner une réponse négative motivée, verbalement , par le fait que notre activité serait trop polémique !

Il s’agit d’une discrimination évidente, inadmissible même, quand on sait que dans le même temps, la Banque Populaire vient de passer un accord sur la finance islamique avec la Qatar Islamc Bank.

C’est pourquoi nous vous remercions de bien vouloir signer et de diffuser la présente pétition que nous remettrons aux responsables de l’agence et de la Banque Populaire.

Cliquez ici pour signer la pétition

Association Vigilance Halal
www.vigilancehallal.com
contact@vigilancehallal.com
 


Conformément à la législation internationale sur l'usage d'internet, un courriel ne peut être considéré
comme envoyé abusivement dès lors qu'il comporte le moyen d'être retiré de la liste de diffusion.
Pour vous désinscrire immédiatement de notre liste de diffusion, il vous suffit de cliquer sur ce lien

TRIBUNE LIBRE, LIBRE PROPOS ........

$
0
0

Messieurs les immigrationnistes, voilà comment les Russes voient la France !

http://www.youtube.com/embed/rcwelikqMFc?feature=player_embedded

Quelle image de la France !!!

Prenez connaissance du reportage ci-après, et contemplez votre œuvre, messieurs les lâches islamo-collabos !

Voici ce que vous avez fait et ce que vous persistez à faire de notre belle France avec votre envahissante immigration !

Parmi les premiers venus, ceux qui ont véritablement voulu s’intégrer le sont depuis longtemps et n’ont jamais posé problèmes à l’ensemble de la population française, à l’exception des racistes primaires, qui heureusement sont minoritaires.

Quand à ceux que vous essayez de nous  vendre comme des « chances pour la France », ce ne sont, à de trop rares exceptions, que trop souvent des crapules, des racailles, et des ingrats, ne souhaitant surtout pas s’intégrer puisque venus  uniquement afin de bénéficier de tous les avantages que VOUS leur accordez avec vos lois iniques de « préférence étrangère » pendant que vous trahissez ignoblement les français de souche.

Ceux qui optent pour la nationalité française le disent : ils sont français « de papiers » mais restent fidèles à leur pays d’origine, quand bien même celui-ci est incapable de les nourrir convenablement.

Ceux-là n’on qu’un désir : nous imposer LEURS modes de vie, au détriment des nôtres et à terme implanter leur immonde charia en Europe (c’est déjà fait dans les zones de non droit grâce à votre complicité !).

Les vrais patriotes français (quelle que soit leur origine ethnique) ont compris depuis longtemps que, puisqu’ils ne votent plus pour vous (UMPS et autres satellites de couleurs), écœurés de vos mensonges et magouilles politiques, vous faites l’impossible pour les remplacer par de « nouveaux français » !

Et ce n’est pas parce que votre presse et vos  médias, aux ordres, truquent les infos en niant ou méprisant les évènements qui vous dérangent, que les citoyens ne sont pas informés.

Grâce à internet et aux réseaux sociaux, rien ne nous échappent de votre insigne malhonnêteté et de vos crimes, puisque vous vous livrez  AVEC ZELE  à l’assassinat de la Nation France et de ses citoyens d’origine !

HONTE à VOUS et à tous vos complices ! Le Peuple s’organise pour vous faire mordre la poussière et saura vous demander des comptes, n’en doutez pas une seconde !

Voici ce que des reporters Russes ont fait comme documentaire début octobre pour les chaines Russes

 

Source:   Josiane Filio     http://ripostelaique.com/messieurs-les-immigrationnistes-voila-comment-les-russes-voient-la-france.html

JUSTICE ? SUIVANT QUE VOUS SEREZ RICHE OU PAUVRE.........

$
0
0

DSK-Diallo : «Le montant du chèque restera confidentiel»

 

Par Marie-Amélie LombardPublié le 30/11/2012 à 07:59  
  •  
     

Avocat franco-américain, Me Christopher Mesnooh a suivi l'affaire comme observateur et spécialiste de la procédure américaine.

 

Il analyse les conséquences d'un éventuel accord entre DSK et la femme de chambre.

LE FIGARO. - Quels peuvent être les termes d'un accord entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo?

Me Christopher MESNOOH. - C'est un accord privé entre deux parties qui, chacune, fait des concessions. Une telle transaction est très fréquente dans les procédures américaines.

Sa rédaction peut être assez simple.

D'un côté, Nafissatou Diallo accepte de mettre fin à la procédure civile. De l'autre, Dominique Strauss-Kahn signe un chèque dont on ne connaîtra, sauf fuites, jamais le montant mais peut, dans une telle affaire, atteindre des millions.

Le paiement de la compensation financière peut être échelonné dans le temps, notamment afin de garantir que les conditions de l'accord sont bien respectées.

Par une clause de confidentialité très stricte, les deux parties s'engagent au silence, à ne pas parler à la presse, à ne pas «vendre» l'histoire plus tard.

 

Quel est le rôle du juge du tribunal du Bronx qui, selon le New York Times, doit valider l'accord la semaine prochaine?

Il est là pour homologuer l'accord et n'a pas à intervenir sur le fond. Il peut juste vérifier que l'accord a été négocié de bonne foi, que chacun était bien représenté par un avocat puis il constate que l'affaire est close. Il n'a pas de commentaires à faire sur le montant du chèque.

 

Des rumeurs ont circulé ces derniers jours sur la présence de Nafissatou Diallo à Paris. Peut-on imaginer qu'elle ait un lien avec cet accord en vue?

C'est une question qu'on peut se poser. On peut évidemment tout imaginer.

Comme, par exemple, que Nafissatou Diallo ait souhaité rencontrer Dominique Strauss-Kahn pour tenter de régler l'affaire sur le plan humain, émotionnel.

 

C'est une hypothèse. L'accord, lui, se négocie entre avocats.

Par Marie-Amélie Lombard       http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/30/01016-20121130ARTFIG00314-dsk-diallo-le-montant-du-cheque-restera-confidentiel.php?m_i=E3DE7yS3U_jeD2sZEEpK507LXkyknAd6WLO8t5BoLh%2B8FJiEJ

LES RÉACS ! LA CHRONIQUE D' ÉRIC ZEMMOUR !


BÉZIERS: L' INQUIÉTANT ARSENAL ???

$
0
0

Pistolet-mitrailleur, fusil à pompe, revolvers… l’inquiétant arsenal de deux Biterrois

La PJ a également saisi de la drogue. 

Les deux suspects n n’ont pas été bavards sur l’origine et l’utilisation de leurs armes.

Un pistolet-mitrailleur Scorpio, un fusil à pompe, trois pistolets automatiques, quatre revolvers, deux cagoules, des menottes, trois kilos de résine de cannabis et 110 g de cocaïne…

Le bilan de la perquisition effectuée mardi matin par la PJ chez deux frères biterrois, l’un vivant dans un camp de gitans situé sur la route de Pézenas, l’autre en centre-ville, a de quoi laisser songeur… ou inquiet.

La brigade criminelle du SRPJ de Montpellier s’était intéressée à ces deux hommes de 29 et 31 ans, déjà condamnés à plusieurs reprises, dans le cadre de l’enquête sur la fusillade du canal, à Agde (Hérault). »On est au cœur de la voyoucratie biterroise »Le 5 août 2010, un rendez-vous entre des malfaiteurs soupçonnés de se livrer au racket d’un piano-bar biterrois et leurs victimes s’était conclu dans le sang : un mort, des blessés par balles.

La PJ avait ensuite réussi à interpeller quatre repris de justice, incarcérés depuis.

Soupçonnant ces deux frères d’être liés à l’affaire, la PJ a donc déboulé chez eux à l’aube. Tous deux ont catégoriquement nié être impliqués dans cet homicide. « On est au cœur de la voyoucratie biterroise », précise le commissaire Gilles Soulié, directeur de la PJ montpelliéraine.Les deux suspects n’ont pas été plus bavards sur l’origine et l’utilisation de leurs armes.

Le plus âgé, qui n’avait qu’un pistolet Glock, a été écroué hier et sera jugé ce matin en comparution directe.

Le parquet de Béziers a ouvert une enquête incidente pour « trafic de drogue, d’armes et association de malfaiteurs » pour le plus jeune, qui devrait être mis en examen aujourd’hui.

Le Midi Libre

http://www.midilibre.fr/2012/11/30/l-inquietant-arsenal-de-deux-biterrois,603311.php#xtor=RSS-
5


http://policeetrealites.wordpress.com/2012/11/30/pistolet-mitrailleur-fusil-a-pompe-revolvers-linquietant-arsenal-de-deux-biterrois/

UN NOUVEAU CHEF D' EUFOR ALTEA EN BOSNIE-HERZÉGOVINE !

$
0
0

Un nouveau chef d’Eufor Althea en Bosnie-Herzégovine en décembre 2014

mercredi 28 novembre 2012 par BH Info -0

 

Eufor Althea, la force militaire de l’UE déployée en Bosnie-Herzégovine va changer de commandant le 3 décembre prochain.

C’est le général autrichien Dieter Heidecker qui va succéder à son compatriote le général Robert Brieger, en poste depuis un an.

Il devrait diriger une mission de 600 soldats dont la mission consiste à veiller à la mise en œuvre du volet militaire de l’Accord de paix de Dayton (1995), en coopération avec le quartier général de l’OTAN à Sarajevo.

Dieter Heidecker en bref

Né le 26 février 1954 à Kufstein, Heidecker est issu d’une famille de militaires.

Il effectue son service volontaire et s’engage en tant quee volontaire (1972-1976) avant d’étudier à l’Académie militaire de Wiener Neustadt dont il sort officier de l’infanterie de la compagnie de chasseur. Il gravit ensuite tous les échelons.

D’abord comme commandant du train et au 21e bataillon de Kufstein (1979-1985) puis comme enseignant à l’Académie militaire sur les tactiques et le commandement d’état-major.

En 1992, après avoir dirigé le régiment de soutien logistique de Zwölfaxing, il part à Paris suivre le cours supérieur de l’école de guerre interarmées à Paris, où il sert dans les troupes parachutistes de l’infanterie de marine. Il effectuera notamment un entraînement en terrain difficile avec la Légion étrangère.

Au retour, il commande la 4e Brigade mécanisée de Linz-Ebelsberg (1993-1995) avant de repartir à Paris. D’abord, il est attaché militaire auprès de l’UEO – l’Union de l’Europe occidentale (1995-1997), au moment où celle-ci fournit un détachement de police à Mostar.

Puis, en 1997, il devient attaché militaire de l’ambassade bilatérale en France (il assure aussi la représentation avec la Tunisie, le Maroc et le Luxembourg).

En 2002, il est nommé commandant adjoint de la force terrestre. Après une formation au collège de l’OTAN en 2005, il devient en février 2006, commandant adjoint des forces armées autrichiennes.

Source :  BH Info avec Bruxelles2

SOS RACISME: UNE ARNAQUE MORALE ET FINANCIÈRE !

$
0
0

30/11/2012

L’ARNAQUE « SOS RACISME » A ASSEZ DURE !

2429155457.jpg

Depuis 25 ans, « SOS Racisme », officine grassement financée par les subventions publiques, joue sur la crédulité et les bons sentiments d’une jeunesse anesthésiée par les médias pour imposer la destruction de nos identités régionales, nationale et européenne.


Depuis 25 ans, en pratiquant la culpabilisation systématique de notre peuple, « SOS Racisme » s’est aussi imposée comme l’un des principaux vecteurs de l’islamisation de notre pays.


Or, aujourd’hui, le scandale éclate au grand jour. En réalité, depuis 25 ans, « SOS Racisme » s’avère n’être qu’une pompe à fric qui ne sert qu’à financer une poignée de politicards véreux, issus de la mouvance gauchiste et recasés au Parti socialiste.


Cette arnaque morale et financière doit cesser !

Toute la classe politique est mêlée de près ou de loin à cette escroquerie.

Que ce soit par dogmatisme idéologique ou tout simplement par trouille de se voir qualifier des pires intentions, la gauche comme la droite ont largement contribué au financement de « SOS Racisme ».

EXIGEONS LA DISSOLUTION DE « SOS RACISME » !

Il faut en finir avec ces associations parasitaires qui, au nom de vertueuses idées, assassinent notre identité et se remplissent les poches sur le dos des contribuables français.

 Cette sinistre mascarade doit cesser.

La Nouvelle Droite Populaire exige la dissolution immédiate de « SOS Racisme » et la traduction devant les tribunaux de ces responsables peu scrupuleux. Il s’agit là d’une oeuvre de salubrité publique…

 

Soutenez notre campagne pour demander la dissolution de l'officine "SOS racisme" !

Adressez-nous vos coordonnées (nom, prénom, adresse, courriel) en indiquant :

"Je soutiens votre campagne

pour la dissolution de SOS racisme"

à l'adresse suivante :

synthesenationale@club-internet.fr

Reproduisez et diffusez le tract : cliquez ici

DOSSIER: NATIONALISER FLORANGE ??? TRIBUNE LIBRE !

$
0
0

 

Nationaliser Florange? Pourquoi même la droite approuve

florange-270x148.jpg

Des leaders de l’opposition soutiennent de façon inattendue la position d’Arnaud Montebourg face à Mittal. Il s’agit de reconstruire une industrie, et la sidérurgie prend dans ce contexte une dimension stratégique.


Un pays comme la France a des raisons de vouloir préserver sa base industrielle et, s’il le faut, par des interventions publiques. Je regrette que, par le passé, cela n’ait pas été le cas pour Pechiney.»

Qui s’exprime ainsi, cautionnant le scénario de nationalisation temporaire avancé par Arnaud Montebourg pour le sauvetage de Florange? Michel Barnier, homme politique de droite qui fut ministre dans les gouvernements Balladur, Juppé, Raffarin et Fillon.

Ce libéral converti à une certaine régulation est aujourd’hui commissaire européen au Marché intérieur dans une Commission qui n’a jamais mis en œuvre aucune politique industrielle pour l’Europe. Mais le 27 novembre, face à l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef), il a pris la défense du ministre du Redressement productif, parce qu’il ne faut pas que l’Europe«devienne dépendante des technologies américaines et chinoises».

Dans le même temps, Jean-Louis Borloo, fondateur du parti de centre droit UDI, a surpris son monde en affirmant qu’il soutiendrait l’action de son adversaire Montebourg s’il devait mettre en pratique cette nationalisation provisoire pour sauver le site de Florange.

Sarkozy aussi, en son temps

Depuis qu’Arnaud Montebourg a émis l’hypothèse de cette nationalisation provisoire, les commentaires battent en brèche la solution avancée : elle serait d’un autre temps. Mais l’analyse est un peu courte. Par exemple, il y a eu le sauvetage d’Alstom en 2004 à l’initiative de Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Economie, puis l’intervention de l’Etat au capital des Chantiers de l’Atlantique en 2008 avec le feu vert du même Sarkozy devenu président de la République. Ce n’est pas si vieux.

Certes, les contextes sont différents… mais pas tant que cela s’agissant des Chantiers de Saint Nazaire, eux-aussi dans un secteur en surcapacités chroniques et confrontés à une évolution en dents de scie de leur portefeuille de commandes. Et même en 2009, Nicolas Sarkozy se serait posé la question d’une intervention de l’Etat pour soutenir la sidérurgie si le groupe Mittal, qui reprit Arcelor en 2006, n’avait alors assuré qu’il voulait faire vivre la sidérurgie, révèle Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.

Dans un autre registre, on oublie que le groupe français Sanofi Aventis, sixième pharmacien mondial, n’existerait pas si Rhône-Poulenc n’avait été provisoirement nationalisé. En l’occurrence, à l’époque, les actionnaires ont eu tout à gagner de l’ingérence de l’Etat dans les affaires du groupe. On répliquera que, depuis les années 80, les marchés ne fonctionnent plus de la même façon. Mais justement, il s’agit de dépasser la logique de marché.

Comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne

Lorsque Barack Obama aux Etats-Unis organisa le sauvetage de General Motors en 2008 et que, la même année, Gordon Brown en Grande Bretagne plaça la banque Northern Rock dans le giron de l’Etat pour lui éviter la faillite, il n’était pas question de marché non plus. Il existe d’autres constructeurs automobiles en Amérique, et d’autres banques outre-Manche.

Et dans des pays aux économies aussi libérales que les Etats-Unis et la Grande Bretagne, la logique aurait voulu que les perdants disparaissent.

Mais il s’agissait aussi de protéger les salariés de l’un, les épargnants de l’autre, et à réintroduire un peu de stabilité dans des pans entiers de l’économie quitte à tordre de cou à certains dogmes. Moderne ou pas, la nationalisation provisoire fut la solution.

Le dossier de la sidérurgie française, et notamment du site de Florange, est comparable sur le volet de l’emploi et du maintien de l’activité dans des bassins industriels déjà laminés.

Mais surtout, alors que la France paie aujourd’hui les conséquences de trente années de priorité donnée aux services sous prétexte de modernité, une volonté politique doit marquer la fin de cette dérive. `

Et le début d’une réhabilitation de l’industrie compte tenu de sa dimension stratégique pour l’économie nationale.

La sidérurgie, un axe stratégique

Les exemples ne manquent pas qui montrent que les pays les mieux armés pour sortir de la crise sont ceux qui peuvent s’appuyer sur une activité industrielle. La sidérurgie est un élément de cette dimension stratégique, comme l’automobile pour les Etats-Unis ou la banque pour la Grande Bretagne. Mais pas dans les mêmes conditions de production et de travail qu’au siècle dernier.

Le groupe Mittal s’était d’ailleurs engagé à investir pour moderniser l’outil et le projeter dans le XXIe siècle. En réalité, il se contenta d’investir dans la maintenance, estimant que les conditions de marché ne justifiaient plus de développer le site. Ne pas moderniser Florange, c’était condamner le site.

On répliquera que des surcapacités existent en Europe dans la production d’acier. Mais l’Europe importe également de l’acier.

Et dans un contexte de guerre économique, elle pourrait aussi s’attacher à maintenir ses capacités de production plutôt que de se tourner vers les importations. «Nous ne pouvons fonder l’avenir seulement sur une Europe des services», estime Michel Barnier, quitte à «bousculer les règles de la concurrence».

Totalement inédit, de la part d’un commissaire européen.

L’Etat face aux marchés

Le politique doit assumer son rôle face aux marchés et à leur vision de court terme qui ne peut assurer la stabilité économique. A la fin des années 90, ils avaient abusé toute la classe politique et nombre d’économistes en laissant penser que l’économie numérique pouvait s’affranchir de règles de saine gestion.

Résultat: une bulle se créa… et explosa comme toute bulle, laissant en 2000 de nombreuses victimes sur le carreau.

Il ne fallut que sept années pour qu’une autre bulle éclate avec les «subprimes» et déclenche une crise bancaire qui dégénéra en crise économique. Là encore, personne ne vit rien venir, ni les économistes, ni les agences de notation, ni les gouvernants qui furent sanctionné par les électeurs.

Le groupe Mittal raisonne en termes de marché. Le gouvernement français lui répond politique et stratégie industrielle. C’est son rôle.

D’ailleurs, dans le même esprit, des groupes de travail et institutions de l’Union parlent de plus en plus des moyens dont doit se doter l’Europe pour tenir ses positions dans une guerre économique dont elle a souvent sous-estimé la violence.

Les investisseurs en seront-ils effrayés? Pas ceux qui réclament des visions et des politiques de long terme pour construire des stratégies d’investissement en connaissance de cause. Et qui ont besoin d’être convaincus de la pérennité de leurs placements – ce qui n’est pas le cas lorsque le contexte se délite.

Ne pas recréer les forges d’antan

En revanche, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault courrait à l’échec s’il cherchait aujourd’hui à recréer l’industrie d’hier.

Dans la sidérurgie plus particulièrement, pour ne pas s’embourber dans une nationalisation provisoire dont il ne pourrait plus sortir, il doit mettre en place les conditions d’un renouveau en matière de conditions d’exploitation, d’investissements et d’innovation.

C’est ce que fit en son temps Usinor, l’ancêtre d’Arcelor, nationalisée en 1981 pour – déjà – éviter un naufrage, puis réorganisée et finalement privatisée en 1995 avant de devenir un des leaders mondiaux de l’acier mondial, notamment dans les aciers spéciaux.

Ce n’est finalement pas si ancien.


Par Gilles Bridier

3 ème voie.jpg

DSK / DIALLO : LES AVOCATS DÉMENTENT TOUT ACCORD.......

$
0
0

REVUE DE PRESSE

Les avocats de DSK démentent tout accord avec Diallo

Par Les Echos | 30/11 | 06:39 | mis à jour à 17:29 |  
 
 

DSK devrait verser 6 millions de dollars à Nafissatou Diallo pour mettre fin à la procédure civile.

Les deux parties doivent se rencontrer à New York la semaine prochaine.

AFP
AFP

6 millions de dollars soit 4,64 millions d'euros, c'est le montant des indémnités que Dominique Strauss-Kahn devrait verser à son accusatrice Nafissatou Diallo pour régler la procédure civile dans l'affaire du Sofitel, selon le journal Le Monde.

 

Dans son édition datée de samedi, le quotidien affirme en effet que « Dominique Strauss-Kahn, qui s'est rendu lui-même à New York à plusieurs reprises ces derniers mois, a confié à plusieurs de ses proches que les éléments principaux de l'accord avaient fini par être trouvés à la fin de l'été ».

 

Le Monde ajoute que « selon ses confidences, il devrait verser 6 millions de dollars à celle qui l'accuse d'agression sexuelle ».

 

L'ex-directeur général du FMI aurait également confié à ses proches, selon le quotidien, qu'il « contracterait un emprunt bancaire de 3 millions de dollars », son épouse, Anne Sinclair, dont il est séparé, lui prêtant les « 3 millions restant ».

 

Le New York Times avait affirmé plus tôt que Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo seraient parvenus à un accord financier qui, s'il est signé, mettra fin à 18 mois d'une formidable saga judiciaire aux Etats-Unis.

Démenti des avocats de DSK

Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont indiqué qu'il n'y a « pas eu d'accord » à l'amiable, reconnaissant toutefois que des discussions en ce sens avaient eu lieu. Dans un communiqué, ils ont également affirmé que les informations de presse selon lesquelles l'ancien patron du FMI « avait accepté de payer six millions de dollars pour mettre un terme à la procédure civile » intentée par la femme de chambre pour agression sexuelle « étaient complètement fausses ».

Me Frédérique Baulieu, Richard Malka et Henri Leclerc ont également annoncé dans un communiqué qu'ils démentaient « vigoureusement les informations fantaisistes et erronées dont le journal Le Monde fait état », ajoutant que « Ni Dominique Strauss-Kahn ni ses avocats n'entendent commenter la procédure en cours aux Etats-Unis ».

Une rencontre DSK-Diallo la semaine prochaine

Une rencontre pourrait avoir lieu « dès la semaine prochaine » dans l'affaire DSK/Diallo à New York, a confirmé le juge en charge de la procédure civile au tribunal du Bronx. « Il pourrait y avoir une session au tribunal dès la semaine prochaine », a déclaré le juge Douglas McKeon.

Le magistrat s'est toutefois refusé à tout commentaire, sur l'annonce plus tôt dans la journée qu'un accord financier avait été trouvé entre les deux parties, ce qui mettrait fin à la procédure civile. Le juge McKeon, qui préside un tribunal qui croule sous les dossiers -27.000 pour 27 ou 28 juges -est un adepte des accords négociés, qui évitent des procès.

Et il n'avait pas caché qu'il traiterait ce dossier comme tous les autres. « Cette affaire ne fait pas exception.

Nous ferons la même chose que pour n'importe quel autre dossier civil », avait-il dit au printemps.

 

 
Nafissatou Diallo, 33 ans, avait porté plainte au civil le 8 août 2011 contre DSK, qu'elle accusait de l'avoir contrainte à une fellation dans sa suite du Sofitel le 14 mai précédent. Cette plainte au civil, qui visait à obtenir des dommages et intérêts, était indépendante de la procédure pénale engagée après l'agression présumée.

 

Cette procédure avait été abandonnée le 23 août 2011, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de Mme Diallo, en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie.

DSK, 63 ans, a reconnu une brève relation sexuelle « inappropriée » avec la femme de chambre qu'il ne connaissait pas, mais a démenti toute violence ou contrainte.

 

Source : AFP, Reuters

 

http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202421613373-dsk-et-nafissatou-diallo-vers-un-accord-amiable-516101.php

TRIBUNE LIBRE, LIBRE PROPOS ........

$
0
0

 

VENDREDI 30 NOVEMBRE 2012

Faille de propagande

 
La tactique du propagandiste part du constat (contestable) selon lequel tout domaine est constitué de morcelé et de conflictuel, tout en y décelant au fondement l'antagonisme irréconciliable.
La perversion du Bien/Mal offre la formulation simpliste à cet agencement contradictoire.
Au départ, ces deux notions ne sont pas antithétiques, au sens où le Mal se trouve englobé dans le Bien (le Bien = le Beau = le Vrai = l'Etre).
La réduction de type immanente du Bien au même modèle que le Mal crée un système d'antagonisme, qui évoque la théorie (fragmentée et ténébreuse) d'Héraclite, selon lequel le monde perdurerait grâce à la tension indéfinie entre les contraires.

Dans notre époque contemporaine, le théoricien du IIIème Reich Carl Schmitt expliquera que le fondement de toute politique consiste à énoncer comme fin un principe ennemi. C'est une radicalisation politique de la théorie philosophique, au sens où la politique est une théorie qui s'applique au domaine humain, avec toute la difficulté qu'il y a à passer du réel au monde de l'homme.
La contradiction crée un monde d'équivalences, dans lequel il n'est pas possible de sortir du domaine stable.
Outre que la contradiction ne peut être surmontée, le raisonnement d'Héraclite ne tient pas : si l'ordre était tenait sa stabilité de la contradiction initiale, outre que cette théorie n'explique nullement comment l'ordre découle de la contradiction, on voit mal en quoi les contradictions produiraient de l'équilibre et de la stabilité, non de la destruction et de l'autodestruction.
Un tel raisonnement impliquerait que la contradiction engendre la non-contradiction, sans pour autant qu'on décèle le lien entre ces deux états.

Sans doute est-ce la raison pour laquelle Aristote pense tenir le lien avec le multiple, en reliant de la sorte l'être et le non-être. Mais cette argutie n'explique pas davantage pourquoi l'un dépendrait de l'autre - elle ne fait que reculer l'échéance explicative. Cette perversion d'un discours à la fois viable et insuffisant, celui de la théorie ontologique, est fondée dans l'ordre du discours propagandiste, centré autour du domaine politique, la propagande n'intéressant jamais que le monde de l'homme, avec la subversion du Bien et du Mal.
L'antagonisme ainsi produit réduit les deux principes à des ersatz, tout en donnant l'impression que le propagandiste se situe dans le même ordre de valeur et de hiérarchie que le moraliste classique.

L'entourloupe fonctionne d'autant mieux que le propagandiste assoit ces équivalences biscornues par la restauration de la morale du plus fort, avec des résultats effectifs. On comprend pourquoi Platon l'a tant combattue dans le camp des ontologues (dont il est le plus illustre représentant) : la rhétorique du propagandiste superpose au discours moral le discours oligarchique, selon lequel le Bien = le plus fort, et le Mal = le plus faible.
 
Les vertus guerrières ne sont jamais bien loin et se trouvent légitimées par le prolongement de la contradiction en affrontement. A ceci près que la guerre n'est pas la continuation de la paix, mais de la contradiction, la paix étant un idéal au sens d'illusion.

La loi du plus fort ne peut mener qu'à la guerre. La guerre est le moyen de surmonter la contradiction par le désordre provisoire et la succession d'un nouvel ordre, tout aussi provisoire, et situé sur le même plan.
Dans ce schéma, on en reste au même plan. L'instabilité et la stabilité sont des successions entrecoupées de guerres et de chaos. Le propagandiste qui défend le plus fort croit que le plus fort est le Bien, au sens où il ne voit pas que son idéal du plus fort mène vers le chaos. Il est dans l'illusion que le plus fort instaure un ordre, violent mais pérenne, qui est l'ordre nécessaire.
Le meilleur des ordres est aussi le seul : c'est en ce sens qu'il est légitime de défendre le droit du plus fort.
Quand Nietzsche soutient le plus fort au sens où les artistes créeraient leurs propres valeurs, il réhabilite l'indéfinition irrationaliste en croyant avoir proposé enfin une définition valable. Le propre du droit du plus fort, c'est qu'il promeut la destruction, quelle que soit la déclinaison dont il se réclame.
Dans ce jeu de dupes, le thuriféraire du plus fort poursuit un but d'autodestruction dont il n'a pas conscience et qui se distingue du but qu'il entend poursuivre : le but effectif revient à l'autodestruction, quand le fantasmé croit dans la possibilité de la domination. Il est normal que le plus fort se trompe, car la domination repose sur l'illusion du fini.

Se tromper signifie que l'on ne perçoive du réel qu'une partie - non que l'on perçoit mal le réel, que ce soit en partie ou dans son ensemble. L'illusion revient à la réduction. La réduction au fini, qui est le schéma aristotélicien par excellence (suite auquel la philosophie, largement sous obédience métaphysique, décrétera qu'il n'y a rien à dire du non-être, ce qui ne veut pas dire que le non-être n'existe pas au sens de l'illusion, mais qu'il n'existe pas dans son sens nihiliste et littéral), implique le schéma antagoniste.
D'une part, il est intéressant que des théoriciens profonds et violents comme Schmitt défendent cette vision originelle, car ils étudient le fond du problème politique et touchent de la sorte au problème théorique le plus général du réel.
D'autre part, le propagandiste est la figure obligée de l'intellectuel en régime oligarchique (expression du plus fort). Un BHL en ce moment exprime de manière emblématique les dérives du propagandiste : le positionnement du plus fort étant en train de tourner, ses mensonges se révèlent de plus en plus criants. Mais ses erreurs vérifiables par le passé s'expliquent du fait que la loi du plus fort n'est pas une théorie juste, au sens où elle interdit la pérennité des principes qu'elle promeut. La domination n'est possible que dans l'instant.
Le propre du discours propagandiste est d'oublier qu'existe une extériorité au monde de l'homme.
Le propagandiste fait comme si l'homme maîtrisait son monde et que les plus forts pouvaient décider du Bien (le bien = la force, au demeurant indéfinissable).
Comme le monde est extérieur à ce discours monolithique, totalisant et totalitaire, comme le monolithisme oublie l'hétérogénéité du malléable, cette partie non reconnue est obligée, au nom du lien et de l'unité entre toutes les parties du réel, de détruire la partie qui prétend à la totalité - et qui a fait sécession.
C'est en quoi le discours du plus fort est si dangereux : l'antagonisme qu'il instille entre le bien et le mal, se situant à l'intérieur du monde de l'homme, ne fait que rédupliquer l'antagonisme qu'il a créé entre le monde de l'homme et l'extérieur hétérogène du réel.
Selon le critère de la domination, le propagandiste promeut la domination effective. Et il vérifie son assertion par le résultat immédiat. L'idée de résultat, de performance, et autres critères testés dans la gestion humaine libérale, ne valent que dans le court terme.

Sur le plus long terme, le réel fonctionne par disjonction et les effets ne peuvent produire des résultats sur le mode linéaire et prévisible.
L'erreur du propagandiste consiste à adhérer à la linéarité, soit à croire qu'il peut prévoir et pérenniser sa domination. Son erreur est de vérifier sur le court terme linéaire, sans se rendre compte que la disjonction s'opère par la suite. Le propagandiste se croit habile, tandis qu'il est illusionné.

Il a combattu pour se situer dans le camp des plus forts, et il se flatte d'avoir si bien choisi.
Pis, il a travaillé d'arrache-pied pour acquérir sa puissance académique : le recrutement des plus forts sur le plan intellectuel s'opère selon les termes de la domination.
 
Il assoit sa légitimation sur ce genre de considérations, ses diplômes, son mérite... BHL est normalien de la rue d'Ulm, agrégé de philosophie, multimillionnaire, jouant sa partition, coincé entre les médias et le CAC 40.
Il est normal qu'avec ce type de parcours, obnubilé par le succès et les titres, notre mondain se revendique sioniste inconditionnel au service de toutes les causes de l'OTAN.
 

Au final, l'erreur du propagandiste lui vient de prolonger la loi de l'éphémère (qui validerait le plus fort) comme loi du réel, et de tenir le réel pour le domaine du temps linéaire. L'erreur du propagandiste (la politique de l'antagonisme) est plus sophistiquée que celle de l'agent mimétique littéral (agir à l'encontre de ses intérêts), mais elle repose sur le même mécanisme.
 
Le mimétisme est linéaire et ne peut s'élaborer que selon la loi du domaine.
Il ne peut tenir compte de la disjonction ou de la malléabilité du réel.
Il en résulte que toute imitation appauvrit le réel, du fait de sa réduction, non de sa singularité.
 
 
 

DÉCLARATION DE GÉRARD JUGNOT ! SILENCE MÉDIATIQUE ?

$
0
0

 

Grâce à notre correspondant en Suisse, nous vous transmettons brut de décoffrage cette petite perle de derrière les alpages, d’où certains Français se lâchent plus facilement que devant des micros bien de chez nous… Ainsi sur la radio suisse romande, dans l’émission Vertigo du 26 novembre 2012, l’acteur Gérard Jugnot, qu’on ne présente plus, déclare comme si de rien n’était : « (…) si on n’avait pas la carte du parti communiste, on ne passait pas à France 3, on savait tout ça (…) »

Question n°1 : France 3 est-elle toujours communiste ?

Question n°2 : pourquoi personne n’a jamais dénoncé cette censure politique par le parti communiste et la gauche ?

Question n°3 : les médias de gauche, notamment ceux spécialisés sur les médias comme Arrêt sur images, vont-ils faire état de cette déclaration ?

 

 

Silence dans les médias sur les déclarations de Jugnot

30 novembre 2012, 18:21 Auteur : Jean  
 

Depuis notre article qui mettaient en lumière les déclarations de Gérard Jugnot à la radio-télévision suisse romande, et notamment son scoop sur France 3, les médias ne se sont pas pressés pour reprendre l’information, eux qui sont généralement si prompts à relayer massivement la moindre égratignure d’une star ou la moindre insulte à propos de Copé-Fillon, là rien, zéro, nada, silence radio. L’information dérange-t-elle autant, ou bien prouve-t-elle que la France n’en a pas fini avec ses démons communistes ?

Pour mémoire, voici la déclaration marquante de Jugnot :
A part Le Lab d’Europe 1 (donc même pas la radio mais le site internet de la radio) et une minuscule brève sur le Figaro (qui arrive à dire un mensonge en si peu de ligne, à savoir que c’est le Lab qui a déniché l’info), rien, vous ne trouverez aucune reprise dans un grand média.

C’est pourtant la première fois, à notre connaissance, qu’une telle information est révélée. Le pire vient peut-être d’Arrêt sur images, dont la spécialité est prétendument l’analyse des médias, et qui a fait l’impasse sur l’information que nous avions pourtant pris grand soin de transmettre directement à Daniel Schneidermann et à son équipe. Mais non, rien, que nenni. Il faut dire que le Schné doit chouchouter son public de gauche et d’extrême-gauche, qui lui garantit son salaire mensuel et la pérennité de son site en ligne, sans pub ni actionnaire… Bref, on n’est jamais libre quand on est journaliste apparemment !

Inutile de le préciser mais vous ne trouverez rien non plus sur le site d’Acrimed, forcément, ça démontre plutôt que les idées d’Acrimed sont au pouvoir dans la plupart des médias français, donc ce n’est pas bon pour eux.

Nous avons transmis également l’information à ces guignols des Indignés du PAF, dont nous avons déjà démontré qu’ils sont de bons gauchistes de base. Eh bien, aucune réponse de leur part. Comme c’est curieux, vous ne trouvez pas ?

Dernière chose : nous avons contacté le Syndicat des Journalistes de France Télévisions, le SNJ-CGT, qui est communiste comme son nom l’indique, et là non plus aucune nouvelle suite à notre mail. Dans un pays démocratique, le président de France Télévisions serait saisi par le CSA pour se justifier devant le grand public qui paie sa redevance et qui est supposé en attendre un traitement impartial de l’information, et non la Pravda.

 

 Source et publication:   http://www.enquete-debat.fr/archives/silence-dans-les-medias-sur-les-declarations-de-jugnot-40249


 

 

Mercredi 12 décembre, à 19 heures

La gauche est-elle le camp du bien ?

Conférence-débat avec :

Jean Robin, auteur de « Le livre noir de la gauche »

Christine Tasin, présidente de Résistance républicaine

Mike Borowski, créateur du blog « La gauche m’a tuer »

Bruno de la Palme, auteur de « 100 ans d’erreurs de la gauche française ».


LES REBELLES SYRIENS ENRÔLENT DES ENFANTS ?

$
0
0

Des enfants seraient enrôlés par les rebelles syriens

 

Par Gary AssoulineMis à jour le 30/11/2012 à 19:05 | publié le 30/11/2012 à 18:22   
 
 
Âgés de 14 à 17 ans, des adolescents syriens seraient envoyés au combat par l'Armée syrienne libre, selon le dernier rapport de Human Rights Watch.
Des recrutements qui, s'ils étaient avérés, constituent un crime de guerre.

«J'avais une kalachnikov… J'ouvrais le feu sur aux postes de contrôle… pour les capturer et leur prendre leurs armes.»

Originaire de Homs, Majid, 16 ans, est un enfant soldat.

Interrogé avec quatre autres adolescents syriens par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), il affirme avoir participé aux combats contre l'armée de Bachar el-Assad.

Recrutés par l'Armée syrienne libre (ASL) pour effectuer des missions diverses comme de la reconnaissance ou du transport de matériel militaire, certains adolescents auraient également mené l'assaut armes à la main. «Nous aidions l'ASL en leur apportant des approvisionnements de Turquie, des armes.

Nous apportions des balles et des kalachnikovs. Tous les enfants les aidaient de cette manière. Nous étions dix au total, entre 14 et 18 ans. Je connais les soldats de l'ASL, c'est eux qui m'ont demandé de les aider comme ça. C'est ce que j'ai fait pendant quatre ou cinq mois», témoigne Raed, 14 ans.

En juin dernier, lors d'une mission à la frontière turque, le garçon a été touché par un tir de l'armée gouvernementale. «La balle a touché les nerfs, affirme-t-il. Je sens ma jambe, mais je ne peux pas la bouger. J'ai déjà subi quatre interventions chirurgicales, et il m'en reste encore trois… Je ne sais pas si je remarcherai un jour.»

L'engagement des recrues ne prend pas en compte le critère de l'âge mais privilégie les compétences individuelles. «Les tâches qui te sont attribuées dépendent de toi, explique Majid.

Si tu es courageux, ils t'envoient combattre aux postes de contrôle. Ils nous ont appris à tirer, à démonter une arme et à la remonter, à viser une cible.» Après avoir passé plusieurs mois à se battre, il a finalement été écarté de sa brigade.

D'après le Centre de documentation des violations en Syrie, une ONG syrienne qui recense les morts et les détenus, sans précision de repère de date, au moins 17 enfants seraient morts au combat, .

Un crime de guerre

D'après HRW, les garçons interrogés sont «issus de segments particulièrement vulnérables de la population syrienne».

Certains ne savent pas lire et n'étaient pas scolarisés au moment de leur enrôlement.

Parmi ces mineurs, quelques-uns ont déclaré s'être enrôlés de plein gré dans des brigades combattantes.

Mais «même dans le cas où les enfants se portent volontaires pour combattre, il en va de la responsabilité des commandants de les protéger en refusant leur adhésion, déclare Priyanka Motaparthy, de la division Droits de l'enfant à HRW.

Selon le droit international, l'enrôlement de mineurs par des groupes armés est considéré comme un crime de guerre.

De fait, le statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) interdit «de procéder à la conscription ou à l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans dans les forces armées nationales ou de les faire participer activement à des hostilités».

En 2003, la Syrie avait adhéré au protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, qui condamne l'engagement dans un conflit de personnes de moins de 18 ans, rapporte HRW.

En août, une commission de l'ONU avait déjà alerté sur ce phénomène d'enfants soldats.

Dans un rapport, elle assurait avoir rassemblé des preuves du non-respect d'un engagement pris par Riyad al-Asaad, chef de l'ASL, de ne pas utiliser des enfants à des fins militaires.

LIRE AUSSI:

» Syrie: les rebelles préparent la bataille de Damas

» Syrie: le meurtre, nouvelle arme des rebelles


COMMENTAIRE


Robertto

Hier deux attentats à la voiture piégée dans des quartiers en partie chrétiens qui soutiennent Bachard al Asad juste parce qu'ils les protègent et que s'il tombe ils seront nombreux çà se faire égorger.

Les rebelles pratiquent les attentats terroristes contre des civils et les médias occidentaux ne réagissent pas?

L'occident arme ces terroristes dans quel but?

Même Israël s'inquiète de la nouvelle donne du "printemps arabe" qui de plus est une catastrophe pour les populations concernées?

Carton rouge pour l'occident !


Alvin Karpis001

Evidemment. Vous pensiez réellement que les "gentils rebelles" se gêneraient ?

Ils prennent la population en otage en restant blottis dans les villes, et annoncent aux médias que Bachar tue sa population, et la presse à genou gobe ça sans discuter.

La presse n'a plus aucun sens critique dans ce conflit. C'est purement manichéen : tout bon, tout mauvais.

Voilà, le résultat : les rebelles font n'importe quoi (la majorité sont des petits délinquants et non de grands soldats), donc le "statut de Rome de la CPI" voyez ce qu'ils peuvent en penser.

Mais il serait bon que la vérité soit faite dans la presse, et qu'un certain sens critique soit déployé, pour une fois dans son histoire.!



 

Source et publication:   http://www.lefigaro.fr/international/2012/11/30/01003-20121130ARTFIG00585-des-enfants-seraient-enroles-par-les-rebelles-syriens.php

UN CHEF DE LA POLICE MUNICIPALE ÉGORGÉ......

$
0
0

Saint-Arnoult-en-Yvelines: le chef de la police égorgé

Le chef de la police municipale aurait été tué dans son bureau, vendredi vers 13 heures, par un homme qui s'est rendu.

M. T. avec AFP 
Le 30/11/2012 à 14:45 
Mis à jour le 30/11/2012 à 16:41
Policier municipal (Jean-Louis Zimmermann / Flickr / CC)

Policier municipal (Jean-Louis Zimmermann / Flickr / CC)

1 / 1

Saint-Arnoult-en-Yvelines

 

Le chef de la police municipale de Saint-Arnoult-en-Yvelines (Yvelines) a été tué vendredi entre 12 et 13 heures dans son bureau par un homme qui s'est ensuite rendu, selon la gendarmerie.

D'après Le Parisien, la victime a été égorgée. 

Selon les premiers éléments de l'enquête, le mobile serait d'ordre privé. L'auteur présumé des faits serait l'ex-compagnon de son épouse, qui l'avait déjà menacée par le passé. Celle-ci a été placée sous protection de la gendarmerie.

 

La thèse du crime passionnel privilégiée

 

Selon les premiers éléments de l'enquête, un proche du tueur présumé a reçu de sa part un SMS, en début d'après-midi, lui indiquant son intention de tuer son ex-femme et son concubin actuel.

Celui-ci donne l'alerte. Trop tard. Les pompiers sont déjà appelés pour venir en aide au chef de la police municipale, découvert mortellement blessé à la gorge dans son bureau.

Vers 14 heures, le tueur présumé s'est rendu de lui-même à la gendarmerie.

 

"Violent et agressif"

 

La victime, un père de deux enfants originaire de Bretagne, avait récemment demandé sa mutation près de Béziers, en Languedoc-Roussillon.

C'est cette décision qui aurait suscité la colère de l'ex-mari de sa compagne, selon le Syndicat de défense des policiers municipaux, qui dépeint le tueur présumé comme "violent et agressif".

 

COMMENTAIRES 

dircom usppm, le 30 novembre 2012 à 19h53 Signaler un abus

Cedric, repose en paix.

dircom usppm

dircom usppm, le 30 novembre 2012 à 19h52 Signaler un abus

Nous apprenons qu'un policier municipal a été égorgé à l’intérieur d'un poste de police, à Saint Arnoult en Yvelines ce qui démontre bien que quel que soit le lieux et l'heure certains policiers municipaux sont vulnérables, peu importe les raisons exactes de cet acte, un individu est rentré armé dans un poste de police municipale a assassiné sur son lieu de travail un policier municipal qui ne disposait pas de moyens de défense appropriés.

Nous nous associons donc au Syndicat National des Policiers Municipaux dans sa réaction et invitons toutes les autres formations syndicales à réagir A l'heure où les tergiversations vont bon train concernant pour la dotation systématique d'armes à feu pour tous les policiers municipaux, nous souhaitons que le gouvernement ait suffisamment de courage, comme ce fut le cas lors de la tuerie de Nanterre.

Faudra t-il que tous les maires opposés à l'armement de leurs policiers municipaux soient poursuivis pour faire changer les mentalités, il est inconcevable qu'un policier municipal confronté aux mêmes risques qu'un collègue de la Police nationale ou de la gendarmerie soit égorgé aussi facilement à l'intérieur d'un poste de police !


http://www.bfmtv.com/societe/yvelines-chef-police-municipale-saint-arnoult-egorge-394532.html

TÉLÉVISION , MUSULMANS ET SERVICE PUBLIQUE ???

$
0
0

Les musulmans islamophiles passent 30 fois plus à la télévision publique que les mécréants islamocritiques

Très intéressante vidéo publié par le site « Enquête et Débats ».

On y découvre – ce dont on se doutait un peu – que, sur la question de l’islam, pour passer sur les chaînes de télévision publiques, financées donc par nos impôts, il vaut mieux être musulman et enfumer le téléspectateur avec la religion d’amour, de tolérance et de paix, que non musulman, et oser émettre quelques réserves, voire parfois plus, sur l’islam, et les pratiques de ses disciples, en France et dans le monde.

On constate en effet, chiffres en main, l’incroyable disparité qui s’exerce sur les chaînes publiques, entre les fréquents passages d’Houria Bouteldja, Abdennour Bidar, Tariq Ramadan, Malek Chebel, Dounia Bouzar, Abdelwahab Meddeb, Abd al Malik ou Yacine Bellatar, qui, chacun à leur façon, défendent l’islam, et ceux de Christine Tasin, Rémi Brague, René Marchand, Pierre Cassen, Marie-Thérèse Urvoy ou Anne-Marie Delcambre…

L’enquête réalisée par Jean Robin est en effet sans appel : à eux tous, en sans doute en ajoutant Véronique Genest, les « non-musulmans qui critiquent l’islam » ne totalisent pas 10 invitations sur les chaînes publiques.

Par contre, les « musulmans » approchent les 300.

 

Vous avez dit service public ? Vous avez dit « démocratie » ?

Paul Le Poulpe

http://www.dailymotion.com/video/xvfgeu_discrimination-positive-a-la-television-publique-francaise_news

 

Source:     http://ripostelaique.com/les-musulmans-islamophiles-passent-30-fois-plus-a-la-television-publique-que-les-non-musulmans-islamocritiques.html



ET AUSSI

 

Je rêve d’être le nouveau chef de l’islam de France, devinez, devinez, devinez qui je suis…

Devinette : je suis un imam de France. Mais qui suis-je ?

Pour que les lecteurs de Riposte Laïque et les membres de Résistance Républicaine parviennent à me découvrir, voici un aperçu de mon pedigree.

J’ai toujours voulu naître en France mais Allah m’a fait naître en Tunisie.

J’ai choisi de fréquenter l’école coranique,  réputée pour son enseignement des sciences humaines, des mathématiques, de la physique … puis j’ai roulé ma bosse à la recherche de « l’islam magique » qui m’a fait parcourir la Syrie, l’Algérie, l’Inde, le Pakistan et surtout la Turquie où les « minorités sont protégées ». Certains prétendent qu’elles ont été forcées à l’exode ou vouées aux massacres, les Grecs, les Arméniens par exemple, mais ce sont des négationnistes. Ce pays où « l’État est séparé de la religion », je le considère comme un modèle.

Arrivé dans mon pays, la France, en 1996, j’ai fait plusieurs boulots : en 2004, j’ai prêché le jihad dans un foyer Sonacotra. J’adore ce sujet car « celui qui va mourir au jihad ira en direction du paradis ». Cela m’a valu d’être défavorablement connu par la DCRI (Direction Centrale des Renseignements Intérieurs). Je ne vois pas pourquoi. Puis j’ai exercé comme pizzaiolo. Mes pizzas étaient excellentes et garantieshalal par les dépositaires de l’estampille à la mosquée d’Évry, tout près de chez moi.

Qui suis-je ?

Un jour, en 2006, pour avoir dit : « Les enfants d’Israël et d’Ismaël sont cousins », ma maison a été vandalisée. Cette parenté serait-elle mal vue ?

J’ai accepté de soutenir la loi contre la burqa. Perdre la burqa et gagner le voile, c’est tout bénef ! Maintenant, toutes les femmes musulmanes sont autorisées, en France, pays laïque, à porter le voile, le حجاب. ça sert d’être filou dans la vie.

En 2010, j’ai été agressé dans ma mosquée. Certains malintentionnés, ont affirmé que ce n’était pas vrai.

Je suis marié. Ma femme est française. Son prénom est Zeinab. Elle est « d’origine arabe et porte le voile ». Je la trouve « radieuse avec son voile ». Ma femme est « la bergère dans la maison de son époux ». J’ai cinq enfants, français bien sûr, aux ravissants prénoms bien de chez nous : Myriam, Mohamed, Soumeyya, Amina, Lyes. Ils sont scolarisés dans une école catholique. Mes filles peuvent y porter le voile. Quelle chance ! Car « on sonne le tocsin face à des femmes voilées pétries des valeurs de la République mais désignées comme des menaces en embuscade ».  Quand elles vont chercher leurs enfants à la sortie des écoles « elles rencontrent des insultes et des moqueries et retournent chez elles, blessées ». C’est  vraiment injuste.

« Je suis un membre de la oumma et un citoyen de la République. J’appartiens à la nation française et à la nation musulmane ». Franchement, quand on s’intègre bien – et je suis bien intégré -, « on peut même retrouver des racines communes d’une ancienne présence musulmane, spirituelle ou culturelle, anthropologique ou scientifique […]  ». Bien sûr, il faudrait faire des recherches mais je le sens et ça me suffit.

Dans ma vie spirituelle,  « je suis fièrement et heureusement pétri »  par le Coran, qui est « surtout un ensemble de valeurs universelles ». Je suis un imam, l’homme le plus proche du Coran et donc, je « dois puiser au plus profond de ma foi et au plus profond de la charia ». L’iman que je suis « doit vivre avec son temps, dans son pays, avec l’inaltérable Coran » car la « Lumière coranique suffit à nos mosquées ». Je cherche à « imiter le Prophète tout au long de ma vie » car le Prophète est « un Coran qui marchait parmi les gens » (comme l’a dit Aïcha, son épouse, qu’Allah soit satisfait d’elle). Je suis un « traducteur fidèle des écritures ». Le Coran a quelque chose de magique : « C’est seulement avec les versets coraniques que l’imam peut dégoupiller les bombes islamistes ». C’est miraculeux, le Coran, même si les terroristes crientAllahou Akbar en lançant leurs bombes.

J’ai ma façon de défendre la laïcité : dans un pays laïque, les « cimetières musulmans peuvent constituer un terreau pour favoriser la fusion de l’islam dans la République ». Je l’affirme. C’est tout. Cette laïcité que j’affectionne « n’a pas besoin d’ayatollahs qui mesurent la distance entre la religion et l’état en mesurant la largeur du voile et la longueur de la barbe ». « Le but de la laïcité n’est pas de réprimer la visibilité de la piété qui a le droit de s’exprimer au nom de la foi ». Donc les prières musulmanes dans les rues de Paris ou d’ailleurs en font partie et je ne peux que les approuver.

1ercimetière public musulman à Strasbourg

J’espère vous avoir guidé suffisamment pour me découvrir. Si, par malheur, vous n’avez pas deviné qui je suis, c’est que je ne suis pas encore assez connu, cela viendra. Je m’emploierai à mieux façonner mon image médiatique d’imam français à l’esprit ouvert. Je fréquenterai encore plus les non-musulmans, je me lierai d’amitié avec les  mangeurs kascher, avec les mangeurs de porc. J’accepterai des invitations des porteurs de kippas ou de croix. Je paraîtrai au maximum dans les manifestations publiques couvertes par la télé. Ainsi je gagnerai  mon titre du meilleur iman français et du plus français des imams.

Si vous n’avez pas deviné qui je suis, adressez-vous à Christine Tasin, elle en sait long sur moi.

Et ça vous dit, vous pourriez chanter, sur l’air d’ « Au bal masqué… » d’après la Compagnie Créole :

Derrière mon loup je fais ce qui me plait, me plait.

Devinez, devinez, devinez qui je suis …

Aujourd’hui, je berne qui je veux, je peux.

Aujourd’hui tout est permis.

Le meilleur  imam de France

AFRIQUE: UNE PÉPINIÈRE DE RÉ-ENRACINEMENT .......

$
0
0

[Tribune libre]

Dalaal Diam : première Pépinière de Ré-enracinement en Afrique –

Par Arnaud Calion

1 décembre 2012

 
 

Situé sous le soleil du Sénégal, Dalaal Diam n’est pas un village africain comme les autres : il s’agit de la première pépinière de ré-enracinement créée en Afrique.

Fondé sur un domaine de 8 hectares pour sa première phase de développement, le village a pour ambition de rapatrier la « diaspora Africaine », c’est-à-dire les “Afro-descendants” vivant hors d’Afrique et souhaitant se ré-enraciner sur le continent noir, conformément au vieux rêve de « Retour en Afrique ».

Parmi les premiers habitants de Dalaal Diam, des Afro-descendants de France, de Martinique, de Guyane et de Belgique ont franchit le pas.

Ce projet collectif de retour volontaire et définitif en terre Africaine a été lancé par Afrikan Mosaïque, une société anonyme (S.A.) de droit sénégalais. Il est intéressant de noter que l’entreprise a pris comme porte-parole Kemi Seba, bien connu pour son activité sulfureuse quand il était en France, et qui est retourné en Afrique (au Sénégal) depuis février 2011 conformément à ses idées.

L’objectif principal d’Afrikan Mosaïque est de proposer un choix de société alternatif au Mondialisme nomade en construisant des pépinières de Ré-enracinement pour les Afro-descendants.

 

Identité, Social et Ecologie

 

[Tribune libre] Dalaal Diam : première Pépinière de Ré-enracinement en Afrique – Par Arnaud Calion

Centre commercial

Même si Dalaal Diam n’en est pour le moment qu’au stade de laboratoire, les ingrédients semblent réunis pour qu’il puisse devenir un village modèle.

 

Le Sénégal a été choisi pour l’implantation car ce pays est une terre historique sur laquelle plusieurs anciens grands royaumes africains ont prospérés, tel que le Royaume du Cayor. Il fallait bien cela pour allier Tradition et Modernité, et bâtir les fondations d’une société conforme à la culture civilisationnelle Africaine et à son propre Art de vivre.

Avant de fonder le village, les responsables du projet indiquent avoir pris le temps de dialoguer avec la population locale afin de réaliser la réconciliation entre les Africains du continent et les Africains de la diaspora (Afro-descendants).

Cette réconciliation c’est faite de la meilleure façon qu’il soit : par le travail. Invité sur plusieurs chaînes de télévisions africaines, le porte-parole d’Afrikan Mosaïque explique ainsi que sa société emploie de la main-d’œuvre locale sénégalaise qu’elle rémunère à des prix supérieurs à ceux pratiqués dans la région.

 

[Tribune libre] Dalaal Diam : première Pépinière de Ré-enracinement en Afrique – Par Arnaud Calion

“Maison bioclimatique”

Le jeune village se paye même le luxe de mener une politique écologique.

Un centre commercial et des maisons “bioclimatiques” ont été construits. Dans la recherche d’une totale autonomie, un élevage et un maraîchage en adéquations avec l’environnement mettent en valeur le travail des agriculteurs locaux.

 

Dans la bonne voie

Durant des décennies, l’Afrique a été le champ d’essais« des modes intellectuelles occidentales qui lui furent tour à tour imposées : marxisme, socialisme, libéralisme, tiers-mondisme », telles que les énumère Bernard Lugan, historien spécialiste de l’Afrique dans son livre « Décolonisez l’Afrique ! » ; avec à chaque fois des résultats catastrophiques.

 

[Tribune libre] Dalaal Diam : première Pépinière de Ré-enracinement en Afrique – Par Arnaud Calion

Agriculture

Et si la solution de l’Afrique était, simplement, le développement de l’Afrique par les Africains eux-mêmes ?

Ce continent regorge de richesses : or, diamants, bois, pétrole, uranium, etc.

Ne vaut-il pas mieux pour un Afro-descendant de mettre en valeur ces ressources naturelles, plutôt que de survivre difficilement en Europe ?

La question mérite d’être posée. « Si nous réussissons ici au Sénégal, c’est quelque chose que nous dupliquerons à l’échelle du continent », explique le porte-parole d’Afrikan Mosaïque.

Celui-ci évoque le Congo, le Bénin et le Cameroun comme pays où pourront potentiellement éclore de prochaines Pépinières de Ré-enracinement.

 

Une telle initiative mériterait d’être accompagnée par une vaste politique européenne de Re-migration afin que fleurissent des milliers de Dalaal Diam.

En ce début de XXIèmesiècle, contrairement à ce qu’annonçait l’agronome René Dumont en 1962, l’Afrique noire est peut-être bien partie.

 

Arnaud Calion, pour Novopress France

Crédit photos : DR.

[cc] Novopress.info, 2012. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

NE PAS SE TROMPER D' ENNEMIS !

$
0
0

Mario Monti reconnaît “l’opposition syrienne” et veut lui fournir des armes

20 novembre 2012

Mario Monti reconnaît “l’opposition syrienne” et veut lui fournir des armes
 
 
 
 

20/11/2012 — 12h00
ROME (NOVOpress) —L’Italie reconnaît la Coalition dite nationale d’opposition au régime de Bachar al-Assad comme « représentant légitime » du peuple syrien.

Le président du Conseil, Mario Monti, l’a annoncé hier dans un entretien à la chaîne qatarie Al-Jazeera. Monti a précisé que l’Italie se préparait à accueillir un ambassateur de cette coalition, comme l’a déjà fait la France.

Il a ajouté qu’il demanderait à l’Union européenne de fournir des armes aux rebelles.

 

L’homme de la Goldman Sachs est actuellement en tournée de trois jours dans les États du Golfe (il a commencé par le Koweit, avant de se rendre au Qatar).

Il entend les persuader d’investir massivement dans l’économie italienne, en particulier dans le cadre de son vaste plan de privatisation du patrimoine public.

  Le gouvernement Monti s’est en effet fixé comme objectif, « selon un programme pluriannuel, des ventes de biens publics pour 15 à 20 milliards d’euros chaque année, soit 1% du PIB ». Comme l’écrit brutalement l’édition italienne du Huffington Post, le voyage de Monti « sert à vendre des morceaux d’Italie aux émirs et aux cheikhs désireux de placer les énormes profits tirés de la vente du pétrole ».

L’engagement officiel de l’Italie en faveur des rebelles syriens fait vraisemblablement partie du marché.

[cc] Novopress.info, 2012. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]


Bachar Al Assad se présente comme un rempart face à Al Qaida

2 décembre 2012

Bachar Al Assad se présente comme un rempart face à Al Qaida
 
 
 
 

02/12/2012 — 10h00
DAMAS (NOVOpress avec le Kiosque courtois) — La France a reconnu la coalition nationale syrienne. Lundi dernier, le ministre syrien de l’Information présentait cette coalition comme une quasi‑émanation des Frères musulmans au pouvoir en Egypte, liée à des mouvements islamistes et djihadistes, proche de la nébuleuse Al‑Qaida, que combat le régime.

Mercredi encore, deux attentats terroristes ont fait près de 40 morts à Jaramana, une ville favorable à Bachar‑Al‑Assad, dans les quartiers chrétiens et druzes Jeudi, c’est une panne géante, qui a privé le pays de tout accès Internet, dernier espace de visibilité du gouvernement légal de Syrie.

 

Le régime syrien a bien peu de relais médiatique, alors que la couverture du conflit est extrêmement partiale dans les pays occidentaux qui continuent de citer l’Observatoire syrien des droits de l’homme basé à Londres. Celui‑ci serait en réalité proche des Frères musulmans.

Pour l’instant, le soutien de la Russie et de l’Iran a empêché toute action directe contre le régime syrien. Du reste, Bachar‑Al‑Assad est toujours soutenu par une partie de son peuple, notamment les minorités chrétiennes, chiites et kurdes. Une issue pacifique du conflit semble désormais impossible…

Crédit photo : Fabio Rodrigues Pozzebom / ABr via Wikipédia (cc).

[cc] Novopress.info, 2012. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

Viewing all 5649 articles
Browse latest View live




Latest Images